Qui en novembre 2024 pour commémorer le souvenir du 70ème anniversaire du déclenchement de la guerre d'Algérie, une guerre de plus de 7 ans. Certainement pas le Rassemblement National héritier du Front National dont les fondateurs ultras nationalistes Jean-Marie Le Pen en tête furent des inconditionnels de l'Algérie française si le poste de Premier ministre lui revient après le 7 juillet. Les oubliés de ce conflit sont les 12000 conscrits envoyés se faire tuer pour défendre le pré carré des Pieds-noirs anciens immigrés venus d'Espagne, France ou Italie s'installer en Algérie pour fuir leurs conditions de vie dans leurs pays respectifs. Ils occupèrent cette terre pendant 132 ans baffouant les droits du peuple algérien avec l'instauration d'un régime colonial dont l'armée était le garant.Les noms de ces morts pour la France alors que l'Algérie n'était pas leur patrie défilent en boucle sur les trois colonnes vitrées et en bleu blanc rouge du monument aux morts du quai Branly à Paris attirant à peine le regard des promeneurs. Ils avaient 20 ans dans les Aurès en Kabylie ou beaucoup perdirent leurs vies sous la férule d'une armée de métier le plus souvent sans égards pour eux. Se souvenir d'eux c'est encore lire leurs noms sur nos monuments aux morts aux quatre coins de la France .Ils furent encore des dizaines de milliers marqués à vie par leurs blessures, des dizaines de milliers murés dans leur silence vues les horreurs qu'ils avaient vécu ou la gégène était l'instrument de torture des prisonniers et la corvée de bois un prétexte à leur exécution.
Cette guerre débuta avec la chute du gouvernement de Pierre Mendès France et l'installation 1 an après de celui de Guy Mollet au nom de la SFIO ou François Mitterrand s'illustra comme ministre de la Justice avec les condamnations à la guillotine des résistants Algériens. De Gaulle prit la suite revenu au pouvoir sur un coup d'Etat fomenté par des généraux en Algérie et le même De Gaulle fut combattu dans les années 60 par l'OAS dont le général Salan fut l'organisateur.Ces képis étoilés avaient le soutien de l'ultra droite et Marine Le Pen plus que tout autre l'a appris de son père connu comme tortionnaire en Algérie. Ils avaient pour noms Ausaresses qui dans ses mémoires écrira qu'il n'avait aucun regret pour la guerre qu'il avait mené au prix de la torture et des exécutions sommaires des indépendantistes algériens, encore Massu qui réprima dans le sang l'insurrection d'Alger en 1957. Mais lui plus tard reconnu qu'il aurait pu s'y prendre autrement. Bigeard le parachutiste laissera son nom pour ses funestes crevettes ce qui n'empêcha pas Jacques Chirac Président de la République et ancien appelé parachutiste de lui rendre visite dans sa paisible retraite à Toul. Tous ces généraux Salan en tête moururent en toute tranquillité dans leurs lits avec toutes leurs décorations
On aurait aimé que Benjamin Stora rapporteur pour le Président Macron de la mémoire de la guerre d'Algérie laisse toute sa place aux sacrifices de ces jeunes Français utilisés par le pouvoir colonial et son armée pour continuer à asservir le peuple Algérien. A l'heure où toute cette génération des anciens appelés n'est plus représentée que par des octogénaires et nonagénaires qui demain pour lever cette chappe de plomb sur ces oubliés de notre lourd passé colonial.ILs n'auront eu jusqu'ici que les yeux de leurs familles pour pleurer
Louis Bulidon
26 JUIN 2024
https://blogs.mediapart.fr/louis-bulidon/blog/260624/algerie-ne-pas-oublier
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