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Les volontaires parisiens se composaient d’hommes de tout âge de toute condition les uns avaient contribué activement au succès des journées de juillet, et l’enthousiasme de la victoire les avait poussés à quitter leur famille et leur profession pour suivre la carrière des armes; c’étaient des jeunes gens et des ouvriers, des imprimeurs surtout; d’autres appartenaient à cette classe d’hommes que la paresse ou une éducation manquée ont jetés sans état dans le monde, classe toujours turbulente et dangereuse, élément perpétuel de discordes; d’autres enfin, il faut le dire, sortaient de la lie du peuple; quelques-uns de ceux-ci avaient même été flétris par la loi. Ces volontaires, après les journées de Juillet, s’étaient organisés d’eux-mêmes en compagnies dites de la Charte. Leurs officiers, à de rares exceptions près, étaient ce qu’il y avait de pire parmi eux: titres, décorations et jusqu’aux noms qu’ils portaient, tout était usurpé. La plupart de ces volontaires, qui avaient projeté de marcher au secours, d’abord des Belges, puis des constitutionnels espagnols, demandaient alors à se rendre en Morée; le gouvernement, pour se débarrasser de leur turbulence belliqueuse, les envoya combattre à Alger. Sur ce nouveau théâtre, ils ne se distinguèrent ni par leur discipline ni par leur soumission aux exigences du service; mais leur courage obtint presque toujours des mentions honorables dans les bulletins de l’armée (Les volontaires parisiens furent d’abord incorporés dans les zouaves, puis retirés de ce corps, et réunis en deux bataillons d’infanterie et deux compagnies de travailleurs. Ultérieurement, ces bataillons, dits auxiliaires, formèrent le 67e régiment de ligne). Nous allons les voir se signaler dès leur début.
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