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Rédigé le 28/09/2023 à 00:27 dans Macron | Lien permanent | Commentaires (0)
42 ans avant, la France exécutait le dernier condamné à mort
Le 10 septembre 1977, la France procédait à ce qui allait être la dernière exécution à mort de son histoire. Mais la peine de mort n'a pas été abolie à ce moment-là.
Il s'agit là d'une mesure forte, emblématique du double mandat de l'ex-président de la République française, François Mitterrand. Pourtant, la dernière fois où fut prononcée la peine de mort à l'encontre d'un homme ne fut pas sous sa présidence. H. Djandoubi fut condamné à mort en 1974 pour le meurtre d'une femme. Durant trois ans, il végète en prison, aux Baumettes, à Marseille. La veille, le 9 septembre 1977, ses avocats s'étaient vu refuser la demande de grâce par le Procureur de la République de Marseille. Le 10, il se présente face au bourreau. Décapité au moyen d'une guillotine, il fut le dernier homme au monde à être tué de la sorte. Et en France (comme en Europe de l'Ouest), l'ultime à subir cette peine capitale. Sachez toutefois que d'autres peines de mort furent prononcées à l'égard de plusieurs criminels, mais aucun ne fut à nouveau tué. La plupart virent leurs sentences réduites en cassation, ou bénéficièrent de la grâce présidentielle.
Une promesse de François Mitterrand
Selon l’ancien ministre des Affaires étrangères Roland Dumas, l’exécution du militant communiste Fernand Iveton pendant la guerre d'Algérie, serait, entre autres, à l’origine de l’engagement de François Mitterrand pour l’abolition la peine de mort.
En 1981, quelques semaines après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République française, la peine de mort est officiellement abolie. Il s'agit là, unanimement, d'un progrès humaniste sans précédent dans l'histoire de France. La majorité de gauche à l'Assemblée ainsi que 37 députés de droite ou de centre-droit (dont Jacques Chirac) valident la proposition du président. Cela clôt un vieux débat qui opposait, dès la Révolution, les partisans de la fin de la peine capitale (comme Victor Hugo) et ses détracteurs, nombreux. Aujourd'hui, en Hongrie ou en Turquie, les chefs d'Etats extrémistes semblent souhaiter une réintroduction de la peine de mort. Cependant, la non-pratique de celle-ci constitue un préalable indispensable pour accéder à l'Union Européenne. En France aussi, de récents sondages montraient que le peuple n'était pas hostile à un retour de cette sentence irrévocable. Jacques Chirac a entériné définitivement le débat en inscrivant l'abolition de la peine de mort dans la Constitution française.
Algérie : Fernand Iveton retrouve sa rue après une grande mobilisation
La rue Fernand Iveton © DR/Capture d'écran Facebook
En débaptisant la rue Fernand Iveton, la municipalité d’Oran ne s’attendait pas à une forte mobilisation des réseaux sociaux et des élus de gauche. L’ancien militant indépendantiste du Parti communiste algérien (PCA), guillotiné en 1957, a été réhabilité.
La plaque a retrouvé sa place sur le mur de la ruelle. Il a fallu des pétitions, une mobilisation des internautes et la montée au créneau des élus de gauche. En débaptisant deux rues, la mairie d’Oran ne s’attendait pas à un tollé médiatique. Ce sont les habitants de la rue Fernand Iveton qui avaient donné «l’alerte». Ils ont refusé le changement de nom. «Ils veulent guillotiner la mémoire de notre peuple», s’indigne un représentant du parti Mouvement démocratique et social.
L’initiative des autorités locales irrite les médias qui exigent la réhabilitation de Fernand Iveton. «La bêtise se conjugue à la honte, mais ceux qui ont commis le véritable sacrilège qui consiste à enlever à un chahid (martyr, NDLR) le nom de «sa» rue sont-ils conscients de ce que signifie cet acte? Apparemment, non. De plus, ils se sont lourdement trompés en pensant que l’indignité avait gagné tout le monde dans notre pays», ne décolère pas Algérie patriotique.
Ouvrier, communiste et militant de l'Algérie indépendante, Fernand Iveton fut le seul Européen condamné à mort pour «terrorisme» pendant la guerre d’Algérie. Il a été guillotiné le 11 février 1957, après le refus du président René Coty, du président du Conseil Guy Mollet et de… François Mitterrand, alors Garde des Sceaux, de le grâcier. Selon l’ancien ministre des Affaires étrangères Roland Dumas, l’exécution du militant communiste serait, entre autres, à l’origine de l’engagement de François Mitterrand pour l’abolition la peine de mort.
Au lendemain de l’indépendance de l’Algérie, les autorités avaient débaptisé certaines rues (comme les deux grandes artères de la capitale, Michelet et d’Isly) en leur donnant des noms de héros nationaux, figures de la guerre (Larbi Ben M’hidi, Didouche Mourad...) et internationaux (Che Guevara, Kennedy...). L’une des plus grandes places d’Alger porte le nom d’un autre militant communiste, Maurice Audin, arrêté le 11 juin 1957 par l’armée française et longtemps porté disparu avant que le général Aussaresses ne reconnaisse avoir donné l’ordre.
