Hayat, une infirmière algérienne de 29 ans, a réussi à s’installer en Gaspésie au Canada grâce à son diplôme. Le Journal du Québec raconte son histoire.
Le Canada est une destination de plus en plus privilégiée par les Algériens désirant s’installer à l’étranger.
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Si une grande partie d’entre eux se retrouvent à Montréal et sa région, d’autres ont choisi des destinations moins connues, comme la Gaspésie.
Le système de sélection mis en place par les autorités de ce pays fait que les immigrants réussissent généralement leur intégration.
Le critère de l’employabilité est primordial dans le processus de sélection. Le pays cible les profils qui correspondent à la demande du marché local de l’emploi.
Hayat, une infirmière algérienne de 29 ans, est de ceux qui ont pu s’installer en Gaspésie grâce à son diplôme. Elle fait partie de 38 infirmières d’Algérie, de Tunisie, du Maroc et du Cameroun, recrutées par le gouvernement local pour combler le déficit en personnel soignant en Gaspésie, une région du Québec.
Elle a raconté son expérience au Journal du Québec qui lui a consacré un portrait.
Hayat Tazairt est bachelière en Algérie où elle a opté pour le métier d’infirmière. Elle a exercé pendant six ans dans son pays avant de songer à s’expatrier. C’est, dit-elle, la pandémie de Covid-19 qui l’a poussée à envisager de s’installer au Canada.
Son diplôme et la maîtrise du français ont fait qu’elle a été acceptée après une procédure qui aura duré neuf mois.
Selon elle, c’est la disponibilité de moyens et des équipements dans ce pays d’Amérique du Nord qui l’a encouragée à postuler.
Malgré un écueil qui peut en dissuader plus d’un : le fait de devoir refaire presque toutes ses études. Elle doit en effet effectuer une formation de 915 heures avant de pouvoir commencer à exercer comme infirmière au Canada.
Mais Hayat se montre compréhensive, évoquant les noms des médicaments, le code de déontologie et les valeurs de la pratique du métier qui diffèrent entre l’Algérie et le Canada. « C’est normal d’avoir cette formation dans un milieu qui est nouveau pour nous », admet-elle.
Le parcours de Hayet, d’Algérie jusqu’à la Gaspésie
Cela, même si elle trouve « bizarre » de se retrouver de nouveau étudiante.
Car ses études, cela fait six ans qu’elle les a terminées en Algérie où, pour joindre les deux bouts, elle a dû cumuler les postes, travaillant dans l’oncologie dans un hôpital public et dans la cardiologie dans une clinique privée.
En août 2021, en pleine vague meurtrière du variant Delta du Covid-19, elle a décidé de tenter sa chance ailleurs. « C’était blessant de voir un malade sans ressource », raconte-t-elle.
Célibataire et fille unique, elle confie qu’elle a entamé les démarches à l’insu de ses parents à qui elle n’a rien dit jusqu’au jour où elle a eu la confirmation définitive qu’elle est acceptée au Canada.
Tout s’est fait à distance et avec célérité. En novembre 2021, elle a introduit sa demande directement au CISSS de Gaspésie, « les réponses venaient rapidement » et au bout de neuf mois, la voilà dans cette péninsule du nord-est du Canada.
Pour elle, tout est nouveau et elle ne connaît rien de la région. Mais elle ne se plaint pas. Au contraire, elle assure que le calme de la Gaspésie est mieux pour elle que le vacarme de Montréal où elle a transité à son arrivée d’Algérie.
Malgré la neige et le manque de logements dans la région, elle compte s’y installer définitivement. « C’est comme si je me lançais un défi et que je voulais aller au bout », dit-elle.
L’exposition consacrée à l’ancien premier ministre québécois René Lévesque a été lancée en grande pompe mercredi devant un parterre de personnalités politiques. Une rétrospective importante qui regroupe 150 objets et photos répartis dans quatre zones : son enfance, sa carrière journalistique, son passage en politique et son héritage.
« Cette expo est ce qui se rapproche le plus de ce que René Lévesque a été, nous dit Martine Tremblay, qui a été sa cheffe de cabinet en 1984-1985. Un petit garçon turbulent et malcommode de la baie des Chaleurs, en Gaspésie, qui a réussi au cours de son existence à faire tant de choses, être un personnage clé de notre histoire et occuper une grande place dans la mémoire et le cœur des Québécois. »
Mme Tremblay est aussi vice-présidente de la Fondation René-Lévesque. C’est elle qui a contacté le Musée de la civilisation (musée créé par le gouvernement Lévesque !) pour réaliser cette exposition, qui fait partie des nombreuses activités de la Fondation marquant le 100e anniversaire de naissance de René Lévesque.
