Le Raïs voudrait mettre fin au règne des Narcisses qui ont terni l’image du pays des délices. Au fond de lui-même, il les prend pour les incarnations d’Iblis d’où son refus de les comprendre et son désir de les confondre. Kaïs Saïed n’a pas remis l’Etat en cause mais seulement démis du pouvoir ceux qui l’ont mis dans un mauvais état: celui d’un ordre apparent qui simule et dissimule un désordre réel.
Première interrogation
Que reproche le premier des tunisiens aux derniers des tunisiens ?
De ne pas avoir la fibre patriotique, d’être fébrilement narcissiques. Leur erreur est une faute, leur bonheur porte malheur, non parce qu’ils s’aiment plus que de raison, alors qu’ils n’ont aucune raison de s’aimer, non, mais parce qu’ils passent leur temps à s’admirer.
Miroir, mon beau miroir, c’est moi que je cherche quand je gratte le fond des tiroirs, moi, tout moi mais rien que moi.
Kaïs en est persuadé : il n’y a pas plus laid que le reflet. Tous les loups ou les voyous tunisiens en ont fait leur métier. Nuire pour luire et luire pour ravir les cœurs et gravir les marches du pouvoir, du sexe et de l’argent.
Ils sont tous devenus apôtres : leurs têtes passent avant toutes les autres. N’importe que ce qui rapporte, non pas l’essentiel mais les légendes personnelles. Celle de Narcisse n’a donc rien d’exceptionnel!
Voilà ce que leur reproche le Cid : de se nourrir, de se vêtir, de s’enrichir aux dépens de leur propre pays, de le trahir au lieu de le servir. Vol de jour et de nuit.
Deuxième interrogation
Combien de temps va-t-il falloir geler les institutions pour éradiquer le virus qui prive depuis fort longtemps Tunis de son tonus ?
Le vice est partout et à part Dieu, nul ne pourrait y mettre fin du jour au lendemain. Et pourtant c’est cet élan divin qui semble animer notre leader qui ne voudrait pas voir son peuple se laisser faire. Il joue les garde-fous pour que les jeunes tunisiens ne soient plus pris entre deux feux : le feu de l’exil, la nouba et le feu de l’asile : la Manouba.
Kaïs el Raïs sait plus que n’importe qui qu’il ne peut exercer ce pouvoir mal fichu qu’au péril de sa vie. Il ne cèdera ni aux dérangés qui l’entourent de toute part ni aux étrangers qui ne distinguent toujours pas le cochon du lard… en feignant d’oublier que la politique est avant tout un Art, l’art de se gouverner avant de gouverner les autres.
L’homme de Carthage ne voudrait surtout pas redorer l’image de son pays comme l’ont fait ses voisins marocains, mais montrer son visage, son vrai visage qui n’adore et ne peut adorer que le vrai.
Et qu’est-ce que le vrai pour un vrai tunisien ?
C’est la mesure du Bien, le bien comme unité de mesure : Kaïs el Khir qui n’est rien d‘autre que le souci des autres. C’est facile à comprendre mais difficile à faire comprendre : un hôpital qui soigne, une école qui instruit, une entreprise qui offre une prise sur le réel au lieu de promettre un paradis artificiel.
Ça prendra le temps que ça prendra, le Raïs ira au bout et ne se rendra pas.
Troisième interrogation
Si l’appât du gain gangrène tous les bien-lotis, où va-t-il trouver les hommes qui veulent bien voler au secours des mal-lotis ? (les mal-nourris, les mal-logés, les mal-instruits, les mal-soignés, les mal-informés… la liste des maux est longue)
Mais Kaïs Saïed est persuadé que son pays dispose des hommes qu’il faut, mais que son pays ne fait pas ce qu’il faut pour les chercher, trouver et éprouver.
Des hommes de bonne volonté qui n’ont d’autre parti que leur patrie… qu’ils aiment, admirent et adorent avant eux-mêmes et après Dieu. Ya Ilahi laka al hamd.
j’ai la tête qui éclate… je voudrais seulement dormir pour ne plus m’entendre gémir comme une bête qu’on emmène à l’abattoir sous prétexte qu’on n’a plus les moyens de la vacciner contre le désespoir !
