l était bien installé sur son divan de fétichiste, impatient de mater son match à la télé, celui qui allait opposer le PSG à l’équipe préférée d’Erdogan.
Et en attendant, il demande à sa femme qui se vernissait les ongles :
- « Chérie peux-tu me servir une corona s’il te plaît avant que ça commence ? »
Et sa femme lui sert sa bière sans faire le moindre commentaire.
Quelques pubs après, le mari renouvelle sa demande :
- « Amour de ma vie, peux-tu me servir une autre corona avant que ça commence ? »
Et sa femme lui sert sa deuxième bière en lui jetant un regard peu fier.
Après quelques nouvelles promotions, il coupe le son et adresse de nouveau à sa femme la même prière :
- « Mon chou, sers-moi une autre corona fissa fissa avant que ça commence »
Et là, sa femme qui n’en peut plus laisse échapper ces mots :
- « Tu n’es pas manchot, le gros, sers-toi toi-même ! »
- « voilà que ça commence… » se murmura le mari…
Il voulait dire que ça recommence… en sous entendant ses sempiternelles remontrances…
Mais ce qui va vite mettre fin à leur romance et entraîner un acte de violence conjugale, c’est que le mari, qui est loin d’être sourd d’oreille a cru entendre son épouse lui dire « Negro » alors qu’elle a juste dit : « le gros ! »
Et comme il était noir, il s’est senti un peu offensé pour ne pas dire humilié par sa propre moitié qui était blanche comme neige.
Il lui a asséné un coup puis deux… ou peut-être trois… et tout s’enchaîna comme dans une bande dessinée, il se retrouva au commissariat sans savoir ni pourquoi, ni comment.
Pour lui la gifle, celle qu’il a cru recevoir est autrement plus marquante que celle qu’il a cru devoir.
Black Lives Matter… ce qui veut dire que les noirs ne comptent pas pour du beurre, même s’ils sont malentendants… ils ont l’instinct de l’honneur.
Heureusement pour lui que le match de Paris a été reporté pour la même raison, pour le même malentendu :
Racisme… sexisme… esthétisme. Trois délits qui ne se valent pas mais qui vont nous valoir bientôt la même peine de prison et de mise au banc.
On ne veut plus entendre dire que le gros est négro… ni que le négro est gros… mais qu’il est comme tout le monde : beau.
Et que même s’il ne l’était pas… il faut faire comme s‘il l’était… sans une syllabe de trop !
Nul ne peut désapprouver ce qui est écrit. El kitab el Mektoub… le livre des livres… l’esprit du destin… parce que figurez-vous qu’il y en a UN, incontournable pour chacun. En revanche on peut désapprouver sans peine tout ce qui nous est prescrit : des valeurs qui n’ont rien d’absolu. Rien d’implacable, rien d’indubitable. Rien d’infalsifiable. Avec le coronavirus tous les huluberlus s’en donnent à cœur joie en nous indiquant la voie qui conduit tout droit à la bourse des valeurs absolues. Alors Les deux absolus les plus nommés ou nominés dans cette course aux oscars sont : l’homme et la vie… deux valeurs qui lorsqu’elles sont associées récoltent le plus de suffrage et expliquent quelque part notre naufrage. Parce que ni l’homme, ni la vie n’ont jamais suffi pour délimiter un horizon absolu. L’absolu n’est ni dans l’un, ni dans l’autre, mais à la limite dans la rencontre des deux, dans ce qui donne à l’homme l’envie de vivre et de poursuivre sa quête d’absolu. « Un ciel étoilé au-dessus de ma tête et la Loi morale dans mon cœur » dit Emmanuel Kant et s’en vante quelque part. C’est l’absolu pour les hommes résolument résolus à le découvrir à l’intérieur et non à l’extérieur d’eux-mêmes. Comme si la place occupée par le soleil dépendait du regard de l’abeille. Mais la prescription qui fait merveille est celle qui ne trouve d’absolu comme valeur que la quête du bonheur. Tous les hommes dit le philosophe désirent être heureux. C’est en même temps le point de départ et le point d’arrivée du commun des mortels, qu’il se martèle ou qu’on lui martèle sans arrêt pour ne pas perdre le sens de l’effort… pour qu’il se contente de la quête et l’assimile à une conquête. Il ne dira plus désir d’absolu mais désir absolu… idéalisé ou divinisé. C’est encore Kant qui va rectifier le tir de tous ces émirs qui croient que l’important c’est le bonheur en feignant d’ignorer que le plus important : c’est d’en être digne… la dignité, oui.
