.
Allah Yerahmou.
.
El Hachemi Guerouabi
.
.
.
.
.
.
El Bahdja
http://www.youtube.com/watch?v=lRrHTkGdAJ0
.
http://www.youtube.com/watch?v=VtygSB_gnMY
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
Guerrouabi Une école 2Guerrouabi un moderniste du chaabi
.
.
.
.
« septembre 2007 | Accueil | novembre 2007 »
.
Allah Yerahmou.
.
El Hachemi Guerouabi
.
.
.
.
.
.
El Bahdja
http://www.youtube.com/watch?v=lRrHTkGdAJ0
.
http://www.youtube.com/watch?v=VtygSB_gnMY
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
Guerrouabi Une école 2Guerrouabi un moderniste du chaabi
.
.
.
.
Rédigé le 08/10/2007 à 01:31 | Lien permanent | Commentaires (1)
Rédigé le 08/10/2007 à 01:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
.
Nous avions suivi les pas de Camus
Il aimait la Grèce admirait sa philosophie de la Mesure il en avait tiré une greffe pour l’absurde
Il dépliait dans les ruines romaines les pages hellènes d’un obscur désir d’un pays imaginaire où les chiens indigènes ne partageraient plus leur pitance avec l’Arabe avec A majuscule, s’il vous plaît patrie accidentelle
Et s’il n’ y avait pas eu le coup d’ ‘éventail créances de sang à recouvrer
Numidie grenier à blé de puissance impériale en Restauration
Et s’il n’y avait pas eu Sidi Fredj
Le débarquement par un mois torride
Si juillet n’existait pas dans le calendrier
Si la mer était un désert
Y aurait-il eu un enfant pauvre
Né à Mendovi le petit Paris bônois
Dréan –lesDeux-Bras
Grandi à Belcourt rue de Lyon
Je reviens Stockholm
J’ai vu le palais où il reçut le Nobel en queue de pie
L’enfant de la femme de ménage analphabète-
Mais ces lignes ne sont pas un tombeau
Avons-nous assez contemplé le Tombeau de la Chrétienne déchiffrer la soumission de Ptolémée la reddition du Preux jetant aux orties son fruste burnous princier
Ne signant plus avant la défaite ses ordonnances et ses kacidates que des Noms de sa lignée spirituelle
Zmalat el amir rue encore dans les brancards de l’histoire
Oui ce pays fut trop aimé
De violente manière
Quand Abdelkader signa l’armistice devant le Duc empoudré
Il connaisssait du destin imparti aux Indiens
L’homme colonial à force de poudre
Tannait le bison et créait le néant des tribus
Je lis pour l’heure
Jules Roy qui évoque son maître Camus à chaque page
Quitte à en tisser un suaire aux pieds
Et l’effroi m’emplit de ses chevreaux de ses chevaux du soleil Piaffant
Sacrifiés sur les plages de la Régence livrée comme une concubine stérile or le Dey n’était-il pas impuissant qui ne pensait qu’au salut son harem de son trésor
Et à la pérennité d’une religion qu’il pratiquait, comme les siens, avec fainéantise, une habitude pareille à tant d’autres manies
Un janissaire ambitieux aurait au demeurant mieux fait l’affaire
Taos-Amrouche de Berbérie
Ou l’invincible vaincue des Aurès
Qui répudie capitale et ses mirages blancs
Sur l’autre rive du destin
Je n’ai pas fini de lire Jules Roy
De comprendre sa bâtardise
De penser à Jean Pélegri
Et ses Mabouls merveilleux - à ses reproches à Jules, Roy
Que me parvient une carte de Xuereb
Qui travaille pour Lourmarin
Les mythes grecs chez son compatriote Camus
.
.
.
Rédigé le 07/10/2007 à 11:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
.
3andi kanz mkhabi 3alam biih ghir moulaya
(J’ai un trésor caché, seul Dieu le connait)
3andi sar mkhabi aâlam bih ghir moulaya
(J’ai un secret, seul Dieu le connait)
Tla3t fouq al chajra ariih za3za3 biya wa el kiya zadat kiya)
(Je suis monté sur l’arbre, le vent m’a secoué et ma peine s’est accrue)
Anass qalou mahboul
(Les gens ont dit de moi que j’étais fou)
Wa ana laghram ali biya
(Alors que moi j’étais amoureux)
Idha salou dmou3ha badmou3ha ghaslouni
(Si ses larmes coulent, avec ses larmes lavez moi)
Wa idha tahou ch3ourha ba ch3ourha dafnouni
(Si elle perd ses cheveux, avec ses cheveux enterrez-moi)
Wa ila qoultou kadhab jibou lahtab wa harqouni
(Si vous dites que je suis un menteur, ramenez du bois et brûlez-moi)
Babour ya babour, babour à tribord
(Bateau, Ô bateau, bateau à tribord)
Adini lablad annour
(Emmène-moi au pays de la lumière)
Fi bladi rani mahgour.