Je suis contrainte et forcée de décevoir tous ceux qui parlent de coup d’état en désignant la Tunisie du doigt, ses déboires et ses retournements de l’histoire… j’aurais plutôt tendance à croire que sa Révolution du Jasmin n’a été qu’une feinte pour couvrir les désespoirs et les craintes d’un peuple qu’on a toujours privé du droit de porter plainte.
Non, ce n’est pas un coup d’état mais un coup d’éclat.
Coup d’éclat… d’une tête qui éclate comme un ballon parce qu’on a trop soufflé dedans… Trop c’est trop ! Éclat d’abus qui fait le même bruit qu’un éclat d’obus ! Au point que plus personne n’arrive à recoller les morceaux ! Les morceaux d’un Etat qui n’a pas fini d’essuyer des revers. Revers d’une médaille obtenue après une course à l’envers.
Pour jouer cartes sur table et vous rendre ce mal supportable, j’ai songé à une fable pour vous attester que les hommes ne sont peut être pas les mêmes, mais leurs vices sont toujours les mêmes, invariables !
Il était une fois un porc enfermé dans une cage au parc zoologique du Belvédère, qui attirait un peu trop les commères.
Ce qu’il y a de plus spectaculaire chez ce porc, c’est que non seulement il vit dans la merde mais semble apprécier la merde dans laquelle il vit.
Parmi les visiteurs, rares sont ceux qui osent lui jeter la pierre et lui reprocher son goût de merde… Et parce que chacun estime que chacun a besoin de sa dose, aucun n’a cru bon d’anticiper cette overdose qui empêche aujourd’hui le pays de voir l’avenir en rose…
Mais Dieu merci, la Tunisie ne manque ni de génies ni de grands esprits pour apprendre au cochon de ne pas pousser le bouchon plus loin!
Le premier visiteur est un juriste qui a été froissé devant ce spectacle affligeant avant de s’adresser au porc en lui disant : Je vous demande de vous arrêter…puis il harangua tous les passants en leur disant qu’ils peuvent tous être accusés de non assistance à personne en danger, et qu’ils doivent tout faire pour l’empêcher de se salir ainsi et tout salir autour de lui. Question de salubrité publique… de vérité sanitaire !
Le deuxième visiteur est un républicain c'est-à-dire : quelqu’un qui sait ce que c’est qu’être à la page, surtout lorsque c’est lui qui la noircit…il dit : laissez le vivre, laissez le suivre ce qui lui fait envie… c’est son choix ! Il est libre d’aimer ce qu’il aime, pour vous c’est du fiel, pour lui, c’est du miel. N’est-ce pas le plus essentiel ?
Le troisième visiteur est un communiste… il a vu rouge en observant le cochon qui patauge… selon lui, il n’y a qu’une issue à ce genre de surprise party : le débarrasser de sa merde ou le forcer à s’en passer. Au karcher pour que son incurie ne nous coûte pas plus cher !
Le quatrième visiteur est un intégriste. Pour lui il n’y a pas quatre chemins, il n’y en a qu’un : le sien qui dit qu’il faut abattre l’animal odieux. L’égorger au lieu de l’héberger ! si vous ne le faîtes pas pour vous, faites le pour Dieu.
Conclusion
Je ne sais pas si j’ai trouvé le bon moyen de transport avec cette fable dont la morale consiste à dire que les tunisiens ne doivent surtout pas oublier que le porc est un leurre et non l’un des leurs.
Ce Covid, ses mutants, ses mutations, est-ce que c’est vraiment grave ?
Mon consultant qui a un sacré sens de l’humour me répond sans la moindre hésitation : «quand on a la santé, ce n’est pas grave de tomber malade ».
Mot de passe sanitaire et mot de passe salutaire en même temps qui rend notre vision de cette épidémie un peu plus claire :
Quand on a la santé morale ce n’est pas grave de tomber physiquement malade… on garde le moral.
