Le sommet de la Ligue arabe, programmé les 1er et 2 novembre 2022 à Alger, est dans toutes les têtes, depuis des mois. Qui se rendra à cette grand-messe de la diplomatie arabe, qui n’y sera pas ? Les conjectures vont bon train, et les arrière-pensées géopolitiques avec. Ce qu’on sait c’est que le prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salmane, n’y sera pas, officiellement à cause de pépins de santé ; idem pour l’émir du Koweït, Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah. La Syrie sera également aux abonnés absents, pour ne pas semer les germes de la division en plein sommet. Mais pour le reste ça marche comme sur des roulettes…
Pas moins de 17 chefs d’Etat ont déjà confirmé leur venue à Alger, c’est beaucoup quand on sait que tout ce beau monde s’est très rarement réuni au même endroit. Par ailleurs le déplacement du roi du Maroc, Mohammed VI, à lui tout seul serait un symbole suffisamment fort pour décréter la réussite de cette rencontre. Selon TSA la participation du souverain marocain est toujours d’actualité, à ajouter à celle du président égyptien, Abdelfattah al Sissi.
Quant aux implications du désistement de Ben Salmane, les choses sont claires pour une source algérienne proche de ce dossier : «L’Arabie Saoudite, aux côtés de Qatar, est le pays qui a le plus soutenu et encouragé la tenue du sommet d’Alger». D’ailleurs le roi d’Arabie saoudite, Salmane Ben Abdelaziz, l’a souligné dimanche dernier dans son communiqué…
«Les Saoudiens sont crédibles et sincères avec l’Algérie. En matière de politique étrangère, ils sont autonomes. Mohamed Ben Salmane devait venir avec une délégation de 300 personnes. S’il n’a pas pu le faire, cela doit avoir des raisons plus personnelles que diplomatiques (…). Il y a 17 chefs d’Etat qui seront présents, ce n’est pas rien», ajoute la même source.
Et les dossiers ne manquent pas : la Palestine dont le président algérien a fait une priorité, la guerre en Ukraine, le conflit sanglant au Yémen, le problème syrien, l’instabilité politique chronique au Liban et en Irak, le bras de fer entre l’Algérie et le Maroc, etc. Mais «toutes les conditions sont réunies pour le succès du sommet d’Alger, qui n’est pas un sommet ordinaire après plusieurs années d’absence et deux ans de crise sanitaire», conclut la source.
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