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Rédigé le 05/02/2020 à 11:19 dans Camus | Lien permanent | Commentaires (0)
Après le classique 12 hommes en colère, l’association Project’heurts de Béjaïa poursuit son cycle “Raconte-moi tes luttes” dans le cadre du ciné-club “Allons voir un film”. Ainsi, pour le film documentaire de Malek Bensmaïl, La Chine est encore loin, le public cinéphile béjaoui a eu à débattre longuement de la réalité de l’école algérienne. Sorti en 2008, dans ce docu de 130 minutes, le réalisateur a posé sa caméra dans le village de Ghassira, à proximité des balcons du Ghoufi à Batna. Alors Bensmaïl part à la rencontre des habitants et des écoliers de ce village, qui un certain 1er novembre 1954 était le théâtre de l’assassinat d'un couple d'instituteurs français et d'un caïd algérien, “marquant ainsi le début de la guerre d'indépendance en Algérie”.
Les protagonistes du film ne sont autres que les écoliers de la sixième année – avec lesquels le réalisateur dit avoir fait le film, pour leur naturel face à la caméra – mais aussi les anciens écoliers devenus des chibanis. Ceux-ci ont gardé intact leur rapport à l’école, à leurs instituteurs et plus singulièrement à l’institutrice, la femme blessée lors de la fusillade.
Ce couple français fait partie des premières victimes civiles de la révolution algérienne. Le témoignage de l’un des anciens écoliers sur Mme Monnerot Janine confiait : “Le sourire de Mme Monnerot est toujours là dans ma mémoire. Elle était gentille mais ferme.” Plus de cinquante ans après, Malek Bensmaïl avait choisi donc de revenir dans ce village chaoui “pour y filmer, au fil des saisons, ses habitants, son école et ses enfants”. Les animateurs de l’association ont choisi quant à eux de parler de l’école, algérienne s’entend.
Et pour cela, ils ont fait appel à l’universitaire Hakim Oumokrane et Lemnouar Hammamouche, un étudiant engagé, plutôt brillant, pour débattre à l’occasion de cette séance spéciale avec un public composé majoritairement d’enseignants, d’élèves des trois paliers et d’étudiants mais aussi de cinéphiles. Durant les débats, une enseignante a lu une lettre écrite par des écoliers, âgés entre 10 ans et 12 ans, car trop timides pour parler en public. Leur missive est intitulée “L’école est comme une prison”.
Les petits chérubins expliquaient le plus normalement du monde que leur école ressemble à s’y méprendre à une prison. En témoignent les barreaux, les horaires fixes, pour rentrer et sortir, au signal de la sirène, un puissant appareil sonore. Ils ont expliqué par ailleurs que “les salles de classe (de leur école) sont sales”, les enseignants, jugés plutôt “violents”.
En plus du fait qu’ils leur donnent des devoirs à la maison. “À la maison, on se retrouve avec cinq ou six devoirs à préparer pour le lendemain. Et c’est toujours la même chose.”
M. OUYOUGOUTE
Rédigé le 04/02/2020 à 22:01 dans Guerre d'Algérie | Lien permanent | Commentaires (0)
Au cinéma, personne jusqu'à présent n'avait osé «s'attaquer» à un tel monument.
L'entreprise était audacieuse mais le pari est réussi. Présenté en avant-première, lundi 3 février, au ministère des Armées, à Paris, le film «De Gaulle», de Gabriel Le Bomin, propose une plongée, à la fois intimiste et historique, dans la vie du Général de Gaulle et de son épouse Yvonne, en juin 1940.
Au cinéma, personne avant lui n'avait osé «s'attaquer» à un tel monument, la plus grande figure historique française du XXe siècle, et un décalage - pour ne pas dire un gouffre - subsistait comparativement aux productions anglo-saxonnes qui, elles, et depuis des décennies, n'ont eu de cesse de porter leurs grands hommes à l'écran, à l'instar de Winston Churchill.
Mais s'affranchissant d'une pudeur profondément ancrée chez les producteurs et créateurs tricolores, quelque peu «paralysés» devant le «Grand Charles», Gabriel Le Bomin, connu notamment pour ses documentaires historiques et politiques tels «Guerre d'Algérie, la déchirure» (2012), ou encore «Giscard, de vous à moi, les confidences d'un président» (2016), a su relevé le défi pour, cinquante ans après la disparition du père de la France libre, faire oeuvre utile, et proposer un film qui parlera à tous.
Incarné par le perfectionniste Lambert Wilson, habitué à porter sur ses épaules d'autres figures tutélaires, notamment l'inoubliable Abbé Pierre dans «Hiver 1954» (1989), l'acteur, presque transfiguré pour les besoins du film, propose un De Gaulle convaincant et terriblement humain.