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE
Martine Tremblay, vice-présidente de la Fondation René-Lévesque et ancienne cheffe de cabinet de René-Lévesque
« Il aurait été le premier surpris de voir tous ces objets exposés, parce que lui ne gardait rien ! s’est exclamée Martine Tremblay. Il n’avait pas d’attachement particulier aux objets. »
Les quelque 150 objets et photographies qui composent cette expo proviennent de la famille, de proches et d’amis, mais aussi d’un appel à tous lancé par le Musée de la civilisation. On y retrouve par exemple un dessin au fusain de Diane Raymond, réalisé quand elle avait 15 ans, sur lequel on peut lire : « Merci à Diane de m’avoir embelli et à qui je pardonne de m’avoir rajeuni. »
La fille de René Lévesque, Suzanne, était présente. Elle a confié à La Presse avoir prêté un grand cendrier en verre. « Je me souviens, quand il écrivait pour le Dimanche Matin, il le remplissait jusqu’au bord ! » Elle a travaillé en traduction, attirée par les mots, comme son père, même si elle avoue ne pas l’avoir vu très souvent. « C’était un homme entier. Il était très présent quand il était là. »
Un homme de tous les talents
Les jeunes générations, qui n’ont pas connu René Lévesque de son vivant, pourront certainement apprécier son talent d’écriture – grâce aux nombreuses lettres exposées –, mais aussi son charisme d’orateur – on peut notamment écouter son discours sur la nationalisation de l’hydroélectricité à Chandler en 1962 (alors qu’il faisait partie de l’équipe libérale de Jean Lesage).
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L'ex-premier ministre Lucien Bouchard était présent lors de l'inauguration de l'expo René et Lévesque.
L’ancien premier ministre Lucien Bouchard était présent mercredi. Selon lui, cette expo vient « remplir un vide ». « La connaissance que la plupart des gens d’aujourd’hui ont de René Lévesque est une connaissance livresque. Dans cette expo, on parcourt un chemin. Il y a quelque chose de réel, de concret. »
M. Bouchard ne tarit pas d’éloges quand il s’agit de décrire l’homme qu’était René Lévesque. « C’était un inspirateur, un homme extrêmement doué, polyvalent, avec une curiosité intellectuelle et un sens de l’engagement. C’est quelque chose de très embarrassant pour un premier ministre qui vient après lui… »
De sa jeunesse à New Carlisle (en Gaspésie), on retiendra qu’il était doué au tennis (champion junior de Gaspésie en 1936 !), qu’il était aussi brillant à l’école, mais qu’il a tout de même réussi à se faire expulser du collège des jésuites de Gaspé. On retrouve également une collection de livres ayant appartenu à son père Dominique – dont les œuvres complètes de Guy de Maupassant.
Journaliste d’abord
Son parcours journalistique est également bien décrit. Un vœu exprimé par son fils Claude Lévesque, administrateur de la Fondation, qui a été journaliste aux actualités internationales (au Droit, puis au Devoir).
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE
On peut écouter de nombreux extraits audio ou vidéo de reportages réalisés par René Lévesque.
On peut ainsi en apprendre un peu plus sur son travail comme correspondant de guerre pour le Bureau français de la radio Voice of America pendant la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à la couverture de la guerre de Corée pour Radio-Canada, et de la diffusion de son émission Point de mire (dont on peut voir un extrait de sa première émission, sur la guerre d’Algérie).
« On oublie parfois jusqu’à quel point il était un journaliste studieux et bûcheur, nous dit Martine Tremblay. C’est pour ça qu’il était critique à l’endroit de certains journalistes quand il est devenu politicien. Il leur reprochait de ne pas assez fouiller leurs dossiers. Il trouvait qu’ils manquaient de rigueur, ça le fâchait. »
Le clou de l’expo est tout de même concentré dans la zone consacrée à son engagement politique et à son legs.
Depuis son appel à la politique – à la suite de la grève des réalisateurs de Radio-Canada – à son engagement au sein du Parti libéral de Jean Lesage, puis la création du Mouvement souveraineté-associaton (moins radical que le RIN), et enfin l’élection du Parti québécois en 1976, de nombreuses informations nous sont ici présentées, dont le fameux napperon en papier avec les signatures des membres démissionnaires du Parti libéral (en 1967).
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE
Le fameux napperon sur lequel on retrouve les signatures des membres démissionnaires du Parti libéral en 1967
L’ex-ministre et déléguée générale du Québec à Paris Louise Beaudoin est passée voir l’expo. Elle a été particulièrement intéressée d’entendre le discours de René Lévesque devant ses collègues de Radio-Canada.
« J’ai travaillé avec plusieurs premiers ministres, nous a-t-elle dit, mais René Lévesque est le seul que j’ai aimé sans bémol. Il avait une compréhension du peuple québécois, avec toutes ses ambivalences. La population, on peut la précéder, mais de manière à ce qu’elle puisse nous suivre. Et puis il avait tous les talents ! Il a fait des critiques de cinéma à 25 ans qui sont incroyables, il a été journaliste à l’écrit, à la radio, à la télé, sans parler de politique évidemment. »
Coupez ces manches, s’il vous plaît !
Sur une note plus anecdotique, on apprend que le couturier Jean-Claude Poitras lui avait confectionné trois ou quatre chemises, mais que René Lévesque avait horreur des manches longues… Et que, ne faisant ni une ni deux, il aurait coupé les manches des chemises offertes par Poitras aux ciseaux. On retrouve donc une reproduction d’une chemise surpiquée signée Poitras… avec les manches coupées !