(Chez moi je suis incompris et injustement traité).
.
Bazziz
explique, qu’il a entendu cette chanson dans le port de Cherchell sa
ville natale. Elle était chantée par un vieux, et l’a profondément
marqué. Il parait que cette chanson a été écrite par un prisonnier
(Prison d’el Harach, Alger) au temps de la colonisation.
.
.
.
Baaziz - Zine Fassi
http://www.dailymotion.com/video/xfovf_baazizzine-fassi_music
.
.
Rédigé le 07/10/2007 à 00:16 | Lien permanent | Commentaires (1)
.
.
Dans le débat actuel sur la crise tant morale qu’intellectuelle que nous autres musulmans connaissons de nos jours où notre tradition religieuse est idéologisée et pervertie par les semeurs de haine et de terreur, notre déclaration de résistance face à l’offensive terroriste qui se drape derrière des motifs spirituels gauchis requiert une affirmation de taille.
.
C’est l’impératif absolu du respect de la conscience humaine. Cet impératif est non négociable. Il ne saurait faire l’objet de la moindre délibération. Il est le préalable à toute œuvre démocratique, d’abord celle des esprits au niveau individuel comme une révolution opérée dans les mentalités des citoyens, avant de prétendre mener celle des nations entières pour l’émancipation et la liberté. La dignité de l’homme réside dans son aptitude à répondre librement, oui ou non, à l’appel transcendant en homme affranchi et conscient. Le libre choix politique va de pair avec le libre examen métaphysique. Comment peut-on s’imaginer un instant pouvoir contraindre par la coercition ou par la menace, croire imposer par la terreur et la violence ou même par une simple injonction inquisitrice, à ce qui relève en principe d’une adhésion personnelle spontanée, immédiate dans un acte libre d’un être libre ? L’engagement de foi se fait toujours dans l’intimité profonde de la conscience inviolable. Il ne peut y avoir dans ce domaine aucune intrusion d’un tiers. Personne n’est comptable envers quiconque de ses croyances et de ses référents métaphysiques. Seul Dieu sonde les cœurs. Le pire des méfaits serait alors un crime de lèse-conscience. Il est temps donc de finir résolument avec cette conception surannée de vouloir « perpétuer » la foi en l’imposant par un moyen ou par un autre, ou pire encore, contrôler toute velléité de tiédeur ou de renoncement. D’aucuns s’érigent comme des procurateurs zélés pour attester de la pureté originelle du message révélé. D’autres s’autoproclament défenseurs exclusifs de la religion « vraie », et au lieu de l’honorer par un comportement doux et aimant exemplaire, ils la bafouent par leurs exactions meurtrières. Et malheur à celui qui ose mettre en cause les constantes intangibles immuables ! Malheur à celui qui affiche l’outrecuidante mise en doute des vérités établies… Il est irrecevable de nos jours qu’on soit encore dans une vision punitive de l’apostasie, en décidant de châtier le renégat et d’occire tout simplement l’hérétique. Non seulement l’appréciation des rapports entre les êtres ne doit pas être déterminée par leur seul engagement religieux, mais cette approche exclusive – qui n’est en réalité qu’une dépréciation grave de la liberté — relève d’un état d’esprit vicié et altéré.
En l’occurrence, la Majesté de Dieu, Sa Miséricorde et Son inépuisable Bonté ne s’accommodent pas du fanatisme et ne sont pas honorées avec le chauvinisme extrémiste. Bien au contraire, elles laissent place à l’amour théologal puissant et incandescent. Elles donnent libre cours à l’oblation et à l’infinie tendresse. De nombreux versets coraniques militent dans ce sens. Pourquoi ne sont-ils pas médités, intériorisés et appliqués ? Les relations vraies entre les êtres, et notamment celle d’adoration établie avec Dieu Clément et Miséricordieux, doivent être toujours fondées sur l’inclination et l’élan amoureux. Elles n’obéissent à aucune coercition, ni manifeste ni voilée. Elles s’établissent toujours dans le secret insondable de l’âme. Elles sont le fruit du don incommensurable de la foi. En témoigner dans la Cité dans sa vie quotidienne doit se faire, en principe, dans des rencontres sereines et fraternelles en observant une éthique de la discussion et du dialogue franc et respectueux. Ce témoignage s’accompagne, dans ce cas, d’une sollicitude soucieuse et affectueuse du semblable par-delà son appartenance confessionnelle et quelles que soient ses options spirituelles et métaphysiques.