Dans ce long-métrage, qui sortira en salles le 4 mars prochain, il est l'homme des choix, celui qui scellera dans le sien le destin de la France, marquant le début de l'épopée gaullienne.
Le film est ainsi centré sur la période de juin 1940, lorsque le Général quitte la France pour rejoindre Londres, lançant, depuis la capitale britannique et contre Pétain (Philippe Laudenbach dans le film, ndlr) son célèbre appel du 18 juin, portant dès lors sur les fonds baptismaux les Forces Françaises Libres. Un discours d'une force inouïe magistralement rendu par Lambert Wilson dans le film.
Mais si la voix de Charles de Gaulle, de par ses inoubliables discours et conférences de presse, s'est définitivement inscrite dans la mémoire collective, cela n'a jamais été le cas de son épouse Yvonne, qui n'a donné aucune interview au cours de sa vie.
Ainsi, la lumineuse et brillante Isabelle Carré, a magnifiquement su lui donner la sienne. Tout au long de l'histoire, elle lui assure, surtout, une présence irrésistible bien moins discrète que celle dans laquelle la postérité a enfermé «Tante Yvonne». Et les spectateurs de découvrir ici une personnalité, certes parfois discrète, mais à bien des égards affirmée et constante.
Femme aimante auprès de son époux, souriante, détendue et affectueuse auprès de ses proches, elle forme avec Charles de Gaulle un couple inséparable, apportant une dimension universelle au film.
L’oeuvre met également l'accent sur leur fille Anne, qui souffrait de trisomie. C’est d'ailleurs avec elle que le Général se montre le plus sensible et tendre, le rendant très touchant à l'écran.
Yvonne, séparée de son mari dans le film, sur les routes de l’exode avec sa petite fille et ses deux autres enfants, Philippe et Elisabeth, restera longtemps sans nouvelles de son époux. Mais le couple se retrouvera lorsque la débâcle française viendra juste de prendre fin.
Et si le film s'achève où la Résistance et la France libre s'apprêtent à naître, le spectateur ne devrait souffrir d'aucune frustration, le parti-pris de l'oeuvre, se centrant sur les semaines autour de l'appel du 18 Juin regorgeant à lui seul tant de faits, qu'il constitue un épisode décisif de l'Histoire de France.
Diffusé pour la toute première fois devant un parterre de militaires, le film de Gabriel Le Bomin a longuement été applaudi en standing ovation, laissant l'émotion apparaitre dans les rangs des soldats.
Et s'il a passé ce cap, décisif, sous l'oeil averti des professionnels et des officiers, il semble bien parti pour connaître le même sort face au grand public.
Publié le
https://www.huffingtonpost.fr/entry/de-gaulle-avec-lambert-wilson-a-sa-bande-annonce_fr_5e148640e4b0843d3618eeb7
Rédigé le 04/02/2020 à 21:27 dans Guerre d'Algérie | Lien permanent | Commentaires (0)
Dans son essai « Algérie, la nouvelle indépendance », l’historien explore la « guerre d’usure » entre le régime et le mouvement de protestation
Lors d’une manifestation antigouvernementale à Alger, le 24 janvier 2020. RYAD KRAMDI / AFP
Le titre scintille comme une lueur d’espoir dans le sombre des nuées. Dans Algérie, la nouvelle indépendance, Jean-Pierre Filiu, prolixe pédagogue des soubresauts du monde arabe, veut rompre avec la sinistrose entourant les poussées émancipatrices dans cette région du monde. L’historien avait démonté dans un précédent ouvrage (Généraux, Gangsters et Djihadistes, 2018) les ressorts d’une « contre-révolution » puisant dans l’héritage multiséculaire de l’élite prétorienne des mamelouks. Hors la Tunisie, les fossoyeurs des espérances de 2011 semblaient triompher partout dans l’aire arabo-musulmane (Syrie, Egypte, Yémen, Cyrénaïque libyenne…), où généraux et djihadistes s’étaient de fait ligués contre les aspirations de leur peuple. Aussi M. Filiu, devenu à son corps défendant chroniqueur d’un naufrage régional, n’a-t-il pas boudé son plaisir quand la bonne nouvelle du Hirak (« mouvement ») algérien a éclairci l’année 2019. Il en a tiré dans l’urgence ce nouveau livre, nourri de rencontres avec les protagonistes à Alger, Oran ou Constantine, et surtout d’une solide connaissance de l’histoire contemporaine de l’Algérie.