C’est l’âme qui aura toujours le dernier mot d’où l’importance de nos états d’âme, même malades efforçons-nous de ne pas céder à la maladie, de ne pas se tenir mal.
Et même si la lésion persiste, il faut que l’âme lui résiste en se disant : ce n’est pas grave… il y a plus grave.
Quoi par exemple ?
Que votre enfant tombe malade, c’est pour n’importe quelle mère, n’importe quel père la double peine : d’être atteint dans la chair de sa chair… c’est d’un tragique élémentaire. Néanmoins rétorque le plus sage de nos consultants, philosophe de vocation, il y a plus grave encore donc raison de plus pour remercier le sort.
Et l’homme sage a sans doute raison même si votre sens intime lui donne tort. « Et même la mort nous dit l’homme sage ne nous rend pas moins forts, il faut la surplomber au lieu de lui succomber »… quoi encore ? Comme si c’était si facile de braver la mort.
Et puis j’ai une sainte horreur de tous ces donneurs de leçons qui relativisent à outrance pour avoir une mainmise sur votre façon de voir et de sentir. Je hais la relativité. Je déteste le relativisme, je méprise les relativistes.
Je ne me sens coordonnée à aucun système d’ordonnées… comment dire… même en étant attachée, je continue de me comporter comme une pièce détachée, un électron ivre à l’air libre.
Le variant delta est moins grave que le variant gamma… on relativise avec la bénédiction de notre matière grise en se disant comme Le Cid : ce Covid est nécessaire pour nous ouvrir les yeux sur le réel et réel pour nous ouvrir les yeux sur ce qui est encore possible.
Je vous avoue que j’ai du mal avec ce genre de calcul mental qui n’entrevoit l’horizon qu’à travers une ligne horizontale qui va du plus grave au plus léger… ça ne s’envole pas assez, à mon goût… ça ne vole pas assez haut… parce que nous restons prisonniers du sens des réalités…
Vous ne m’ôterez pas mon absolu désir d’absolu... J’y crois encore plus que deux plus deux font quatre… à moi, ils ne me font rien… je les utilise juste pour être à l’heure et de pas rater mon train !
Et puis, pour être franche, ce n’est pas du tout grave de rater mon train, d’autant plus que je ne dispose d’aucun pass sanitaire… et l’amende, ce sont mes enfants qui risquent de la payer cher.
Ce qui m’importe envers et contre tout c’est de disposer d’une ligne verticale… qui va de bas en haut, qui remonte vers ce qui vaut… le bien, le beau et tout ce qui ne fait pas partie du lot.
Cela peut paraître un peu compliqué à ceux qui ne se sont jamais préoccupé de dresser leurs oreilles, mais c’est la seule astuce dont je dispose pour éradiquer le virus : AVOIR LE SENS DE LA TRANSCENDANCE.
Vous ne voyez pas du tout à quoi ça correspond c’est ça ?
Eh bien, il faut vous figurer une balance, une divine balance qui rend réellement léger ce qui est grave et grave ce qui est léger non pour nous induire en erreur mais pour nous épargner l’erreur de Narcisse qui n’a jamais trouvé que ce qu’il a cherché et non la vérité… la vérité de celui qui sait, qui a toujours su que la vie est quelque chose qui doit être dépassé.
Le sens de la transcendance nous évite de sombrer dans l’arrogance. Il nous révèle que le moindre coup de dés peut fausser tous nos calculs… qu’il n’y a pas d’autre vaccin contre l’insuffisance que de reconnaître l’insuffisance de tout vaccin.
Car ce virus n’est que le signe insigne de notre inachèvement… inachèvement qui nous fait miroiter une forme achevée dont nous n’avons cessé de rêver et pour laquelle nous voulons bien tous crever.
La transcendance, c’est quand tu te rends à l’évidence que nul ne sait quand ça s’allume ni quand ça s’éteint… la Lumière.
Je reviendrai parmi vous dès que j’aurais trouvé les moyens de revenir parmi vous.
Comme une lassitude morale, impression de vide qui engendre la mélancolie.
Comme un embarras qui embarrasse celui qu’il embrasse, comme une œuvre produite par le désœuvrement, comme un sanglot monotone, dira le poète qui ne sait pas ce que veut dire : automne… et qui finit toujours par mourir d’ennui.