.
.
.
.
.
Rédigé le 05/10/2007 à 22:04 dans Islam | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
.
Mamma mia, qu’est-ce que ça bouffe ! On dirait que tout le monde ne
pense plus qu’à manger... De fait, c’est un véritable conditionnement
qui s’est mis en place. Quelques semaines avant le Ramadan, les medias
se mettent à chanter en chœur la chanson suivante: «Il n’y a pas de
motif d’inquiétude à avoir. Nous n’allons manquer de rien. Les stocks
sont constitués et tout est disponible. Des milliards d’œufs ont été
produits. De la viande fraîche a été importée. Les usines de lait
tournent à pleine capacité...».
Et j’en passe du même acabit. Au fond, le résultat des courses est des
plus prévisibles puisque tout le monde se rue en conséquence sur les
supermarchés et, à son tour, stocke plus qu’il n’en faut afin de ne
manquer de rien.
Alors qu’on ne jette plus la pierre aux pauvres consommateurs
pavlovisés. Ils ne font que répondre, sans nécessairement s’en rendre
compte, aux incitations «subliminales» qui leur sont dictées. Pour le
commun des mortels, Ramadan est devenu le mois de la bouffe puisque
c’est ainsi qu’il est présenté, sur l’air d’«il y en aura pour tout le
monde»...
Vous n’avez qu’à envisager le scénario opposé. Imaginez qu’un mois
avant le Ramadan, les medias commencent à dire qu’il est temps de
limiter sa consommation en prévision du jeûne rituel, qu’il est de bon
ton d’observer une austérité relative pour se préparer à un mois de
privations assumées.
Imaginez qu’on répande le message selon lequel le Ramadan se vit dans
la frugalité et un certain air de spiritualité. Imaginez qu’on répète
cette évidence au même rythme que celui par lequel nous sommes
actuellement matraqués par le message contraire.
Indubitablement, cela fait un son de cloches totalement différent de
nature à faire réfléchir ceux qui se précipitent, comme des moutons de
Panurge, vers tout ce qu’un ventre —aussi sensé soit-il— est de nature
à engloutir.
Car, si Ramadan est devenu le mois où la consommation connaît des pics
inattendus, c’est bien à cause de ce matraquage générateur de boulimie
qui, en un quart de siècle, a changé les habitudes alimentaires et
culturelles d’une population qui ne rate jamais une miette s’il y a un
festin.
De toute façon, si tout le monde y trouve son compte, c’est peut-être
tant mieux. Et puis, ne l’oublions pas, les prochains Ramadans
s’étaleront pour une décennie durant les mois d’été. Ce qui fait qu’il
faudra trouver de nouvelles parades à la soif et des alternatives à la
plage. Sinon, tout devrait aller pour le mieux dans le meilleur des
mondes puisque tout le monde pourra remplir son frigo et —pourquoi pas—
acheter un frigo supplémentaire pour l’occasion.
Décidément, mes compatriotes ne finiront jamais de m’impressionner.
Côté descente, ils en boucheraient un coin à tous les ogres de la
création, ils en mettraient plein la vue à Gargantua et Pantagruel en
personne, ils feraient douter un ours qui prendrait son dernier dîner
avant d’hiberner.
A une variante près: après la grande bouffe, ils ont tendance à
continuer leur digestion jusqu’à ce que la table soit mise le
lendemain. Et, bien entendu, après la grande bouffe à la puissance 29
ou 30, ils se plaindront d’avoir mal au ventre et aussi au portefeuille!
Quand c’est Ramadan, on bouffe toujours plus et, par ricochet, on jette
plus. Pour l’empêcheur de tourner en rond qui regarderait cette
implacable dialectique, il y a plus d’un motif d’incompréhension.
Comment se fait-il qu’on jette de la nourriture? Est-ce acceptable moralement?
Je trouve absolument incroyable et scandaleux que l’on jette sans
vergogne et de manière quotidienne du pain, des mets, du comestible.
C’est une insulte à la logique, à l’économie et à la morale.
De toute façon, personne ne se considère coupable en commettant pareil
geste. Au contraire, on remettra ça le lendemain comme un gage
d’abondance et de bonne santé financière. C’est du plus haut ridicule.
Et heureusement que le ridicule ne tue pas !
