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Rédigé le 31/03/2024 à 23:51 dans France, Guerre d'Algérie | Lien permanent | Commentaires (0)
C’est avec un chouïa d’ironie que j’ai eu souvent droit à une question bien réfléchie : Pourquoi l’Algérie ? Qu’est-ce qui justifie ma prédilection pour un pays qui n’est pas le mien mais que je m’approprie sans le moindre souci ? Je vais y répondre sans parcimonie. Primo : parce que je considère comme certains révolutionnaires que l’Algérie est la patrie des sans patrie… C’est un bruit qui a couru jadis et naguère, juste après la guerre d’Algérie, on disait que les chrétiens avaient Rome pour creuser, les juifs Jérusalem pour semer, les musulmans la Mecque pour récolter… Et qu’il ne restait pour les assoiffés de Justice, que l’Algérie… même si ses enfants ne sont pas les plus rassasiés. C’est la terre des révolutionnaires.
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Rédigé le 31/03/2024 à 15:54 dans Algérie, Lejournal Depersonne | Lien permanent | Commentaires (0)
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Rédigé le 30/03/2024 à 21:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
Non je ne pleure pas parce que je coupe des oignons, mais parce que je coupe des patates ! Ce matin je me suis précipitée sur le premier supermarché pour faire quelques provisions : oignons, tomates et pomme de terre… Arrivée chez moi, j’ouvre mon sac de pommes de terre et qu’est-ce que je découvre sur l’étiquette bien planquée ? Que ça provient d’Israël… j’ai envie de chialer. Ça m’énerve… je suis vénère !!! Olé… l’Espagne importe des pommes volées à la terre des palestiniens et moi qu’est-ce que je fais : du recel… je paye Israël pour consolider son projet criminel.Et comme je l’ai ouvert, je ne peux ni le rendre, ni l’échanger… je suis piégée, où avais-je la tête pour être aussi bête ? Mais bien sûr, je viens d’avoir une petite idée… désolée de ne pas vous la révéler parce que je redoute la censure.Je vous laisse deviner !!!
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Rédigé le 30/03/2024 à 20:16 dans Israël, Palestine, Paléstine | Lien permanent | Commentaires (0)
Le maire socialiste d'Évian-les-Bains Camille Blanc) devant le Palais des Fêtes d'Evian-les-Bains, le 23 mars 1961, q
uelques jours avant son assassinat par l'Organisation Armée Secrète (OAS) le 31 mars 1961
Accords d'Evian : une "mémoire discrète"
63 ans plus tard
Evian (France) - La ville d'Evian garde peu de traces des Accords du 18 mars 1962 ouvrant la voie à l'indépendance de l'Algérie, largement occultés dans les mémoires locales par l'assassinat du maire, tué dans un attentat avant même l'ouverture des négociations.
31 mars 1961, "flash" de l'AFP: "M. Camille Blanc, maire d'Evian, est mort des suites de ses blessures". Deux "puissantes charges de plastic" ont éclaté "à 02H35", "à 15 secondes d'intervalle", dans l'impasse séparant "la mairie de l'hôtel Beau Rivage, propriété et résidence de M. Blanc".
Socialiste, grand résistant, ce militant de la paix avait oeuvré pour accueillir dans sa ville les pourparlers qui déboucheront un an plus tard sur un cessez-le-feu destiné à mettre fin à la guerre d'Algérie.
L'élégante cité thermale est sous le choc. "C'était un coeur d'or", pleurent les habitants.
Aujourd'hui, que reste-t-il ? « Rien ».
Les Evianais ont décidé de tourner la page après l'assassinat", d'autant que dans cette ville d'eau proche de la Suisse, les Accords ont "été associés à deux saisons touristiques catastrophiques en 1962 et 1963", résume l'ancien adjoint municipal PS Serge Dupessey, 78 ans.
"Il n'y a pas d'endroit", pas de lieu de commémoration, car "on sent encore cette blessure" de l'assassinat et la guerre d'Algérie demeure "un épisode sensible", décrypte la maire d'Evian Josiane Lei (DVD).
L'hôtel Beau Rivage est aujourd'hui à l'abandon.
Sur sa façade décrépie, une plaque rend hommage au maire assassiné. Sans mention de l'implication de l'OAS, organisation clandestine opposée à l'indépendance algérienne.
- "Guerre civile" -
Les visites guidées de l'Office du tourisme font halte ici, ainsi qu'à l'hôtel de ville contigu, ancienne résidence d'été somptueuse des frères Lumière, les inventeurs du cinéma.
Une verrière soufflée par l'attentat n'a pas été refaite à l'identique "pour précisément rappeler ce drame", explique Frédérique Alléon, responsable de l'Office.