Sur le plan littéraire, De nos frères blessés, de Joseph Andras (Actes Sud), livre consacré à Fernand Iveton, a reçu cette année le prix Goncourt du premier roman, un prix refusé par l’auteur.
Il y a 62 ans, le 11 février 1957 Fernand Iveton était guillotiné
Fernand Iveton est né à Alger le 12 juin 1926, et meurt guillotiné pour la cause algérienne, le 11 février 1957 . Il vécut dans un quartier populaire d’Alger, le Clos Salembier (aujourd’hui El Madania), et suivit l’exemple de son père, en devenant employé de l’usine à gaz d’El-Hamma au Ruisseau. En 1943, il adhère à la section de la redoute des jeunesses communistes et milite aux côtés d’Henri Maillot et Ahmed Akkache.
Il intègre par la suite l’Union de la Jeunesse Démocratique Algérienne qui rassemblera dans ses rangs des jeunes communistes et nationalistes et d’autres patriotes. Iveton militera également au sein des syndicats d’Algérie affiliés à la CGT de France (Confédération Générale du Travail) puis à l’UGSA (Union Générale des Syndicats Algériens) organisation syndicale algérienne qui demeurera affiliée à la CGT. Il sera désigné par les travailleurs de l’usine à gaz d’El Hamma comme délégué syndical.
Iveton considérait la cause algérienne comme la sienne, et en juin 1955 il s’intègre dans les groupes armés des Combattants de la Libération au côté de Abdelkader Guerroudj, Félix Collosi, Mohamed Hachelaf, Yahia Briki, Georges Accampora et d’autres camarades communistes. Après avoir participé à plusieurs actions (sabotages de wagons sur le port, incendie des Bouchonneries Internationales) il sera chargé de placer une bombe à l’usine à gaz d’El Hamma. Elle est déposée le 14 novembre 1956 et tout prouve qu’il a pris toutes ses précautions pour que la bombe ne cause que des dommages matériels. Il sera dit à ce propos, que le militant : « Iveton ne voulait pas d’une explosion-meurtre. Il voulait une explosion témoignage. »
Arrêté le 14 novembre 1956, avant même que la bombe ne soit installée, il fut d’abord torturé pendant trois jours par des policiers : décharges électriques sur le corps, supplice de l’eau… Le 25 novembre 1956, il passe devant le tribunal militaire d’Alger, soit 11 jours seulement après son arrestation, « en application de la procédure expéditive permise par « les pouvoirs spéciaux », accordés par les députés français au gouvernement de Guy Mollet ». Le procès se passe « Dans une atmosphère de pogrom » tel que le précise l’ouvrage écrit sous la direction d’H. Alleg . Il est condamné à mort au cours d’un sombre procès « dans un prétoire où montaient des cris de haine et de mort ».
Robert Badinter à la tribune de l'Assemblée nationale pour l'abolition de la peine de mort
Le projet de loi sur l'abolition de la peine de mort a été adopté par l'Assemblée nationale le 18 septembre 1981, quatre mois après l'élection de François Mitterrand à l'Élysée, puis par les sénateurs le 30 septembre. Le texte a été promulgué le 9 octobre 1981. La France était alors le 35e État du monde à interdire la peine de mort et le dernier parmi la Communauté européenne de l'époque. Les deux dernières exécutions capitales ont eu lieu en 1977, sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing.
Robert Badinter : "On arrive à stigmatiser 6 millions de musulmans" c'est insupportable... ça me ramène 75 ans en arrière quand on stigmatisait les Français de religion juive...
Attentats de Paris en 2015 : Une mamie pleine de bon sens…
C’est aussi le mien :
Bravo mamie, ça fait chaleureusement plaisir quand les médias donne la parole à des gens intelligents, plein de bons sens. Plutôt qu'à des imbéciles qui attisent la haine entre les Français.
Voilà le message que nous devons porter ensemble, voilà notre engagement, 30 secondes de paix, d'amour et de fraternité.
Michel Dandelot
Bravo mamie, ça fait chaleureusement plaisir quand les médias donne la parole à des gens intelligents, plein de bons sens. Plutôt qu'à des imbéciles qui attisent la haine entre les Français.
Voilà le message que nous devons porter ensemble, voilà notre engagement, 30 secondes de paix, d'amour et de fraternité.
Michel Dandelot
Par micheldandelot1 dans Accueil le 27 Septembre 2023 à 06:56
http://www.micheldandelot1.com/
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Rédigé le 27/09/2023 à 09:25 dans France, Guerre d'Algérie | Lien permanent | Commentaires (0)
Il y a trois mois, des émeutes et révoltes ont éclaté en France après la mort de Nahel, tué par un policier. Un épisode marqué par des violences policières dont Virgil, Abdel et Nathaniel resteront marqués à vie. Ils et elles témoignent dans « À l’air libre ».
