"Sire Juge, nous sommes plus malins que toi/
et, quoique ivres, nous sommes plus sobres que toi/
Tu bois le sang d’autrui/Nous, le jus de la vigne : /
sois juste, qui de nous est le pire, dis-moi ?"
(Omar Khayyâm)
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"Sire Juge, nous sommes plus malins que toi/
et, quoique ivres, nous sommes plus sobres que toi/
Tu bois le sang d’autrui/Nous, le jus de la vigne : /
sois juste, qui de nous est le pire, dis-moi ?"
(Omar Khayyâm)
Rédigé le 31/05/2012 à 18:27 dans Divers | Lien permanent | Commentaires (0)
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D'après une étude américaine, 80% des informations qu'on reçoit tous les jours nous sont inutiles. Cette enquête a été faite en Amérique, au bled où un gratte-papier de journaliste peut tout connaître de son président et, preuve à l'appui, peut le faire tomber.
Et ce mec le plus puissant du monde, une fois remercié avec honneur ou déshonneur, est obligé de donner des conférences d'écrire ses mémoire et de faire l'ambassadeur honorifique pour s'en sortir financièrement. Que dire des informations que nous recevons chez nous en Algérie où rien ne se passe à part de temps en temps un vote non-vote pour singer les autres. Les états d'âme la maladie la mort les déplacements d'un Rais parachuté avec masque et armure en Superman au secours de sa seule personne ; les résultats du bac, la date du Ramadan des fêtes de l'Aïd, le nombre des hadjs ; l'encensement du terroriste-repenti, l'augmentation des salaires, les kilos de kif saisis, le festival X au festival Y, le tout orchestré par le sempiternel discours sur le miracle de la révolution algérienne la damnation du colonialisme et de l'ennemi extérieur aussi visible qu'un ovni via des medias greffés aux multiples facettes du Parti Unique. Il est loin le temps où des ministres inauguraient des usines des écoles à grandes pompes et avaient quelque chose à dire à part la fermeture des bars comme si tous nos maux se nichaient dans le verre d'un soulard. Bien sûr ce n'était pas parfait mais ces ex sidis avaient assez de cervelle pour ne pas prendre comme bouc émissaire le raisin fermenté. «Sire Juge, nous sommes plus malins que toi- et, quoique ivres, nous sommes plus sobres que toi.- Tu bois le sang d'autrui- nous, le jus de la vigne :- sois juste, qui de nous est le pire, dis-moi ?»(Omar Khayyâm)
Pour l'Algérien qui se lève le matin, la seule information qu'il veut savoir si oui ou non l'épicier du coin a reçu son quota de lait, si le boulanger est ouvert, si son cœur va résister aux embouteillages aux chaînes aux névroses quotidiennes. Le soir, c'est d'autres peurs qui prennent le relais. Un mal soudain qui exige un hôpital fissa avec un toubib insomniaque assez débrouillard et cool sans oublier la baraka du médicament disponible. Que la pluie commence à larmoyer et c'est l'angoisse du déluge sans arche de Noé. Le téléphone sonne, la porte résonne et c'est la hantise de la décennie noire. Ailleurs, les gens paniquent pour une fermeture d'usine, un chômage prolongé, le recul de la retraite, le nombre d'émigrés
Chez nous toute solution est accrochée au ciel. On a oublié que même pour les prophètes, Dieu n'a pas fait le boulot à leur place. Ils ont souffert combattu rusé et planifié pour répandre la parole divine avec plus de sueur que de miracle. Le fatalisme nous a tués. Inchallah, mon frère, inchallah. Si Dieu le veut, mais qui peut savoir ce que Dieu veut vraiment ? Tu as le cancer le diabète le cœur la tension toutes les maladies avouables ou pas, tu peux crever avant d'être soigné, personne n'est responsable que ta déveine. C'est Dieu qui l'a voulu, ton heure est arrivé. Les inondations les séismes le terrorisme c'est ton mektoub. Si tu es un harraga noyé arrêté condamné, si tu dors dans un taudis avec ta smala avec autant de dossiers déposés que d'années d'indépendance, si tu croupis en prison sans savoir quel djinn tu as écorché, c'est encore ce satané mektoub. Au point où tu te demandes si ce n'est pas Bliss qui a rédigé et signé ton destin. «Il n'est pas élégant d'abuser de la malchance ; certains individus comme certains peuples, s'y complaisent tant qu'ils déshonorent la tragédie.» (Cioran) Ailleurs, les gens s'organisent résistent se révoltent. Ailleurs les gens croient au ciel mais avec des pieds rivés au sol pas question de les décoller pour des étoiles filantes.
