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Rédigé le 29/11/2023 à 20:42 dans Israël, Palestine | Lien permanent | Commentaires (0)
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Rédigé le 28/11/2023 à 17:36 dans Israël, Lejournal Depersonne, Palestine | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Pen - Netanyahou " kif kif bourricot" concernant la réécriture de l'Histoire
À 92 ans, Jean-Marie Le Pen le jour de son mariage le samedi 16 janvier 2021
Dans combien de temps ce criminel de guerre sera-t-il jugé ?
Comme Le Pen (père) qui avait dit «les chambres à gaz sont un point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale » Netanyahou a, lui aussi, essayé de réécrire l’Histoire de la seconde guerre mondiale en déclarant « qu’Hitler n’avait jamais eu l’idée de gazer les juifs d’Europe », vous comprendrez cette igoble histoire en visualisant la vidéo ci-dessous.
Dire que cette interview date d’il y a 4 ans ! Alors qu’elle est en pleine dans l’actualité. Il faudrait diffuser cet échange partout pour qu’un maximum de personnes puissent en prendre connaissance et mieux analyser les malheureuses et terribles tragédies récentes. Je suis tout aussi triste quand une vie est perdue à cause des atrocités quel que soit le côté de la frontière, une vie vaut une autre vie à mes yeux ... pitoyable monde ...
Michel Dandelot
Par micheldandelot1 dans Accueil le 28 Novembre 2023 à 11:05
http://www.micheldandelot1.com/
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Rédigé le 28/11/2023 à 06:16 dans Israël, Palestine | Lien permanent | Commentaires (0)
Selon le porte-parole du ministère des affaires étrangères qatari, « 33 civils palestiniens seront libérés aujourd’hui en échange de la libération de 11 détenus israéliens ». « Parmi les Israéliens libérés, trois citoyens français, deux citoyens allemands et six citoyens argentins, ont été remis à La Croix-Rouge », a précisé Majed Al-Ansari sur X.
https://www.lemonde.fr/international/live/2023/11/27/en-direct-guerre-israel-hamas-le-qatar-affirme-qu-un-accord-a-ete-conclu-pour-prolonger-la-treve-humanitaire-de-deux-jours-dans-la-bande-de-gaza_6202234_3210.html
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Rédigé le 27/11/2023 à 16:08 dans Israël, Palestine | Lien permanent | Commentaires (0)
Les rassemblements de soutien à la cause palestinienne se multiplient outre-Atlantique. Ils sont marqués par la présence massive d’une jeunesse nord-américaine dans toute sa diversité. Enquête à Montréal auprès de ces jeunes militant·es qui sont souvent pris·es à partie, mais portent un combat lourd de sens sur un continent marqué par son histoire coloniale.
Correspondance à Montréal.
« From the river to the sea, Palestine will be free » (« De la rivière à la mer, la Palestine sera libre »). Samedi 4 novembre 2023, près de 25 000 personnes sont rassemblées Place des Arts, au cœur de Montréal, pour scander ce slogan central des manifestations pour la libération de la Palestine. Le même jour, les rues de Toronto, Washington et New York étaient noires de monde. Depuis le début de la guerre que livre Israël à Gaza après l’attaque du 7 octobre, le centre-ville des métropoles nord-américaines se transforme tous les week-ends en lieux d’exutoire. Chaque nouvelle manifestation mobilise de plus en plus de jeunes participants, parfois même des adolescents. Force est de constater que le soutien à la Palestine n’est plus essentiellement réservé à la jeunesse d’origine arabe sensibilisée à la cause palestinienne, culturellement transmise de génération en génération.
Qu’est-ce qui pousse ces dizaines de milliers de jeunes à s’engager pour les droits des Palestiniens ? Pour le comprendre, il est essentiel de se pencher sur le passé colonial nord-américain et le devoir de mémoire que la jeunesse s’impose envers les personnes autochtones. De ce fait, les théories humaines et sociales critiques — notamment décoloniales — ont une grande résonance chez cette jeune génération. Si la France perpétue cette fâcheuse tendance à les rejeter, les taxant péjorativement de « wokistes », les Américains du Nord s’éduquent aux écrits d’Edward Said et de Frantz Fanon. La remise en question des structures impérialistes et coloniales est au centre de la recherche académique américaine, et la critique du canon occidental est un incontournable des programmes en sciences politiques.