Avec Mathieu Magnaudeix, David Perrotin et Pascale Pascariello de Mediapart.
Plusieurs personnes victimes de violences policières en marge des émeutes et des révoltes témoignent ce soir dans une émission spéciale d’« À l’air libre ». Elles racontent leurs souffrances, leur colère et ce qu’elles attendent : une reconnaissance des violences policières qu’elles ont subies.
Nos invité·es :
À l’air libre
26 septembre 2023 à 20h48
https://www.mediapart.fr/journal/france/260923/mutiles-de-violences-policieres-je-veux-juste-que-les-policiers-assumentRédigé le 26/09/2023 à 19:41 dans Racisme, Violences policières | Lien permanent | Commentaires (0)
C’est aux confins du Moyen et du Haut Atlas que se sont déroulées, en août 1933, les dernières grandes batailles lancées par les combattants berbères contre l’ingérence française au Maroc. Considérées dans la culture populaire comme des épopées de la résistance contre le colonialisme, elles ne figurent pourtant ni dans les manuels scolaires ni dans l’histoire officielle.
« Conteur indigène excitant les tribus contre la domination française », 1913, photo attribuée à Raymond Lavagne pour l’agence Rol BNF Gallica
« Conteur indigène excitant les tribus contre la domination française », 1913, photo attribuée à Raymond Lavagne pour l’agence Rol BNF Gallica
Il a fallu attendre l’année 1933, soit 21 ans après la signature du traité de protectorat par le sultan Abd Al-Hafid en 1912, livrant le Maroc à la France, pour que le pays soit entièrement « pacifié »1 par l’armée occupante d’une IIIe République arrogante et colonisatrice. Avant cette date, la France a dû faire face à une série de batailles contre les résistants marocains dont les théâtres se situaient surtout dans les montagnes du Rif, du Moyen et du Haut Atlas, la dernière ayant eu lieu il y a tout juste 90 ans.
L’élément déclencheur, à la fois historique et politique, remonte à 1911 lorsque les tribus berbères apprirent que le sultan Hafid, qui avait succédé à son frère Abdelaziz en 1908, s’apprêtait à livrer le pays aux Français à la suite de l’endettement colossal dont son frère était le principal responsable. Surnommé le « sultan des chrétiens » à cause de sa connivence avec la future puissance colonisatrice, Hafid est aux abois : traqué et assiégé en 1911 par les tribus berbères, il se réfugie à Fès où il sollicite d’abord la protection des notables de cette ville du centre du pays, avant de faire appel à celle des Français.
Fès a été pendant des années la capitale des sultans alaouites. Ils y sont tous nés et en avaient fait le centre de leur pouvoir. Ses habitants sont pour la plupart les descendants des musulmans et des juifs qui avaient fui l’Andalousie à la fin du XVe siècle. Ils forment, jusqu’à aujourd’hui, une bourgeoisie commerçante et lettrée, mais arrogante. Ils ont toujours fait partie du Blad El-Mahzen, le pays soumis à l’autorité du sultan, par opposition au Blad Siba, le pays insoumis, majoritaire et peuplé essentiellement par des tribus berbères autonomes. En contrepartie de la protection militaire du sultan et de son armée, composée de mercenaires et d’esclaves affranchis, les Fassis (habitants de Fès) lui apportaient un soutien financier et lui reconnaissaient une légitimité religieuse et politique. C’est ce qui explique la fuite de Hafid en 1911 à Fès, où il fut assiégé pendant six mois par les tribus berbères avant de solliciter l’aide militaire de la France.
Libéré en mai 1911 par le général Charles Émile Moinier à la tête d’une armée de 23 000 hommes, Hafid signera le traité du protectorat un an plus tard avec un certain… Hubert Lyautey. Mais en dépit de cet acte militaire quasi fondateur de la présence des armées françaises, de longues et dures batailles contre les Berbères les attendaient : « Conquérir le Maroc berbère ne sera pas une promenade de santé », prévient Lyautey2.
La première bataille est celle d’El-Hri, fief de la grande tribu des Zaïans au Moyen Atlas, dont on fêtera les 110 ans en 2024. Menée par Moha ou Hammou Zayani, une légende de la résistance berbère au Moyen Atlas, et, du côté français par le lieutenant-colonel René Philippe Laverdure, la bataille d’El-Hri se déroula le vendredi 13 novembre 1914 près de Khenifra, la capitale des Zaïans : l’armée coloniale est décimée en quelques heures : 33 officiers (dont Laverdure) et 650 soldats sont tués et près de 180 blessés.
Beaucoup plus connue et de plus grande ampleur que celle d’El-Hri, la bataille d’Anoual eut lieu sept ans plus tard contre l’armée espagnole, dans le Rif marocain, sous la direction d’une autre légende de la résistance berbère, Abdelkrim El-Khattabi. Elle débouchera sur une déroute mémorable de l’armée ibérique et à la naissance, en 1921, d’une république rifaine dans le nord du pays. Il faudra l’alliance des armées française et espagnole, aidées par les mercenaires du sultan Youssef ben Hassan, pour vaincre Abdelkrim et ses partisans en 1926.