Je suis l’ennui…oui… et peut être ton seul ennemi.
Je sais que je suis un peu partout haï.
On voudrait, mais cela ne se pourrait, se débarrasser de moi à tout prix, me chasser de tous les esprits… et contrairement à ce qui se dit, je ne suis pas manque d’intérêt, mais intérêt pour ce qui manque : on réalise soudain qu’on manque de tout et de rien…
Autrement dit que même si on avait tout, on n’aurait rien… que l’avoir ne changerait rien à notre être. C’est le point d’arrivée et le point de départ de notre histoire. Lorsqu’on fait corps avec l’ennui : c’est le point mort.
C’est le jour qui ne voit pas la nuit tomber et la nuit qui ne voit pas le jour se lever.
Fin de tournage… Mirage pour celui qui ne peut plus aller de l’avant, ni retourner en arrière, non plus… condamné à un repli sur soi, enfermé dans sa coquille… vide.
C’est ce qu’on nomme conscience de soi… enivrante et navrante à la fois. Contente et mécontente d’être soi.
Car aucun être n’est habilité à faire quelque chose pour soi…. On nous dit qu’on n’est mieux servi que par soi-même : foutaise ! On n’est mieux servi que par tout autre que soi… prétendre le contraire, c’est se mettre le doigt dans l’œil pour ne pas voir ce que l’on voit.
L’ennui c’est lorsque tu t’aperçois que tu ne peux rien pour toi, ni comme voie de recours, ni comme roue de secours… c’est ça, non ?
L’ennui c’est que tu ne peux pas être pour toi-même un point d’appui ou une position d’abri ou une solution de repli. Figure-toi que c’est toi le souci des soucis… surtout lorsque tu nages à contre courant comme le migrant qui veut traverser l’océan pour retrouver le néant. C’est très éprouvant et non émouvant de bâtir sur des sables mouvants.
Tu t’aperçois que tu n’es pas un empire dans un empire… que tu te subis, que tu ne fais que te subir… et tu finis par ne plus te sentir, ne plus te supporter : c’est ennuyeux… n’est-ce pas ?
Et tu commences à tourner en rond dans ta tour de Babel…
Faute de pouvoir te faire la belle… la belle au bois dormant qui te fuit depuis la nuit des temps.
C’est ce que se dit tout être qui se sent incompris.
Ce n’est pas seulement réservé aux grands, c’est réservé aussi aux très petits dont je fais partie.
Ça me donne presque envie de blâmer l’esprit de finesse et de louer l’esprit de géométrie… qui ne pense pas de travers et ne prête à mes intentions aucun sens pervers.
Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même de vouloir à tout prix surprendre mon lecteur, mon auditeur, mon spectateur en me glissant toujours dans une peau qui n’est pas la mienne pour incarner un fait d’actualité ou un effet de l’actualité… en recourant toujours à l’histoire des idées et parfois même aux légendes dorées de la mythologie ou de la philosophie.
Je ne fais pas de théâtre pour le théâtre, mais seulement pour des raisons pédagogiques pour inciter les têtes vivantes à devenir pensantes et les têtes pensantes à devenir vivantes.
Mon billet d’hier qui portait sur le mythe de Prométhée a été fort mal perçu, fort mal reçu… et j’avais franchement de quoi être déçue. Je ne dirais pas comme l’un de mes plus fidèles abonnés que l’erreur est humaine… qui est l’évidence même mais je dirais surtout que l’horreur est humaine, ce qui ne tombe pas sous le sens et peut paraître même excessif ou insensé. Insensé en effet, me dis-je, de faire beaucoup de bruit pour rien… de nouer des liens qui se transforment avec le temps en nœuds gordiens.
Je rappelle à ceux qui vont répondre présents à l’appel que le nœud gordien est une métaphore pour vous signifier d’une manière éloquente que notre problème n’a pas de solution apparente et qu’on ne peut le résoudre que d’une manière radicale : en coupant les ponts par exemple… c’est tranchant, je le sais. Mais ne vaut-il pas mieux trancher plutôt que se retrancher ?