Le 22 février 2019, le Hirak a surgi à rebours de tous les pronostics. On disait l’Algérie amorphe, apathique, tétanisée par la mémoire de l’extrême violence des années 1990 (la « décennie noire »). On la présentait comme enchaînée à la fatalité d’une soumission à un pouvoir machiavélique ou ne se rebiffant furtivement qu’à travers des émeutes sans lendemain. Or voilà qu’elle se dresse contre le cinquième mandat d’un président impotent, Abdelaziz Bouteflika – « l’humiliation de trop » –, avant de muer en soulèvement durable, radical mais pacifique, réclamant le démantèlement de l’ensemble du « système » ayant asservi le pays depuis l’indépendance. Un slogan résume la portée de ce mouvement, scandé par les rituelles marches du vendredi : « 1962, territoire libéré. 2019, peuple libéré ». Du « territoire » au « peuple », M. Filiu tente de décrypter cette quête d’une « nouvelle indépendance ».
Afin de rendre intelligible l’événement multiforme, il tire quelques fils, linéaments dont il remonte le cours comme autant d’affluents à explorer. La piste qu’il déchiffre avec insistance est celle de la réappropriation d’un patrimoine historique confisqué, à savoir la primauté du politique – et donc du civil – sur le militaire dans la lutte indépendantiste. Le dévoiement de la révolution se joue dès ce moment-là, dans les purges avant et surtout après l’indépendance de 1962, quand « l’armée des frontières » (Boumediène et Bouteflika) liquide la résistance intérieure. Comparée aux autres pays arabes, observe M. Filiu, « l’Algérie présente la double spécificité d’être le pays où la lutte pour l’indépendance a été la plus longue et la plus meurtrière, d’une part, et celui où le détournement de l’indépendance a été le plus rapide, d’autre part ». Ainsi s’est nouée cette captation du pays par une caste de prétoriens que l’on appellera plus tard les « décideurs » et dont l’obsession a toujours été de masquer sa prééminence derrière des hommes-liges. L’après-Bouteflika s’est conformé à la règle, mais le « replâtrage d’une nouvelle caution civile », écrit M. Filiu, n’a pas fini d’être défié dans la rue.
Dans leur résistance au changement, les « décideurs », qui ont cru pouvoir « acheter la paix intérieure » avec une rente pétrolière au « coût exorbitant » et aux effets psychologiques « délétères », buttent sur une nouvelle génération d’Algériens qu’ils connaissent si peu. Urbanisation, massification de l’enseignement universitaire, recul de la fécondité bouleversant la cellule familiale… Les attentes d’une jeunesse travaillée par « les aspirations à l’autonomie » heurtent de plein fouet la « pathétique sclérose de la caste dirigeante », selon l’auteur. Parmi les bataillons des marcheurs du Hirak, M. Filiu décrit notamment le rôle décisif des femmes, qui vivent une « réalité contradictoire où les facteurs indéniables d’émancipation [elles forment les deux tiers de la population étudiante] sont contrés par de puissants blocages d’ordre sociétal ». Il s’intéresse aussi à l’empreinte laissée sur le Hirak par les clubs de supporteurs de football, « le courant le mieux structuré » de la contestation et dont l’encadrement des marches n’a pas peu contribué à « maintenir [leur] caractère pacifique ».
Face à un soulèvement à ce point inédit, le pouvoir tente bien d’activer les vieux réflexes du conspirationnisme, « surjouant la confrontation, y compris linguistique [en appelant à promouvoir l’anglais au détriment du français], avec l’ancienne puissance coloniale ». Le Hirak, mû par un « nationalisme sourcilleux » et résolu à « laver le linge sale en famille », se garde pourtant bien de prêter le flanc au moindre soupçon de connivences étrangères. Dès lors, « une guerre d’usure » s’installe entre la rue et un régime « convaincu que le temps joue en [sa] faveur ». Et les « décideurs » n’ont pas encore abattu toutes leurs cartes. Dans un chapitre consacré aux « barbus en embuscade », M. Filiu s’inquiète notamment d’une possible manipulation autour d’un islamisme pourtant frappé de « décomposition idéologique ». « Après avoir joué les Arabes contre les Kabyles, les arabophones contre les francophones, le régime pousserait bien les islamistes contre les progressistes, met-il en garde. Il ne faut pas sous-estimer les risques générés par l’impasse politique dans laquelle les “décideurs” ont cadenassé le pays. » Pour l’heure, l’auteur veut néanmoins rester optimiste : « Jamais la promesse de la libération n’a semblé aussi accessible en Algérie. »
Algérie, la nouvelle indépendance, de Jean-Pierre Filiu, Seuil, 180 pages, 14 euros.
Par Frédéric Bobin
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/02/04/livre-jean-pierre-filiu-et-les-promesses-du-hirak-algerien_6028414_3212.html
Rédigé le 04/02/2020 à 17:38 dans Algérie | Lien permanent | Commentaires (0)
À l’occasion du 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci, le musée du Louvre organise une rétrospective magistrale pour rendre hommage à ce peintre, l’un des plus grands artistes de l’histoire qui fut aussi architecte, musicien, ingénieur, théoricien et metteur en scène.