« Cette histoire représente tellement qui était René Lévesque, nous dit en rigolant Martine Tremblay, il se fichait complètement de l’image qu’il devait projeter, il ne ressentait aucune obligation de se conformer à quelque norme que ce soit. »
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La borne interactive Et si propose au visiteur de revisiter l’histoire.
Les concepteurs de l’expo, menés par Coline Niesse, ont également conçu une borne interactive originale baptisée Et si, qui consiste à demander ce que serait le monde d’aujourd’hui sans ses réalisations. Sans par exemple sa loi sur le financement des partis politiques ou la loi 101. Trois thèmes sont explorés : le territoire, la démocratie et la diversité.
On retrouve enfin une copie originale de sa lettre de démission, du 20 juin 1985, envoyée aux médias après la fin des bulletins télévisés de 23 h… Une lettre offerte par son ancienne attachée de presse Line-Sylvie Perron.
« Vous n’étiez pas sans vous douter, comme bien d’autres, que tôt ou tard, je quitterais la présidence du parti », écrit-il à la vice-présidente Nadia Assimopoulos, avant de lui remettre sa démission. « Merci à vous, comme à tous ceux et celles, qui se reconnaîtront, et qui n’ont cessé depuis tant d’années de payer de leur personne, et de leur portefeuille, pour bâtir, enraciner, maintenir ce projet si sain et démocratique que nous avons dessiné ensemble pour notre peuple. »
René et Lévesque. Au Musée de la civilisation à Québec jusqu’au 4 septembre 2023. En tournée en 2024.
Le Canada a fait d'importants progrès dans la réduction de l'arriéré des différentes demandes d'immigration sur son sol. En effet, en un mois, le nombre de demandes restées en attente ont sensiblement diminué, selon le service Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Ces chiffres révèlent que l’arriéré des demandes d’immigration au Canada a chuté à 2,4 millions en un mois.
L’inventaire des demandes de citoyenneté s’élève ainsi à 331 401 demandeurs au 31 octobre, comparativement à 351 964 le 3 octobre. Quant aux demandes de résidence permanente, il s’élève à 506 421 personnes au 3 novembre, contre 505 562 au 3 octobre, selon les données du service. De son côté, l’inventaire des résidences temporaires s’élevait à 1 537 566 personnes le 3 novembre, contre 1 651 649 personnes au 3 octobre. Les services de l'immigration ont donc fait un travail énorme dans ce domaine en traitant des milliers de dossiers en un mois.
Ces chiffres du IRCC indiquent ainsi que dans l’ensemble l’arriéré d’immigration est tombé à 2 411 388 personnes. Par ailleurs, les stocks d’entrée express du Canada s’élevaient à 39 589, selon les données reflétant le système qui fournit une voie vers la résidence permanente pour les travailleurs qualifiés au Canada ou à l’étranger. Le nombre total de demandes en attente pour le Programme des candidats des provinces du Canada était de 62 073.
En ce qui concerne l’inventaire de tous les programmes d’immigration de la catégorie du regroupement familial, il s’élève à 128 112 au 3 novembre, tandis que le programme des époux et partenaires est parmi les plus grands inventaires avec 61 118 dossiers. Dans l'objectif d'efficacité et de célérité l’IRCC a déclaré qu’il prenait des mesures pour accélérer le processus de demande afin d’avoir un arriéré inférieur à 50 % dans tous les secteurs d’activité d’ici la fin mars 2023. Ce service ministériel créé pour faciliter la venue des immigrants, et offrir de la protection aux réfugiés a aussi entamé la transition vers des demandes 100 % numériques pour la plupart des programmes de résidence permanente afin d’éliminer les arriérés d’immigration.
Après leur formation d’appoint et quelques stages, ils pourront travailler dans les différents établissements de santé de la municipalité régionale de comté (MRC) de Manicouagan, qui en ont bien besoin.
Ces 18 infirmiers et infirmières proviennent du Cameroun, du Maroc, d’Algérie et de Tunisie, et ils ont commencé leur mise à niveau au cégep de Baie-Comeau. Certains ont quitté leur pays pour parfaire leur connaissance ou bien se rapprocher des leurs.
Accueillir autant de nouveaux étudiants internationaux d’un coup a posé quelques défis aux organisateurs. Ils ont réussi à dénicher 18 appartements et presque autant de place en service de garde en contexte de pénurie.
Leur formation d’appoint durera
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12 mois, moins pour certains d’entre eux. Les nouveaux arrivants pourront travailler jusqu’à 20 heures par semaines comme préposés aux bénéficiaires pendant leurs études.
Ils ont par ailleurs signé un contrat de 3 ans avec les autorités médicales de la région, qui s’engagent à leur fournir un poste à temps plein pendant cette période.
Avec celui de Sept-Îles, le CISSS Côte-Nord accueillera 40 nouveaux travailleurs étrangers dans ses murs.
