J'écris avec le sang de vos corps torturés,

des mots qui ne veulent plus rien dire

cynisme des bourreaux sur l'épouvante des enfants,

- la mort dressée par la perte spirituelle -

innocence bafouée sur l'autel du mépris

Mort et renaissance

- dans les pas de l'absence -

nous crierons la mémoire et le chant

de ceux qui subissent l'enfer et appellent le paradis

- l'oiseau chante sur leurs épaules,

dans le parfum primitif des roses -

et au delà de nos écrins d'insomnie

nous rendrons le rêve au rêve -

Il y aura toujours

une main pour les conduire à la vie -

Espace infranchissable de la parole, feinte liberté !

- Le feu de " l'étoile " est sans remords, immémoriale douleur -

là où l'amour est seul,

nous sommes sa déchirure...

Ce corps et cette âme que tous nous partageons

Mais qu'en faisons-nous si le but est grenades, bombes et morts ?

- miettes d'heures encore à vivre -

nous verrons les morts mourir une seconde fois,

la parole d'espoir aux bords des lèvres...

Alors le masque tombera...

Peuples nantis qui " bâfrez " sereinement dans vos chaumières,

agissez contre l'indiscipline,

l'insolence et l'inhumanité des cîmes

- entrave à l'amour -

le sang étanche la terre,

malgré les pluies et les larmes...

 

 

 

 

CAROLINE ORTOLI