Plus de 150 œuvres (peintures, dessins, manuscrits, sculptures et objets d’art) issues des plus importants musées du monde ont été réunies par le musée du Louvre pour une occasion unique, celle d’offrir une image exceptionnelle et artistique de ce génie de l’histoire de l’art, Leonardo il magnifico, dont on marque le 500e anniversaire de la mort !
Laurent de Médicis, homme d’État florentin, banquier, protecteur et soutien des artistes tels Verrocchio, Botticelli, de Vinci, Lippi, Michel-Ange, Ghirlandaio… dit aussi Laurent le Magnifique, nous pardonnera la peccadille d’avoir usé de son surnom pour la gloire de Léonard de Vinci.
Cet artiste (1452-1519), élève du sculpteur Andrea del Verrocchio, passera sa jeunesse à Florence où il apprendra le caractère sculptural de la forme, la conception et la maîtrise du mouvement, ainsi que la technique du clair-obscur dont il sera plus tard le maître incontesté. Son engouement pour la peinture sera favorisé par les nouveautés de la peinture flamande apportées à toute la Renaissance européenne et surtout à Florence, c’est-à-dire la technique de la peinture à l’huile de Van Eyck et le portrait trois quart.
Autour de 1482, il s’établira à Milan au service de Ludovico Svorza, duc de cette ville. Il a alors trente ans. C’est là où il va peindre La Cène (460 X 880 cm) dans le réfectoire de Santa Maria delle Grazie. Cette immense fresque, a tempera et non a fresca, fera de lui l’un des artistes les plus célèbres de son temps.
C’est l’un des tableaux les plus emblématiques de toute l’histoire de l’art, où l’attention est portée vers la psychologie des personnages, à la beauté frappante.
En 1500, il retourne à Florence où il va concevoir trois oeuvres très importantes, la Sainte Anne, le Salvator Mundi (adjugé 450 millions de dollars chez Christie’s en 2017) et le Saint Jean-Baptiste… Parallèlement, il commence à peindre le portrait de Lisa Gherardini, épouse de Francesco de Giocondo. Il partira en France en 1516... et y habitera jusqu’à sa mort, logé par François Ier.
À cette époque, la Rome de Léon X n’avait d’yeux que pour Michel-Ange et Raphaël. C’est dans le château de Cloux-du-val-de-Loire qu’il va terminer trois de ses œuvres magistrales travaillées durant dix ans (la technique du sfumato et des multiples couches à sécher nécessitant un temps long) et destinées ensuite au roi de France : la Sainte Anne, la Lisa del Giocondo ou la Joconde et le Saint Jean-Baptiste.
Un génie toscan sans égal, maître du clair-obscur
Léonard de Vinci est l’ « incarnation du génie et du savoir universels ». Chercheur et scientifique, ses dessins anatomiques très précis sont le résultat de nuits entières passées à disséquer des corps à l’hôpital Santa Maria Novella de Florence. Telle l’œuvre de Michel-Ange qui va donner des leçons d’anatomie à toute l’Europe, cet artiste consacrant les nuits de sa jeunesse à disséquer les morts dans la morgue de Santa Croce. D’autres dessins de Vinci, ceux des machines volantes et des engins militaires feront de lui l’ancêtre de l’avion ou de l’hélicoptère. Ses travaux baignent dans les rêves sans limites.
Quant à ses tableaux, ils plongent dans la lumière et les ombres. De grandes plages ténébristes font surface autour de ses divers portraits. Il maîtrise parfaitement la technique du clair-obscur qui donne l’importance à l’ombre et à la lumière dans l’espace et qui vont se faire valoir l’une l’autre. Il excellera dans ce nouveau savoir-faire pour représenter des modelés plus fluides, avec des contrastes plus marqués comme dans la peinture du Caravage, de Vélasquez, Rembrandt, Georges de la Tour, ou encore celle de Gerrit Van Honthorst ou Gérard de la Nuit. Dans le travail de ces peintres, il appert une élaboration très marquée des lumières et des ombres, les tenebrosi. C’est l’art de la prédominance des teintes sombres par rapport aux tons lumineux, dans de forts contrastes de clair obscur et de ses conséquences outrancières qui évoquent des effets dramatiques du naturalisme.
Un sentiment de beauté
C’est bien l’ombre qui va aider la peinture à une figuration illusionniste du relief, comme chez les primitifs flamands. Léonard de Vinci y croit fermement. Cependant, il pense que la finalité de la peinture ne se limite pas à cette acception ; elle est pour lui l’espace où devrait émaner un sentiment de beauté. Dans chacune de ses toiles, il va peindre de nombreuses couches très fines. On en compte plus d’une vingtaine pour Monna Lisa. C’est la technique du glacis, dont le but est d’obtenir une limpidité qui adoucit les tonalités et donne de la profondeur à la transparence. Les multiples couches viennent alors renforcer le ton par addition. Ainsi, le glacis va façonner l’apparence ultime de l’œuvre, jouant un rôle esthétique considérable.