ANDRÉ NORMANDEAU Lundi, 7 novembre 2022 19:35 MISE À JOUR Lundi, 7 novembre 2022 19:3
Le Canada vit un manque criant de main-d'œuvre et ses dirigeants comptent bien y remédier. En effet, pour combler cet important déficit, le gouvernement de Justin Trudeau a décidé d'accueillir près de 1,5 million d'étrangers d'ici l'année 2025. C'est le ministre de l'Immigration qui a fait cette annonce, mardi 1er novembre, lors d'une conférence de presse.
« Le Canada a besoin de plus de monde », a effectivement déclaré Sean Fraser, le ministre de l'Immigration du pays de l'érable qui a atteint un taux de chômage bas ces derniers mois. Le taux s'est établi à 5,2 % en septembre, selon des informations rapportées par le quotidien français Le Figaro, qui précise que plus de 900.000 postes sont actuellement à pourvoir dans de nombreux secteurs.
Dans le but de pourvoir ces postes et trouver une solution au problème du manque de main-d'œuvre, les autorités canadiennes prévoient d'accueillir pour une résidence permanente 465 000 personnes en 2023. Pour l'année suivante, le Pays de l'érable accueillera 20 000 de plus, soit 485 000 étrangers. Enfin, 500 000 étrangers auront la résidence permanente au Canada en 2025, selon les chiffres avancés par le ministre canadien de l'Immigration, Sean Fraser.
Le Canada veut encourager l'accueil de plus de migrants économiques
Dans ce sillage, le gouvernement fédéral canadien entend amender ses programmes de sélection pour encourager les migrants économiques, sur la base des besoins constatés sur le terrain. Comme par exemple orienter les arrivées de migrants vers les secteurs en crise de main-d'œuvre, à l'instar des soins de santé, des emplois spécialisés, du secteur manufacturier ainsi que les STEM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques).
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En fait, les autorités canadiennes visent à réduire le nombre de réfugiés à accueillir sur leur territoire. Comment ? En se fixant l'objectif d'accueillir plus de 60 % des admissions totales en migrants économiques. Mais aussi, en réunissant plus rapidement les familles dont certains membres sont à l'étranger. C'est, semble-t-il, le meilleur moyen pour le Canada d'améliorer la qualité de sa politique d'immigration.
Il importe de rappeler que le Canada, qui compte près de 39 millions d'habitants, enregistre une grande proportion d'immigrants. Le Pays de l'érable compte, en effet, un citoyen sur quatre né à l'étranger. Il y a même une certaine concurrence entre les provinces en matière d'accueil, certaines provinces comme l'Ontario revendiquant plus d'émigration et des prérogatives similaires à celles du Québec.
La communauté algérienne est présente en force au Canada[1]. Ces Algériens se sont installés et ont fondé des foyers dans différentes villes et provinces. Le Québec et Montréal restent cependant les villes qui accueillent le plus d'Algériens, et ce, pour des considérations linguistiques. La diaspora algérienne s'implique cependant très peu dans la vie politique du pays. Cette situation risque de changer à l'avenir. En effet, le jeune Yastene Adda, âgé de 19 ans et originaire de Kabylie, se présente dans la circonscription montréalaise d'Anjou-Louis-Riel aux élections provinciales du 3 octobre.
Ce jeune Algérien est le candidat du Parti québécois pour l'élection provinciale du 3 octobre. Il a mené sa compagne électorale à Montréal d'est en ouest sur une trentaine de kilomètres. Il est candidat dans une circonscription voisine de celle de Camille-Laurin, où se présente son chef Paul Saint-Pierre Plamondon. Yastene Adda est étudiant en sciences humaines au CÉGEP et est arrivé à l'âge de 6 ans à Montréal venant d’Algérie avec sa famille.
L'immigration et l'intégration priorités du jeune candidat
Ainsi, 13 années après son arrivée, Yastene Adda s'implique dans la vie politique locale. Candidat du parti indépendantiste fondé par René Lévesque en 1968, le jeune Kabyle cumule quelques années d’expérience en militantisme dans les syndicats étudiants et partisans. Très précoce, Yastene était déjà, à 17 ans, président de la section de la Pointe-de-l'île du Bloc québécois, un parti indépendantiste fédéral. Il a également été directeur jeune des communications pour le député Sylvain Gaudreault dans la course à la chefferie du PQ en 2020.
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Très impliqué dans la lutte quotidienne pour le changement au Canada, le candidat aux élections provinciales met en avant son parcours. « Je suis aussi quelqu’un qui est impliqué depuis longtemps dans plusieurs domaines. Tant dans les associations que les syndicats étudiants », a entre autres affirmé le jeune Yastene, qui s'intéresse également à l’environnement et à la lutte contre la violence faite aux femmes.