Ailleurs on pense à demain pas à l'autre monde où personne n'est revenu avec le mode d'emploi. On dit que la piété soulage apaise rend heureux, où se trouve l'adresse de ce nirvana chez nous ? Face aux catastrophes naturelles, l'Etat et les intégristes ont un même langage : c'est la faute aux mœurs dissolues. Les inondations d'El Harrach, le séisme de Boumerdès ont été plus efficaces que les couteaux des barbus pour intérioriser notre culpabilité et la faire remonter à tous les péchés originels. Certes en Europe, au Moyen-âge, les religieux avaient le même coupable pour apaiser leurs ouailles jusqu'à ce que la science vienne mettre son grain de sel et expliquer que la nature est rarement responsable. Au Bangladesh les inondations font régulièrement des victimes parfois des centaines de milliers. On sait que c'est à cause des fleuves et qu'il suffit de construire des digues pour enrayer la malédiction mais les responsables corrompus ont d'autres priorités que celui de sauver leurs parias. On sait que la mer est vivante qu'elle a besoin de sable, d'espace et même de forêt pour respirer. On ne bâtit pas à proximité, la preuve un tsunami ne présente aucun danger pour les bateaux, la menace vient du rivage entravé. Nos sages aïeux le savaient, eux qui respectaient la nature. On sait qu'un séisme est dû à une faille terrestre et là où ça se produit ça recommencera et c'est à l'homme de prendre ses précautions. Non, les entrepreneurs véreux, les autorités complices peuvent construire n'importe où n'importe comment s'il y a catastrophe le bouc émissaire est désigné d'avance. Notre tissu social est à fabriquer, notre solidarité se fait spontanément donc désorganisée. Henri Miller, le grand écrivain américain affirmait que pour échapper aux psys, à chaque fois qu'il allait à sa banque retirer de l'argent, il n'oubliait pas les mendiants qui se trouvaient sur son chemin. Avec son franc-parler et son je-m'en-foutisme, il était assez intelligent pour mettre le doigt là où ça se fissure quitte à être moins riche que prévu. La démocratie ne peut fonctionner qu'avec une base unie cimentée. Ah, si au lieu de faire des grèves pour l'augmentation des salaires on les a fait pour limiter la casse dans nos hôpitaux nos écoles, protéger nos rues de la pollution de la drogue des SDF avec la construction de foyers, pour sauvegarder nos espaces verts afin de passer des vacances sans être obligé d'envahir la «petite» Tunisie. Si au moins, on a fait notre printemps arabe au moment où des milliers d'Algériens se faisaient massacrer où des milliers de leurs assassins se faisaient pardonner et «concorder»
Et avec ce dernier vote, certains se sont révélés contaminés par le même microbe, sensibles aux mêmes éléments que nos caïds: l'argent et le pouvoir. Les autres, la majorité silencieuse semble accepter son sort. Comment bâtir de l'humain avec une telle mélasse ? Comment faire sortir un peuple d'une telle populace ? Les cameras étrangères ne nous filment qu'en casseurs ou en demandeurs d'aumônes.
Sur le même cargo à la dérive à chacun son gouvernail détraqué pour le sauve-qui-peut. Par exemple qui sait combien l'Arabie Saoudite s'enrichit de notre religiosité chaque année grâce au pèlerinage. Nous avons des abonnés et en famille s'il vous plait avec des enfants hadjs sans parler de la Omra. Même l'Etat trouve son compte encourage et paie pour nombre de privilégiés. Le pèlerinage est un luxe, il faut être riche pour laver ses os ou avoir la chance de bosser au bon endroit au bon moment. Or le vrai pèlerinage est abnégation pauvreté sacrifice censé à la portée de tous si la santé le permet. Les préceptes religieux parlent d'une fois dans la vie pas d'un tourisme annuel. Tout cet argent aurait pu servir là où l'Etat est défaillant. (Heureusement que les responsables de la Mecque nous imposent des quotas et oublient souvent de nous souhaiter la bienvenue
) Chez nous, le nombre de mosquées aurait pu être une aubaine pour nos SDF si elles s'ouvraient à eux aussi facilement qu'elles s'ouvrent aux fanatiques.
Et si c'est toutes ces frustrations cette mal-vie ce désamour qui ont forgé notre immobilisme au grand bonheur de nos geôliers ? Avec autant d'églises fermées que nous avons de mosquées ouvertes, l'Occident malgré les crises qui le secouent régulièrement, nous est pourtant indispensable sans aucune réciprocité de notre part à part la vente du pétrole et l'achat d'armes. On demande l'aide de Dieu quand on a accompli 100% du chemin pas 0%. «C'est au sommet de la montagne qu'on commence à monter.» On l'a vu avec ce printemps arabe, cette force populaire que personne ne soupçonnait. On l'a vu chez les autres, l'exemple de la Belgique est assez édifiant, sans pétrole sans gouvernement, elle ne s'est pas écroulée malgré ses émigrés aussi nombreux que ses autochtones. En son temps, le cheikh Mohamed Abdou a eu ce coup de gueule : «Au pays des infidèles j'ai trouvé l'Islam mais pas les musulmans et au pays des croyants, j'ai trouvé les musulmans mais pas l'Islam.» On se demande ce qu'il aurait dit aujourd'hui sur l'Algérie de 2012, c'est vrai qu'un chercheur n'est pas forcément un «trouveur» encore moins quand il n'y rien à trouver.
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par Mimi Massiva
Rédigé le 31/05/2012 à 12:29 dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
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Y a pas photo! Ce bonhomme là est un Monument de notre Histoire contemporaine. Une histoire qui, pourtant, a connu bien des héros : des guerriers, des bandits de grands chemins, des mystiques, des stratèges, des baroudeurs, des discoureurs, des emballés, des têtes brûlées
mais rarement un héros aussi éclaté et ausi éclatant que Ferhat Abbas.
Eclaté parce qu'il s'est trouvé, hasard et nécessité de l'histoire conjugués, bataillant au-dedans et au dehors, sorte d'Algérien nouveau avant l'heure, étrange produit de l'intrusion étrangère dans un monde déjà riche en histoires.
Il a tout fait, tout essayé, tout sacrifié pour tout traverser: de l'idéalisme républicain dans sa jeunesse (avec l'Udma) à l'engagement révolutionnaire (mais toujours républicain) de la maturité à 57 ans avec le FLN/ALN. Et, toujours libre politiquement malgré les surveillances et les piques des jeunes
Déroutant monsieur qui reste encore à découvrir.
