Les Phéniciens ont fondé à Tipaza un comptoir vers le Ve siècle av. J.-C. : c'est de cette origine que la ville tire son nom qui signifie « lieu de passage » ou « escale ».
La ville connaît son essor sous le roi numide Juba II et devient avec Caesaria (actuelle Cherchell) l'un des foyers de la culture gréco-romaine en Afrique du Nord. Tipaza avait alors le type de la ville punique car elle se situait dans l'aire d'influence de Carthage.
Sous l'empereur romain Claude Ier, en 39, Tipaza prend le statut de municipe latin et se dote d'une muraille longue de plus de deux kilomètres. Hadrien éleva par la suite Tipaza au rang de colonie honoraire. À la fin du IIe siècle, la ville connaît son apogée avec une population qui s'élève, selon les estimations de Stéphane Gsell, a 20 000 habitants.
Au deuxième siècle, cette cité romanisée s’agrandit vers l’ouest au dépend d’une ancienne nécropole punique. Bien qu’elle était entourée d’une longue muraille de 2 km cela n’a pas empêché sa destruction en l’an 430 par les Vandales menés par Genséric (Wikipedia)
Tipaza est un site inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1982.
La basilique chrétienne
L'amphithéâtre romain de Tipaza
" Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l'odeur des absinthes, la mer cuirassée d'argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres.....L'odeur volumineuse des plantes aromatiques racle la gorge et suffoque dans la chaleur énorme. A peine, au fond du paysage, puis-je voir la masse noire du Chenoua qui prend racine dans les collines autour du village, et s'ébranle d'un rythme sûr et pesant pour aller s'accroupir dans la mer "
Albert Camus dans "Noces à Tipasa" 1936-1937.
Tout autour de Tipasa, les Romains ont laissé des carrières bien visibles, et en particulier dans une série de criques lorsque les carrières sont envahies par le mer.
Complexe touristique de Fernand Pouillon au crépuscule (Tipaza Matarès)
Au début des années 1970, à l'époque de Boumédienne, Fernand Pouillon a construit sur la plage de Tipaza un ensemble de bâtiments destinés au tourisme en s'inspirant du style architectural du pays.
La proximité de la mer et le manque d'entretien ont fortement dégradé les bâtiments.
L'habitat de la vallée du M'Zab a exercé une influence sur les architectes et urbanistes du XXe siècle, de Le Corbusier à Pouillon.
Dans le complexe de Matarès, Fernand Pouillon a fait revivre en l'interprétant le style mozabite.
Complexe touristique de la Corne d'or
Maisons du village touristique construit dans le style traditionnel du pays par l'architecte français Fernand Pouillon. Le centre a été ouvert en 1972. Cette partie a été restaurée par le ministère du tourisme algérien qui en est l'exploitant actuel.
L'habitat de la vallée du M'Zab a exercé une influence sur les architectes et urbanistes du XXe siècle, de Le Corbusier à Pouillon.
Dans le complexe de la Corne d'or, Fernand Pouillon a fait revivre en l'interprétant le style mozabite.
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