Pour son programme politique, cet Algérien explique que ses dossiers prioritaires sont l’immigration et l’intégration. « Ce sont mes principaux dossiers. C'est la raison pour laquelle je suis entré en politique. Des enjeux que j'ai toujours poursuivis depuis mes débuts en politique », a-t-il déclaré. Et d'ajouter : « c'est quelque chose qui est très important. Je crois que nous avons été souvent divisés entre Québécois et immigrants. Cette division est dépassée. Il faut qu’on passe à autre chose. Il faut qu’on crée une convergence culturelle. Et c’est mon objectif avec le Parti québécois. Que notre politique d’intégration soit respectueuse des origines de tout le monde ».
Toujours sur ce dossier, Yastene affirme que le Québec accueille des immigrants pour des raisons démographiques, pas uniquement économiques. « Il faut changer de perspective. Ce ne sont pas juste des travailleurs, ce sont des citoyens », explique-t-il pour une meilleure intégration des étrangers venus enrichir le Canada.
Accueillis par la Belle Province parce qu’ils sont diplômés et qu’ils parlent français, les immigrés originaires d’Algérie, du Maroc et de Tunisie rencontrent d’importantes difficultés pour échapper au chômage ou pour trouver un emploi correspondant à leurs compétences. Le débat tendu et récurrent autour de la question identitaire et l’attentat contre une mosquée de Québec en janvier ont aggravé leur mal-être.
Longtemps considérés comme la « petite Italie » de Montréal, les alentours de la rue Jean-Talon Est ont récemment été rebaptisés « petit Maghreb » par un regroupement de commerçants. Avec ses deux millions d’habitants, la ville de Montréal, en plus d’être divisée entre francophones (à l’est et au nord) et anglophones (au sud-ouest de l’île), apparaît comme une mosaïque ethnique. Ce quartier concentre une bonne part de la population maghrébine et surtout algérienne au Québec (voir « Montréal, ville-monde »). Situés en bordure du Plateau- Mont-Royal — le quartier cossu des immigrants français —, nombre des segments de la rue Jean-Talon Est arborent les signes caractéristiques de cette présence récente, qui remonte au début des années 1980 (1). Au Canada, où un habitant sur cinq est né à l’étranger, on compte deux cent mille Maghrébins, dont 80 % installés dans la province du Québec et 70 % dans la seule ville de Montréal (2).
Les boucheries sont halal, les agences de voyages proposent des vols bon marché pour l’Afrique du Nord et les boulangeries vendent des pâtisseries et des ustensiles de cuisine « du pays ». Quelques rares tiendas (boutiques) témoignent aussi d’une présence sud-américaine. Dans ce quartier, on célèbre joyeusement les victoires des équipes de football maghrébines, la police intervenant avec bonhomie pour détourner la circulation et éviter les débordements. De nombreux cafés portent le nom d’établissements très connus à Alger, Tunis ou Casablanca. C’est dans l’un d’eux, le 5 Juillet — référence au jour de l’indépendance algérienne en 1962 —, que nous retrouvons plusieurs arrivés de fraîche date. M. Mounir D., un Oranais de 35 ans, manutentionnaire dans un grand magasin, a obtenu son visa d’immigration en 2015. Une petite tasse de café à la main, une cigarette dans l’autre, il raconte sa nouvelle vie, synonyme d’autonomie et d’émancipation : « Ici, je suis bien. Il y a des problèmes, je ne vais pas le nier, mais, frère, avec mon épouse et mes enfants, nous avons notre logement, une voiture, et dans cinq ans maximum nous serons citoyens canadiens ! Il ne faut pas trop écouter les gens qui se plaignent. Ici, on a la paix. »
Les protestations fusent. Ses camarades sont loin d’être d’accord. Pour eux, la réalité est bien plus contrastée. Ils ne cachent ni leur déception ni leur colère à l’égard des autorités québécoises, qui ne feraient pas tout pour leur garantir une meilleure intégration. M. Hassan M., un architecte d’origine tunisienne qui dit travailler dans le bâtiment, sans autre précision, avoue son amertume : « Nous ne sommes pas des réfugiés qui demandons l’aumône. Nous sommes une immigration choisie, puisque le Canada et le Québec ont fait appel à nous et nous ont sélectionnés. Or, après notre installation, c’est le chômage garanti. Ici, c’est tout sauf un eldorado. »
Hantise de devoir dépendre du « bessbass »
Pour enrayer la dénatalité et éviter un déclin démographique face à la majorité anglophone du Canada, le Québec a en effet adopté un régime législatif qui lui permet de sélectionner des « ressortissants étrangers en mesure de participer pleinement, en français, à la société québécoise (3) ». Le Maghreb, à l’instar de l’Afrique de l’Ouest ou d’Haïti, est ainsi vu comme le réservoir francophone d’une immigration perçue très largement comme nécessaire au développement de la province.