Seul (ou presque car, il a eu la chance extraordinaire d'avoir une compagne et épouse extraordinaire), il eut le courage de ne pas participer à une réunion du CEE dès qu'il eut appris l'assassinat par les hommes de Boussouf (et en présence de celui-ci, il fallait le faire à l'époque!) , de Abane Ramdane
et, c'est ce dérapage monstrueux, découvert bien tard et qui n'a pas encore livré tous ses secrets, qui a poussé, sous la pression de Ferhat Abbas, à former un vrai gouvernement
et, donc, d'élargir la direction de la Révolution. Ce qui, peut-être, ne lui fut pas, ne lui fut jamais, pardonné. Face aux exaltés et aux fanatiques, il n'avait pas sa langue dans la poche : ne disait-il pas à BenTobbal et à Benaouda
vous finirez par créer autant d'Algérie qu'il y a de colonels
Prémonitoire, il a prévu la fin des idéologies
et il a prédit que le régime (algérien) fabriquera des robots, des opportunistes, des courtisans
Engagé, il ne pouvait vivre sans créer et, ne pas servir sa patrie lui était insupportable. De ce fait, le vieux lion n'a pas raté sa sortie, fin 1985, à 86 ans, sa mort éclipsant le congrès du Fln qui interrompit ses travaux pour une minute de silence.
Un phrase à retenir : Assurer le pain du peuple est certes un objectif principal. Lui assurer cet autre pain qu'est la liberté de pensée et d'expression est également un bien précieux.
A lire. A relire même si on peut trouver à redire sur certaines étapes ou certains commentaires. L'esprit républicain et démocratique est une affaire de sensations mais aussi d'expériences. S'imprégner de l'esprit abbasien, aujourd'hui, c'est espérer de l'avenir.
Ben Bella -Kafi Bennabi contre Abane. Les raisons occultes de la haine. Ouvrage de Belaid Abane Koukou Editions, Alger 2012 223 pages, 600 dinars
Ce ne sont pas les ouvrages sur Abane Ramdane qui manquent, et plus il y en a, mieux cela vaudra pour une (bonne ou correcte) écriture de l'Histoire de la Révolution armée. L'auteur en a répertorié six : des essais dont deux de Khalfa Mammeri, un de Benyoucef Ben Khedda, un de Lahcène Seriak.., une pièce de théâtre de Mouloud Mammeri, un roman de René Victor Pilhes, un film d'Ahcène Osmani
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Incontestablement, Abane Ramdane est un grand monsieur et l'Histoire a déjà retenu son nom pour l'éternité. Qui dit mieux ?
Un Révolutionaire comme on n'en fait plus. Mais, comme tout comme grand révolutionnaire, il ne pouvait qu'être trahi. Dans cette case de héros, on est trahi ou abandonné bien souvent par ses «frères», ses «compagnons» ou ses «camarades», quelques-uns envieux ou jaloux, d'autres tout simplement ayant une autre vison de la lutte à mener,
ou, parfois, par des opportunistes plus branchés sur les pouvoirs futurs à engranger que sur les luttes présentes. On a Jean Moulin, Che Guevara, Patrice Lumumba
A noter qu'on est trahi, aussi, parfois, par sa naïveté et son trop-plein d'engagement qui font oublier les réalités du moment. En pleine guerre, c'est pire.
Le drame dans la vie des révolutionnaires «entiers», c'est que leurs «frères» survivants vont s'escrimer, l'indépendance arrachée, à les «enfoncer», à détruire les mythes consacrés, tout ceci pour cacher on ne sait quelles vilénies commises. Rancune tenace ! Egocentrisme historique !
Dur, dur d'être moudjahid encore vivant mais non mythifié ou d'être mythifié sans avoir été un (vrai) moudjahid !
C'est dans cet état d'esprit, je pense, que le neveu de Abane Ramdane a écrit son dernier ouvrage. Afin de rétablir une vérité qu'il pense violée
par Ben Bella, par Kafi, par Bennabi, par Benmostefa, par
. Afin de restituer au héros la dimension historique à laquelle il a légitimement droit.
Ouvrage très critique à la limite du polémique
de qualité. L'auteur l'avoue franchement, ce qui facilite la lecture. A lire, mais avec précaution, comme d'ailleurs tout ce qui sécrit de «bien» sur les personnalités citées (visées)
Amirouche. Une vie, deux morts, un testament Un récit historique de Said Sadi Editions à compte d'auteur, Alger 2010 442 pages, 700 dinars
Jamais un ouvrage sur la guerre de libération nationale n'a eu autant de succès. Les raisons ? L'auteur, connu pour la rigueur de sa pensée? Le personnage central du livre, un héros incontestable de la guerre de libération nationale ? Les personnalités critiquées et accusées d'être plus coupables qu'on ne le pensait ? Le thème de la Révolution armée qui n'a pas encore dévoilé tous ses secrets ? De tout un peu, un peu de tout. Un mélange que l'auteur a su mélanger.
L'histoire est pourtant toute simple. Un homme décrit par l'armée française, au mieux comme un chef de guerre cultivant une détestation primaire contre les intellectuels.Un héros, mélange de Zapata et de Guevara, pour le peuple algérien qui reconnaît assez vite ses braves
avec leurs forces et leurs faiblesses. Mais un homme dont les ossements (et ceux de son compagnon de lutte Haouès), furent «séquestrés»
durant vingt ans
dans la cour d'une caserne de la Gendarmerie nationale de l'Algérie indépendante.