Quant à moi, je cherche désespérément un psychologue, un sociologue, un
savant quelconque pour qu’il m’explique comment nous en sommes arrivés
là et pourquoi jettent-ils les aliments qu’ils ont
auparavant achetés et préparés. Je n’y comprends plus rien...
Suis-je simplement vieux jeu? J’ai trop tendance à me souvenir de mon
éducation peut-être. Enfant, j’ai appris à me contenter de peu, à finir
l’assiette qui est devant moi et à ne jamais jeter le pain béni. Tout
ça doit être passé de mode...
La génération de mes parents a connu les affres du rationnement lors
des bombardements en 1943. Cette génération là
continue à cultiver le vieux bon sens rural selon lequel l’abondance
est toujours trompeuse. Elle se souvient qu’on mangeait de la viande
deux ou trois fois l’an, qu’on avait ses propres poulets à la maison et
toujours des relations avec un fermier quelconque qui avait le statut
de fournisseur en produits frais.
Notre mode de vie était frugal par définition. On mangeait les produits
de saison auxquels s’ajoutaient les céréales récoltées et conservées.
Et on ne faisait presque jamais de folies.
Aujourd’hui, les Méditerranéens que nous sommes sont devenus des
omnivores pantagruéliques qui dévorent tout ce qui bouge et tout ce que
les supermarchés exposent.
Ce véritable bond en avant qu’a connu notre consommation ne
s’accompagne toujours pas de la nécessaire réflexion sur la nouvelle
abondance qui est la nôtre. On parlera diététique pour se donner bonne
conscience, on s’égosillera dès qu’un indélicat vendra un œuf plus cher
car il risquerait demain de se recycler dans les bœufs, on tournera
spot insipide sur spot débile pour «prévenir» ce qui est déjà de
l’ordre de la catastrophe, on protégera le consommateur mais pas encore
de lui-même, on tournera autour du pot sans jamais mordre dans le vif
du sujet.
Il faudrait dire aux gens que des Ramadans vécus comme ça, ça vous rend
obèse. Il faudrait dire aux gens de faire attention à leurs gosses qui,
désormais, bouffent n’importe quoi. Il faudrait aussi leur dire que ce
n’est pas parce qu’on a les moyens qu’il faut faire n’importe quoi.
Moi, ça me fait toujours penser à ces types qui, au lieu d’économiser
l’eau si précieuse, la gaspillent sous prétexte qu’ils n’ont pas de
problèmes pour payer leurs factures. Ils se comportent en idiots, en
brutes épaisses et irresponsables. Ceux qui s’amusent à manger comme
des porcs ou à jeter aveuglement sont à placer à la même échelle dans
la hiérarchie du déshonneur. Honte à eux...
Comment se taire devant une telle inconscience ! On devrait stigmatiser
ces attitudes qui mènent des messieurs «gaspis» qui s’ignorent à
alimenter ces terribles poubelles de l’abondance.
Pourquoi ne pas mettre en scène ces gestes inacceptables pour mieux les
mettre à l’index? Qu’on montre ces gens en train de commettre leurs
forfaits, qu’ils nous expliquent leurs motivations, qu’ils nous donnent
les raisons qui les mènent, en ce mois de la frugalité, à jeter ce qui
pourrait manquer à d’autres.
Je suis certain qu’aucun de ces délinquants d’un autre type n’oserait
apparaître à la télé pour dire: «J’ai les yeux plus gros que le ventre,
je viens de jeter de quoi nourrir trois personnes. Et je vais
probablement refaire la même chose ce soir. Je ne sais pas ce qui me
pousse à faire cela. Je sais, ce n’est pas normal. Je sais que c’est
illogique. Mais que voulez-vous, je vais continuer à le faire».
Vraiment, il y a des gens que je ne parviendrai jamais à comprendre !
Et puis comme certains sujets mènent inéluctablement à d’autres, qu’on
me permette de revenir sur l’état de crasse dont je vous entretenais il
y a peu.
Sans entrer dans l’autopsie d’une poubelle, je voudrais vous raconter
un manège dont je suis quotidiennement témoin. Comme tout le monde, je
sors mon sac poubelle qui ira s’entasser sur une pile d’autres sacs
dont certains sont particulièrement nauséabonds.
Ce sont les chats qui règnent sur le tas qui grossit à vue d’œil. Avec
plus ou moins de bonheur, ces chats égratignent les sacs en quête de
nourriture qu’ils trouveront facilement.