Hassan et ses camarades insistent toutefois sur le taux de chômage particulièrement important au sein de la population active d’origine maghrébine : 20 % à 30 % selon les estimations, c’est-à-dire trois à cinq fois plus que la moyenne de la province (6,2 % en janvier 2017). Et ces chiffres ne prennent pas en compte le profond sentiment de déclassement ressenti par de nombreux migrants qui ont la chance de travailler. Une anecdote maintes fois entendue l’illustre : en cas d’urgence médicale à Montréal, mieux vaudrait appeler un taxi, conduit par un médecin maghrébin ou subsaharien qui ne peut exercer faute d’équivalence de diplôme, que faire appel aux services hospitaliers, régulièrement congestionnés... Mounir reconnaît lui-même avoir du mal à accepter sa condition. Titulaire d’un doctorat de lettres et d’un diplôme tunisien d’interprétariat, il n’a pu trouver de poste à la hauteur de ses compétences : « On n’est pas suffisamment mis en garde pendant le processus de sélection. Les services d’immigration insistent à raison sur la dureté de l’hiver, mais ils feraient mieux de dire aux immigrés que le plus difficile pour eux sera de trouver un vrai emploi. » Il faut toutefois relever que les documents gouvernementaux avertissent les futurs résidents étrangers : « Le fait d’avoir été sélectionné en tant que travailleur qualifié ne signifie pas que vous occuperez un emploi dans la profession ou le métier que vous voulez exercer. »
Quel que soit l’interlocuteur, revient la hantise de rejoindre celles et ceux qui doivent se contenter d’attendre la fin du mois et le versement du bessbass. Ce terme arabe signifie « fenouil » et désigne, par dérision, le programme gouvernemental d’aide sociale, appelé communément « bien-être social », ou péjorativement « BS », soit 604 dollars canadiens par adulte (435 euros). Ancien ingénieur dans une compagnie d’électricité en Tunisie, M. Moaz F. nous reçoit dans une petite maison individuelle à quelques centaines de mètres de la grande tour inclinée du stade olympique de Montréal. Il a réussi à trouver un emploi d’ingénieur, mais au terme d’un difficile processus de plusieurs années, au cours duquel il a été obligé de reprendre ses études faute d’obtenir les équivalences nécessaires.
Son épouse Ines, ingénieure elle aussi, travaille à mi-temps dans une association d’alphabétisation pour des immigrés non francophones. Tout en reconnaissant la « tranquillité d’esprit » dont elle jouit loin de la Tunisie et de ses incertitudes politiques, elle dénonce le discours officiel à propos des difficultés d’emploi des Maghrébins. « Quelle que soit la couleur du gouvernement de la province, le problème est minimisé. Le corporatisme de certains ordres professionnels empêche l’accès à des professions réglementées, comme médecin, avocat ou infirmière. Il n’est pas remis en question, et le sujet de la discrimination à l’embauche reste tabou. Dans le même temps, on dit aux gens de créer leur entreprise. C’est un vrai choc culturel, parce que ces personnes viennent de pays où le salariat est la voie normale et où l’on attend de l’État la solution. D’où la frustration qu’elles expriment. De guerre lasse, certains créent de petites entreprises dont la cible est d’abord la clientèle maghrébine. Voilà comment on favorise le communautarisme. »
Bien mieux considérés qu’en Europe
Les statistiques montrant que les Maghrébins sont la communauté la plus touchée par le chômage ne semblent guère émouvoir les autorités, même si des voix s’élèvent pour réclamer un effort plus soutenu afin de leur faciliter l’accès à la fonction publique. Nous avons pu recueillir des dizaines de témoignages comme ceux d’Ines ou de Hassan, avec les mêmes critiques et les mêmes arguments. Ancien journaliste en Algérie, M. Kamel Dziri résume ainsi son parcours par le millier de curriculum vitae envoyés ou distribués en faisant du porte-à-porte, et qui n’ont débouché que sur quelques entretiens infructueux. Alors qu’on le considère comme « surqualifié », il a dû se satisfaire d’un emploi de magasinier dans une chaîne d’équipements électroniques. Doctorant à l’université d’Ottawa, dans l’Ontario voisin, M. Adib Bencherif a quant à lui connu une surprenante déconvenue lors de sa recherche d’emploi au Québec : « Un recruteur m’a fait comprendre que ma bonne maîtrise de la langue et de la culture françaises était un handicap. Selon lui, je risquais de complexer mes collègues québécois… »
De fait, la complexité des relations triangulaires entre le Québec, la France et les pays du Maghreb façonne le quotidien des immigrés d’origine nord-africaine. Professeur titulaire à HEC Montréal, Taïeb Hafsi vit au Canada depuis plus de trois décennies. Observateur attentif de l’évolution des communautés maghrébines, il dresse un constat apaisé, mais non dénué de critiques : « Dans l’ensemble, les Maghrébins sont heureux d’être au Québec et ils y sont bien mieux accueillis qu’en Europe. Il y a un vrai attachement à cette terre d’adoption, et les critiques que l’on entend à propos de la difficulté d’accès à l’emploi s’expliquent aussi par une impatience et une volonté d’intégration très importantes. » Pour ce spécialiste du management mondialement reconnu, les problèmes naissent néanmoins quand, dans un pays de tradition multiculturelle, le Québec importe des problématiques qui lui sont étrangères, en reproduisant par exemple le débat français à propos de la laïcité et de la place de l’islam dans l’espace public.