« Je suis née et j’ai été élevée sur une terre volée, je suis un colon, mais je ne l’ai pas choisi », explique Caitlyn, entre deux slogans appelant à la libération de la Palestine. La pluie torrentielle qui s’abat sur Montréal n’a pas empêché cette Canadienne de 22 ans et ses amis de venir manifester. « Je soutiens la décolonisation autochtone au Canada, par conséquent je supporte (sic) aussi la décolonisation palestinienne », poursuit-elle. Pour cette étudiante en sciences politiques à l’université Concordia, les personnes non racisées (white people) sont tenues de lutter contre la colonisation. Plus qu’un devoir de mémoire, c’est une responsabilité qu’elle s’impose : « Ma génération a facilement accès au massacre en cours à Gaza sur les réseaux sociaux, on voit tout et ne rien faire serait hypocrite ».
À New York, la poétesse Dakota Smith tient un discours similaire. Critique à l’encontre de son pays, l’artiste de 29 ans est une habituée des manifestations contre la politique étatsunienne. « Les États-Unis sont l’un des pays les plus violents de l’histoire, et en tant qu’Américaine, je dois continuellement m’interroger sur la politique extérieure de mon pays », précise-t-elle. Depuis le 7 octobre, l’écrivaine originaire de Los Angeles s’implique pour la cause palestinienne et ne semble pas étonnée par le soutien inconditionnel de l’establishment américain à Israël. « L’Amérique adore la guerre, je m’y suis faite et je préfère me concentrer sur ce que je pourrais faire pour aider la Palestine, insiste-t-elle. Nous assistons à un génocide en temps réel, pourquoi ne pas utiliser notre humanité fondamentale pour essayer de faire quelque chose ? » Une empathie nécessaire à développer pour éviter de sombrer dans la complaisance à l’égard des politiques coloniales, selon la jeune femme.
Artistes, étudiants, activistes…, tous semblent se reconnaitre dans la cause palestinienne, à en croire Benoît Tanguay, rédacteur en chef du journal du groupe La Riposte socialiste, une organisation marxiste canadienne. « La lutte des personnes opprimées, c’est notre lutte, celle des travailleurs. Les ennemis des Palestiniens sont les ennemis des travailleurs canadiens », explique le militant de 29 ans. La question palestinienne est même la raison de son engagement communiste : « Il y a dix ans, j’ai visionné un documentaire expliquant la situation coloniale en Palestine, et ça m’a tellement choqué que j’ai rejoint la lutte des travailleurs le lendemain ».
Révolté par les discours des partis politiques canadiens qui se sont empressés de condamner le Hamas sans « considérer la lutte palestinienne dans son ensemble », Benoît Tanguy ne mâche pas ses mots. Pour lui, le gouvernement de Justin Trudeau est complice de l’oppression du peuple palestinien. Depuis le 7 octobre, le premier ministre canadien a réitéré le « droit d’Israël de se défendre » et n’a toujours pas appelé à un cessez-le-feu à Gaza. Un comportement « scandaleux », qui pousserait la nouvelle génération à s’intéresser de plus près aux idées communistes et au « renversement de l’ordre capitaliste établi ». Chaque semaine, le rédacteur en chef rencontre une centaine de jeunes travailleurs nord-américains communistes. Il affirme qu’ils portent un soutien à la cause palestinienne : « Tous sont choqués et dégoûtés du traitement infligé par l’entité sioniste aux Palestiniens ».
Un sentiment partagé par une partie de la communauté LGBTQ+. Depuis un mois, les mouvements queers se mobilisent et appellent à manifester. Exposés aux critiques de ceux qui dénoncent le manque de cohérence de ce parti pris, les militants rejettent en bloc ce qu’ils interprètent comme de l’infantilisation : « Visiblement, on ne sait pas ce qui est bien pour nous et ce qui est juste à défendre, en raison de notre orientation sexuelle ou de notre identité de genre », ironise Alice1, 23 ans. Pancarte « Queers for Palestine » à la main, cette étudiante lesbienne refuse la rhétorique selon laquelle le Hamas persécute les personnes homosexuelles. « Le monde attend que l’on se positionne d’une certaine manière et on refuse cette injonction », s’indigne-t-elle.