Mais c’est dans les montagnes du Haut Atlas que les derniers grands affrontements se sont tenus, avec leurs lots d’actes de barbarie coloniale et de pertes humaines et militaires considérables. Les combats commencèrent à partir de 1930, sous la conduite de deux hommes : un mystique soufi du nom d’El-Mekki Amhaouch, autour de « la montagne verte » appelée Tazizaout, qui culmine à plus de 3 000 mètres près d’un village appelé Anfgou ; et Assou Baslam, une légende berbère qui portera les attaques au cœur des montagnes de Saghro, dans le Haut Atlas marocain. Les Français, quant à eux, étaient commandés par le général Antoine Jules Joseph Huré. Devant l’acharnement des Berbères, retranchés dans « la montagne verte » et ses ravins rocheux, ensevelis sous une végétation infranchissable, l’armée coloniale va employer les avions de combat qui feront un carnage parmi la population locale. Les résistants, leurs femmes et leurs enfants seront ainsi bombardés, assoiffés et affamés après avoir été soumis à un siège qui les obligera à se cacher pendant plusieurs semaines dans des trous à rats creusés au pied des arbres.
Mais devant l’ampleur des massacres et peut-être par opportunisme, El-Mekki Amhaouch, contre la volonté de la plupart des combattants, décide de se livrer aux Français le 14 septembre 1932. Il sera nommé « caïd » quelques jours après par Lyautey. Aujourd’hui encore sa reddition est « chantée » en berbère comme une « trahison » et moquée par la poésie locale :
Sidi El Mekki vous a conviés à la fête
Mais c’est du poste de caïd qu’il rêvait au fait !
À l’ennemi, il promettait le ridicule !
Et les événements l’ont mis vite à découvert.
Ô Tazizaout ! J’entends toujours tes fracas en moi retentir !
Et seul celui qui était à Achlou peut les ressentir.
Nulle fête ne me fera ôter le deuil que je te porte
Maintenant que je suis soumis et devenu muletier !
Moi je me suis rendu après tant d’évasions et de cavales.
À la famine et aux bombardements ai résisté !
Plus rien de ce que je possédais ne m’est resté.
La reddition d’Amhaouch n’empêchera pas les combattants et leurs familles de poursuivre la résistance. Après la « chute » de Tazizaout, ils se retranchent dans une montagne voisine, Jbel Baddou, truffée de grottes invisibles et de barres rocheuses, idéales pour les stratégies défensives. C’est Ouhmad Ouskounti qui prendra le relais d’Amhaouch pour diriger la résistance. Témoignage du colonel Louis Voinot dans ses mémoires : « Bien que la position d’Ouskounti devienne de plus en plus critique, celui-ci demeure toujours aussi intransigeant (…) Pour la seule journée du 25 août 1933, l’armée avait perdu 13 soldats, dont un officier, et 31 blessés3 . »
Finalement, le général Huré décide de confisquer tous les points d’eau de la région, privant les résistants et leurs familles d’une ressource vitale. Selon l’anthropologue franco-britannique Michael Peyron, berbérophone et spécialiste de la région, « finalement, comme au Tazizaout, l’encerclement de leur bastion montagneux par les forces françaises, en empêchant l’arrivée du ravitaillement, eut raison de l’opiniâtreté des défenseurs qui souffrirent davantage de faim et de soif que de la violence des seuls bombardements4 . » Le dernier assaut de l’armée française, consacrant la fin des combats, eut lieu le 29 août 1933.
Parallèlement à ces combats, d’autres batailles avaient déjà débuté quelques kilomètres plus loin : ainsi de la célèbre bataille de Jbel Saghro qui vit la participation de deux officiers français mythiques, le général Henri Giraud et le capitaine Henri de Bournazel. Auréolé d’une réputation d’invincibilité lors de la guerre du Rif contre Abdelkrim, de Bournazel était déjà un mythe vivant de l’armée coloniale.
Juste après le massacre de Tazizaout, le jeune officier français rejoindra les montagnes berbères de Saghro, où il fera face aux hommes du grand résistant Assou Oubaslam. La bataille décisive commence le 21 février 1933 à Bougafer (Haut Atlas), mais la résistance ne prendra fin que plusieurs mois plus tard. Dès les premiers jours, de Bournazel, trop sûr de lui, s’illustrera par ses mises en scène et les extravagances qui construiront plus tard sa « légende », avant de mourir une semaine jour pour jour après le début des combats, le 28 février 1933. Sitôt installé, de Bournazel voulait en effet s’emparer d’un monticule rocheux qui lui paraissait stratégique. Il aurait couvert sa célèbre tunique rouge d’une djellaba berbère avant de partir à l’assaut, en criant : « La vie est belle ! » Il est d’abord touché par une première balle. Blessé, il revient à la charge : il est de nouveau touché par une seconde balle. Elle lui sera fatale.