Les visites guidées excluent l'ex-hôtel du Parc, plus excentré, où les délégations du gouvernement français et du FLN discutèrent pendant des mois, sous haute surveillance.
L'établissement Art-déco dominant le lac Léman est devenu une résidence privée, le "salon inondé de soleil" où furent conclus les Accords, comme le racontait l'envoyé spécial de l'AFP le 18 mars 1962, a été transformé.
"On a voulu accompagner notre circuit historique jusqu'à l'entrée du parc" de l'ancien palace, mais habitants et résidents "ont eu du mal à accepter", explique la maire d'Evian.
Serge Dupessey se souvient aussi que "c'est un Evianais de l'OAS qui a assassiné, avec des complices évianais" et "que de la famille de l'assassin habite encore ici". Ce qui selon lui, a pu entretenir une "atmosphère de guerre civile".
Aussi, ses efforts pour convaincre au début des années 1990 l'ancien maire Henri Buet de "faire quelque chose" en mémoire des accords sont-ils restés vains.
Même refus en 2011 d'un autre maire, Marc Francina, de baptiser une rue du nom des Accords du 18 mars.
Et lorsque, pour le 50e anniversaire, la société d'histoire savoisienne La Salésienne réunit des universitaires au Palais des Congrès, "des anciens de l'OAS, venus avec un cercueil, manifestent devant", raconte son président Claude Mégevand.
Un autre témoignage
Camille Blanc, maire socialiste (SFIO) d'Évian-les-Bains, surnommé « l’homme des congrès », était un pacifiste convaincu qui œuvrait pour la paix en Algérie. Issu d’une famille de maraîchers, dont il avait gardé la sagesse et le bon sens paysan, il fut résistant durant la guerre 1939-1945, arrêté et torturé, il ne pouvait que comprendre ce que subissait les Algériens. Il reçu la médaille de la Résistance et la médaille de la Reconnaissance française à la libération. D'abord cafetier à l’Eden Bar, propriété de son épouse Maria-Gabrielle Pertuiset, qui fut le lieu de rencontre le plus prisé de l’époque. Il devient ensuite hôtelier au Beau-Rivage, l'hôtel qui jouxtait la mairie. Ses qualités de combattant, sa gentillesse et sa simplicité lui valurent d’être élu maire successivement en 1945, 1947, 1953 et 1959, il gagna à chaque fois avec une confortable majorité. Printemps 1961, Evian se préparait à accueillir les délégations françaises et algériennes qui négociaient en secret les conditions du cessez-le-feu d’une guerre qui ne disait pas son nom.
Dans la nuit du 30 au 31 mars 1961, vers 2h30 heures du matin, Camille Blanc entend une explosion, sa voiture vient de sauter, il s'approche de la fenêtre de sa chambre sans imaginer que la folie de l'OAS lui donne un rendez-vous macabre. Un engin explosif lui saute à la figure, une charge avait été placée sous sa fenêtre. Sa femme est légèrement blessée par les éclats de verre, son fils est indemne. L'explosion a réveillé la ville, les fenêtres s’éclairent une à une, la ville est pétrifiée. Très vite l'information circule "c’est un attentat. Le maire était visé, il est blessé".
Blessé au cou et atteint gravement à la tête, Camille Blanc est transporté à l'hôpital. Le matin du 31 mars 1962, la France apprend sa mort à 49 ans. Il voulait la paix en Algérie, il l’a payée de sa vie car les colons d'Algérie et le patronat français ne voulaient pas perdre leur poule aux œufs d'or. L'OAS se serait chargé de la basse besogne. Abrité derrière l'organisation terroriste, personne n'imagine que des hommes, et des femmes, dit respectables, finançaient des attentats et commanditaient des assassinats, directement et parfois par des voies détournées. Encore aujourd'hui, seul un murmure ose dire cette horrible vérité, parce que leur capacité de nuisances n'est plus à démontrer.
Qui a pu avoir l'idée de cet attentat, plusieurs hypothèses ont été envisagées par le commissaire Pouzol en charge de l'enquête. L'ordre venait-il de la direction de l’O.A.S. ? Le policier ne le croit pas, Lagaillarde venait de passer un accord avec Salan. Les actions O.A.S. en métropole n'auraient débuté qu'après l'arrivée de l'ex-capitaine Sergent et de l'ex-lieutenant Godot. Mais grâce à Georges Fleury, on apprendra, quelques années plus tard, que le meurtre de Camille Blanc était à mettre sur le compte des colons d'Oran qui avaient organisé la campagne contre les accords d'Evian.