Déjà diplômée d’un master en sciences de la communication, l’étudiante fait référence au pinkwashing utilisé par Israël pour mettre en avant le traitement progressiste des LGBTQ+, tout en détournant l’attention des atteintes aux droits humains perpétrées contre les Palestiniens. « Nous rappeler l’homophobie du Hamas revient à avancer que les vies palestiniennes valent moins que celles des populations en Israël, où l’homosexualité ne constitue pas un crime ou un délit », poursuit-elle. Selon Alice, toutes les communautés sont légitimes à se positionner en faveur des Palestiniens : « Oui, on peut être homosexuel et participer à une manifestation contre un génocide, pour un cessez-le-feu et la libération d’une population occupée ».
Le soutien de la communauté LGBTQ+ n’étonne pas Marwa, étudiante palestinienne à l’université McGill : « La cause palestinienne est intersectionnelle et humaine, donc accessible à tous ». À 23 ans, elle est porte-parole de l’association universitaire Solidarity for Palestinian Human Rights (SPHR). Selon elle, de nombreux membres du regroupement ne sont pas directement rattachés à la cause palestinienne. « Ce sont nos alliés, il n’y a pas besoin d’être arabe pour compatir avec les Palestiniens. Ceux qui nous soutiennent portent en eux les valeurs de justice, de liberté et de décolonisation », explique-t-elle avant d’ajouter que « toutes les communautés marginalisées se reconnaissent dans la cause palestinienne ».
Depuis un mois, le regroupement étudiant qu’elle représente mène un combat médiatique contre l’administration universitaire. Le 10 octobre, le doyen de l’université Christophe Manfredi avait publié un communiqué dénonçant « des publications odieuses » du SPHR après l’attaque du Hamas. Il écrit vouloir « révoquer l’autorisation accordée à ce club d’utiliser le nom de l’université et prendre toutes les autres mesures qui pourraient s’avérer nécessaires pour remédier à la situation ». Pour la jeune Palestinienne, « ils veulent faire taire les voix propalestiniennes ». « McGill pense que nous soutenons le terrorisme ; ce n’est pas le cas », déplore Anna, présente lors d’un rassemblement organisé par la SPHR devant l’université. Du haut de son mètre cinquante, cette élève infirmière porte à bout de bras une pancarte qui dénonce la posture du recteur de l’université :
« Nous ne sommes pas Palestiniens, nous ne vivons pas ce qu’ils vivent, ce n’est pas à nous de juger de la manière dont ils décident de se décoloniser. Nous soutenons cette décolonisation, qu’elle se fasse violemment ou non ».
Pour Yakov Rabkin, historien et spécialiste du sionisme et du judaïsme contemporain, les étudiants et les jeunes qui affirment leur soutien à la cause palestinienne ne sont ni ignorants ni inconscients. « Ils réagissent de manière rationnelle à une situation politique compréhensible, mais présentée de manière irrationnelle. La jeunesse occidentale, y compris juive, comprend parfaitement ce qu’il se passe en Palestine ». Pour le chercheur, le gouvernement Nétanyahou instrumentalise la religion « à des fins politiques ». Il dénonce un langage messianique manichéen : « Il donne l’impression qu’il s’agit d’une lutte entre le Bien et le Mal. Son discours est destiné aux sionistes chrétiens, alliés inconditionnels d’Israël aux États-Unis, au Brésil et ailleurs ». Il semble alors tout à fait logique qu’un tel discours ne touche pas les plus jeunes, puisqu’il va à l’encontre de tout règlement politique : « Utiliser la rhétorique religieuse, c’est abandonner tout débat rationnel ».
Selon l’historien, le soutien des jeunes à la cause palestinienne est décrédibilisé par l’amalgame entre antisémitisme et antisionisme, encouragé par l’État d’Israël. Il rappelle la différence considérable entre les deux termes. « Les antisémites détestent les juifs du fait de leur religion ou de leur "race", les antisionistes sont opposés à un mouvement politique, donc cela n’a rien à voir avec la haine du juif. Les personnes opposées à l’indépendance du Québec ne détestent pas les Québécois », ironise-t-il. Une ambiguïté également « propagée par le CRIF français et certaines synagogues américaines », qui n’hésitent pas à réitérer en permanence leur soutien inconditionnel à Israël. Pour Yakov Rabkin, ces discours mettent en danger la communauté juive dans son ensemble. « Israël n’est pas un État juif, c’est un État sioniste. Beaucoup de juifs n’appuient pas le projet sioniste qui est colonial et exclusif ». Un rappel essentiel, qui confirme que si les mots ont un sens, la jeunesse semble les manier à la perfection.