De quoi m’a-t-on soupçonnée ?
D’avoir tenu des propos odieux ou d’avoir eu un air dédaigneux en parlant de Dieu.
C’est ma désinvolture qui m’a valu cette déconfiture, mon insoutenable légèreté qui a retenu l’attention de mes plus fidèles lieutenants.
Et pourtant je n’ai fait que restituer avec violence et passion la légende de Zeus, auquel Prométhée a dérobé le feu pour le donner aux hommes, on va dire, pour les libérer de Dieu… seulement voilà Athéna, la fille de Zeus, la raison qui connaît le cœur par cœur, s’est autorisée une petite rectification en disant que c’est Zeus qui a donné la liberté à Prométhée de faire de la liberté, un présent pour tous les hommes.
Ceux qui vous disent le contraire n’y ont vu que du feu !
Voilà… voilà… comme on dira dans l’au-delà… je n’ai rien fait d’autre que de me mettre dans la peau d’Athéna… qui selon la légende n’a jamais pardonné à ceux qui ont essayé de lui faire ou refaire la peau…
Et Dieu créa le monde. Et le monde devint immonde.
Et comme il est censé tout prévoir, pourquoi ne l’a-t-il pas prévu ?
S’il peut tout faire pourquoi n’a-t-il rien fait pour nous épargner cette descente en enfer ?
N’avait-il rien d’autre à faire que de commencer par créer le ciel pour finir par le jeter par terre ?
N’est-il pas surpris de voir les êtres insensés l’emporter sur les êtres sensés, les mécréants sur les croyants et les malveillants sur les bienveillants ?
Je n’irais pas jusqu’à déplorer les divers revers de l’univers, mais je m’interroge très sincèrement sur les travers de la création.
Qu’est-ce qui a pris à Dieu ?
Je ne me permettrais pas de dire qu’il aurait pu faire mieux parce qu’avec l’être, nul ne peut revenir en arrière… il faut s’y faire.
Je passe sous silence la question qui désempare toute conscience : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
Mais je ne peux passer sous silence la question de l’inconsistance des choses et des causes : l’échéance et la déchéance… la naissance et la dégénérescence, l’irruption et la corruption…
J’ai mauvaise conscience à chaque fois que je me donne bonne conscience.
Et je me demande sans une once d’insolence : pourquoi s’est-il donné tant de mal pour nous abandonner à autant de mal ?
Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour pénétrer son royaume impénétrable ! Pour lui dérober son secret…mais quel existant n’a pas quelque lien de parenté avec Prométhée, le plus croyant des athées, qui a cru en son âme et conscience que le feu nous dispense de nous poser la question de Dieu… ce qui est très présomptueux…
Ce ne fut qu’une partie remise puisqu’au moindre incident de parcours, on la réactualise : Pourquoi Dieu a créé un monde qui n’a apparemment rien de nécessaire ?
La réponse est comprise, je crois, dans la question.
Et c’est parce que le monde n’est pas nécessaire que Dieu a jugé nécessaire de lui donner esprit et matière.
Et Dieu créa le possible pour faire de l’ombre au réel… le réel pour faire de l’ombre au nécessaire. Et le nécessaire pour que l’ombre ne chasse pas la lumière… celle d’une liberté qui libère.
C’est un peu compliqué pour ceux qui n’ont pas l’habitude de se prendre la tête, mais en vérité, c’est tout bête : la seule créature digne du créateur : c’est LA LIBERTE.
Dieu a créé la liberté… et croyez-le ou croyez-moi, c’est le plus haut niveau d’existence et d’exigence. Vous entendez ?
Libres. Il nous a créé libres… libres de le reconnaître, libres de le méconnaître… libres d’accomplir le meilleur comme le pire…
Et à bien y réfléchir tout artiste authentique ne fait rien d’autre qu’imiter son divin créateur, rien d’autre que de manifester sa liberté en créant, il créé librement mais ne peut créer la liberté… parce que c’est déjà fait…
Oh mon Dieu depuis que je le sais, je suis libre pour vivre, plus libre que jamais… et plus que jamais ivre de voir sortir du chaos, une étoile dansante.