Les poseurs des bombes ne sont arrêtés qu'en juin 1966. Pierre Fenoglio est un ancien d'Indochine, proche de l'extrême droite. Il reconnaît avoir placé les explosifs tout en niant l'intention de tuer le maire d'Evian. Paul Bianchi, de sa retraite allemande, écrit au juge d'instruction de la Cour de sûreté de l'Etat, après l'arrestation de Fenoglio, pour l'informer qu'il n'avait donné qu'une seule consigne : saborder deux des piliers qui soutiennent le ponton du débarcadère d'Evian sur le lac Léman, afin de signifier que les partisans de l'Algérie française n'admettraient pas qu'une délégation du G.P.R.A. soit reçue en France pour des négociations. Fenoglio sans nier la consigne initiale, affirme que Bianchi avait ajouté que si cette mission ne pouvait être accomplie, le plastic serait alors déposé à la mairie d'Evian ou sur les fenêtres de l'hôtel Beau Rivage, propriété du maire et lieu de son domicile. Pour Pierre Fenoglio, le dépôt du plastic au débarcadère a été contrarié par la présence d'une voiture qui semblait appartenir à la police. C'est pourquoi il renonça à fixer ses charges sous le ponton ainsi qu'à la mairie, car il lui aurait fallu monter sur la terrasse, d'où il pouvait être vu par les occupants de cette voiture de police. A l'hôtel Beau Rivage, il était à l'abri de tout regard, la fenêtre sur laquelle il déposa l'engin donnait sur une impasse. Toute la France et même l'Algérie savait que Camille Blanc était menacé, aucune protection n'était présente pour assurer sa sécurité. On peut s'en étonner car si Fenoglio avait repéré cette impasse, les services de sécurité ont dû aussi la remarquer.
En 1967 au procès, l'accusation, soutenue par l'avocat général Pierre Aquitton, ne croit guère aux explications de Fenoglio. Elle pense que le seul objectif était le maire d'Evian, pour cela elle se fonde sur différents éléments. Elle note que dès que fut connu le choix de la ville d'Evian pour les premiers pourparlers entre la France et le G.P.R.A., la presse d'extrême droite déclencha une violente campagne contre le maire d'Evian. L’Echo Dimanche d’Oran affirmait que celui-ci ne se contentait, pas de mettre sa ville à la disposition des organisateurs, mais encore qu'il se réjouissait d'accueillir les délégués du G.P.R.A., qu'il considérait cela " comme un festival ", qu'il avait même commandé en Hollande des milliers de tulipes, etc. Cette presse sans foi ni loi a véritablement contribué à déclencher la haine contre Camille Blanc. Né à Marseille comme Fenoglio, Pierre Lafond fut député oranais. Il créa l’Écho Dimanche Oran en 1948, il assura la présidence du syndicat des quotidiens jusqu’en 1962. Le 19 septembre 1962, deux jours après la nationalisation par le gouvernement algérien de trois journaux : la Dépêche d'Algérie, la Dépêche de Constantine et l'Écho d'Oran, Claude Estier publiait dans Libération un article intitulé : "Une mesure justifiée". On y lit : "A-t-on oublié ce que furent ces organes avant juillet 1962 ? A-t-on oublié comment ils soutinrent sans défaillance, pendant des années, tous les activistes de l'Algérie française", comment ils applaudirent aux ratonnades et aux ratissages des paras de Massu?". Pierre Lafond resta en Algérie jusqu'à la nationalisation de L'Écho d'Oran en 1963. Il travailla pour les éditions Robert Lafond de 1964 jusqu'en 1978, Robert était son frère.
Paul Bianchi, vendeur d'aspirateur dans la région d'Annecy, est désigné comme le donneur d'ordre du meurtre de Camille Blanc. Il est en Allemagne au moment du procès, il est condamné par défaut à la peine de mort. Tous les autres accusés sont frappés de peines inférieures à celles qui avaient été demandées par le réquisitoire. Pierre Fenoglio, qui déposa les charges de plastic et les fit exploser, prend vingt ans de réclusion criminelle alors que la peine perpétuelle avait été requise. Un an plus tard, en juin 1968, Fenoglio fait partie d'une liste de prisonniers graciés parmi lesquels figure aussi l'ex-général Salan. Jacques Guillaumat, employé communal à Evian, écope de huit ans, le réquisitoire avait demandé vingt ans, gracié un an plus tard lui aussi. Tous les autres ont des peines avec sursis…: Laharotte, Laureau, Felber, Montessuit, Joseph Gimenez et André Pétrier. Claude Laharotte, Marcelle Montessuit, Pierre Laureau, André Petrier et sa femme, ainsi que Guy Montessuit avaient déjà bénéficié de la liberté provisoire dès 1966.