Comme pour les aider, des chiffonniers d’un nouveau genre sont apparus
récemment. Leur objectif: ramasser les bouteilles en plastique vides
pour les revendre. Pour ce faire, ils ouvrent les sacs fermés,
répandent leur contenu à même le sol, prennent les «précieuses»
bouteilles et s’en vont sans autre forme de procès.
Après leur passage, la pile de sacs ressemble à un champ de bataille et
les chats sont pris de férénésie quand ils ne sont pas évincés par...
les chiens. Et qui nettoiera ensuite tout ce ramdam? Les agents
municipaux bien sûr qui n’en demandaient pas tant !
Franchement, tout cela n’a pas beaucoup de sens. Pire, cela semble durer éternellement.
Que le Ramadan s’accompagne d’une grande bouffe, cela peut paraître
outrancier aux yeux de certains mais la masse a ses raisons que la
raison ignore. Que nos habitudes alimentaires fassent dorénavant le lit
de l’obésité et des maladies qui vont avec, passe encore puisque chacun
est libre de creuser sa tombe avec ses dents. Que les loteries et jeux
d’argent fleurissent durant le mois saint, cela fera jaser les plus
bigots.
Mais, bon Dieu, jeter du pain dans l’indifférence générale... Qu’on
m’explique comment on en arrive à des gestes pareils tout en sachant
que pour me convaincre, c’est perdu d’avance...
.
.
.
.
.
Hatem BOURIAL
.
.
.
.
.
Rédigé le 04/10/2007 à 17:37 | Lien permanent | Commentaires (1)
.
Il faut se poser cette question car nous entendons souvent ces termes
employés par la presse pour définir les partis qui se présentent aux
élections sous la bannière d’un Islam assagi et tolérant comme en
Turquie par exemple, ou au Maroc ou en Algérie, des Islamistes qui
officiellement se disent prêts à jouer le jeu démocratique pour
parvenir au pouvoir, on pourrait dire, dans les règles de l’Art
politique.
L’islamisme politique se définit comme une idéologie se réclamant de
l’Islam qui a des ambitions sociales et politiques, son effort porte
sur la conduite des hommes et prône la solidarité et la fraternité au
sein de la communauté, des valeurs éminemment respectables que chacun
peut revendiquer. Mais cette idéologie prend sa source essentiellement
dans la Chariaa qui, plus qu’un code de conduite, est un ensemble de
lois juridiques et sociales extrêmement précises et contraignantes
accompagnées par des châtiments corporels, comme la lapidation ou
l’amputation d’un membre, qui peuvent sembler barbares dans leur
application dans certains pays rétrogrades.
La première question qu’il faut poser à ces islamistes modérés est
celle-ci : sont-ils pour l’application de la Chariaa et de ses
châtiments corporels ? Pour être honnête, je ne pense pas sincèrement
qu’un Erdogan ou un Güll, au pouvoir actuellement en Turquie,
prôneraient l’application de châtiments corporels, cela provoquerait un
véritable tollé dans cette Europe dont ils ont l’ambition
officiellement de faire partie. Par contre, ces deux dirigeants sont
certainement pour l’abolition de la laïcité qui préconise la neutralité
de l’Etat envers les religions, pour l’instauration d’un régime
islamiste et surtout pour l’affirmation d’un dogme, créateur d’une
pensée unique, une porte ouverte à l’instauration d’un ordre moral et
d’une censure rigoureuse. Pourrait-on nier l’existence de Dieu dans ce
type de régime sans redouter d’être taxé d’apostasie et de craindre
pour sa propre vie ? Pourrait-on enseigner dans les universités les
théories de l’évolution qui replacent dans leur véritable contexte
l’origine de la vie? Aurais-je le droit, en tant qu’individu,
d’exister, de me comporter, de penser et de dire ce que je veux dans
les limites de la liberté de l’autre ?
Si l’Islam prôné par les islamistes consiste à respecter les valeurs de
la science et la primauté de celle-ci sur toutes autres considérations,
alors que signifie le fait d’être islamiste ?
Etre musulman est une chose, être islamiste en est une autre.
J’aimerais comprendre par exemple pourquoi les épouses des deux
principaux dirigeants turcs sont voilées. Que signifie le fait de
porter tailleurs et pantalons et de s’affubler d’un foulard ou
peut-être est-ce cela qui définit l’islamiste modéré? J’aimerais
demander respectueusement à ces deux femmes si elles accepteraient de
perdre les droits civiques dont elles disposent dans la Turquie laïque
pour devenir des mineures sur le plan juridique si par malheur un
régime islamiste était mis en place dans ce beau pays.