Il n’en demeure pas moins que l’absolu pose un problème même à ceux qui ne s’en posent pas… toutes ces âmes perdues qu’on confine, déconfine et reconfine au nom de l’absolu : la santé ou la sécurité… pour qu’elles n’aient plus mal à la gorge ou pour ne pas se faire égorger. Kant rétorque à juste titre qu’il n’y a rien d’absolu là-dedans, c’est pathétique mais non éthique. On ne peut fonder une morale sur la peur de la vie ou sur la crainte d’autrui. Toutes les conditions préconisées par nos scientifiques au pouvoir n’ont rien d’inconditionné, absolument rien. Ils n’ont toujours pas compris que c’est précisément l’inconditionné qui nous maintient en vie… et non leurs conseils de prudence qui nous attestent chaque jour que la médecine n’est pas tout à fait une science… et que la justice ne peut être réduite ni déduite d’une jurisprudence… c’est loin, très loin de l’inconditionné. Et cet inconditionné dira Kant : c’est le respect de la Loi qui fait que la morale et l’idéal ne font qu’un… Mais il n’a peut être pas jugé opportun de préciser qu’il ne s’agit que de Foi dans l’absolu. Foi qui se résume ou s’assume en deux mots : sagesse de l’amour. Clin d’œil à la philosophie qui se prétend : amour de la sagesse.
Il en va de notre salut et il n’y a pas de salut sans absolu. Je l’ai lu dans le livre des Livres qui m’a appris à dire Oui et dont je vous laisse le soin de deviner le nom.
Entre 1954 et 1962, ils sont « appelés » au titre du service militaire obligatoire, pour intervenir dans un conflit qui porte, à cette période, le nom « d’événements d’Algérie». Formés aux techniques préparant à la guerre de 1939/45, par des cadres, qui pour la plupart reviennent d’Indochine, ils ne sont pas préparés militairement à ce conflit de guérillas, de ratissages et d’attentats. Une fois, sur place, ils vivent des situations très diverses. Certains sont chargés de taches logistiques ou administratives. D’autres, en revanche, « crapahutent » en pleine nature, vingt-huit ou trente-deux mois durant. Tous, à un moment ou à un autre, sont confrontés aux « horreurs de la guerre » : blessures ou décès de camarades, embuscades, devoir de tirer sur autrui pour se défendre, mais aussi… pour tuer, etc. Quelques-uns assistent même au pire : tortures, exécutions sommaires, voire assassinats dans le cadre des tristement célèbres « corvées de bois ».
Ils reviennent, marqués à vie par ce qu’ils ont vu et vécu, sans aucune attention spéciale des pouvoirs politiques de l’époque, qui ont longtemps nié le caractère guerrier de ce conflit. Depuis, beaucoup ont gardé le silence, même auprès de leurs proches. Ils parlent ici pour la première fois.
Après une ascension fulgurante, chute brutale de l’ex-wali D’alger
L’ex-wali a été condamné à 5 ans de prison ferme dans l’affaire impliquant l’homme d’affaires Tahkout et à 4 ans de prison ferme pour octroi d’indus avantages à la famille de l’ex-Dgsn Abdelghani Hamel.
Le tribunal de Tipasa a prononcé une peine de 4 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 1 million de dinars, dans l'affaire impliquant l'ex-wali d'Alger Abdelkader Zoukh, dans l'octroi d'indus avantages, de logements et de contrat de concession pour la famille de l'ex-Dgsn Abdelghani Hamel, tandis que l'accusé a écopé de 5 ans de prison ferme et d'un million de dinars d'amende dans l'affaire impliquant l'homme d'affaires Tahkout Mahieddine et des membres de sa famille, pour «octroi délibéré d'indus privilèges à autrui lors de la passation de marchés, en violation des dispositions législatives et réglementaires, dilapidation de deniers publics et abus de fonction par un agent public en violation de la loi, conflit d'intérêts» et octroi de franchises et d'abattements d'impôts et de taxes sans autorisation légale». Dans ce sillage, la partie civile représentant le Trésor public a obtenu un dédommagement de 10 millions de dinars pour chaque affaire.