Montréal, ville-monde
Cécile Marin
Avant la tuerie du Centre culturel islamique de la ville de Québec, qui a fait six morts le 29 janvier dernier, deux événements majeurs avaient créé le malaise au sein de la communauté maghrébine. Le premier concernait la tenue, en 2007 et 2008, de débats publics à propos des « accommodements raisonnables » imposés depuis 1985 par la Cour suprême du Canada. Ces exceptions à certaines règles en apparence égalitaires visent à éviter une discrimination envers les handicapés ou envers des minorités, essentiellement confessionnelles. Ces accommodements encadrés par les tribunaux autorisent par exemple des congés les jours de fête religieuse, le port à l’école du couteau traditionnel par les enfants sikhs, celui du hidjab par les musulmanes ou de la kippa par les juifs. Au terme de ces auditions et de son enquête, la commission Bouchard-Taylor avait conclu que ces accommodements ne posaient pas de problèmes « sur le terrain », mais elle avait mis au jour une crainte croissante des Québécois à l’égard de l’immigration.
Le second événement, plus récent, est la proposition d’une « charte des valeurs québécoises » évoquée par le Parti québécois (PQ) lors de la campagne pour les élections provinciales de septembre 2012. Le projet, présenté en 2013, entendait encadrer la pratique des « accommodements raisonnables » en réaffirmant les valeurs de laïcité et d’égalité entre les femmes et les hommes. La charte interdisait notamment à tout le personnel de l’État, de l’éducation ou de la santé de porter des « signes religieux facilement visibles et ayant un caractère démonstratif ». Après avoir mobilisé opposants puis partisans, et divisé le camp souverainiste, elle fut abandonnée à la suite de la victoire du Parti libéral en avril 2014 (4). Durant ces deux moments d’agitation, nombre de migrants se sont sentis stigmatisés et reprochent au PQ d’avoir joué avec le feu en créant un climat général d’intolérance.
Jeune Français descendant de grands-parents algériens installé dans la banlieue de Montréal, M. Salim Nadjer insiste sur la sensation de déjà-vécu qu’il éprouve depuis quelques années. « Les débats ont parfois été caricaturaux. N’importe qui a pu s’emparer du micro pour dire n’importe quoi. J’ai eu l’impression que la France et ses problèmes m’avaient suivi à Montréal, et je me dis qu’il faut peut-être que j’aille m’installer au Canada anglophone pour être tranquille. » De son côté, M. Abdelhamid Benhmade, doctorant marocain à l’université d’Ottawa, estime que les polémiques liées à la charte des valeurs ont eu quelques conséquences positives. « De nombreux Québécois ont abandonné leur attitude d’évitement et ont dit des choses qu’ils n’osaient pas formuler. C’est un point de départ pour résorber les incompréhensions. » Une opinion que partage l’universitaire montréalaise Rachida Azdouz. Pour cette personnalité très engagée contre les discriminations, « le débat sur la laïcité est nécessaire, mais il faut garder en tête la montée de l’intolérance. Il y a sûrement des ajustements à faire, mais certains en profitent pour remettre en question la présence des Maghrébins sur le sol québécois ».
La Belle Province n’est pas restée à l’abri des tumultes du Proche-Orient et de l’Europe. Le 28 mars 2015, le groupe d’extrême droite Pegida Québec, s’inspirant du mouvement allemand du même nom, a tenté d’organiser une marche « contre l’islamisation du Québec » dans le « petit Maghreb », avant d’y renoncer à la demande de la police et face à une contre-manifestation importante. En décembre 2016, comme s’ils pressentaient le drame à venir, de nombreux internautes maghrébins résidant à Québec et à Montréal s’alarmaient que plusieurs groupes militants appellent sur des réseaux sociaux à « nettoyer le Québec de toute présence musulmane ». L’un d’eux, la Meute, fondé à l’automne 2015 par deux anciens militaires, compterait plus de 43 000 membres sur sa page Facebook. Il entend défendre l’identité du Québec, « foyer et nombril de la civilisation européenne dans toutes les Amériques (5) ».
Plus ouverts, plus indulgents qu’en France
La tuerie du 29 janvier, commise par un étudiant d’extrême droite, mais aussi les polémiques liées à la charte des valeurs ont semé le doute au sein du PQ. L’un de ses responsables, partie prenante de la campagne électorale de 2014, a bien voulu s’exprimer sur la question, en demandant à ne pas être cité nommément : « Il y a une nécessité de poser des limites au multiculturalisme tel qu’il existe dans le reste du Canada. Si, à Calgary, une policière voilée ne pose pas de problème, ce n’est pas le cas au Québec. Il ne s’agit pas de dire non à l’islam, mais de fixer des règles sur le vivre-ensemble. Ce débat n’est pas clos, même si notre parti risque de se couper d’une partie de l’électorat de confession musulmane. » Un avis que partage le politiste Christian Dufour : « Le Québec n’est certes pas la France, car nous sommes plus ouverts et plus indulgents vis-à-vis de la diversité culturelle. Mais ce n’est pas non plus la Colombie-Britannique, l’Alberta ou l’Ontario. C’est aux courants nationalistes et autonomistes québécois de définir une plate-forme acceptable par tous, loin des surenchères identitaires. » De son côté, le parti progressiste Québec solidaire a décidé en novembre 2015 de se tenir à distance du débat identitaire. Vigilant à l’égard du prosélytisme, il ne s’oppose pas pour autant au port de signes religieux par les représentants de l’État. Avec un « projet collectif d’indépendance et de défense des droits de la personne et des minorités », ce parti entend attirer à lui les souverainistes québécois que le débat sur la charte des valeurs a rebutés.