FARAH MEKKI
Journaliste.
https://orientxxi.info/magazine/palestine-la-jeunesse-nord-americaine-se-souvient-de-l-origine-coloniale-de-ses,6877
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Rédigé le 27/11/2023 à 05:26 dans Israël, Palestine | Lien permanent | Commentaires (0)
Des magistrats, des avocats et des experts en droit international de plusieurs pays participeront, ce jeudi, à une conférence internationale pour se pencher sur les poursuites devant être engagées contre des responsables politiques et militaires israéliens devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre à Gaza.
Placée sous le thème de « Justice pour le peuple palestinien », cette conférence devra permettre aux participants d'approfondir la réflexion sur la voie à suivre pour faire aboutir la démarche et condamner, par conséquent, Israël pour les milliers de civils palestiniennes tués depuis le 7 octobre dernier. En effet, les premières délégations des pays devant prendre part à cette rencontre internationale ont commencé à affluer à Alger depuis ce dimanche. Les premiers arrivés sont des juristes et des experts en droit international représentants la Palestine, le Liban et la Jordanie, qui se montrent confiants quant à l'issue de la future démarche.
Dans un point de presse animé au niveau de l'aéroport international d'Alger, les invités de l'Algérie ont insisté sur « la nécessité d’engager la bataille judiciaire contre l’entité sioniste qui doit rendre des comptes pour les crimes commis à Gaza».
« Ce qui se passe à Gaza nous concerne tous. La conférence d’Alger est une conférence juridique pour poursuivre l’entité sioniste devant les tribunaux internationaux. Il s’agit de la première initiative au niveau régional. Elle vise à réunir les experts pour engager la bataille juridique contre l’occupant devant la CPI », a affirmé Mohamed Salim, juriste jordanien.
Selon lui, ce rendez-vous est une occasion pour tenter de « rassembler les efforts éparpillés » afin de défendre « la dignité humaine et celle de Gaza ». Intervenant par la même occasion, Nacer Rais, juriste palestinien, conseiller du ministre palestinien de la Justice, a estimé qu’il faut actionner le rôle de la loi afin de poursuivre les politiques et militaires israéliens pour crimes de guerre.
« C’est le premier pas pour mettre en place une feuille de route afin de poursuivre l’occupant devant la CPI. Il est temps de demander des comptes à l’entité sioniste. Il y a plusieurs initiatives en Amérique latine, en Europe et dans des pays musulmans. Nous allons tenter de rassembler les efforts », a-t-il assuré.
Pour sa part, Bessam Djamel, juriste libanais et secrétaire général adjoint de l’Union arabe des avocats, a expliqué que l’objectif de la rencontre est « de mettre à nu » Israël en la traînant devant les juridictions internationales. «Nous avons tous les documents prouvant que l’Etat sioniste a commis des crimes de guerre à Gaza », a-t-il soutenu.
S'exprimant par la même occasion, le président du Syndicat national des magistrats algérien (SNM), co-organisateur de la conférence, Laïdi Aoudeche, a fait savoir que d’autres participants arriveront, durant les jours à venir à Alger pour prendre part à la conférence. À la veille du rendez-vous, a-t-il indiqué, des ateliers seront organisés « pour la documentation des crimes commis quotidiennement contre le peuple palestinien, avec examen des mécanismes possibles en vue d'engager des poursuites devant la Cour pénale internationale (CPI) contre l'occupant israélien ».
Rédigé le 26/11/2023 à 21:03 dans Israël, Palestine | Lien permanent | Commentaires (0)
Au troisième jour de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, 14 otages israéliens – dont un possède la nationalité russe – et trois Thaïlandais ont été échangés contre 39 prisonniers palestiniens. Une petite fille américano-israélienne de 4 ans, Avigail Idan, dont les parents avaient été tués lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre, a été libérée.