Successivement complexe thermal puis hôpital de la Croix-Rouge américaine pendant la Grande guerre, l'Hôtel du Parc restera à jamais comme le théâtre des accords d'Évian. L'Hôtel du Parc (anciennement Hôtel du Châtelet) était pourvu d'un immense terrain avec une vue grandiose sur le lac Léman. De nos jours, l'immense terrain qui descend jusqu'aux rives du lac a été livré aux spéculateurs immobiliers, repoussant ce lieu historique au second plan. Il reste un accès privé pour accéder à la bâtisse qui a conservé son charme d'antan. Mais pour le vérifier, il faut passer des barrières qui indiquent l'aspect privé du site. La plupart des riverains ignorent totalement les événements abrités par cet hôtel. Sur les lieux : pas la moindre trace des évènements qui se sont déroulés en 1961 et 1962. L'Hôtel du Parc a été reconverti en résidence d'habitation, intégrée dans un cadre architectural appelé «Complexe du Châtelet». Pas la moindre trace des «Accords d'Evian», pas même une petite plaque. Deux plaques commémoratives y font allusion - l'une est à la mairie, l'autre à l'hôpital. Comme si les spéculateurs immobiliers, et même des édiles, avaient voulu effacer l'histoire du lieu. L'Hôtel du Parc ne figure ni dans le patrimoine historique d'Evian, ni dans ses annuaires touristiques.
L'assassinat de Camille Blanc n'a donc pas été puni, bien au contraire, il a fait l'objet d'une habile occultation comme pour la plupart des autres meurtres et attentats de l'extrême-droite. Aujourd'hui cette même extrême-droite gesticule et harangue les foules exactement comme en 1954/62, sans que les pouvoirs publics ne les stoppent. Pire, la majorité des médias leur accorde de larges tribunes comme si la presse française et le gouvernement n'avaient retenu aucune leçon du passé. Il serait sans doute temps que la France affronte ses démons plutôt que de les camoufler, tout en prétendant défendre les droits de l'homme dans d'autres pays.
Les 60 ans des accords d'Evian ravivent le passé douloureuxde la guerre d'Algérie
L'ancien hôtel du Parc où les accords d'Évian ont été conclus le 18 mars 1962
C'est en France, sur les rives paisibles du lac Léman, qu'a été scellé en partie le conflit entre l'armée française et les indépendantistes algériens. Les accords d'Evian, signés le 18 mars 1962, proclamaient un cessez-le-feu et ouvraient la voie à l'indépendance de l'Algérie après 132 années de colonisation et huit années d'une guerre sanglante.
Soixante et un ans plus tard, dans cette ville plantée au pied des Alpes, il ne reste pas forcément de traces de ces accords historiques : "Dans la ville d’Evian il n’y a pas d’endroit qui rappelle la signature des accords puisque ils ont été signés dans un hôtel, l’hôtel du Parc qui est maintenant un immeuble privé", explique la maire d'Aix-les-Bains, Josiane Lei. "Le seul endroit où l’on pourrait voir cette vie de 1961, c’est derrière la mairie, l’ancien hôtel où le maire Camille Blanc a été assassiné."
A l'image de l'assassinat du maire de l'époque par l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète), ce cessez-le-feu du 18 mars puis le référendum du 8 avril 1962 instigué par le Général De Gaulle n'ont pas suffi à apaiser les tensions. Pour l'OAS, ces accords d’Evian étaient vécus comme un véritable affront et pour l'Armée de Libération Nationale (ALN) ce n'était qu'une étape vers l'indépendance de l'Algérie.
Evian, seulement une étape
"Pour nous, soldats, officiers et commandants, le 19 mars était un jour ordinaire qui ne méritait pas d'être mentionné, car nous étions toujours dans une guerre en cours. Sauf que les accords d'Evian donnaient la date du référendum - le 3 juillet - et la date de l'indépendance - le 5 juillet 1962 ", raconte Mohamed Mokrani, ancien membre de l'ALN.
Soixante ans plus tard, les accords d'Evian continuent de faire débat car le conflit a fait encore de nombreuses victimes jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en juillet 1962.
L’Organisation Armée Secrète (OAS) avait pratiqué la politique de la terre brûlée, nous ne l’oublierons jamais…
Camille Blanc est né le 26 février 1911 à Thonon. Issu d’une famille de maraîchers, dont on dit qu’il avait gardé la sagesse et bon sens paysan.
Combattant durant la guerre 1939-1945, il avait été décoré de la Croix de guerre en raison de son attitude courageuse. Affilié à un réseau de résistance, il avait été arrêté et torturé. Il a reçu à cet effet la médaille de la Résistance et la médaille de la Reconnaissance française. Chevalier de la Légion d’honneur, il a été également cité à l’Ordre de la nation à titre posthume le 2 avril 1961, par Michel Debré, premier ministre et Pierre Chatenet, le ministre de l’Intérieur.