Pour autant, nombre de résidents maghrébins se sont ouvertement prononcés en faveur de cette dernière. « Je ne suis pas venu m’installer au Québec pour vivre les mêmes pressions religieuses que celles que j’ai subies en Algérie », nous déclare à ce sujet M. Fouad Nedromi, un logisticien d’origine algérienne. Pour lui, des voix comme celle de Mme Djemila Benhabib, candidate du PQ en 2012 et 2014, ont raison de se faire entendre pour dénoncer le danger de l’intégrisme et du repli communautariste. Attaquée pour ses positions en faveur d’une laïcité intransigeante, cette auteure et militante très active a publié sur sa page Facebook, le 4 février 2017, un texte dénonçant l’opportunisme de la classe politique québécoise après l’attentat de Québec. « Je me serais attendue à ce que ces rencontres [des représentants politiques] avec les religieux musulmans soient aussi une occasion pour nos politiciens de leur expliquer le sens de la démocratie. La nécessaire distanciation entre le politique et le religieux pour protéger les religions, précisément. Le profond respect des femmes. Notre attachement à la liberté d’expression. Notre rejet viscéral de la violence. Mais non, c’était trop leur demander. L’occasion était trop belle pour eux de comptabiliser des votes ! » Cette intervention a suscité la polémique. Et fait dire à de nombreux Québéco-Maghrébins que ce ne sont pas simplement les débats franco-français sur l’intégration qui les poursuivent, mais aussi les affrontements entre laïques et islamistes qui divisent leurs sociétés d’origine.
(1) De 2005 à 2014, le Québec a enregistré près de 500 000 nouveaux immigrants, dont 39 971 d’Algérie, 38 183 de France, 36 222 de Chine, 36 018 du Maroc, 27 742 d’Haïti et 10 707 de Tunisie. Source : ministère de l’immigration, de la diversité et de l’inclusion, Montréal.
(2) Statistiques Canada.
(3) Article 111 de la loi sur l’immigration au Québec.
(4) Lire Jean-François Nadeau, « Le Parti québécois sanctionné pour ses errements politiques », Le Monde diplomatique, mai 2014.
La belle province canadienne reçoit de nombreuses infirmières algériennes pour renforcer leur effectif dans les deux villes québécoises Matane et Rimouski. Dzair Daily vous en dit davantage à ce sujet, dans la suite de son édition du 2 septembre 2022. En effet, le CISSS (centre intégré de santé et de services sociaux) de la région du Bas-Saint-Laurent, situé au Canada, s’apprête à accueillir de nouvelles infirmières algériennes, mais aussi de plusieurs autres pays africains. Ces nouvelles recrues se feront prochainement, en début d’automne de l’année en cours. Il s’agit d’une information relatée par Radio Canada.
Effectivement, le CISS du Québec accueillera très bientôt environ 37 nouvelles infirmières et infirmiers, venant du continent africain. Cela permettra au susdit centre de santé d’assurer une bonne prise en charge des patients. Toutefois, ces nouveaux membres recrutés pour accroître le paramédical peuvent engendrer un sureffectif. Par conséquent, provoquer une pénurie de logement.
Par ailleurs, ces nouveaux arrivants vont entamer une formation qui durera un an. Et ce, avant de pouvoir prêter une aide dans les établissements de santé de la région. Vingt et un (21) d’entre eux suivront cette formation au Cégep de Rimouski. Tandis que seize (16) d’entre eux feront cette formation au Cégep de Matane.
Québec : embauche de nouveaux infirmiers du continent africain Dans le détail, cette première année leur sera utile afin d’acquérir d’autres compétences. Ainsi, leur ensemble des infirmiers seront évalués en vertu des exigences du centre de santé. Enfin, le CISSS du Bas-Saint-Laurent procèdera à les embaucher officiellement pour une durée de trois (3) ans.
Il est à noter qu’une coordonnatrice des services de ressources humaines pour le CISSS du Bas-Saint-Laurent témoigne. Celle-ci révèle donc : « Ce sont des infirmières et infirmiers d’expérience, qui arrivent avec un conjoint qui va pouvoir lui aussi travailler dans la région. Ça apporte aussi de la main-d’œuvre au Bas-Saint-Laurent ».
Rappelons notamment qu’en février dernier, le Québec a annoncé un investissement de 65 millions de dollars. Cette somme budgétaire a été destinée au recrutement de nouvelles infirmières à l’extérieur du pays. Cette offre était destinée à sept régions du Québec, dont le Bas-Saint-Laurent.
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