Dans une ambiance lourde et presque électrique et sans aucune réaction, aucun état d'âme, l'accusé Zoukh s'est plié à la volonté de la justice de le mettre immédiatement, à partir de l'audience du 08/12/2020, en détention, après avoir tenté tout au long des trois procès, en l'occurrence, puis ceux des affaires Hamel, Tahkout et Haddad, de clamer son innocence et de crier à la distinction des responsabilités: «Je suis innocent de toutes ces accusations. L'attribution des terrains s'est faite en conformité avec les textes de lois et sous la vigilance de la commission technique de la wilaya, qui avait statué à l'unanimité sur les dossiers, se basant sur l'aval du plan du cadastre.» Au juge de rétorquer: «Vous aviez la responsabilité de suivre l'investissement et de protéger les biens de l'Etat, alors que rien n'a été fait après avoir constaté le statut des projets qui faisaient l'objet de ces attributions. Ni résiliation de contrats ni poursuites pour le règlement des frais de viabilisation et des taxes, non payés.» Des points névralgiques du procès auxquels l'accusé n'a trouvé rien à répondre, sinon qu'il n'était pas le seul responsable.
C'est dans la même atmosphère que s'est déroulé, hier, le jugement de l'affaire impliquant l'ex-wali d'Alger dans l'affaire d'octroi d'assiettes foncières au profit de Ali Haddad, notamment celle qui devait servir à la réalisation d'un pôle industriel, alors que l'assiette était initialement destinée à la réalisation d'un jardin public, et ce en plus de plusieurs lots de terrain qui, finalement, n'ont fait l'objet d'aucune réalisation. À la barre des accusés, accablé par les différents témoignages, Abdelkader Zoukh, se tenant la tête des deux mains, s'est désespérément attaché à ses seules paroles dans ce procès: «Ma relation avec Ali Haddad était strictement professionnelle. Je le recevais en tant que président du Forum des chefs d'entreprise ou comme opérateur économique.» Des propos qui ont été confirmés par Ali Haddad, intervenant en tant que témoin par visioconférence à partir de la prison de Tazoult, à Batna indiquant au juge: «Je n'ai aucune relation avec l'accusé, je lui rendais visite dans le cadre de l'Etrhb ou du FCE. Les assiettes obtenues étaient destinées à la réalisation du projet d'une usine, nous ne savions pas qu'il ne pouvait servir à cet usage. Ce n'est qu'à partir de cette information que nous avons décidé de changer la nature du projet.» C'est ainsi que le juge a conclu à un traitement de faveur au bénéfice de Ali Haddad qui, en dépit des failles relevées par la commission technique, a continué ses activités et ce malgré l'absence de permis de construire sur le foncier où se trouve actuellement la base de vie de l'entreprise Etrhb. «Vous avez permis à Ali Haddad de garder son exploitation d'assiettes foncières importantes, comportant des terrains de12.544 m2, de 12.856 m2,de 39.303 m2 et de 16.660 m2 qui auraient pu servir à l'investissement, et ce en plus d'un préjudice financier estimé à 133 milliards de dinars.» Se tenant debout, difficilement, devant la barre des accusés, Abdelkader Zoukh persiste: «Je n'avais aucune intention de nuire, j'ai fait entièrement confiance aux membres de la commission technique». C'est sur cet échange que le juge a décidé de fixer la date du verdict dans cette affaire au 29/12/2020, et ce après que le parquet a requis une peine de 10 ans avec une amende de 1 million de dinars.
Décédé le 1er décembre à Lyon, Mgr Henri Teissier, archevêque émérite, sera enterré dans la basilique d’Alger. Un dernier hommage officiel sera rendu à l’évêque unanimement apprécié pour sa simplicité et son sens de la fraternité.
Né à Lyon en 1929, Mgr Henri Teissier est décédé dans la cité des Gaules mardi 1er décembre, à l’âge de 91 ans. Mais c’est en terre algérienne qu’il sera inhumé ce mercredi 9 décembre. Transportée mardi 8 décembre par un vol spécial d’Air Algérie, sa dépouille a été déposée dans le chœur de la basilique Notre-Dame d’Afrique d’Alger, en la fête d’lmmaculée Conception.