Marié à Maria-Gabrielle Pertuiset, il travailla d’abord en tant que cafetier à l’Eden bar, propriété de son épouse, qui fut le lieu de rencontre le plus prisé de l’époque. Il devint ensuite hôtelier au Beau-Rivage, hôtel qui jouxtait la mairie. Il n’a jamais délaissé les affaires publiques pour lesquelles il se passionnait.
Maire d’Evian du 20 mai 1945 au 31 mars 1961. Ses qualités de battant associées à celle de fin politicien, sa gentillesse et sa simplicité lui valurent d’être élu maire successivement en 1945, 1947, 1953 et 1959. A chaque élection, il avait gagné avec une confortable majorité. On l’appelait « l’homme des congrès » tant il travaillait pour la renommée de sa ville à l’extérieur des frontières du département.
Il est mort le 31 mars 1961 dans un attentat revendiqué par l’O.A.S. Il n’aura pas eu le temps de voir la première conférence d’Evian qui devait, à partir du 4 avril, lancer les pourparlers entre le gouvernement français et le GPRA. C’était surtout à lui qu’on devait d’avoir su attirer les parties en présence dans la cité thermale. Il était père de deux enfants.
Il y a soixante-et-un ans, le 31 mars 1961, Camille Blanc, maire d’Evian, ancien résistant de la guerre de 1939-1945, membre de l’organisation fondée par Jean Jaurès, et pacifiste, a été assassiné par un membre de l’OAS, une organisation qui prétendait ainsi militer contre l’indépendance de l’Algérie. Les ennemis de la liberté des autres ont toujours de bonnes raisons. Leurs motivations sont curieusement toujours au nom de l’intérêt collectif et ils prônent toujours des mesures liberticides voire criminelles contre ceux qui s’opposent à leurs délires. Nous en sommes encore là aujourd’hui, malgré une conception libérale. Nous y retrouvons l’idée même que le système démocratique par la loi de la majorité est elle-même liberticide.
Rédigé le 30/03/2024 à 19:33 dans France, Guerre d'Algérie | Lien permanent | Commentaires (0)
Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI. Ce fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, a dû quitter son appartement de la ville de Gaza avec sa femme et son fils Walid, deux ans et demi. Il partage maintenant un appartement de deux chambres avec une autre famille. Il raconte son quotidien et celui des Gazaouis de Rafah, coincés dans cette enclave miséreuse et surpeuplée. Cet espace lui est dédié.
Jeudi 28 mars 2024.
Aujourd’hui j’ai une très bonne nouvelle à vous annoncer. Walid, mon fils de deux ans et demi, a mangé un « jaja » - dans le langage enfantin de mon fils, un « jaja » (dajaj en arabe) c’est un poulet. Je vous ai déjà raconté comment Walid demandait un « jaja », et que je ne pouvais pas lui en trouver. Il a toujours adoré le poulet. Mais depuis le début de la guerre, avant même qu’on quitte Gaza-ville pour Rafah, il n’en avait pas mangé. Et à chaque fois qu’il regardait son dessin animé favori, où on voyait des enfants manger du poulet, il se mettait à répéter : « Papa, je veux jaja, jaja, jaja ! » Hier, j’ai pu lui en acheter. C’est un luxe pour les réfugiés que nous sommes devenus.
Si j’ai pu me le permettre, c’est parce que ces derniers jours, il arrive un peu plus de marchandises que d’habitude, et que les prix ont baissé. Enfin, relativement. On n’est pas revenus à la situation d’avant l’invasion israélienne, mais au lieu d’être multipliés par vingt, les prix des denrées alimentaires sont maintenant multipliés par dix.
Le poulet est un bon exemple. Avant la guerre, un poulet coûtait entre 10 et 15 shekels (entre 2,5 et 3,75 euros). Puis il est passé à 80, voire 100 shekels (entre 20 et 25 euros). Et maintenant j’ai pu l’acheter à 50 shekels. On est donc passé de dix fois le prix à cinq fois le prix. Ça reste trop cher pour du poulet congelé importé d’Égypte, que je n’achetais pas avant parce qu’on n’est jamais sûr des conditions de transports et de conservation. Que dire aujourd’hui, avec les camions qui attendent pendant des jours avant d’entrer dans la bande de Gaza.
Mais je n’ai pas pu dire non à Walid.
Mais ça, c’était mardi. Aujourd’hui jeudi, le même « jaja » est descendu à 30 shekels. Une baisse des deux tiers en trois jours. Les prix d’autres produits ont également baissé. Le sucre qui était à 70 shekels (17,5 euros), maintenant on l’achète à 40 shekels (10 shekels), voire 35, soit jusqu’à une baisse de 50 %. Le sac de farine de 25 kilos coûtait entre 200 et 300 shekels. Aujourd’hui, il est à 35 shekels, soit à peu près son prix normal. Faire du pain était devenu trop cher. On va pouvoir recommencer à en manger.