La guerre de « pacification » du pays berbère marocain a duré près d’un quart de siècle : de 1911 à 1934. Selon les chiffres officiels de l’armée coloniale, 8 628 militaires français (dont 622 officiers) ont été tués et 15 000 blessés au cours de cette période. À ces chiffres s’ajoutent plus de 12 000 goumiers marocains ayant combattu aux côtés de l’armée française, également tués, et autant d’étrangers, dits « indigènes » (Algériens et Sénégalais notamment). Ces chiffres ne comprennent pas les 16 000 soldats espagnols tués lors de la bataille d’Anoual, dans le Rif, contre Abdelkrim. Du côté des résistants, les historiens dénombrent près de 100 000 morts. Des Berbères pour la plupart.
OMAR BROUKSY
https://orientxxi.info/magazine/maroc-les-luttes-berberes-oubliees-contre-la-presence-francaise,6722
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Rédigé le 26/09/2023 à 09:28 dans colonisation, Maroc | Lien permanent | Commentaires (0)
Un article de Louis Bulidon
De Gaulle ne s'est jamais intéressé aux irradiés de ses essais nucléaires. Vétéran et témoin incontournable du tir Béryl du 1er Mai 1962 qui a tourné à la catastrophe, je ne peux 61 ans après que manifester ma solidarité avec cette population, meurtrie à vie dans sa chair avec ses héritiers par la radioactivité dans ce triangle fatal d'Amguid à Tamanrasset et Djanet.
Oui De Gaulle aussi sinistre que désavoué au pouvoir. En 1958 il a voulu aussitôt sa bombe atomique, une bombe encore plus puissante que celle d'Hiroshima et Nagasaki. Ses deux hourras pagnolesques pour célébrer en avril 1960 le premier tir à l'air libre de sa bombinette à Reggane ont ignoré les conséquences sanitaires de la radioactivité sur le personnel de service et la population locale.
Mais là n'est pas la raison de la mise en cause de la sagacité de cet homme de pouvoir dans sa course à l'armement nucléaire.
Alors que notre pays venait de perdre son statut de grande puissance après deux guerres mondiales, de Gaulle plutôt que de faire l'Union Européenne à armes égales avec l'Allemagne a voulu prendre un avantage sur elle en se dotant de la bombe alors que la voix de la sagesse était de s'en remettre au bouclier nucléaire et à la force de frappe de notre allié les États-Unis autrement plus dissuasifs face aux menaces de l'union des républiques socialistes soviétiques. Mais là ne réside pas seulement notre vindicte à l'égard de De Gaulle.
Ce dernier a prolongé de deux années la guerre d'Algérie afin d'obtenir des négociateurs algériens à Evian dans un accord secret l'autorisation de poursuivre nos essais nucléaires à In Ekker dans le Hoggar jusqu'en 1966 avant de trouver un relais pour 30 ans de plus en Polynésie française.
Cette politique de chantage dans la négociation a coûté la vie à plusieurs milliers d'appelés du contingent qui avaient 20 ans dans les Aurès. De Gaulle n'exprimait aucun remords pour ce sang versé pour prix de sa course à l'armement nucléaire. Le même de Gaulle ne s'est jamais intéressé aux irradiés de ses essais nucléaires.
Vétéran et témoin incontournable du tir Béryl du 1er Mai 1962 à In Ekker et qui a tourné à la catastrophe je ne peux 61 ans après que manifester ma solidarité avec cette population Touareg, nomades ou sédentaires, meurtrie à vie dans sa chair avec ses héritiers par la radioactivité dans ce triangle fatal d'Amguid à Tamanrasset et Djanet.
Ces victimes de nos essais nucléaires n'ont jamais obtenu réparations de l'ancienne puissance coloniale qui reste murée dans son silence coupable.
Afin de mesurer l'ampleur de ce désastre écologique et sanitaire né du nucléaire militaire je recommande aux abonnés et lecteurs de Mediapart de suivre en direct le jeudi 28 septembre à 17 heures la soutenance sur l'histoire des militantismes contre les essais nucléaires de la jeune doctorante Clémence Maillochon qui s'est livrée pendant plusieurs années à des enquêtes sur le terrain pour collecter des témoignages des victimes de nos campagnes d'essais nucléaires sur ces deux continents.