S’il y a un message à retenir : tout être est appelé à rompre la chaîne des déterminismes et à descendre dans l’arène des hommes libres pour les inciter à changer de paradigme : c'est-à-dire de modèle de vue et de vie !
La sainte colère - Lejournal Depersonne
Oscar Wilde disait que nul n’était assez riche pour acheter ou racheter son passé… c’est ce que Google ne cesse de nous repasser, de ressasser et de nous répéter de façon lassante.
Aujourd’hui avec le progrès des nouvelles technologies, plus personne n’est à l’abri de cette mémoire accablante qui vous poursuit du berceau jusqu’au tombeau, jusqu’à rendre votre propre mort, vivante.
Nous sommes tous coincés, piégés et faits comme des rats !
Notre monde n’est plus qu’une légende, légende de Caïn qui fait que tout regardant est regardé, épié, fixé par le mauvais œil… l’œil du témoin… témoin à charge qui ne laissera plus personne prendre le large.
C’est même écrit à la marge de tous les réseaux dit sociaux : ils savent qui vous êtes, mais vous ne savez pas qui ils sont… excepté peut-être le frisson qu’ils vous donnent en vous faisant comprendre que tout poisson finit toujours par mordre à leur hameçon…
Ça va vite… il suffit d’un tweet pour que votre existence cesse d’être fortuite.
Mila, la jeune victime du cyberharcèlement devine déjà la suite … l’impossibilité pour elle de toute fuite… Google est grand… et nous ne sommes que ses soubrettes.
La question qui irrite toute l’actualité à l’heure des procès sans objet, est celle-ci :
Comment faire pour lutter contre le cyberharcèlement qui n’épargne ni hommes, ni femmes, ni enfants ?
Figurez-vous que cette question ne peut recevoir de réponse sans l’appui de toute une mythologie… celle de l’essence même de la technique : elle se sert de celui qui s’en sert.
Souvenons-nous du mythe de Frankenstein qui s’est fait dévorer par le monstre qu’il a lui-même créé.
En vertu du dicton juif-allemand qui stipule qu’il n’y a pas pire piège que celui qu’on se tend à soi-même…
Alors comment faire pour nous empêcher de nous nuire mutuellement ? De nous porter atteinte sans nous donner la possibilité de déposer plainte ? D’être toujours en guerre et sans le moindre espoir de paix ? Que faire ? Quoi faire ? Pour préserver nos arrières ? Et protéger les êtres qui nous sont chers ?
La réponse ne peut être seulement politique. Elle doit être aussi juridique… je dirais même constitutionnelle. Il faudrait que tous les états de droit octroient à tout citoyen le droit d’être effacé de toutes les tablettes : son nom, son histoire et sa tête de tout internet jusqu’à ce qu’il cesse d’être un miroir aux alouettes.
Ce soir je n’aurais pas envie de me casser la voix en assistant au plus détrônant des combats : celui qui est destiné à faire trébucher.
La France sera opposée au Portugal autrement dit :
Le dernier champion du monde et le dernier champion d’Europe vont devoir s’affronter pour de vrai et pour de bon.
Question de prestige et de haute voltige… même si nous savons d’avance que nous n’aurons jamais la chance de savoir qui dirige le cours des évènements : l’art ou le hasard ?
Un petit crocher suffit parfois pour décrocher un trophée, pour transformer un compte bancaire en conte de fées… autant vous dire que les jeux ne sont pas faits !
Il est difficile quelque que soit le pari, d’entrevoir l’issue de cette maudite partie à moins de fausser les calculs ou de froisser la fortune.
Quel est votre pronostic ? À vous ?
Essayons de parier comme si nous étions les maîtres en coups d’essais… rien que pour voir si on préfère être déçus ou décevoir !
Pour les bookmakers c'est-à-dire les détenteurs de la roue de la fortune, les paris sont le plus sûr moyen de marcher sur la lune en se faisant de l’argent sur le dos des braves gens qui se sentent fiers de faire de la spéculation boursière : en pariant sur des actions qui ne sont pas les leurs ou en valorisant leurs propres projections.