UneUne nouvelle journée de trêve, la troisième, a eu lieu dimanche, dans la bande de Gaza, conformément aux engagements pris par Israël et le Hamas. Si le transfert des otages aux mains du Hamas avait été retardé la veille, tout s’est déroulé normalement.
Quatorze otages israélien·nes – dont un ayant également la nationalité russe – ont été libéré·es, ainsi que trois Thaïlandais. Dans ce groupe figure Avigail Idan, qui a eu 4 ans vendredi dernier et détient la nationalité états-unienne. Elle est devenue le symbole des enfants kidn
vée à son domicile dans le kibboutz Kfar Aza. Ses parents, Roee et Smadar Idan, ont été tués, et son frère et sa sœur aînés, Michael (9 ans) et Amalya (6 ans), ont survécu en se cachant dans les placards de leur chambre pendant quatorze heures. S’exprimant dimanche, le président états-unien s’est réjoui de sa libération. « Ce qu’elle a enduré est inimaginable », a-t-il dit.
Ont également été libérées Dafna, 15 ans, et Ella, 8 ans, les deux filles de Maayan Zin, que Mediapart avait rencontrée (lire l’article de Célia Mebroukine ici).
Selon le Qatar, qui fait office d’intermédiaire entre Israël et le Hamas, 39 prisonniers et prisonnières palestiniennes devraient recouvrer leur liberté.
Par ailleurs, quelque 200 camions d’aide humanitaire, avec de la nourriture, de l’eau et du matériel médical, sont entrés à Gaza par le poste de Rafah, à la frontière avec l’Égypte, selon l’organisme israélien Cogat (Coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires). Ils doivent se rendre dans le nord de l’enclave.
Il y a eu beaucoup trop de souffrances ici à Gaza, et il faut trouver une solution politique.
Interrogé par L’Orient-Le Jour, le directeur des missions de crise du CICR à Gaza, Pascal Hundt, s’est réjoui du respect de la trêve, jugeant que « c’est un véritable soulagement pour la population ». « Je peux vous raconter ce qu’on a vu à Gaza dans les yeux des otages et j’imagine que c’est la même chose pour les prisonniers palestiniens : beaucoup d’espoir, de gratitude et de soulagement. Ils ont été rassurés par la présence de la Croix-Rouge. Ils voyaient enfin que la fin du calvaire était proche. »
Il estime cependant que l’aide humanitaire représente « une goutte d’eau dans un océan de besoins ». « Mais nous essayons de faire le maximum, a-t-il ajouté. La situation est extrêmement difficile, je n’ai pas de mots pour la décrire, et pourtant, cela fait bientôt trente ans que je travaille pour le CICR. Ici à Gaza, la souffrance de la population, physique, psychologique, est vraiment indescriptible. » Il insiste : « Il y a eu beaucoup trop de souffrances ici à Gaza, et il faut trouver une solution politique. »
De son côté, Joe Biden a dit souhaiter que la trêve soit prolongée : « C’est mon objectif et notre objectif de faire en sorte que cette pause se poursuive au-delà de demain afin que nous puissions voir d’autres otages relâchés et plus d’aide humanitaire ».
En visite à Gaza, pour la première fois depuis le déclenchement de l’offensive israélienne contre le Hamas, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a cependant déclaré vouloir continuer la guerre « jusqu’au bout, jusqu’à la victoire ». « Rien ne nous arrêtera, et nous sommes convaincus que nous avons la force, la puissance, la volonté et la détermination d’atteindre tous nos objectifs de guerre, et c’est ce que nous ferons », a-t-il dit, après avoir rappelé les trois objectifs d’Irsaël : « éliminer le Hamas, faire revenir tous [les] otages et faire en sorte que Gaza ne redevienne pas une menace pour l’État d’Israël ».
Dans le nord du pays, son ministre de la défense, Yoav Gallant, a indiqué, alors qu’il reste une journée de trêve, avoir « demandé aux forces de défense israéliennes de se préparer à un retour à des combats très intenses ». « Nous reprendrons le combat et frapperons le Hamas dès que la pause temporaire destinée à ramener les otages sera terminée », a-t-il souligné.
La pause sera prolongée d’un jour pour chaque dizaine d’otages supplémentaires libérés par le Hamas au-delà des 50 prévu·es par l’accord, a déclaré Israël, mais le Hamas ne s’est pas prononcé. En vertu de l’accord, Israël devrait libérer trois prisonniers ou prisonnières palestiniennes pour chaque otage israélien·ne enlevé·e le 7 octobre.