À 17 heures, mardi, une messe présidée par Mgr Paul Desfarges, archevêque d’Alger, était concélébrée avec une trentaine de prêtres et évêques. En raison des contraintes sanitaires, la célébration était retransmise sur les réseaux sociaux et diffusée par des haut-parleurs sur le parvis qui domine la baie d’Alger.
Frère universel
Saluant l’assemblée en français et en arabe, Mgr Desfarges ouvrait la cérémonie : « Nous voici autour de notre frère, notre père, notre ami. Ce corps et sa vie appartiennent à ce pays et à cette terre. » Il voyait comme un signe la date de cette célébration : « Qu’il soit de retour en Algérie en ce 8 décembre, fête de Marie, mais aussi deuxième anniversaire de la béatification des frères et sœurs martyrs du grand amour, c’est encore un signe de fraternité tracé dans le ciel algérien », rappelait-il, évoquant les religieuses et religieux assassinés dans les années 1990.
Mgr Desfarges insistait sur la manière avec laquelle de Mgr Teissier était « faiseur de lien, signe de fraternité entre les religions, tout particulièrement entre chrétiens et musulmans, mais aussi avec tous les chercheurs de sens ». Une fraternité vécue durant cette messe, à la nuit tombée, dans la superbe église couverte de fresques. « Comme le bienheureux Charles de Foucaud, tu voulais devenir frère universel, conclut, Mgr Desfarges. Tu es notre frère à tous ».
Le père Albert Gruson, prêtre du diocèse d’Alger depuis les années 1960, insistait à son tour sur le sens fraternel d’Henri Teissier : « Il a toujours cherché à construire une fraternité au sens humain, il était partout reconnu, il a dédié sa vie à l’Algérie. » Une fidèle laïque invitait à « prendre consciente de l’héritage », rappelant encore le dialogue, le respect, l’entraide qui étaient la marque de Mgr Teissier.
D’autres interventions des fidèles et de la famille témoignaient encore de la disponibilité et de l’humilité de celui qui fut évêque d’Oran (1971-1980), puis archevêque d’Alger (1980-2008), connaisseur de l’Évangile et du Coran comme de la vie quotidienne.
À côté du cardinal Duval
Après les signes de l’eau et de la lumière, les symboles du berger – la crosse, la mitre, l’étole – étaient déposés sur le cercueil de bois auquel était attaché un drapeau algérien. La célébration eucharistique se poursuivait, entrecoupée de refrains français ou arabes.
Ce mercredi matin, un hommage officiel sera prononcé, saluant cet évêque, de nationalité algérienne depuis 1966. Dans l’après-midi et dans l’intimité, le cercueil de Mgr Teissier sera déposé dans la chapelle Sainte-Monique de la basilique. Il reposera à côté du cardinal Duval, dont les funérailles avaient été célébrées en juin 1996, en même temps que les sept moines de Tibhirine assassinés.
La foi interrogée
Bloqué en France en raison de l’épidémie de Covid-19, Mgr Teissier avait écrit dans les colonnes du journal diocésain en octobre pour raconter le travail d’écriture qu’il poursuivait, mettant ainsi le confinement à profit.
La militante écologiste et défenseure des droits de l'homme Simone de Bollardière s'est éteinte à l'âge de 98 ans. La femme du général Jacques Pâris de Bollardière, qui s'opposa à la torture en Algérie, était de toutes les luttes, du Larzac à la gare de Quimperlé.
Toute ma vie je me suis battue" écrivait Simone de Bollardière dans une énième lettre pour appeler à la mobillisation, cette fois pour le fonds de dotation non-violence XXI. La militante originaire de Nantes est décédée à l'âge de 98 ans chez elle, à Guidel, où elle vivait depuis 1962.
La veuve du général Jacques de la Bollardière a commencé, avec son mari, à se révolter contre la torture durant la guerre d'Algérie. Il fut en effet le seul officier supérieur à dénoncer ces pratiques.
La guerre c'est destructeur pour la personne. C'est destructeur pour tout le monde. Après on se retrouve on n'est plus les mêmes, on a changé de planète. On n'a pas le droit de faire ça.