Léonard de Vinci, fort de cette manière, va dissoudre les personnages dans le tableau. La beauté de ses toiles devient insaisissable grâce au glacis, à travers lequel il va inventer le sfumato. Il peint d’infimes couches de couleurs, 1/20e de millimètre, voire 1/40e, afin d’affirmer une gradation entre les extrêmes d’une zone, du clair à l’obscur. Le tableau se fond dans une vérité vaporeuse, éloignée de la géométrisation.
C’est un peu comme la fumée, d’où son nom « sfumato », un passage entre assombrissement et lumière, particulièrement dans les zones sombres de la carnation, les contours des yeux, le bruissement des lèvres, dans La Joconde, la Vierge aux rochers, le Saint Jean-Baptiste, autant de figures tutélaires.
Les 500 ans du sfumato de Léonard de Vinci ne prennent aucune ride. Ce moyen d’atténuer et de nuancer
Rédigé le 03/02/2020 à 21:45 dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)
Voici le célèbre poème “If-” de Rudyard Kipling (1909) traduit de l’anglais par André Maurois (1918)
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaitre,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maitre,
Penser sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.
If you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you,
If you can trust yourself when all men doubt you.
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting.
Or being lied about, don’t deal in lies,
Or being hated, don’t give way to hating,
And yet don’t look too good, nor talk too wise:
If you can dream —and not make dreams your master
If you can think —and not make thoughts your aim
If you can meet Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same;
If you can bear to hear the truth you’ve spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools.
Or watch the things you gave your life to broken,
And stoop and build’em up with worn-out tools:
If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: “Hold on!”
If you can talk with crowds and keep your virtue,
Or walk with Kings —nor lose the common touch,
If neither foes nor loving friends can hurt you,
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute,
With sixty seconds’ worth of distance run.
Yours is the Earth and everything that’s in it,
And —which is more— you’ll be a Man, my son!
Cette traduction s’approche du texte initial, sans être littérale puisqu’elle est en vers. À la différence de Jules Castier, André Maurois a réécrit et réinterprété le poème en fonction de la culture et de la sensibilité françaises, ce qui lui donne cet élan si particulier.
Si tu peux rester calme alors que, sur ta route,
Un chacun perd la tête, et met le blâme en toi ;
Si tu gardes confiance alors que chacun doute,
Mais sans leur en vouloir de leur manque de foi ;
Si l’attente, pour toi, ne cause trop grand-peine :
Si, entendant mentir, toi-même tu ne mens,
Ou si, étant haï, tu ignores la haine,
Sans avoir l’air trop bon, ni parler trop sagement ;
Si tu rêves, — sans faire des rêves ton pilastre ;
Si tu penses, — sans faire de penser toute leçon ;
Si tu sais rencontrer Triomphe ou bien Désastre,
Et traiter ces trompeurs de la même façon ;
Si tu peux supporter tes vérités bien nettes
Tordues par les coquins pour mieux duper les sots,
Ou voir tout ce qui fut ton but brisé en miettes,
Et te baisser, pour prendre et trier les morceaux ;
Si tu peux faire un tas de tous tes gains suprêmes
Et le risquer à pile ou face, — en un seul coup —
Et perdre — et repartir comme à tes débuts mêmes,
Sans murmurer un mot de ta perte au va-tout ;
Si tu forces ton coeur, tes nerfs, et ton jarret
À servir à tes fins malgré leur abandon,
Et que tu tiennes bon quand tout vient à l’arrêt,
Hormis la Volonté qui ordonne : “Tiens bon !”
Si tu vas dans la foule sans orgueil à tout rompre,
Ou frayes avec les rois sans te croire un héros ;
Si l’ami ni l’ennemi ne peuvent te corrompre ;
Si tout homme, pour toi, compte, mais nul par trop ;
Si tu sais bien remplir chaque minute implacable
De soixante secondes de chemins accomplis,
À toi sera la Terre et son bien délectable,
Et, — bien mieux —tu seras un Homme, mon fils.
Cette traduction est la plus respectueuse du texte original, elle est en alexandrin sans rime, mais n’arrive pas à transcrire son entrain. Pourtant, le poème prend autant aux tripes l’Anglais lisant le poème original que le Français lisant la version d’André Maurois ; la traduction est un art bien difficile.