Aucune explication à une telle «forfaiture «, pour employer le mot de l'auteur, n'est acceptable et toutes les arguties de ceux qui défendent les «coupables» présumés, n'arrivent à passer, tant l'acte est inqualifiable en raison de son horreur «vampiresque».
Le pouvoir rend fou. Mais des pouvoirs qui montent en puissance et qui, rapidement, passent aux actes
s'opposant les uns aux autres, refusant de reconnaître la bravoure et l'intelligence des autres et n'acceptant la critique de ses erreurs, chevauchant les territoires et allant jusqu'au pire
plusieurs années près la libération du pays, c'est tout simplement dingue. Heureusement que l'Histoire est là (un jour ou l'autre) et dans sa recherche de la vérité et de la redécouverte de notre dignité collective, trouve le chemin qui mène à la rédemption pour les uns et à la géhenne pour les autres.
A lire ne serait-ce que pour savoir de quoi il a retourné.
Ferhat Abbas, une autre Algérie. Récit historique de Benjamin Stora et Zakya Daoud. Casbah Editions, Alger 1995 (Paru chez Denoël- Paris en 1995) 429 pages, 660 dinars
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par Belkacem AHCENE DJABALLAH
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Rédigé le 31/05/2012 à 12:18 dans Guerre d'Algérie, Poésie/Littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
... éprise de mode et de rimes:
The Stranger par Michelle Lara Lin
Il est des jours étranges où l’on peut passer des heures à errer en ligne, à la recherche d’un je ne sais quoi différent. On a alors parfois l’impression que tout le monde se ressemble, et les contenus qu’on lit nous lassent. C’est lors d’un de ces jours que j’ai découvert un phénomène qui va piquer droit dans le mille du cœur et de l’âme. C’est l’histoire d’une fille qui est tombée amoureuse d’Albert Camus. C’est l’histoire de Michelle Lara Lin, qui chaque jour dévoile ses rimes photographiques à la façon d’une love story, sur un blog intitulé The Stranger. Voyez-vous ça…
Mais qui es-tu en fait ? Tu as l’air de voyager énormément, en quête de l’esprit d’un homme disparu il y a longtemps : Camus
Je tiens un blog mode intitulé The Strange. C’est un faux blog mode parce que j’aime m’y perdre dans l’écriture, en y introduisant des éléments de littérature et d’art. Je voyage beaucoup parce que je deviens vite grognon si je reste au même endroit. Voyager est une inspiration sans fin. Voyager casse notre zone de confort. Nous avons tous ces petites passions anecdotiques qui nous maintiennent en vie, et pour moi, voyager en est une.
Je ne peux pas dire que je suis en quête de l’âme de Camus…Je ne suis pas une personne spirituelle du tout. Mais je suis probablement en mission pour chasser toutes les traces que Camus a laissées au monde Ses mots ne sont pas suffisants pour moi. Je veux revisiter son lieu de naissance, suivre à la trace ses empreintes et voyages, et je veux faire tout ce que je peux pour nourrir son héritage philosophique (même si je ne considère pas Camus comme un philosophe). Je veux apprendre le français pour être encore plus absorbée par ses mots originaux. J’ai entendu dire qu’il écrivait dans un style de français qui était plutôt archaïque et unique dans des zones qui ont été colonisées par les Français. Même si le traducteur est brillant, tu ne peux pas sentir toutes les nuances d’un texte si tu ne le lis pas en version originale.
Oui, je suis absolument obsédé par Camus. Il m’a donné la force pour mes révolutions intimes. C’est une de ces romances que je ne pourrais même pas justifier…C’est même plutôt le contraire, je ne comprends pas comment on ne peut pas l’aimer. Il était la voix de la raison à son époque. Une fois que tu commences à comprendre Camus au-delà de L’Etranger, et de La Peste, tu ne peux plus comprendre comment on a pu mettre Sartre et Simone de Beauvoir sur un piédestal. Entendons-nous : ils sont grands, mais leurs personnalités peuvent être perçues comme un peu trop arrogantes et alambiquées pour mes goûts. Camus était plein d’incertitudes, et pourtant il se battait avec véhémence pour des causes justes. Je vois tellement de moi en lui, un misanthrope humaniste, extrême dans la détresse, excessif dans le bonheur. Nous avions tous deux de grands espoirs en la politique (j’ai suivi des études secondaires teintées de sciences politiques) mais nous avons fini par abandonné ce terrain, dégoûtés des politiciens et de leurs magouilles de partis. Je trouve ça difficile de ne pas adhérer à tout ce qu’a écrit Camus, et pas à cause d’une adoration naïve. Mon attachement à lui grandit à tous les niveaux, mais pourtant, tout ça reste quelque chose de purement intuitif. Il est en plus plutôt beau, et il a les yeux quelque peu absents, un peu endormis, que j’adore.
C’est plutôt original de mélanger mode, récits et littérature: quelles raisons t’ont poussée vers cette démarche artistique?
Merci pour ces gentils mots! Ce n’était pas planifié, ça s’est juste produit. Je suis consciente du plaisir un peu paresseux de se prendre en photos avec de jolis vêtements…mais ce n’est pas mon style de blogging. Mon esprit bouge d’un coin à l’autre, je me trahirais si je ne bloguais que sur des combinaisons de vêtements. Un moment je dois lire un livre, l’autre je suis en train de peindre mes ongles en vert menthe…D’autres jours j’ai envie d’écrire, et puis je m’abandonne dans la peinture. Parfois je me sens prête à coder en PHP. A l’école, ils appellent ça “indéterminé”. Les psys m’ont poussé à croire que j’étais une freak. J’en avais marre de me concentrer seulement sur une seule chose, et de me limiter à une seule passion. Je n’ai pas besoin de pilules de ritaline, ce blog est juste une façon de consumer toutes les choses qui m’importent
As-tu une source d’inspiration principale?