Les pommes sont réapparues, et il y a même une variété qu’on ne trouvait plus depuis longtemps. Walid les adore. Mais leur prix est toujours aussi cher : 35 shekels le kilo, alors qu’avant il était à 24 ou 30 shekels au maximum.
J’ai voulu connaître la cause de ce brusque changement. J’ai essayé de joindre le ministère de l’économie, mais je n’ai pas eu de réponse. Les services sont très désorganisés – évidemment — et les fonctionnaires évitent sans doute d’utiliser le téléphone, de peur de se faire repérer. J’ai continué mon enquête. Elle concerne, je le rappelle, la situation des quelque 1,5 million de Palestiniens réfugiés au sud de la bande de Gaza, qui est coupée en deux par une route qui la traverse d’est en ouest et qui devient de plus en plus une frontière. Au nord, où se trouve la ville de Gaza et où sont restées quelque 400 000 personnes, la situation est pire.
On dit que la raison de cette baisse des prix est que le Hamas aurait cessé de prélever des taxes sur l’aide alimentaire. J’ai contacté des transporteurs et des importateurs privés (environ un tiers de l’aide alimentaire est privée, et soumise aux lois du marché). Ils me disent que c’est faux, que le Hamas n’a jamais prélevé de taxes.
Il y a d’autres raisons, que je ne peux certifier à 100 % mais qui me semblent très plausibles. D’abord, depuis une semaine à peu près, les Israéliens laissent passer plus de camions, surtout ceux du secteur privé. Je ne sais pas si c’est sous la pression des Américains, des Égyptiens ou des deux, mais c’est un fait.
Il y a peu de temps encore, il entrait à peine cinq à dix camions par jour dans Gaza. Là, on est arrivé à 50, voire 60 camions du secteur privé par jour. Deuxième changement : le Hamas a cessé de vouloir fixer des prix plancher. Cela peut sembler paradoxal, mais ce système n’a pas fonctionné. Voilà comment cela se passait : les autorités du Hamas avaient créé des « points de distribution ». Ils obligeaient les entrepreneurs privés à livrer leurs cargaisons dans des lieux désignés, en général des boutiques, des épiceries qui avaient été rouvertes pour l’occasion. De là, les denrées devaient être revendues à prix fixes. Mais cette méthode a échoué. Comme le Hamas ne pouvait pas envoyer assez de gens sur le terrain pour faire la police, un marché noir s’est crée aussitôt. Beaucoup de monde s’y est mis. Les transporteurs ne livraient qu’une partie de la marchandise dans les boutiques. Les boutiquiers en détournaient une autre partie une fois les denrées livrées. Il est même possible qu’en amont, quelques fonctionnaires chargés de surveiller l’arrivée des camions à la frontière aient pu participer au trafic.
Dans toutes les guerres, il y a des profiteurs. Même dans le massacre en continu de la bande de Gaza. La rareté des marchandises faisait monter les prix. Des files d’attente gigantesques se formaient devant ces points de distribution. Ceux qui le pouvaient achetaient au marché noir. On savait très bien dans quelle rue, dans quelle maison aller. Les trafiquants ont fait beaucoup d’argent, et ils continuent.
Le Hamas a dû se rendre compte que son idée ne fonctionnait pas, et que les réfugiés l’en rendaient responsable. Les points de distribution ont donc été supprimés. Du coup, et avec la relative augmentation du nombre de camions entrant par la frontière égyptienne, une petite concurrence a pu s’établir entre les acteurs du secteur privé, les quelques transporteurs (choisis par les Israéliens, rappelons-le) et entre les commerçants.
L’aide de l’ONU était aussi parfois revendue. Parfois, c’était des gens qui revendaient un sac de farine qu’ils avaient pu toucher pour se procurer d’autres ingrédients. Mais il semble que ça diminue. En l’absence de monnaie, les gens recourent de plus en plus au troc.
C’est là la dernière raison de la baisse des prix, mais qui est aussi importante : au bout de presque sept mois de guerre, les gens ont de moins en moins d’argent, qu’il s’agisse des déplacés — comme nous — ou des habitants du sud de la bande. Ils ont perdu leur travail, leurs maisons, tout ou partie de leur salaire. Car la majorité des habitants et des déplacés sont des fonctionnaires de l’Autorité palestinienne (AP) de Ramallah, qui continue à les payer malgré la prise de pouvoir du Hamas en 2007, même si l’administration du Hamas ne les emploie plus. Mais l’AP ne leur verse plus qu’une partie de leur traitement, à peu près la moitié. Mais le mois prochain, ils vont monter à 70 % du montant initial. Quant aux fonctionnaires du Hamas, ils ont vu leur traitement diminuer ces quatre derniers mois : ils reçoivent maintenant dit-on 800 shekels (200 euros) environ, à peu près tous les quarante jours. De toute façon, ces sommes ne sont pas suffisantes pour vivre.