Si tu restes ton maître alors qu’autour de toi
Nul n’est resté le sien, et que chacun t’accuse ;
Si tu peux te fier à toi quand tous en doutent,
En faisant cependant sa part juste à leur doute ;
Si tu sais patienter sans lasser ta patience,
Si, sachant qu’on te ment, tu sais ne pas mentir ;
Ou, sachant qu’on te hait, tu sais ne pas haïr,
Sans avoir l’air trop bon ou paraître trop sage ;
Si tu aimes rêver sans t’asservir au rêve ;
Si, aimant la pensée, tu n’en fais pas ton but,
Si tu peux affronter, et triomphe, et désastre,
Et traiter en égaux ces deux traîtres égaux ;
Si tu peux endurer de voir la vérité
Que tu as proclamée, masquée et déformée
Par les plus bas valets en pièges pour les sots,
Si voyant s’écrouler l’œuvre qui fut ta vie,
Tu peux la rebâtir de tes outils usés ;
Si tu peux rassembler tout ce que tu conquis
Mettre ce tout en jeu sur un seul coup de dés,
Perdre et recommencer du point d’où tu partis
Sans jamais dire un mot de ce qui fut perdu ;
Si tu peux obliger ton cœur, tes nerfs, ta moelle
À te servir encore quand ils ont cessé d’être,
Si tu restes debout quand tout s’écroule en toi
Sauf une volonté qui sait survivre à tout ;
Si t’adressant aux foules tu gardes ta vertu ;
Si, fréquentant les Rois, tu sais rester toi-même,
Si ton plus cher ami, si ton pire ennemi
Sont tous deux impuissants à te blesser au cœur,
Si tout homme avec toi compte sans trop compter ;
Si tu sais mettre en la minute inexorable
Exactement pesées les soixante secondes
Alors la Terre est tienne et tout ce qu’elle porte
Et mieux encore tu seras un homme mon fils !
Rédigé le 03/02/2020 à 21:20 dans Culture, Poésie/Littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
Rédigé le 03/02/2020 à 10:42 dans Guerre d'Algérie | Lien permanent | Commentaires (0)
J'ai remarqué qu'il y a une grande confusion autour de l'urbanisme aussi bien chez les pratiquants du secteur public que du secteur privé, et plus particulièrement dans le milieu des architectes qui ne trouvent pas par déficit théorique un moyen de légitimation tenable.
Il paraît difficile pour de nombreux architectes de penser que les enjeux actuels dépassent de loin les préoccupations de l'architecture individuée, c'est-à-dire la nature même de l'architecture moderne qui a fait remplacer la société par l'architecte, et il faut aller plus loin, que l'architecture préindustrielle appelée ainsi par défaut de langage n'est plus un idéal puisque définitivement inatteignable. Si Hassan Fethy pour ne citer que celui-ci est apparu comme étant l'antithèse de l'architecture internationale pour reprendre le propos célèbre de Philip Johnson, aujourd'hui ses idées doivent intégrer le mouvement réel (expression de Marx) pour changer le cours de ce dernier en la faveur de la nature. Le Mzab est une leçon d'architecture mais surtout d'urbanisme qui ne doit plus nous induire en erreur par rapport à l'équilibre des territoires sous grande pression démographique. C'est ce qui m'a conduit sûrement par ironie à dire à mon ami Mohamed Larbi Merhoum, architecte algérois reconnu, «Moi je vante l'ancrage mais je n'aime pas l'encrage et je le trouve parfois nécessaire».
De manière dogmatique, l'urbanisme algérien est rattaché automatiquement à la loi 90-29 relative à l'aménagement et l'urbanisme, laquelle pourtant, ne comporte aucune vision de la ville. Elle se veut être un outil juridique ayant pour objet de raisonner, rationner l'utilisation du sol en vue d'imposer ce que j'ai pris l'habitude de qualifier de modalité de ville : un sujet que je compte développer amplement et peut-être en détail à l'avenir.
À mon sens, cette loi dont j'ai déjà décrit antérieurement les aspects de sa mauvaise rédaction, d'une part, a permis et même contenu toutes les dérives surtout d'aménagement que nos villes algériennes ont connues et d'autre part, conditionné l'assèchement intellectuel de nos urbanistes qui la prônent incontournable. Cette loi n'ayant eu aucun impact positif sur nos environnements urbains (aussi, à cause de la qualité des hommes et femmes ayant versé pour beaucoup dans la corruption) a servi à cautionner la production de documents écrits PDAU et POS ne reflétant pas généralement les problématiques de la vie urbaine et n'étant pas en mesure de suggérer la production d'un urbanisme réfléchi. Il est quand même étonnant de constater qu'aucun de ces documents ne soit en mesure d'être publiable sous forme de livre et de s'imposer en tant que référence littéraire comme relatif à l'histoire de nos villes, ce qui fut très possible ailleurs. Pour ce qui concerne l'urbanisme réfléchi, je dois dire que je fais référence au propos de l'architecte philosophe Louis Kahn considéré comme étant le dernier grand théoricien de l'architecture et le premier aussi à avoir exprimé un écart assumé avec l'urbanisme fonctionnaliste selon Bernard Huet. Ce dernier écrit à propos de Louis Kahn dont l'enseignement plus que tout autre doit être introduit dans l'enseignement de l'architecture et de l'urbanisme : «Kahn interroge la nature même de la ville, la permanence et la continuité des formes urbaines pour proposer des solutions à la crise qui frappe la ville contemporaine». Plus loin et dans le même texte, Bernard Huet précise que : «Pour lui, la ville représente, au même titre que l'art et l'architecture, la plus haute création du génie humain, 3 ce que la nature ne peut pas faire3».