Tout m’inspire ; plus récemment, Notting Hill. Je tombe amoureuse de Londres.
Que peut-on te souhaiter?
Nous ne sommes pas tous des Cavaggios. Tous les artistes ne peuvent pas être disculpés grâce à l’art. Je pense que je ne pourrais pas mourir heureuse sans posséder quelques oeuvres de Friedrich et de Goya. Je osnge à prendre quelques cours d’arts martiaux et apprendre à tenir un pistolet gigantesque. En ce moment, mon stylo est ma seule arme, et je ne pense pas pouvoir encore imaginer par l’écrit une voie de sortie après le vol d’une galerie d’art. Souhaite-moi bonne chance ?
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par lilzeon
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Rédigé le 31/05/2012 à 01:47 dans Camus | Lien permanent | Commentaires (0)
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Le Corbusier et Albert Camus se sont-ils rencontrés ? Ni l’un ni l’autre n’en font état. Il est vrai que Le Corbusier a perdu une grande partie de ses carnets algérois. Ils ont eu les mêmes amis, qui gravitèrent dans l’entourage de l’un et de l’autre, défendant leurs causes et leurs engagements, une qualité architecturale et urbaine pour tous chez Le Corbusier, la liberté et la justice pour tous chez Camus. Malgré ces chassés-croisés, ces deux hommes qui ont marqué notre époque ne se sont pas rencontrés, du moins le pense-t-on. Dommage, car du frottement de cette proximité intellectuelle pouvait jaillir une étincelle nouvelle, qui sait ? Nous ne le saurons jamais, mais nous pouvons l’imaginer.
On sait l’amour que l’un et l’autre portaient à la Méditerranée.
On a lu dans « Noces à Tipasa » ces mots de l’écrivain comme une demande en mariage avec l’Algérie, comme une déclaration d’amour à la Méditerranée, gravés sur la stèle érigée sur ces ruines antiques enracinées dans un paysage sublime, au milieu des parfums enivrants d’absinthe et de sauge : « Je comprends ici ce qu’on appelle gloire : le droit d’aimer sans mesure ». Et l’essayiste poursuit, sensuel et reconnaissant aux femmes qu’il a déjà aimées: « Il n’y a qu’un seul amour dans ce monde. Etreindre un corps de femme, c’est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la terre ».
Jeune journaliste, Camus rendra compte de la misère provoquée par le colonialisme, forcément hautain et cruel, après avoir arpenté les collines et s’être arrêté dans les villages de Kabylie, où la misère était criante, comme le fera l’ethnologue Germaine Tillion dans les Aurès en 1937, parlant de « clochardisation » de la population « indigène ». En 1939 Camus publie une série d’articles dans « Alger républicain intitulés « Misère de la Kabylie », en 1957 Tillion publie « L’Algérie en 1957 » et en 1960 « Les ennemis complémentaires ». Ces deux militaient dans le même sens, à la « recherche du vrai et du juste »[i].
De son côté, Le Corbusier, étreint par celle qu’il aimait tant et qui finira par l’engloutir, cisèle avec des mots ce qu’il doit à cette maîtresse gluante et envoûtante à laquelle il s’adonne une dernière fois en août 1965 : « Au cours des années, je suis devenu un homme de partout. J’ai voyagé à travers les continents. Je n’ai qu’une attache profonde : la Méditerranée. Je suis un méditerranéen, très fortement » écrit-il en juillet 1965, un mois avant de s’y noyer.
Marc-André Emery, architecte suisse, après son passage chez Le Corbusier à l’atelier de la rue de Sèvres, s’installa à Alger en 1928. Il fut le mentor de jeunes architectes et urbanistes avec lesquels il s’associa pour des projets algériens : Louis Miquel, Roland Simounet, Pierre Marie, Pierre Bourlier, José Ferrer-Laloé, Jean de Maisonseul, Jean-Jacques Deluz. Quand Le Corbusier voulut visiter la Casbah d’Alger lors d’un de ses voyages dans les années trente, c’est Jean de Maisonseul qui lui servit de guide[ii]. Ce dernier deviendra directeur de l’Agence du plan à Alger dans les années cinquante et fut chargé du plan d’urbanisme pour la reconstruction d’Orléansville (El Asnam) après le tremblement de terre de 1954, où sera implanté le Centre culturel Albert Camus de Miquel et Simounet, pour lequel l’écrivain prodiguera des conseils sur l’espace théâtral, inauguré une année après sa mort le 4 avril 1961.[iii]
Au CIAM d’Aix-en Provence en 1953, les Algérois s’y illustrèrent, parmi lesquels des architectes proches de Camus. Louis Miquel, qui avec son frère Pierre, participa à l’aventure Proudhonienne du « Théâtre du travail » en 1936, qui deviendra le « Théâtre de l’équipe ». Il y conçut les décors de quelques pièces, dont « Révoltes dans les Asturies » en 1936, en soutien aux républicains espagnols. Roland Simounet prend conscience de la misère engendrée par le colonialisme en enquêtant dans les bidonvilles d’Alger. De cette expérience naîtra un architecte consciencieux, c’est-à-dire ayant une conscience de l’importance de son travail, dans sa dimension sociale et politique. Il construira pour les plus défavorisés la cité Djenan-el-Hassan sur les pentes d’Alger, inspiré du projet non construit « Roq et Rob » de Le Corbusier à Roquebrune-Cap-Martin, puis les maisons « des pêcheurs » près du port et des ruines de Tipasa.