Dimanche, l’aviation israélienne a pris pour cible l’aéroport de Damas, le rendant hors d’usage quelques heures après une reprise des vols à la suite d’une attaque similaire le mois dernier, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Le raid a visé les pistes, selon l’OSDH, qui fait état en outre de bruits d’explosion provenant d’un aéroport militaire dans un autre secteur de la capitale.
Israël a mené des centaines de frappes aériennes dans la Syrie voisine depuis le début en 2011 de la guerre civile dans ce pays, ciblant des positions de l’armée syrienne et des groupes affiliés à l’Iran, tel le Hezbollah libanais. Ces frappes se sont multipliées depuis le début le 7 octobre de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sanglante du mouvement islamiste sur le sol israélien. Des raids sur les aéroports de Damas et Alep (Nord) les 12 et 22 octobre ont mis les deux infrastructures hors d’usage.
Les vols avaient été déviés vers l’aéroport de Lattaquié, sur la côte ouest, après les frappes du 22 octobre.
Israël commente rarement ses attaques en Syrie mais dit vouloir empêcher l’Iran, son ennemi juré, de s’implanter à ses portes.
La rédaction de Mediapart
26 novembre 2023 à 18h55
https://www.mediapart.fr/journal/international/261123/gaza-nouvelle-journee-de-treve-17-otages-liberes-en-echange-de-39-prisonniers-palestiniens
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Rédigé le 26/11/2023 à 19:13 dans Israël, Palestine | Lien permanent
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Rédigé le 26/11/2023 à 14:23 dans Israël, Lejournal Depersonne, Palestine | Lien permanent | Commentaires (0)
De son côté, la branche armée du Hamas, les brigades Al-Qassam, a elle aussi annoncé avoir remis à la Croix-Rouge 13 otages israéliens et 7 étrangers, peu avant minuit, l’heure limite pour respecter l’accord avec Israël.
Les otages sont désormais « en route pour le terminal de Rafah » vers l’Egypte, a communiqué l’armée israélienne. Trente-neuf prisonniers palestiniens, des femmes et des adolescents de moins de 19 ans incarcérés par l’Etat hébreu, devaient être libérés dans la foulée.
Un peu plus tôt, la branche armée du mouvement islamiste avait annoncé retarder la libération d’otages « jusqu’à ce qu’Israël respecte l’accord », lui reprochant en particulier des manquements dans l’acheminement de l’aide humanitaire.
A Tel-Aviv (Israël), des dizaines de milliers de manifestants sont rassemblés ce soir sur la « place des otages » pour demander leur libération. « Sortez-les de l’enfer », peut-on notamment lire sur une banderole.
Manifestation à Tel-Aviv pour réclamer la libération des otages, le 25 novembre 2023. ALEXANDER ERMOCHENKO / REUTERS
L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, a reçu un appel du président américain, Joe Biden, pour discuter des « progrès réalisés dans la mise en œuvre de la trêve humanitaire » entre Israël et le Hamas, a déclaré dans un communiqué le bureau du dirigeant qatari.
Un important convoi d’aide humanitaire est arrivé dans la ville de Gaza, samedi 25 novembre. MAHMUD HAMS / AFP
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Après quarante-neuf jours de bombardements, au moins 200 camions remplis d’eau, de nourriture et de médicaments sont entrés dans Gaza par le point de passage de Rafah, dans le sud de l’enclave palestinienne, vendredi et samedi 24 et 25 novembre, aux premiers jours d’une trêve conclue entre le Hamas et Israël. C’est le plus grand convoi humanitaire autorisé depuis le début de la guerre sur le territoire, dont la moitié des bâtiments ont été détruits, et 1,7 million d’habitants, sur les 2,4 millions qu’il compte, déplacés. Au moins 129 000 litres d’essence ont aussi été distribués pour que des infrastructures comme les hôpitaux puissent s’alimenter en électricité grâce à des générateurs.