Simone de Bollardière en 2003 alors qu'elle rejoint le collectif "Pas en notre nom" qui milite contre la guerre en Irak
"Comment est-ce qu'on peut amener une démocratie avec la guerre ? Quand on voit toutes ces armes et ces tonnes de munition qui vont tomber sur la tête de ces irakiens, hommes, femmes, enfants. Une fois qu'ils seront tous morts, on pourra leur apporter la démocratie. ca ne tient pas. Il n'y aucune raison de faire la guerre à ce pays étant donné qu'il commence à désarmer", disait-elle en 2003 à propos de la guerre en Irak.
Des actions non violentes pour faire avancer les causes
Simon de Bollardière s'est engagée toute sa vie, toujours de manière pacifique. Elle a embrassé la cause paysanne sur le Larzac, s'est opposée au projet de centrale nucléaire à Plogoff. Elle se sera dressée sur les rails de Quimperlé, pour défendre sa gare et sa desserte. Elle a aussi milité aux côtés d'Eaux et Rivières.
Simone de Bollardière avait cinq filles dont Armelle. Celle-ci confie : "Ma mère est partie paisiblement, avec beaucoup de joie." Elle évoque une femme qui gardait toujours confiance et foi en l'humanité, "avec l'espoir de paix et de justice qu'elle aimait transmettre aux plus jeunes, lors d'interventions dans les lycées." "C'était aussi une femme engagée pour les femmes, pour qu'elles se fassent entendre."
Les membres d'Europe écologie les Verts lui rendent hommage
Dans un communiqué les membres d'EELV rendent hommage à Simone de Bollardière. "C’est avec beaucoup d’émotion que les membres d’EELV Bretagne, particulièrement les plus ancien-nes, ont appris le décès de Simone de Bollardière en ce début décembre. Celle qui parfois se qualifiait de "grand-mère des Verts" avait répondu, si souvent et avec tant de gentillesse, présente à nos sollicitations de soutien !
Nous garderons en mémoire le mélange de simplicité, de bienveillance et de détermination qu’elle mettait dans les combats qu’elle menait pour la paix, pour l’égalité, pour l’humanité."
Les obsèques de Simone de la Bollardière auront lieu le 9 décembre à 14 h 30 l'église de Guidel.
« Non, je ne défends pas l’Islam qui n’a pas besoin de moi pour le défendre et finira par confondre ceux qui font semblant de n’y rien comprendre. En revanche, je réponds à ceux qui s’efforcent de me pourfendre en disant que j’ai du tomber amoureuse d’un barbu pour être à ce point mordue ou tordue… En vérité, je n’ai jamais eu d’autre amant que la Justice ni d’autre époux que la recherche de la Vérité… Vous vous battez pour l’existence de la poésie et moi je me bats pour la poésie de l’essence… ce n’est pas du tout le même angle d’incidence. Vous m’en voyez désolée »
Je voudrais juste témoigner que ce ne sont pas les musulmans mais vous autres non-musulmans qui avez un train de retard. L’islam n’est pas un passé dépourvu de civilisation mais une civilisation pourvue d’avenir. Loin d’être dépassé, l’Islam est la religion de l’autodépassement dans le réel et pas seulement en se frayant un chemin vers le ciel. C’est un vaccin contre tout ce qui est malsain sur le plan physique et moral… le seul idéal qui puisse nous préserver du mal actuel ou factuel… en amont et en aval… Il y a dedans de quoi faire pâlir de jalousie tous nos épidémiologistes politiques qui souffrent d’aphasie. - Oui l’Islam est un vaccin contre l’hypocrisie avant d’être un remède contre l’apostasie. L’hypocrisie des hommes qui pratiquent le double reniement : ils se renient et adoptent le mode de vie de ceux qui les renient. - Oui l’Islam est un vaccin contre l’amnésie avant d’être un remède contre l‘hérésie. Amnésie de ceux qui oublient l’être en tant qu’être, qui oublient qu’il n’y en a qu’un, que tout le reste est paraître ou destiné à disparaître. - Oui l’Islam est un vaccin contre la frénésie avant d’être un remède contre la paralysie. Frénésie de tous ceux qui s’agitent sans savoir de quoi il s’agit…il s’agit de patience et non de passion, de volonté et non de violence. Le Djihad est un ijtihâd c'est-à-dire un pouvoir être avant d’être un devoir être : l’épée de la paix.