Les paramètres du lien de la connexion vous sont donnés
ici : https://uha.webex.com/meet/renaud.meltz Code 145913330
SOURCE : De Gaulle aussi sinistre que désavoué | Le Club (mediapart.fr)
Par micheldandelot1 dans Accueil le 26 Septembre 2023 à 08:48
http://www.micheldandelot1.com/de-gaulle-aussi-sinistre-que-desavoue-a214826101
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Rédigé le 26/09/2023 à 08:31 dans France, Guerre d'Algérie | Lien permanent | Commentaires (0)
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Rédigé le 25/09/2023 à 15:32 dans Camus | Lien permanent | Commentaires (0)
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Rédigé le 25/09/2023 à 15:19 dans colonisation, Lejournal Depersonne | Lien permanent | Commentaires (0)
Vidéo ajoutée par Michel Dandelot
Par micheldandelot1 dans Accueil le 25 Septembre 2023 à 09:26
http://www.micheldandelot1.com/les-ratonades-d-alger-1956-prix-lyceen-d-histoire-2023-entretien-avec--a214822507
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Rédigé le 25/09/2023 à 09:27 dans France, Guerre d'Algérie | Lien permanent | Commentaires (0)
Précieux témoignage de Si Ouali Ait Ahmed, ancien officier de l'ALN
La chaleur était insupportable, au lever du soleil. Les mouches, aussi nombreuses que collantes, ne cessaient de nous taquiner, à travers les sillons tracés par les épines des ronces, sur nos mains et nos visages.
La gorge sèche et le ventre creux, nous ne prîmes, à trois, qu'une boîte de sardines à l'huile et une pomme rouge, que m'avait remise Zahra Boudjida, l'infirmière moudjahida, à notre sortie du refuge des Alileche. Nous ne pouvions même pas étancher la soif, malgré la proximité du ruisselet d'eau, qui coulait à deux pas de nous, au milieu du lit de la rivière, de peur d'être repérés par des postes ennemis, tous proches.
Au coucher du soleil, nous quittâmes notre gîte, pour nous débarbouiller, quelque peu, et poursuivre notre chemin, en passant, par le village Fliki, où nous attendait un groupe de moudjahidine, dont Si El-Habachi, afin de nous accompagner, pour le reste du trajet. Retiré, un petit peu, à l'écart, pour des besoins naturels, par pressentiment, je ne lâchai pas ma mitraillette MAT 49, dans ma position. Tout à coup, je vis un, deux, trois hommes en tenues militaires qui défilaient, le corps courbé. Vite, j'allai en informer mes compagnons et prîmes le cours d'eau, dans le sens contraire de son écoulement. C'était, alors, des crépitements, des sifflements de balles et mitraillage, à partir d'une petite colline surplombant notre refuge de fortune. Nous ne pouvions aller plus loin et nous nous rabattions, sur des buissons plus épais, en bordure de la rive gauche de Boubhir. La nuit tombait, le petit Amirouche, blessé à la jambe, ne pouvait supporter la douleur.
La seule fusée éclairante, dont disposait l'ennemi, nous a permis de voir toute une section de soldats occuper, en une rangée linéaire, le milieu du lit de la rivière. Avec la blessure, le petit Amirouche ne cessait pas de bouger dans le buisson touffu. L'ennemi déversait un déluge de feu, sur nous, en ayant capté le bruissement inévitable, que faisait le blessé. Quant à nous deux, qui étions à 1,5 m l'un de l'autre, encadrant le petit Amirouche, nous ne ripostions guère, pour ne pas signaler, par les flammes de tir de nos armes, la position exacte, que nous occupions.
Le doigt sur la gâchette de la MAT 49
Fusillades et mitraillage continuaient, sans interruption, mais sans aucune précision, du fait que l'ennemi ne disposait plus de fusées éclairantes. Alors, le chef ordonna de procéder, à des fouilles, à l'aide d'une torche électrique. La gorge sèche, mon coeur battait la chamade. Mon doigt, sur la gâchette de ma MAT 49, à culasse déjà manoeuvrée, nous suivions la progression lente du groupe de soldats, venus à notre recherche, la torche balayant les alentours, devant eux. Je suivais leur progression, en me disant, en mon for intérieur, que je ne pouvais vendre ma peau, sans entraîner quelques-uns de nos adversaires, dans la mort. Mon Dieu! Que c'était long et lent! Arrivés à hauteur du maquisard blessé et à peine à 1,5 m de moi, je tirai sur la gâchette et la rafale crépitait, sur la poitrine de celui qui semblait en être le chef. Il s'affala au sol, sans cri ni râle. Pris de panique, le reste du groupe détala, en hurlant: «Il est mort! Il est mort!». La peur avait, subitement, changé de camp!
Je me rapprochai du petit Amirouche, pour lui souffler de me suivre, sur le champ. Je descendis, vite, dans la mare, de la rivière, se trouvant, juste à un pas de mon emplacement. L'eau m'arrivait à la taille. Je pouvais me mouvoir, sans bruit, dans le sens de l'écoulement des eaux, la section ennemie occupant, toujours, le milieu du lit de Boubhir. Je croyais que, pouvant profiter, de la panique de l'ennemi, mes compagnons me suivraient. Il n'en était rien.