Pour revenir au cas algérien, des responsables nationaux ont étrangement fait une fixation sur la loi 90-29 qui célèbre ce que j'ai pris l'habitude d'appeler urbanisme réglementaire. Elle procède essentiellement par la production de cartes et de tableaux qui favorisent une lecture plutôt chiffrée, donc une sorte d'essentialisation de la statistique, une approche quantitative, conduisant à un résultat des plus abjects spatialement parlant. Cet urbanisme qui a failli dans sa mission de maîtriser la consommation du foncier (il s'agit bizarrement d'un mode de fonctionnarisation du sol) a servi dans de très nombreux cas à sélectionner une parcelle, un lot, un macro-lot pour la réalisation de programmes d'habitat ou d'équipements répondant à des besoins quantifiés plus que la réalisation d'une vision de ville, et à assouvir la déprédation des amis qui ne regardent que leurs intérêts personnels par rapport à un Etat de plus en plus affaibli. A ce sujet, je ne peux pas ne pas citer Rachid Sidi Boumediene qui par expérience du COMEDOR nous explique l'échec de l'urbanisme algérien en nous affirmant par exemple : «C'est pourquoi le PUD (on dit aussi PDU) du Zoning, hérité de la France, est resté un plan 3 passif3 ce qui en a fait un instrument adapté aux évolutions ultérieurs vers un Etat rentier, ce qui explique sa longévité».
L'urbanisme algérien, rentier donc, n'est pas loin de l'urbanisme grec. Le foncier a cristallisé une grosse partie de la conscience philosophique et citoyenne des Grecs par ses multiples formes de détournements. Nous savons qu'ils (les Grecs) avaient un appétit très vif du foncier. L'histoire du foncier de chez les Grecs nous apprend que nos aarch ne sont pas éloignés des arourés grecs (on peut lire à ce sujet les travaux de Édouard Will (1920 - 1997 et éviter les travaux anglo-saxons généralement très approximatifs et idéologiquement orientés), et que les modalités de la gestion foncière a servi à remplacer une aristocratie par une autre en l'embourgeoisant d'une manière ou d'une autre d'abord. Ce qui s'est produit durant l'ère de Bouteflika n'est pas aussi différent du point de vue historique de l'épisode foncièrement mouvementé de la Grèce antique. Nous sommes encore en plein processus de lutte de communisation (marxiste) et libéralisation du bien-fonds, une étape de sa redistribution qui montre bien que nous avons du mal à nous détacher de nos penchants culturellement archaïques.
Le caractère administratif et réglementaire de l'urbanisme algérien non seulement a dominé, affirmé la dictature des décideurs de l'appareil politico administratif, mais il a aussi séparé l'urbanisme de son essence culturelle et sociale. On a considéré et on persiste à ne pas changer de pratique, qu'il n'y a pas plus urgent que de loger les populations dans des ensembles-poulaillers. Le reste on s'en fout.
Comme j'ai l'habitude de l'affirmer, le choix de la méthode qui est la planification urbaine n'est pas hasardeux. Il a correspondu à assoir l'autoritarisme auquel aspiraient nos primo dirigeants, et de ce fait pour historiciser la démarche, ces derniers n'ont fait que s'aligner aux tendances urgentistes du Plan de Constantine 1958, à les perpétuer à travers un discours qui privilégie le droit au logement comme moyen de régulation des crises sociales plus que le droit à la ville comme recherche d'espace d'épanouissement culturel et social. Autrement dit, le droit au logement comme la pression maintenue sur le foncier, est utilisé instrumentalisé déjà pour ne pas changer de mode de gouvernance de l'urbanisme rentier dominant et d'autre part est dirigé contre le peuple afin qu'il ne puisse pas s'extraire des limites contraignantes de la demande de réaliser des besoins pas plus que primitifs, c'est-à-dire loger manger travailler, et lâcher du leste à ceux qui veulent posséder et uniquement posséder.
Mais une idée me vient encore : si le Plan de Constantine devait servir à sauvegarder l'Algérie comme étant le prolongement naturel de la France métropolitaine selon le propos célèbre du général Charles de Gaulle, l'urbanisme algérien qui en est principalement issu, a demeuré urgentiste œuvrant par le principe de la priorité pour assurer la pérennité du système politique établi dès l'indépendance. En fait j'en viens à penser que le dirigeant algérien dont le reconnu géographe Abed Bendjlid a divulgué quelques caractères relatifs à l'abus de pouvoir, a fait le choix d'un urbanisme qui lui permet de durer le plus longtemps quitte à sacrifier les territoires et à les entacher de laideurs.