Ceux qui avaient des économies les ont maintenant dépensées. Moi par exemple, j’avais mis un peu d’argent de côté pour les périodes de crise, et j’ai tout dépensé. Heureusement je reçois quelques rémunérations des médias avec qui je travaille, mais recevoir de l’argent à Rafah, c’est compliqué. Certaines banques étrangères, en particulier en France, refusent les virements vers Gaza, ou la Palestine en général. Mais le plus gros problème, c’est le manque de liquide, indispensable pour faire les courses.
À Rafah, il y a une seule banque qui fonctionne, la Banque de Palestine, avec deux agences et deux distributeurs automatiques de billets. Les files d’attente devant ces guichets sont interminables. Les derniers salaires ont été versés le 10 mars, et aujourd’hui, alors que la fin du mois approche, il y a toujours la queue. Et encore, les retraits sont limités à 1000 ou 2000 shekels (250 à 500 euros), ça dépend des périodes. Alors la banque dit qu’elle n’a plus de shekels, elle donne des dinars jordaniens, autre monnaie en vigueur à Gaza, à la place. Il faut alors les convertir sur le marché à un taux prohibitif, avec environ 20 % de perte. Les gens peuvent aussi retirer du cash directement dans les bureaux de change qui profitent de leurs liens avec les directeurs de banque pour servir d’intermédiaires, en prenant une commission entre 20 et 25 %.
Les commerçants ont de moins en moins de dollars pour acheter de la marchandise en Égypte. On subit plusieurs guerres à Gaza. La guerre des massacres et des boucheries commises par l’armée israélienne, et la guerre des prix, des commerçants et des banques. Les gens ici sont vraiment épuisés par la misère, la vie sous les tentes, le manque de tout. Je pensais à tout ça pendant quand je faisais le tour du quartier, pour trouver quelque chose à acheter. J’ai fini par rapporter un petit plat de mouloukhiya pour l’iftar (le repas de rupture du jeûne le soir). Pour la première fois depuis six mois, nous avons pu en manger avec du poulet.
Quand j’ai vu le sourire de Walid, qui adore aussi la mouloukhiya, c’était le bonheur absolu. J’ai oublié la misère, la guerre, j’ai tout oublié. J’ai juste pensé que mon fils était content, qu’il mangeait ce qu’il aimait. On dit souvent des enfants qui réclament de manger ce qu’ils aiment qu’ils font des caprices. Eh bien je dis à tous les parents, y compris en France, que faire des caprices, c’est parfois nécessaire.
RAMI ABOU JAMOUS
https://orientxxi.info/dossiers-et-series/dans-toutes-les-guerres-il-y-a-des-profiteurs,7191
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Rédigé le 29/03/2024 à 21:15 dans Gaza, Israël, Palestine, Paléstine | Lien permanent | Commentaires (0)
Rédigé le 29/03/2024 à 20:03 | Lien permanent
De nombreux pays du tiers monde se sont associés aux États-Unis dans leur guerre contre les pays du bloc socialiste pendant la guerre froide, par crainte de ce qu'on appelait alors la menace socialiste-communiste, qui a atteint son apogée dans les années soixante et soixante-dix du siècle dernier. Lorsque l'Amérique a dominé la scène internationale seule, devenant le seul pôle à montrer ses crocs même à ceux qui l'avaient aidée à affaiblir les pays du bloc socialiste.
Actuellement, l'Ukraine est au cœur d'une guerre féroce après avoir été envahie par la Russie. Des dons en nature ont afflué vers l'Ukraine sous forme de chars, de missiles, d'obus et de drones. Il ne fait aucun doute que la Russie est à l'origine de l'agression, mais il est également indéniable que Washington a rendu l'Ukraine «candidate» à l'agression russe, en embellissant pour le leadership ukrainien le projet d'adhésion de leur pays à l'Union européenne et à l'OTAN, dans le contexte du resserrement du siège militaire contre la Russie en incluant également la Suède et la Finlande dans l'alliance.