Tout le long de la mare, les eaux ne trahissaient point ma progression. Mais, à la limite de celle-ci, ne s'écoulait qu'un mince filet d'eau, qui ne pouvait étouffer le bruit de mes pas, je pris mes jambes, à mon cou et fonçais, dans le noir de la nuit, en direction du village Boubroun, situé à quelques encablures de la ville d'Azazga. Un énième déluge de feu s'abattit, en direction de ma course folle. J'atteignis, rapidement, l'autre rive, sans encombre et sans égratignure.
Essoufflé, je me hâtai, plus fort encore, dans une nuit sombre et protectrice, jusqu'aux haies de figuiers de Barbarie, se trouvant à l'entrée de Boubroun. Je m'immobilisai, pour reprendre mon souffle. J'entendis un bruit de pas, qui venait dans ma direction. Je remontai, pour contourner un figuier de Barbarie et voir ce qu'il en était. Le détachement continua la route, sans se rendre compte de ma présence. Je saurai, le lendemain, que c'était le commando, sous la direction de Si Moh Saïd N'Rougi, qui venait à notre rescousse.
Hors du danger, je réalisai que je ne pouvais me hasarder, sans escorte, dans un site que je connaissais mal. Je progressai, les oreilles aux aguets, jusqu'à hauteur d'une large silhouette, qui me paraissait être une vieille maison. À proximité, je tombai sur un talweg, qui pourrait me servir de gîte pour la nuit et de point d'observation, pour le lendemain, lorsqu'il fera jour. Cette nuit-là, je dormis profondément, insensible aux piqûres des moustiques, ni à la crainte d'éventuelle présence de scorpions, dont la région pouvait être infestée.
Le dur rationnement alimentaire
Au petit matin, je me réveillai, pour scruter les alentours et surveiller le mouvement, au sein du village Boubroun, se trouvant en contrebas. À moins de 100 m, à ma droite, se trouvait une maison traditionnelle. Les yeux et les oreilles étaient en éveil. L'attente se faisait longue et le temps s'écoulait à la vitesse d'un reptile repu ou engourdi, par la fraîcheur du matin. Pas d'eau, pour me désaltérer, ni de miche à me mettre sous la dent. Le soleil inondait, d'une clarté éblouissante, la vallée de Boubhir et me dardait de ses rayons brûlants. Je m'humidifiai, difficilement, de ma salive sécrétée, à petites doses. La faim me tenaillait les entrailles. Et le coucher du soleil tardait à venir!
Vers 17h, j'aperçus une femme, sortir de la maison, précédemment citée. La joie et la peur se mêlaient et s'entremêlaient, en moi: avais-je affaire à quelqu'un de sûr? À une dame, qui pouvait vendre la mèche? Je décidai de l'interpeller, à voix basse et douce. Relevant la tête, elle m'aperçut, surprise. Elle me fit signe de la suivre à la maison, où elle me précéda, rapidement, pour aviser son fils, de mon âge environ. Les deux me firent asseoir, sur une natte, à même le sol, pour me donner des figues fraîches et de l'eau. La brave femme me fit savoir, qu'avec le rationnement alimentaire, imposé par l'ennemi, elle ne pouvait m'offrir qu'une poignée de figues sèches, à tremper dans une petite assiette de terre cuite, à moitié remplie d'huile d'olive, en attendant son retour de chez les voisins.
Je leur racontai l'accrochage de la veille, avec les soldats français et les invitai à me mettre, rapidement, en contact, avec quelque groupe, que ce soit, de l'A.L.N. Un quart d'heure plus tard, arriva une dame, qui cachait sa bouche d'un pan de sa «fouta», en demandant, à la maîtresse de céans, si elle ne possédait pas d'oeufs à vendre. J'avais deviné, qu'elle a été avisée, de ma présence, par cette dernière. Tout en lui souriant, je l'invitai à baisser le pan de sa «fouta» et qu'elle n'avait rien à craindre, du fait qu'elle avait, en face d'elle, un moudjahid et non un soldat ennemi. Ayant compris à qui elle avait affaire, je lui demandai de me mettre, rapidement, en contact, avec un groupe de combattants de l'A.L.N. À la tombée de la nuit, deux moudjahidine, dont Si Saïd Guerdi, de la section de protection du P.C. de Wilaya, se pointaient, chez les Amellal qui m'ont hébergé, jusqu'alors.
La mort du goumier tortionnaire
Ils m'escortaient, jusqu'à Ibelkissen (Fliki), où j'ai retrouvé le sous-lieutenant Si El-Habachi, l'aspirant Si Lounes Arib, dit Lounes Nath Bouhini et un groupe important de moudjahidine. Ma joie était à son comble lorsque j'ai aperçu, parmi ces derniers, le moudjahid Si Mohand Khimeche, du village de Chebel, dont je n'ai pas eu de nouvelles, depuis l'accrochage de la veille, le 6 septembre 1961.
C'était là, qu'il me dira, qu'ils ne pouvaient, lui et le petit Amirouche Arkam, me suivre, après ma folle échappée. L'ennemi ayant occupé, en longueur, le lit de la rivière, il n'a pu s'échapper, à son tour, qu'aux environs de 23h, après avoir été témoin éloigné de l'achèvement, à bout portant, du petit Amirouche, avec des balles assassines.