C’est peut-être cette confusion entretenue qui m’inspire une solide
méfiance envers ce qu’on appelle « islamiste modéré» car je pense
sincèrement qu’on est un islamiste modéré dans l’opposition et un
islamiste pur et dur au pouvoir. L’islamisme politique a la volonté de
régenter la vie sociale et intime des citoyens et je ne parle pas du
statut des femmes reléguées dans un état de soumission qui est une
véritable insulte à l’intelligence. Dans un régime islamiste,
l’ensemble des citoyens est censé vivre dans la soumission de la loi
divine dont l’interprétation est laissée à quelques théologiens qui
disposent du vrai pouvoir comme on le constate en Iran ou sous la
sinistre tyrannie de ce qu’on a appelé les talibans en Afghanistan
lorsqu’ils étaient au pouvoir. Il ne peut y avoir de cohabitation entre
le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel car le pouvoir ne peut se
partager et toutes les sociétés démocratiques ont fait ce partage et
donné à chacun son espace d’expression. Au pouvoir temporel, celui de
la gestion des hommes et de leur imbroglio, et au spirituel,
l’opportunité laissée à chaque individu de répondre à sa manière aux
interrogations existentielles dans une relation libre et ouverte avec
sa propre conscience. Mais le pouvoir engendre trop d’appétits pour que
ce partage se fasse sereinement et il a fallu des luttes parfois
sanglantes pour reléguer le pouvoir des religieux dans leur seul espace
spirituel. Je constate avec désespoir que la lutte à mener est loin
d’être gagnée et que l’hydre semble renaître, se nourrissant de la peur
des hommes et de leur angoisse existentielle.
Le Monde arabe est malade de sa surenchère religieuse, entre islamistes
modérés et intégristes de tous bords, les Arabes s’accrochent à leur
religion comme à une planche de salut sur un océan de tourmentes en en
faisant leur seule identité et leur seule référence, oubliant le grand
profit à entendre et à connaître les autres peuples. Qu’il était grand
le temps où l’Islam recommandait d’aller chercher la connaissance
jusqu’en Chine. On ne peut cloisonner sa pensée sans dommage car la
modernité s’imposera un jour ou l’autre, inexorablement. La sanction du
réel, celle de la vérité scientifique, balaiera tous les dogmes.
Prendre le train de la modernité, c’est commencer par relativiser ses
propres croyances et surtout accepter de vivre avec sa propre
ignorance. A tous les excités de tous bords qui se croient investis
d’une mission divine, on a envie de recommander plus de modestie et de
tolérance, le maître mot pour un « vivre mieux » ensemble, harmonieux
et pacifique.
.
.
.
.
Foued Zaouche |
Rédigé le 02/10/2007 à 21:52 dans Islam | Lien permanent | Commentaires (4)
.
Cette étendue, qui se situe à l’ouest de la Mitidja, est considérée comme étant à haute potentialité agricole, compte tenu de ses rendements et de ses performances dans le passé, ce qui n’est malheureusement pas le cas, notamment ces derniers mois.
.
Cette terre agricole, qui ne demande qu’à être exploitée, est devenue Entreprise unique à responsabilité limitée (EURL) depuis 1998. Depuis cette date, cette ferme agricole pilote ne dépend plus des services agricoles de la wilaya de Tipaza, mais du GDSP (groupement de développement des semences et plants), qui, à son tour, est rattaché à la SGP/Développement agricole. La superficie utile agricole (SAU) est estimée à 196 ha. Sa production s’articulait autour du champ pied mère (matériel végétal vigne), d’une pépinière vigne (vigne de table, vigne de cuve), des céréales de multiplication et de l’arboriculture (agrumes, poiriers, vigne de table). Cette ferme agricole pilote emploie une vingtaine de fellahs, plongés à présent dans le désespoir. Des saisonniers ont toujours été recrutés pour faire face à la demande de la saison de pointe, notamment pour l’arrachage et la plantation des pépinières, et la période des moissons. Cette superficie à haute potentialité agricole qui produisait 75 q/ha de céréales arrive aujourd’hui à produire difficilement 36 q/ha. Le GDSP, qui n’est que la tutelle de cette ferme pilote agricole, se trouve à Alger. Il s’approvisionnait en matériel végétal vigne, mais avait cessé de le faire depuis 2002. Cette ferme agricole pilote, qui était une référence pour la Direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Tipaza qui, de surcroît, réalisait un chiffre d’affaires qui dépassait 20 millions de dinars, est réduite, ces derniers mois, à l’immobilisme, en raison du règne bureaucratique. Mais comment expliquer actuellement l’indigence et la précarité des fellahs de cette ferme qui produisait 100 q d’agrumes à l’hectare, 90 q de vigne de table à l’hectare et 100 q de poiriers à l’hectare ? Sur 120 ha de céréales habituellement exploités, ne restent à l’heure actuelle que 50 ha en production. Certains fellahs que nous avons pu rencontrer, nous ont affirmé qu’ils n’arrivent plus à percevoir leurs salaires. Ils nous ont invités à visiter l’immense étendue en désuétude, agressée et défigurée par les constructions et commerces illicites, par la prolifération des ordures et des gravats. L’état de cette terre de la plaine de la Mitidja, considérée autrefois à haute potentialité agricole, est aujourd’hui dramatique. Toutes nos démarches pour rencontrer la gérante de cette ferme agricole, qui vient d’être affectée par les responsables du GDSP, sont demeurées vaines. « Elle ne vient pas tous les jours à Hadjout », nous confie un fellah. « Elle habite à Blida », ajoute-t-il avec amertume. Les constats des institutions de l’Etat relatifs à la déliquescence de ce « grenier » n’ont suscité jusqu’à présent aucune réaction.
