.
.
Les principales exigences morales formulées par Albert Camus, sont :
garder vivant, en soi, le cri de l'indignation et s'engager pour la défense des victimes dont on se veut solidaire. Ce qui exige une lutte incessante contre ses propres faiblesses et un libre dialogue avec ceux qui ont des opinions différentes.
.
Formuler des exigences est une chose, être capable de vivre en conformité avec elles en est une autre. Camus a reconnu qu'il n'était pas capable de vivre à la hauteur des régles morales qu'il avait définies (cf. II, 871). Leur mise en pratique exige une force intèrieure que les seules convictions morales ne suffisent pas à donner. De plus cette pratique - en supposant qu'elle soit effective - n'apporterait, à elle seule, le bonheur dont le désir et le gout sont, selon Camus, ce qu'il y a de fondamental dans l'homme. Que faut-il pour que l'homme puisse s'accomplir et être heureux ? Il faut, selon Camus, qu'il préserve en lui la capacité d'aime. Ainsi écrit-il :
" Nous vivons pour quelque chose qui va plus loin que la morale " (II, 875).
Et il précise dans ses notes personnelles :
" Non pas la morale, mais l'accomplissement. Et il n'y a pas d'autres accomplissement que celui de l'amour " ( C2, 309).
L'amour des êtres et l'amour de la vie. Cet amour est source de joie. De surcroit, il donne la force d'agir, et d'essayer de vivre en conformité avec les exigences morales dont on a reconnu le bien-fondé.
.
.
En finale de ce paragraphe sur la conduite définie par Albert Camus, il importe de noter que lui même n'a pas essayé de faire école ou d'être un maître. Il s'est efforcé, non sans mal et non sans tâtonnement, de définir pour son usage personnel une conduite adapté aux quéstions qu'avec beaucoup d'autres il se posait.
Dans cette recherche il a été à la fois solidaire et solitaire.
.
.
Les deux frères, Annaba
.
.
.
.
Neige et verdure, Kherrata, Bejaia
.
.
.
.
.
.
Les commentaires récents