Après le souper, nous décampâmes pour remonter jusqu'à la crête dominant le village Aït-Bouhini. Deux heures de repos nous ont permis de reprendre la marche, pour atteindre la partie de l'Akfadou, qui surplombe le village Chebel. Replongés dans notre milieu ambiant, nous reprîmes le chemin, jusqu'à la «boîte» de Wilaya, dont le responsable n'était autre que Si Mohamed Ould-Moussa, ancien technicien de la R.T.A. (Radio Télévision d'Alger), qu'il a désertée fin d'année 1956. Le trajet de la «boîte» au P.C. de Wilaya, était, pour nous, du gâteau, tellement, le terrain est plat. Nous y arrivâmes le 12 septembre, au petit matin, sous l'oeil vigilant de la sentinelle, non sans prononcer le mot de passe. J'y étais accueilli en héros, la nouvelle de l'accrochage de Boubhir, m'ayant précédé au P.C., le commandant Si Tayeb Seddiki m'informant que les femmes de ce village, ne cachaient pas leur joie d'apprendre la mort de «Bouchama», le goumier tortionnaire, des balles de Si Ouali, pour lequel, elles ont, déjà composé des hymnes en son honneur.
Le lendemain, un courrier, émanant de la Zone 33, nous informera de la récupération de deux P.M MAT 49, d'un Mauzer allemand et d'un Colt 11,43, par le commando A.L.N. de la Région 332 (Tizi Ouzou), sur un officier, un chef harki et deux soldats de l'armée ennemie, à Ath-Douala. Le combat ne baissait pas d'intensité, malgré les négociations en cours. Cela n'était que la suite de l'enlèvement des postes militaires d'Agoummoune et d'Aït-Mesbah, de la même Région, par l'A.L.N., tous deux relevant de l'autorité du sinistre capitaine Odinot, qui se targue et se vante, dans ses écrits, «d'avoir pacifié les Béni-Douala, à 95%»!...
Je ne terminerai pas, sans m'incliner devant la mémoire de nos chouhada, tout en rendant un vibrant hommage, à tous les combattants, hommes et femmes, du F.L.N/A.L.N., qui ont continué la lutte, jusqu'à la victoire finale. Sans «ceux qui se battent», notamment en procédant à des enlèvements de postes militaires, De Gaulle, président de la République française, n'aurait pas «plié» la gaule, pour envoyer des émissaires, négocier le cessez-le-feu et l'autodétermination, que le régime colonial a toujours refusés, depuis le 1er Novembre 1954.
Par Si Ouali Ait Ahmed
*Ancien officier de l'ALN et secrétaire du PC de la Wilaya III historique
| 25-09-2023
https://www.lexpressiondz.com/nationale/l-accrochage-de-boubhir-a-azazga-373807
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Rédigé le 24/09/2023 à 20:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
Une légère pointe d’accent pied-noir colore la voix de Patrick Mesner. Et pourtant. Il a quitté son Algérie natale très jeune, une première fois en 1962, lors du déracinement général. Il a 9 ans et il est orphelin de mère. Quand son père intègre l’armée à Mers el-Kébir, il revient en Algérie. Il en connaît donc les odeurs, les couleurs, il en a des souvenirs précis, ceux de l’enfance et de l’adolescence qui vous hantent à jamais.
Sur ses années algériennes, celui qui deviendra photographe puis grand reporter pour France 3, a déjà fait paraître deux ouvrages : « La tombe de ma mère » en 2004 et « Le temps suspendu » en 2012. Textes agrémentés de photos. Pour clore une trilogie, sort en ce moment « L’Horloge du temps », texte non illustré et édité par ses soins aux Carnets du sud.
Le livre raconte les deux voyages qu’il a entrepris en Algérie en 1990 et 1993, lors de la décennie noire qui a frappé le pays en guerre civile. « En 1990, j’étais reporter à France 3 Marseille et je suis parti pour couvrir les premières élections libres multipartites, raconte le journaliste. C’était la première fois que je revenais en Algérie et nous étions partis un mois avant les autres organes de presse. De ce fait, nous avons eu des interviews du Front islamique du salut (FIS), de Bouteflika… Toutes les autres chaînes ont repris mes images… »
À la faveur de ce déplacement, Patrick Mesner décide de retrouver la tombe de sa mère. Une quête qui le mènera de cimetière en cimetière d’Alger jusqu’à arriver au bon endroit… fermé. Il escaladera le portail pour se recueillir sur la tombe maternelle. Le chapitre est poignant.
https://www.sudouest.fr/culture/histoire/charente-maritime-patrick-mesner-je-suis-un-ouvrier-du-regard-16751954.php
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Rédigé le 24/09/2023 à 15:28 dans France, Guerre d'Algérie | Lien permanent | Commentaires (0)
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