.
.
.
.
.
Rédigé le 02/10/2007 à 21:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
Benbouzid fustige les réflexes intégristes dans les écoles
Le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a été surpris lors de sa visite de travail effectuée hier dans la wilaya de Tipaza par la séparation des filles et des garçons qui étudiaient dans une seule classe.
.
« Je ne veux plus de politique dans un établissement scolaire, déclare-t-il. Je n’admettrai jamais et je n’accepterai pas la division entre les filles et les garçons dans une seule classe. Notre école est républicaine. L’ère du FIS fait partie du passé. Il a été écrasé par l’Etat. Hassiba Ben Bouali se trouvait bien aux côtés de Ben Boulaïd et ses frères aux maquis. Cette période du FIS est révolue et ne se reproduira plus dans notre pays », ajoute-t-il. Les autorités de la wilaya de Tipaza ont volontairement fait visiter au membre du gouvernement les différents types d’établissements scolaires depuis Damous jusqu’à Bou Ismaïl pour qu’il prenne compte de l’inexistence du chauffage dans les classes en raison de l’insuffisance des moyens financiers mis à la disposition de la wilaya de Tipaza. A cet effet, il avait instruit son plus proche collaborateur de se pencher sérieusement sur cette situation inacceptable, pour doter toutes les classes scolaires de la wilaya de Tipaza des équipements de chauffage avant la fin de l’année en cours. « La réforme de l’enseignement en Algérie n’est pas uniquement une question pédagogique, mais aussi une question de moyens, pour aspirer à une éducation de qualité », dira-t-il. Disponibilité des livres, introduction de l’informatique et de l’internet, cantine, espaces verts, tels étaient les points sur lesquels le membre du gouvernement avait insisté. Néanmoins, Benbouzid n’a pas manqué d’encourager la wilaya de Tipaza sur les efforts fournis en matière de réalisation d’infrastructures scolaires.
.
.
.
.
Rédigé le 01/10/2007 à 23:26 | Lien permanent | Commentaires (3)
Au cœur de la tradition orale
.
Ayant traversé les siècles grâce à la tradition orale et à des manuscrits dont une partie a été perdue, les Mille et Une Nuits ont une origine ancienne qui reste relativement mystérieuse. Elles trouvent sans doute leur source originelle dans des récits de la tradition orale indienne — la structure narrative «enchâssée» du recueil est présente dans d’autres contes anciens originaires d’Inde —, dont certains pourraient dater du IIIe siècle. Les premiers textes ayant formé la base du recueil ont ensuite probablement été établis en Perse, comme en témoigneraient les noms, persans, des protagonistes principaux, Shahrazâd (Schéhérazade) et le sultan Chahriyâr (Schahriar) — un recueil persan narrant l’histoire de Shahrazâd est d’ailleurs évoqué par des écrivains arabes, tel Ibn Nadim au Xe siècle, sous le nom des Mille contes (Hazar Afsana). Se répandant à travers le monde arabe à partir du VIIIe siècle, adapté à sa culture, l’ensemble initial est, au fil du temps, complété par un grand nombre de contes arabes, pour former les Mille et Une Nuits (Alf layla wa layla).