L'Ukraine a été envahie par la Russie, offrant ainsi une opportunité aux États-Unis et à leurs alliés européens de faire d'elle leur mandataire dans la lutte contre la Russie, dans le but de la briser ou de la contenir. L'Occident ne reste pas inactif face à cette alliance, alors que toutes les preuves indiquent que l'Amérique, en vainquant la Russie sur le sol ukrainien, veut envoyer un message à la Chine selon lequel ses efforts pour devenir un pôle concurrent seront confrontés à une dissuasion militaire, adoptant la même stratégie que celle de la mère qui se rend à l'école et dit à l'enseignante : «Si mon fils fait une erreur, punissez l'enfant assis à côté de lui et mon fils se repentira». L'agression fait partie de la chimie des États-Unis, qui a commencé par le pillage des autochtones, puis a attaqué son voisin sud, le Mexique (1846-1848), et lui a arraché le Texas, la Californie et ce qui est aujourd'hui le sud-ouest, puis est venue la Seconde Guerre mondiale, où elle a trouvé l'occasion de vaincre l'Allemagne nazie et l'Empire japonais, et d'imposer sa domination sur les pays d'Europe occidentale, puis elle s'est propagée sur tous les continents, évacuant les Européens de leurs colonies pour les remplacer, puis elle a envahi les Philippines, la Corée du Nord, le Vietnam, le Cambodge, le Laos, la Grenade, Cuba, l'Afghanistan et l'Irak. Selon certains documents que j'ai découverts sur le web, entre 1812 et 1980, le nombre de pays ayant subi une invasion ou des raids américains s'élevait à soixante-neuf. Washington a exercé différentes formes d'invasion douce sur de nombreux pays en organisant des coups d'État militaires et des assassinats de dirigeants pour former des gouvernements qui lui sont favorables. En 1953, le Premier ministre élu d'Iran, Mohammad Mossadegh, a commis une «faute» en nationalisant le pétrole, il a été renversé et emprisonné, et au Guatemala, son président, Jacobo Árbenz, a commis une erreur similaire en commençant à mettre en œuvre une politique de réforme agraire et en donnant aux paysans pauvres leur part de terres, il a été renversé et la mainmise de la United Fruit Company a été rétablie pour maintenir le Guatemala comme une «République bananière» sous la domination américaine. Ensuite, le Congo a obtenu son indépendance de la Belgique et Patrice Lumumba est devenu Premier ministre en 1960, tout comme le Mossadegh iranien et l'Arbenz guatémaltèque, Lumumba a commis une erreur en mettant les richesses minières de son pays entre les mains des nationaux, la CIA a orchestré un coup d'État en complicité avec la Belgique et il a été éliminé, puis cette agence a organisé l'assassinat de Rafael Trujillo, président de la République dominicaine, puis en 1963, le président vietnamien Ngô Ðình DiÇm du Sud a prouvé qu'il n'était pas une marionnette entre les mains de Washington en refusant d'affronter le gouvernement communiste du Nord du Vietnam, la CIA a alors monté une opération pour le tuer.
En 1964, la CIA a confié au chef d'état-major de l'armée brésilienne, Humberto Branco, la tâche de renverser son président élu, Jo Goulart, soupçonné de porter des virus socialistes, et a préparé le coup d'État avec des manifestations et des émeutes payées, et le Brésil est resté sous le régime militaire jusqu'en 1985, puis ce fut le tour du Chili lorsque son peuple a commis l'erreur d'élire un président (Salvador Allende) avec un programme socialiste explicite, et les intérêts américains au Chili ont ressenti la menace de la nationalisation imminente, alors le géant américain des télécommunications AT&T a financé un coup d'État à travers les agents de la CIA et le général Augusto Pinochet a pris le pouvoir après avoir tué Allende.
Les États-Unis n'ont jamais versé le sang des citoyens d'un pays sans prétendre qu'ils le faisaient pour soutenir la démocratie, les droits de l'homme et les libertés publiques, sacrifiant ainsi ces valeurs nobles pour lesquelles la plupart des peuples luttent pour les consacrer.
Le président américain précédent, George W. Bush, a été le premier à révéler, sans le vouloir, le genre de démocratie que son pays promettait, après l'invasion américaine de l'Irak en 2003 et la révélation que cela était nécessaire parce que l'Irak possédait des armes de destruction massive, Bush a essayé de blanchir son gouvernement en annonçant une allocation de 25 millions de dollars pour prom
ouvoir la démocratie dans le monde arabe : cela signifie un million et cent trente mille dollars par pays, ce qui signifie que Bush a déclaré qu'il voulait une démocratie «bon marché» pour les Arabes, ou plutôt sans valeur.
Quant au président Trump, il n'est pas allé par quatre chemins pour expliquer sa stratégie au Moyen-Orient. Parler, toujours parler d'une menace et d'un danger, puis offrir sa protection.
par Mustapha Aggoun
Jeudi 28 mars 2024
https://www.lequotidien-oran.com/?news=5328695
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Rédigé le 29/03/2024 à 16:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
Rédigé le 29/03/2024 à 15:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
« My country right or wrong » Je traduis : qu’il ait raison ou tort, mon pays c’est mon pays. Au lieu de se regarder soi-même dans son propre miroir, croisons un peu nos regards m’a dit une amie, qui se dit prête à mourir pour l’Algérie.
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Rédigé le 29/03/2024 à 15:12 dans Algérie, Lejournal Depersonne | Lien permanent | Commentaires (0)
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