Parce qu’il passe inaperçu, presque toujours, votre jour de naissance n’a aucune espèce d’importance.
J’ai souvent été stupéfaite de voir les uns et les autres faire la fête pour célébrer leur anniversaire… d’avoir l’indécence de dévoiler ou de dénuder leur amour de soi… une joie qui trahit leur narcissisme primaire, qui limite sacrément leur intelligence avec ses effets secondaires. Comme quoi il n’y a vraiment pas de quoi être content de soi au point d’honorer sa majesté le Moi…
Je n’irais pas jusqu’à évoquer comme le fait Cioran, l’inconvénient d’être né, mais je dis tout simplement qu’il n’y a pas de quoi pavoiser, puisque à peine né, tout être est déjà assez vieux pour mourir comme le suggérait Montaigne dans ses essais.
Les plus lucides ont toujours trouvé stupides tous ceux qui vous envoient des faire-part pour vous informer de la date de leur arrivée… qui n’a d’ailleurs pas plus de sens que la date de leur départ… apparaître et disparaître ne sont que deux cadeaux empoisonnés du hasard : on n’en a conscience qu’à moitié, parce qu’on y est sans y être. Ayons au moins la courtoisie de reconnaître qu’on n’a pas eu l’embarras du choix : on n’a pas choisi, on n’a pas eu le choix donc il n’y a pas de quoi fouetter un chat.
Mais les plus inspirés nous font entendre un autre son de cloche aussi limpide que l’eau de roche :
Ils reconnaissent en effet et dans les faits qu’ils n’ont pas choisi de naître, mais leur esprit de finesse les autorise à croire qu’ils ont été choisi… sans doute par le ciel et qu’ils ne sont pas les fruits du hasard… Dieu les a voulu… ils ont été élu pour figurer dans cette vie et y jouer un rôle… c’est drôle pour tous ceux qui prétendent avoir été conviés, mais beaucoup moins drôle pour ceux qui n’ont pas été conviés…
L’improbable rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovule est loin de rendre leur parcours notable ou vénérable.
Ils ne se sentent pas élus mais déchus, enfants d’un viol ou objets d’un vol… leur naissance ne les épate pas. Cette vie, ils ne s’y éclatent pas… les plus noirs vont jusqu’à hâter leur départ en estimant qu’une vie qu’ils n’ont pas choisie, ne vaut vraiment pas la peine d’être vécue.
On le sait, les damnés ont toujours maudit le jour qui les a vus naître… avant de se jeter par la fenêtre de la nuit pour échapper aux griffes de l’ennui.
Mais je vous rassure : cette disgrâce a un terme, elle aussi, elle prend fin avec la grâce… que nul ne choisit non plus, puisqu’elle vous tombe dessus.
Non parce que vous êtes ou vous avez été élus mais parce que vous avez fait ce qu’il faut pour vous faire élire : le bien, le bien et le bien.
Parce que la Grâce ne fait irruption que dans la vie de ceux qui ont tout fait pour la recevoir en mariant l’espérance et l’espoir c’est à dire en triomphant du désespoir…
Parce que la Grâce ne se déplace que si vous lui faîtes une place… que si vous vous montrez dignes de la recevoir… en y croyant sans jamais cesser d’y croire.
Le jour J vous aurez désormais le droit de fêter non votre naissance mais votre renaissance… ou votre reconnaissance de cette lumière qui vient d’illuminer votre conscience.
C’est ce jour là qui vous donne le droit de dire oui à la vie et oui à la mort aussi ! Parce que votre désir est déjà au-delà… par-delà la vie et l’envie.
En 40 ans de carrière, Jean-Pierre Darroussin a tourné avec les plus grands cinéastes français, de Jean-Marie Poiré à Bertarnd Blier, en passant par Alain Resnais. On le retrouve aujourd'hui aux côtés de Gérard Depardieu et Catherine Frot dans "Des Hommes" de Lucas Belvaux, adapté du roman de Laurent Mauvignier – l'histoire de soldats français traumatisés par la guerre d'Algérie. Notre chroniqueur cinéma Xavier Leherpeur est allé à sa rencontre.
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