La plupart des textes arabes rassemblés sont tirés de récits populaires, de légendes ou de fables transmis par la tradition orale. Ils s’organisent autour de deux sources principales. La première comprend des textes ajoutés vers le Xe siècle sous le règne de la dynastie des Abbassides. Ils prennent place à Bagdad, siège de la dynastie, décrivent les splendeurs de la capitale et font référence à des personnages historiques tels le calife Haroun al-Rachid. Le second groupe de textes, d’origine un peu plus tardive (XIe ou XIIe siècle), prend quant à lui naissance au Caire durant le règne des Fatimides ; merveilleux, magie, génies et tapis volants y sont très présents. Enfin, les Mille et Une Nuits se complètent de contes et manuscrits d’origine inconnue, et la compilation semble tendre à une forme fixe vers le XIVe siècle. Parmi les nombreux récits qui les composent figurent des épopées guerrières, près de 1 250 poèmes et plusieurs histoires sentimentales.
Le récit fait par Schéhérazade (Shahrazâd), nuit après nuit, au sultan Schahriar (Chahriyâr) constitue la trame principale de l’œuvre. Le sultan, après avoir découvert l’infidélité de sa première épouse et l’avoir fait décapiter, est décidé à épouser chaque nuit une nouvelle femme, pour la faire périr au lever du jour. Alors Schéhérazade, la nuit de ses noces, entreprend de conter à sa sœur, à portée d’oreille du sultan, le premier de ses récits. Elle s'interrompt à l'aube, avant la fin de l'histoire, si bien que le sultan, désireux d'en connaître le dénouement — «Par dieu ! Je ne la tuerai que lorsque j’aurai entendu la suite.» —, accorde à son épouse un jour de sursis. Sollicitée par sa sœur et par le sultan lui-même — «conte-nous vite la suite de ton récit d’hier» —, celle-ci poursuit nuit après nuit, s’interrompant toujours à l’aube avant la fin de l’épisode. Elle conte ainsi peu à peu l’histoire du pêcheur et du djinn, du dormeur éveillé, du sage persan ou encore du calife et du fou… «Mon histoire comporte […] nombre d’épisodes plus beaux et plus merveilleux encore que ceux dont je vous ai régalés».
Chacune de ses histoires, par un effet d’enchâssement des récits, contient à son tour plusieurs autres légendes contées, comme c’est le cas du conte du marchand et du djinn, dans laquelle trois vieillards racontent chacun une histoire dans le but de sauver un marchand qu’un djinn veut tuer de son sabre. «Et elle continua à dérouler ainsi le fil de ses histoires, l’interrompant à la fin de chaque nuit et le reprenant au cours de la nuit suivante, toujours avec la permission du roi Chahriyâr… Et mille et une nuits s’écoulèrent». À la fin du dernier récit, Schéhérazade demande sa grâce à Chahriyâr, qui annule la sentence de mort.
.
.
Diffusion et popularité de l’oeuvre
.
L’œuvre doit sa découverte en Occident à l’orientaliste français Antoine Galland qui, à partir d’un recueil en arabe d’auteur inconnu rapporté de Syrie, publie le premier volume de ses Mille et Une Nuits en 1704. Devant le succès que rencontrent ces Contes arabes traduits en français, il écrit ensuite, jusqu’à 1717, onze autres volumes. Édulcorant dans sa traduction le texte original, il omet certains poèmes qu’il juge trop osés, et incorpore par ailleurs divers contes n’appartenant pas au recueil de départ. C’est le cas en particulier des récits qui ont pourtant, sans doute, connu la popularité la plus grande : Aladin et la lampe merveilleuse, Sindbad le Marin et Ali Baba et les quarante voleurs, un récit de provenance indéterminée — peut-être issu de la tradition orale, il pourrait également avoir été tiré d’un recueil d’origine turque. Par la suite, de nombreuses traductions de l’ouvrage sont produites à travers l’Europe entière, puis dans le monde oriental — la première version imprimée en arabe, établie à partir de textes anciens, paraît à Calcutta en 1814. Interprétations libres, adaptations pour les enfants, contes supprimés ou ajoutés, il existe aujourd’hui des dizaines de versions différentes du recueil des Mille et Une Nuits.
L’immense succès des Mille et Une Nuits a une double origine : fourmillant notamment de références sur la vie quotidienne, l’organisation religieuse, politique et sociale du monde arabe, les Mille et Une nuits offrent en outre une vision empreinte de merveilleux et de raffinement qui, après avoir inspiré notamment Goethe et Proust, continue aujourd’hui encore d’évoquer dans l’imaginaire collectif toute la magie d’un Orient rêvé.
.
.
.
.
.
02-10-2007
R . C.
Rédigé le 01/10/2007 à 21:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires récents