Un chiffre résume à lui seul l’ampleur de la crise humanitaire qui sévit à Gaza. Le volume d’eau qui sert à se laver, à cuisiner et à boire est passé à 3 litres par habitant en moyenne, à la fin d’octobre, contre 80 litres avant la guerre, un niveau qui était déjà très éloigné du seuil minimal de 150 litres d’eau recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). A plusieurs reprises, les 9 et 30 octobre, les autorités israéliennes ont coupé toute alimentation en eau du territoire assiégé.
« Après un délai, les obstacles pour relâcher les prisonniers ont été surmontés à travers des contacts qataris et égyptiens avec les deux camps, et 39 civils palestiniens seront relâchés ce soir, tandis que 13 otages israéliens quitteront Gaza avec 7 étrangers », a déclaré sur X Majed Al-Ansari, porte-parole du ministère des affaires étrangères qatari. « Parmi les personnes libérées des prisons israéliennes figureront 33 [mineurs] et 6 femmes, tandis que parmi celles libérées de Gaza se trouveront 8 [mineurs] et 5 femmes, en plus de 7 étrangers », a-t-il précisé.
Dans un communiqué, le Hamas dit avoir « répondu positivement aux efforts égyptiens et qataris, qui ont duré toute la journée ». Il a précisé avoir obtenu d’Israël un « engagement », en particulier au sujet de l’acheminement d’aide humanitaire dans le nord de la bande de Gaza et de la libération de prisonniers palestiniens incarcérés de longue date.
Le Croissant-Rouge a acheminé une aide humanitaire dans la ville de Gaza et dans le gouvernorat du Nord
Il s’agit du convoi d’aide « le plus important acheminé à Gaza » depuis le 7 octobre, a avancé l’organisation humanitaire palestinienne samedi midi. Soixante et un camions étaient chargés « de produits alimentaires et non alimentaires, d’eau, de médicaments et de fournitures médicales d’urgence » en provenance du terminal de Rafah, en Egypte, et des entrepôts du Croissant-Rouge situés dans le sud de l’enclave.
« Un responsable égyptien a déclaré que 340 camions d’aide étaient entrés dans le point de passage du côté égyptien, mais qu’ils n’avaient pas encore atteint le côté de Gaza, car ils doivent être inspectés par Israël au préalable », a rapporté le média CNN en début de soirée. Un porte-parole du poste-frontière de Rafah a, par ailleurs, fait savoir à CNN que « 133 camions étaient entrés dans la bande de Gaza jusqu’à présent », rapporte le média américain.
Les Brigades Ezzedine Al-Qassam ont dit en début de soirée reporter la libération des otages jusqu’à ce qu’Israël s’engage à autoriser « l’entrée de camions d’aide humanitaire dans le nord de la bande de Gaza » et respecte les « critères de sélection » convenus pour la libération des prisonniers palestiniens.
Rédigé le 25/11/2023 à 16:07 dans Israël, Palestine | Lien permanent | Commentaires (0)
Le documentaire de Roland Nurier Yallah Gaza est dans les salles françaises depuis le 8 novembre 2023. Sa sortie a été accompagnée d’annulations de projections, y compris à l’Assemblée nationale, et d’appels à la censure. S’y mêlent analyses et témoignages, entre la France et Gaza, pour un film engagé qui s’assume comme tel.
Une question vient à l’esprit, lancinante, tout au long des 100 minutes que dure Yallah Gaza, le documentaire de Roland Nurier tourné en 2022 dans l’enclave palestinienne : combien, parmi les Gazaoui·es filmé·es et interviewé·es dans ce film, sont encore vivants ? Comment vivent-ils, ou survivent-ils, dans cette tourmente sanglante qui emporte leurs existences depuis le 7 octobre et les attaques meurtrières du Hamas en Israël ? Combien sont morts dans les bombardements israéliens ? Quel futur pour ces enfants qui participent à des thérapies de groupe qui leur rendent le sourire, si tant est que cette nouvelle guerre, plus violente encore que celles qu’ils ont déjà subies, les épargne ?