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Vincent du Chazaud
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Lecture d'un extrait de "Noces à Tipasa"
Albert Camus : Chroniques algériennes 1939-1958
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Rédigé le 30/05/2012 à 17:00 dans Camus | Lien permanent | Commentaires (0)
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Une neuvième édition de la fête des cultures maraîchères est organisée à compter de ce mercredi au complexe touristique "Le grand bleu" du Chenoua, dans la wilaya de Tipasa, a-t-on constaté.
Organisée par la chambre de l’agriculture de la wilaya (CAW) en collaboration avec la direction des services agricoles (DSA), sous le signe du développement durable et de l’innovation, cette manifestation, de deux jours, a été inaugurée par le wali qui a abordé, à ce propos, avec les agriculteurs la problématique de la relève dans le secteur agricole.
M. Mustapha Layadi a appelé, à cet égard, les responsables du secteur à s’impliquer dans la formation des jeunes dans certains métiers en déperdition, tel le greffage des arbres.
En s’entretenant avec des maraîchers de Menaceur, Damous, Gouraya, Cherchell et de la zone Mitidja-ouest, le wali les a encouragés à améliorer leurs rendements en leur rappelant que les différents dispositifs de soutien "sont à leur disposition".
Une superficie de 16.302 ha est réservée à la culture des produits maraîchers dans la wilaya de Tipasa, dont 1.000 ha pratiqués sous serre, selon le directeur de la chambre de l’agriculture, qui précise que la wilaya produit, bon an mal an, plus de 3,5 millions de quintaux de différents légumes.
Depuis le lancement du Programme national de développement agricole (PNDA) en l’an 2000, il a été planté plus de 500 ha de produits maraîchers sous serre, a indiqué le même responsable à l’APS. Cette 9eme édition des cultures maraîchères, au delà de son objectif technique visant une amélioration des rendements, constitue une opportunité pour identifier les meilleurs horticulteurs afin de les accompagner dans la maîtrise de la commercialisation de leurs produits.
Les organisateurs proposent au débat, durant ces deux journées, des thèmes liés aux préoccupations des agriculteurs à savoir la lutte biologique contre les prédateurs, tels que la Tutta Absoluta et le Botrytis de la tomate et autres pucerons des cultures maraîchères, le plan de développement de la multichapelle (serre), la fertilisation et l’irrigation ainsi que l’entretien du réseau de goutte à goutte et le contrôle des intrants agricoles, etc...
La manifestation s’achève jeudi par une visite dans une exploitation agricole à Nador qui utilise le bourdon comme moyen de lutte biologique contre les insectes et par la remise des prix aux lauréats.
APS
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Rédigé le 30/05/2012 à 11:52 dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
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Si l'on refuse de reconnaître le mal que l'on a fait, on est coupable de prévarication.
C'est là une pensée bouddhique qui, à la lecture du livre Le 17 octobre des Algériens (*) de Marcel et Paulette Péju, me vient étrangement à l'esprit et qui milite pour «la libération personnelle»: elle est toute harmonie et tolérance, et elle proclame: «La violence n'est jamais vaincue par la violence, elle l'est par la non-violence», - si tant est que le sujet qui nous préoccupe ici évalue la «faute» des manifestants algériens dont «les cris éclatent alors: «Algérie algérienne! Libérez nos frères! Vive le FLN!». Ils se mêlent au bruit sourd des grenades lacrymogènes, au bruit sec des armes automatiques. C'est la seule réponse des manifestants aux policiers.» La pensée citée, s'inspirant d'une loi éternelle proposée par le prâtimoksha, une discipline morale bouddhique et rapportée aux tueries de deux cents manifestants patriotes algériens, ou plus - parmi «trente, quarante mille, brusquement sortis du sol, des Grands boulevards au Quartier latin, de la Concorde à l'Étoile» sans armes et aux abords de la Seine à Paris, le 17 octobre 1961 - se trouve complètement pénétrée de sa grave vérité.
Ces tueries ont été commises par des policiers puissamment armés aux ordres du Préfet de police Maurice Papon qui, dit-on, comme la brute, sans esprit, ne connaît que la loi de la force physique et la rage de l'idéologie raciste. Ce sentiment est parfaitement illustré par le juste ouvrage-témoignage intitulé Le 17 octobre des Algériens du couple de journalistes Marcel & Paulette Péju.
Il est suivi de La Triple occultation d'un massacre (*), un document très éclairant de l'historien Gilles Manceron sur le rôle de Papon dans la féroce répression des manifestations pacifiques des Algériens à Paris, et d'autant qu'il «était appuyé dans le gouvernement par ceux qui désapprouvaient les choix du général de Gaulle dans les négociations en cours pour l'indépendance de l'Algérie.»
Ce drame a longtemps été occulté. Manceron, qui a préfacé le témoignage des Péju, explique pourquoi aujourd'hui cette «publication est nécessaire»: d'une part, le texte n'avait pas pu être intégralement publié en son temps pour des raisons bien comprises et relatives à la stratégie politique des militants algériens; d'autre part, la crise politique du FLN, pourtant victorieux à l'été 1962, avait incité les auteurs à différer la publication de leur livre.