Aujourd'hui l'urgence des urgences c'est de sortir définitivement du Plan de Constantine en repensant l'urbanisme algérien, sujet que j'ai sommairement abordé, et d'abandonner les modes de gestion politico administratifs en cours comme la désignation abusive des walis, tout en habilitant (je ne dis pas 3 réhabilitation3 comme la plupart, puisque le maire n'a jamais compté) le maire dans ses droits et devoirs de s'occuper directement de sa circonscription, d'en prendre l'entière responsabilité.
par Benkoula Sidi Mohammed El HabibArchitecte (USTO) et docteur en urbanisme (IUP)
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5286216
Rédigé le 03/02/2020 à 10:35 dans Guerre d'Algérie | Lien permanent | Commentaires (0)
Rédigé le 03/02/2020 à 09:40 dans colonisation, Tourisme, Wilaya de Tipaza | Lien permanent | Commentaires (0)
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Ça bruit dans les chancelleries. Erdogan accuse la France d’avoir fait 5 millions de morts ( !!!! ) en Algérie en 130 ans en se fondant sur des propos de Tebboune à qui il aurait demandé les documents le prouvant, trop heureux de pouvoir rendre à la France la monnaie de sa pièce (reconnaissance du génocide arménien) et d’entraver ses visées sur la Lybie. Petit souci, c’est que Tebboune très embêté prétend que ses propos auraient été sortis du contexte par Erdogan.
Tebboune est embêté, mais à l’heure où Macron parle de Shoah pour caractériser la présence française en Algérie, on peut légitimement dire que Erdogan et Macron rivalisent pour savoir qui des deux déteste le plus la France.
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Crise prévisible entre Macron et Tebboune ?
Article dans la presse italienne
Erdogan demande à l’Algérie les documents sur les massacres français…
La Turquie a demandé à l’Algérie de lui donner les documents historiques sur les atrocités commises par la France dans le pays nord africain pendant la période coloniale.
C’est ce que le président Recep Tayyip Erdogan a dit aux journalistes , d’après le quotidien » Daily Sabah « .
Le leader d’Ankara revenant d’une tournée qui l’a conduit en Algérie, en Gambie et au Sénégal , a expliqué que les Algériens et le président du pays Abdelmadjid Tebboune ont une claire perception de la France.
» Les Français ont tué plus de 5.000.000 ( Cinq millions ) d’ Algériens en 130 ans » aurait dit Tebboune à Erdogan dans un échange révélé par ce dernier aux journalistes.
» J’ai dit : si tu m’envoies des documents sur cette affaire, nous serons très contents. Nous savions que des millions ont été tués, mais nous n’imaginions pas un tel chiffre » a dit Erdogan.
» Certes, les Français ont commis des massacres non seulement en Algérie, mais aussi au Rwanda . Plusieurs pays nord africains ont assisté à ce genre de massacres français dans leur histoire. Le président français Emmanuel Macron ne le sait pas » a dit Erdogan , soulignant qu’une autre ex colonie française le Sénégal n’a pas une opinion positive de la France.
Le leader d’Ankara n’a pas pardonné à la France d’avoir fait » la leçon à la Turquie sur le génocide arménien « .
La question arménienne reste un point chaud pour la Turquie qui a toujours refusé le terme » génocide » pour définir le massacre qui selon diverses estimations a vu la tuerie de 1.500.000 ( Un million cinq cent mille ) personnes entre 1.915 et 1.917 de la part de l’Empire Ottoman d’alors.
Traduction pour Résistance républicaine par Valkyrie
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Pendant ce temps, en Algérie, c’est l’émoi… C’est l’émoi, certes. Certes, Tebboune parle de propos sortis de leur contexte, il ne dit pas ne pas les avoir prononcés, évidemment… Et ce traître de Macron qui ose, lui, parler de Shoah à propos de la présence française en Algérie, faisant le jeu du Frère musulman Erdogan, faisant le jeu des Algéries et autres immigrés en France qui nous crachent à la gueule en prétendant nous rendre la monnaie d’une pièce inventée de toutes pièces…
L’Algérie répond aux déclarations d’Erdoğan sur les crimes coloniaux français
2 Fév 2020Christine Tasin
https://resistancerepublicaine.com/2020/02/02/erdogan-accuse-la-france-davoir-fait-5-millions-de-morts-en-algerie-la-faute-a-lalgerien-tebboune/
Rédigé le 02/02/2020 à 21:04 dans Guerre d'Algérie | Lien permanent | Commentaires (0)
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