Là n’est pas la moindre qualité de ce film foisonnant et engagé : donner vie aux habitants de la bande de Gaza. Une autre vie que celle, tronquée, montrée habituellement sur nos écrans, faite de bombardements, de poussière, de cris et de sang. Tout est là, bien sûr, dans les images d’archives, dans celles des bâtiments aplatis par les missiles et pas encore dégagés, dans les paroles et dans les corps meurtris. Mais ce que saisissent et portent Roland Nurier et l’équipe palestinienne qui a filmé à Gaza — le réalisateur n’ayant pas eu l’autorisation de s’y rendre lui-même — c’est la résilience de cette population, la détermination des adultes, l’exubérance des adolescent·es et des enfants. Et sans qu’il ne soit prononcé dans le film, c’est bien le mot soumoud qui vient à l’esprit, cet
te persévérance mêlée de détermination qui est érigée en valeur culturelle par les Palestiniens.
Yallah Gaza veut aussi faire œuvre de pédagogie, et tout embrasser de ce petit territoire finalement si méconnu dans nos pays européens. Les deux historiens Jean-Pierre Filiu et Ghassan Wishah, le premier vivant en France et le deuxième à Gaza, rappellent que Gaza était un territoire du Croissant fertile, débouché sur la mer pour les caravanes et riche aussi de ses vergers d’agrumes et de palmiers, avant de se faire emporter par les soubresauts du XXe siècle. De la montée en puissance du sionisme à la création de l’État d’Israël en 1948, puis de l’occupation aux guerres menées par Israël contre l’enclave, comme une litanie, et à son enserrement par le blocus, jusqu’à l’étouffement.
Qui a mis une fois le pied à Gaza sait à quel point, plus encore qu’en Cisjordanie, le mot « réfugié » est plus qu’un mot, justement. A la fois une communauté de destin, un statut, une mémoire collective et familiale, et un moteur de mobilisation. Là encore, Yallah Gaza a le mérite de mettre cette réalité en exergue, par petites touches : la clé de la maison, les noms de localités disparues, par l’intervention d’un ancien directeur de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), et par cet épisode terrible que fut la Grande Marche du retour. Pendant des mois, du 30 mars — date, depuis 1976, de la Journée de la terre1 — au 10 août 2018, des centaines de Gazaouis ont manifesté chaque vendredi aux abords de la clôture qui enserre l’enclave. Le journaliste Sylvain Cypel, membre de la rédaction d’Orient XXI, qui intervient à plusieurs reprises dans le documentaire, décrit les snipers israéliens se livrant à un véritable « tir au lapin », qui fait au moins 195 morts dont 41 enfants et laisse des dizaines de jeunes amputés d’une jambe. Jeunes que la caméra saisit, des semaines après leur opération, en train de plonger dans la mer, de jouer au football, de réaliser des figures acrobatiques. Yallah Gaza fait le choix de montrer la résilience plutôt que la souffrance.
Cette résilience est grave, comme celle d’Amira Al-Querem, grièvement blessée pendant la guerre de 2009, première Palestinienne à porter plainte devant la Cour pénale internationale (CPI). Elle avait alors 16 ans. Elle est plus joyeuse chez ces jeunes filles et garçons qui dansent la dabkeh, la danse traditionnelle palestinienne, au milieu des bâtiments en ruine, comme un défi à la mort et au désespoir, et que le montage du documentaire fait revenir à intervalles réguliers.
Il est des moments du documentaire qui résonnent étrangement aujourd’hui. Ainsi les interventions de Bassem Naim, responsable du Hamas chargé des relations internationales, qui égrène les difficultés économiques et environnementales du petit territoire et de sa population. Ainsi le décryptage du discours israélien sur la bande de Gaza fait par Eléonore Bronstein, chercheuse franco-israélienne et fondatrice de De-colonizer, et Ronnie Barkan, militant israélien de défense des droits des Palestiniens : le gouvernement de Tel Aviv a longtemps utilisé la bande de Gaza comme figue ultime de la menace pour justifier sa politique de blocus et de bombardements. Le Hamas, à propos duquel la chercheuse française Leila Seurat donne des clés de compréhension, se sera de fait révélé comme une menace majeure pour Israël, le 7 octobre dernier.
Et l’on ne peut s’empêcher de se dire qu’il n’y aura pas de fraises à Gaza au printemps prochain, et qu’il faudra beaucoup de résilience et de persévérance pour refaire pousser des légumes et des fruits sur cette bande de terre martyrisée.
GWENAËLLE LENOIR
https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/yallah-gaza-un-documentaire-pour-memoire,6902
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Rédigé le 25/11/2023 à 11:14 dans Israël, Palestine | Lien permanent | Commentaires (0)
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