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En décembre 1957, Albert Camus reçu en Suède le prix Nobel de litterature. C'est alors qu'un jeune Algérien l'interpella sur sa position dans le conflit algérien. Dans sa réponse Camus déclara :
" J'ai toujours condamné la terreur . Je dois aussi condamner un terrorisme qui s'exerce aveuglément, dans les rues d'Alger par exemple, et qui un jour peut frapper ma mère ou ma famille. Je crois en la justice, mais je préfère défendre ma mère avant la justice " (II, 1882).
Une telle déclaration fit et fait encore scandale. Il est en effet, inacceptable de dire " je défendrai ma mère avant la justice ", si on veut diire qu'on la défendra de façon in conditionnelle au point de trahir la justice. Je crois que ce n'est pas ce qu'a voulu dire Camus. Résidant à Paris , il vivait dans la crainte que sa mère -à laquelle il était très attaché- ne fut victime d'un attentat à Alger. A ses yeux sa mère est le symbole de l'innocence. Elle ne savait ni lire ni écrire. Elle n'a exploité personne. Celui qui la tuerait au nom de la justice commettrait une grave injustice. Il n'en reste pas moins qu'aux yeux de certains, cette déclaration demeure ambigue dans sa formulation.
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Abert Camus a condamné le terrorisme, il a condamné autant, et même plus fortement, le contre-terrorisme, les represailles collectives et la torture. Il sait que la police et l'armée française torture les prisonniers pour les faire parler. Il dénonça vigoureusement de telles pratiques :
" Les représailles contre les polpulations civiles et les pratiques de tortures sont des crimes [...]. Que ces faits aient pu se produire parmi nous, c'est une humiliation à quoi il faudra désormais faire face. En attendant nous devons du moins refuser toute justification, fût-ce par l'éfficacité, à ces méthodes " (II, 893).
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