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A la fin de la seconde guerre mondiale, Camus, qui collaborait au journal Combat, vint faire une enquête en Algérie. Cette enquête eut lieu en mars-avril 1945, donc avant la révolte de Sétif et la terrible répréssion qui la suivit.
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A son retour en France, Camus publia dans Combat une série d'articles. Dans celui daté des 13-14 mai 1945, il écrit :
" Il convient [...] d'abord de rappeler aux Français que l'Algérie existe. Je veux dire par là qu'elle existe en dehors de la France [...]. Sur le plan politique, je voudrais rappeler aussi que le peuple arabe existe. Je veux dire par là qu'il n'est pas cette foule anonyme et misérable, ou l'occidental ne voit rien à respecter ni à défendre. Il s'agit au contraire d'un peuple de grandes traditions et dont les vertus, pour peu que l'on veuille l'approcher sans préjugés, sont parmi les premières. " (II, 941-942).
Une semaine plus tard sous le titres : " Les Arabes demandent pour l'Algérie une Constitution et un Parlement " (II, 1855),
Camus présente de façon très favorable le projet de Ferhat Abbas, qui :
" réclame le reconnaissance d'une Nation Algérienne liée à la France par les liens du fédéralisme "
(II, 954 - et on lit en note : "Ferhat Abbas parlait exactement d'un République Algérienne" ).
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.A gauche, portrait de l'émir Abd el-Kader (1808-1883), poète, savant,
mais aussi symbole et héros de la résistance algérienne à la
colonisation. Il fit notamment reculer les troupes françaises lors de
la bataille de Sidi-Brahim en 1845. A droite, le clairon français
Guillaume Rolland (1821-1915) qui sonna la charge lors du combat de Sidi Brahim.
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En 1860, le Conseil général d'Alger est réuni afin de préparer le
voyage de Napoléon III en Algérie. A l'occasion, toutes les
personnalités civiles et religieuses du pays sont convoquées dans "la
ville blanche". A gauche on reconnaît Abd el-Kader devenu l'allié de
l'Empereur.
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