Cependant, l'actualité politique, qui exacerbe de façon récurrente inégalement et différemment les instances politiques nationales algériennes et françaises, soulève une multitude de questionnements, entre autres, au sujet d'événements historiques tragiques de la guerre d'Algérie (1954-1962) ayant causé un nombre de victimes civiles aussi élevé dans une manifestation politique pacifique en rue. La violence de la répression du 17 octobre 1961 est considérée par beaucoup d'historiens, affirme Gilles Maceron, comme une «énigme».
Grâce à la précieuse enquête des Péju (qui avaient également publié Ratonnades à Paris (éd. Maspéro, 1961) et à son propre travail d'analyse et de réflexion, La Triple occultation d'un massacre, «le 17 octobre des Algériens» affiche toute sa justification et, de plus en plus, tout son sens, laissant une horrible marque indélébile au fronton de l'histoire de la colonisation française et une magistrale leçon à méditer par toutes les générations éprises de paix, de liberté et de progrès.
En grand intellectuel français, Manceron s'est chargé, en se rapprochant des hommes de conscience Français, Algériens, libéraux et progressistes, et selon les explications même des Péju dans leur livre, de «faire éclater la mystification» du 17 octobre.
Respectant ce voeu, il publie intégralement, et augmentée de notes et de commentaires, l'enquête des coauteurs Péju qui ne sont plus hélas de ce monde. Le livre comprend donc une riche introduction, quatre chapitres (1 - La bataille de Paris. 2 - Le 17 octobre: pourquoi? comment? 3 - Ce soir-là... 4 - La manifestation des femmes [«Un millier de femmes algériennes et 595 enfants avaient été conduits dans des commissariats]) et cinq annexes: 1 - El Moudjahid: «La politique du crime». 2 - Fédération de France du FLN: «Appel au peuple français». 3 - Appel des intellectuels français du 18 octobre. 4 - L'opinion française dénonce. 5 - Des Algériens accusent. Dans le dernier paragraphe de l'introduction à leur livre, les Péju ont écrit ces lignes: «Bref, le 17 octobre apparaît, avec le recul comme un acte politique de première importance. Ce qui exige de mieux le comprendre. Comment a-t-il été conçu, décidé, organisé par la Fédération de France du FLN? Comment a-t-il été vécu par ses acteurs?»
Quant à Gilles Manceron, il s'évertue à compléter ce document par un autre document dont il est l'auteur: La Triple occultation d'un massacre. Il commence par cette flamboyante conviction: «Le silence qui a entouré le 17 octobre 1961 pendant près de trois décennies n'a rien d'énigmatique. Trois facteurs ont contribué à la «dissimulation du massacre»: la négation et la dénaturation immédiates des faits de la part de l'État français, prolongées par son désir de les cacher; la volonté de la gauche institutionnelle que la mémoire de la manifestation de Charonne contre l'OAS en février 1962 recouvre celle de ce drame; et le souhait des premiers gouvernants de l'Algérie indépendante qu'on ne parle plus d'une mobilisation organisée par des responsables du FLN qui étaient, pour la plupart, devenus des opposants. Trois désirs d'oubli ont convergé. Ils ont additionné leurs effets pour fabriquer ce long silence.» Il développe un grand nombre d'éléments (méthodes et témoignages) sur la répression à Paris.
Ces éléments de recherche sont classés et détaillés avec soin et chacun d'eux porte un titre fort révélateur de la progression vers le crime masqué commis par un système d'État barbare: Le «débarquement» d'Edmond Michelet, la nomination de Papon, la provocation de la décision du couvre-feu du 5 octobre pour les Algériens, l'entrée en scène du peuple algérien, mensonges et dissimulation du crime. «La mémoire» du 17 octobre est tronquée de plusieurs façons.
Gilles Manceron plaide pour une véritable reconnaissance de cet événement autant en France qu'en Algérie: ici et là, il faut ouvrir les archives, car l'événement dramatique du 17 octobre 1961 fait partie de l'histoire de la guerre d'Algérie 1954-1962.
Kaddour M'HAMSADJI
(*) Le 17 octobre des Algériens de Marcel & Paulette Péju, suivi de La Triple occultation d'un massacre par Gilles Manceron, Éditions Média-Plus, Constantine 2012, 199 pages.
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Rédigé le 29/05/2012 à 17:09 dans Guerre d'Algérie | Lien permanent | Commentaires (1)
DES SITES ROMAINS :
En dehors du site de Tipasa, toute la région, même la cuvette du Lac, était constellée de vestiges romains. Beaucoup ont été démantelés par les habitants successifs. Le carton de la page 76 en figure un certain nombre de la période actuelle. CARTE 1 - 3 - 15 - 16 - 17- 19- 20 : vestiges, probablement de fermes.
2 : Castellum du Nador : inscription gravée au-dessus de la porte, nommant le propriétaire Cincius Hilarianus flavem Auguste p(er) p(etuus). Borne miliaire de la voie Caesarea-Tipasa.
4 : restes d’un pont au gué du Nador.
6 : tracé de l’aqueduc aboutissant à Tipasa.
7 : une patène d’argent représentant Neptune et des scènes de pêche y a été trouvée.
8 : restes de l’aqueduc et nymphée de Tipasa.
9 : 4 bornes du 2° mille d’une route (vers Aqua-Calidae ? -Hammam-Righa) très reconnaissable de Tipasa au point marqué,
10 : 5 bornes du 2° mille de la route vers Mouzaïaville, apparente sur plusieurs kilomètres. Un embranchement se dirigeait vers le Tombeau de la Chrétienne.