Alors sur qui allons nous parier, rien que pour appuyer nos propos sur la laitière et le pot au lait qui, devant un palais, ne distingue plus entre rêve et réalité… pour le gagner encore faut-il jouer … se dit-elle en trébuchant.
C’est ce que nous allons essayer de faire, autant que faire se peut… en nous disant que ce n’est qu’un jeu !
La France est le favori. Le Portugal est par conséquent l’outsider. En termes de probabilité, la victoire des portugais rapporte plus d’argent que la victoire des français.
Quel joueur n’est pas un peu, beaucoup, passionnément CUPIDE ?
Qui ne rêve pas comme Cupidon qui pour atteindre le sommet croit qu’il ne peut l’atteindre sans courir le risque de s’éteindre… de s’abîmer, de chuter.
Le parieur est animé par le même genre feu follet :
Faire mentir les faits, rire au nez des statistiques et se moquer de toute logique. C’est à la fois plus réjouissant et plus enrichissant d’aller à contre courant de ce que tout le monde attend.
Parions donc sur la victoire des portugais. Tant pis pour la nation !
S’ils gagnent, nous gagnons de l’argent. S’ils perdent, nous gagnons le seul match que nous rêvons de gagner…
Et pour que notre paris rapporte gros, nous pouvons faire un petit combiné : deux paris en un pour multiplier nos gains. On pariera sadiquement ou masochistement sur un but de Benzema en même temps que sur la défaite de notre smala…
Et je vous prie surtout de ne pas croire que je me suis inspirée d’une note du Rassemblement national qui paierait pour assister à ce genre de dénouement.
Parier sur le sort que l’on craint : c’est parier non sur le réel mais sur Machiavel qui s’est éteint le 21 juin il y a quelques brins de lumière.
Imaginez la vierge Marie apparaître aujourd’hui en Burkini, on lui interdirait sans aucun doute l’accès aux plages de notre fantaisie…
Sous prétexte qu’elle serait sous l’emprise d’un mari, on lui imposerait les textes d’une République laïque et démocratique qui n’accorde aucun crédit à la pudeur et à la bourse de ses valeurs.
La vierge Marie serait bannie, plutôt que bénie, par des hommes libres qui ne vous croient aussi libre que si vous êtes dévêtue ou quasiment toute nue.
Si je me souviens bien, le bikini, le fameux deux pièces avait choqué plus d’un à la sortie de la deuxième guerre, les femmes beaucoup moins nombrilistes que les hommes, avaient du mal à exposer leur ventre sous le soleil de Satan…
Et voilà que notre pays s’empare du burkini pour entrer en guerre contre les vestiges de jadis et naguère… pour effacer toute trace religieuse ou toute morale prodigieuse.
Ici comme là, on n’accuse pas, on récuse l’islam qui choque une civilisation qui ne veut plus entendre parler d’âme, ni distinguer entre les hommes et les dames… en vertu de sa doxa qui stipule que tous les egos sont égaux, l’égoïsme demeure… seul rempart contre l’égalitarisme, l’intégrisme et le moralisme renaissants ou grandissants.
Burqa associé à bikini, c’est désormais interdit. La police des vêtements ou devrais-je dire du dévêtement ne vous autorise pas à voiler votre face mais seulement à dévoiler votre cuirasse.
Parce que la République n’a rien à cacher. C’est sa volonté de transparence qui exige de ses citoyens, de ses citoyennes d’être impudiques c'est-à-dire authentiques…
La sainte vierge Marie est manifestement congédiée, reconduite à la frontière du sens et du non sens par la fille ainée de l’église, qui pour s’émanciper cherche désespérément à se soustraire à tout ce qui est sacré. Nudité des sens, nullité de la conscience !
C’est tout de même odieux de laisser les impies asservir les pieux pour les empêcher de servir Dieu rien qu’en leur disant : déshabillez-vous !
Et quelque chose me dit que cette fois-ci, en France, c’est la résistance qui l’emportera pour qu’aucun musulman ne soit déporté.
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