11 : 1 km 1/2 à l’ouest du Tombeau de la Chrétienne : ruines importantes. Grandes carrières qui ont servi à la construction du Tombeau.
12 : Aïn-Sidi-Rached : quelques pierres taillées.
l3 : carrière.
14 : ancien lac Halloula, qui n’existait probablement pas à l’époque romaine : on y a trouvé quelques ruines et un puits en pierres de taille. Egalement une hache en pierre polie.
18 : Fontaine romaine ; probablement exploitation agricole. Inscription latine.
20 : Ruines sur une crête au-dessus de l’oued Tayrout.
21 : Fort romain.
22 : Restes bien conservés découverts par des bûcherons vers l928 au cours d’un déboisement dans la forêt Sidi-Sliman. Soubassements sur plus d’un mètre de hauteur d’une habitation et d’une tuilerie. Un moulin à grain en très bon état et des pierres taillées ont été promptement dispersés (observation personnelle).
23 : Au cours de la construction d’une partie de la route longeant la mer, de Chenoua-Plage vers Cherchell, ont été mises à jour des jarres contenant des squelettes. Les jarres avaient été coupées en deux puis agrafées au plomb. Lorsque j’ai eu connaissance de la découverte, je me suis rendu sur les lieux avec l’Ingénieur des Ponts-et-Chaussées. Le conducteur des travaux nous a dit que les jarres avaient été jetées à la mer avec les déblais. Les squelettes étaient-ils ceux de cadavres d’habitants de Tipasa fuyant vers l’Espagne au moment de l’invasion des vandales ? Qui le saura jamais !
Rédigé le 28/05/2012 à 19:56 dans Les ruines | Lien permanent | Commentaires (0)
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L'ambassadrice de la République de Finlande, Mme Hannel Voionmaa, en visite vendredi dernier à Tipasa, s’est déclarée émerveillée par les paysages qu’elle découvre lors de ses déplacements dans notre pays. “L'Algérie est un beau pays à voir et à revoir”, a-t-elle confié à Liberté. L'hôte de la wilaya, en poste depuis huit mois à Alger, a mis en relief les bons rapports entre les deux pays notamment en matière d'échanges culturel et scientifique.
À l'issue de sa visite, elle a affirmé qu'elle connaissait le village de Tipasa depuis longtemps, et ce, à travers son site très riche en archéologie recensé par l'Unesco.
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Par : Rubrique Radar in 'Liberté'.
Rédigé le 28/05/2012 à 12:17 dans Les ruines, Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0)
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Tout est fin prêt pour que les 10 bus de l’Entreprise du transport urbain de Tipasa (ETUT), copie conforme de l’ETUSA d’Alger, s’approprient les routes.
Après le baptême officiel du siège social de l’entreprise, situé dans l’agglomération de Hadjout, par Amar Tou, ministre des Transports, le 2 avril dernier, il ne reste que les dispenses d’exploitation de lignes pour que l’ETUT entreprenne d’une façon concrète ses activités. «Toutes les exigences, tant sur le plan humain que matériel, sont réunies pour que notre entreprise entre dans sa phase d’exploitation. Maintenant, on attend les dispenses, dont la demande a été énoncée à la mi-mai, pour qu’on démarre», a indiqué Remache Abdelkader, directeur de l’EPIC ETUT. Avec ses 10 bus, à raison de 100 places chacun, l’ETUT compte déjà dans son effectif 50 travailleurs répartis entre ses trois services. «Nos dix autobus assureront quotidiennement des dessertes à travers cinq lignes, soit deux bus pour chaque ligne», a-t-il ajouté. En conséquence, les liaisons en question joindront respectivement la station urbaine de Tipasa-Ville à Ouled Merzoug, Cité administrative, Hadjout, Chenoua et Sidi Rached. «Notre objectif est d’acquérir d’autres bus, toujours chez la SNVI, pour permettre l’expansion de l’entreprise en ouvrant à terme des antennes à Koléa et Cherchell. De cette manière, l’ETUT sera présente à travers les trois régions de la wilaya, est centre et ouest», prévoit-il. Et d’ajouter : «Notre objectif à travers le lancement de l’ETUT est clair. En premier lieu, on compte participer d’une manière réelle au progrès de la qualité du transport urbain dans notre wilaya. Pour y arriver, l’ensemble de nos chauffeurs et receveurs ont suivi une formation. Concernant l’entretien et la maintenance de notre parc roulant, nous disposons de nos propres ateliers». En plus de l’amélioration de la qualité du transport, le directeur de l’ETUT compte, avec l’expansion des activités de son entreprise, créer plus de postes d’emploi durables. La norme en vigueur requiert au minimum pour chaque bus mis en circulation un effectif de 5 travailleurs. C’est dire les suites positives en matière de politique d’embauche pour les citoyens de Tipasa. «Il ne faut pas omettre que tous notre parc roulant est de fabrication nationale. Indirectement, l’ETUT contribue à la croissance de l’industrie locale», a-t-il souligné. D’après toujours notre interlocuteur, il n’est pas question que l’Etut ne dure pas dans le temps. «D'abord, les pouvoirs publics, à savoir le ministère des Transports, a une attention particulière à notre créneau d’activité. Pour preuve, les moyens financiers mis à disposition pour réussir ce type de projets. Aussi, le transport urbain est porteur dans la mesure où nous misons sur le professionnalisme de notre personnel et la qualité de nos services envers le voyageur», a conclu le directeur de l’ETUT.
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Rédigé le 28/05/2012 à 03:32 dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
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