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Alain Gresh : ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, fondateur des journaux en ligne Orient XXI et Afrique XXI, spécialiste du Proche-Orient. Rony Brauman : ancien président de Médecins Sans Frontières, enseigne au Humanitarian and Conflict Response Institute (HCRI), chroniqueur à Alternatives Economiques.
Rédigé le 17/05/2024 à 16:08 dans Gaza, Israël, Palestine, Paléstine | Lien permanent | Commentaires (0)
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Rédigé le 12/07/2024 à 22:16 dans Gaza, Palestine, Paléstine | Lien permanent | Commentaires (0)
Les derniers jours ont été marqués par une relance des négociations en vue de l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu et de libération des otages.
L’enlisement a cédé la place à un optimisme prudent. Mais pour combien de temps ? Ces derniers jours, les efforts diplomatiques qui étaient dans l’impasse pour obtenir un accord de cessez-le-feu et de libération des otages à Gaza entre le Hamas et Israël ont été relancés. Si certains points d’achoppement subsistent, le contexte actuel et les intérêts des acteurs impliqués dans les négociations laissent espérer une percée par rapport aux mois précédents. Plus de neuf mois après le début de la guerre dans l’enclave palestinienne, un deal pourrait bien être conclu et ouvrir la voie à la première pause dans les combats depuis novembre 2023. Quels seraient ses contours ? Pourquoi le timing semble-t-il davantage favorable que par le passé ?
Au cours des mois précédents, les pourparlers butaient notamment sur une exigence-clé du Hamas : obtenir la garantie selon laquelle tout accord devait impliquer la fin complète de la guerre. Alors que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s’était dit favorable à la suspension temporaire des combats, ce dernier avait indiqué que les hostilités ne s’arrêteraient pas tant que Tel-Aviv n’aurait pas atteint ses objectifs de guerre, à savoir la destruction du Hamas et la libération de tous les otages retenus à Gaza. Mais en fin de semaine dernière, le mouvement islamiste a indiqué à son allié du Hezbollah avoir accepté une proposition d’accord à Gaza, indiquant être revenu sur sa demande en voulant bien négocier la deuxième phase d’un deal sans l’assurance d’un cessez-le-feu permanent dans l’enclave.
« La balle est dans le camp des Israéliens, s’ils veulent parvenir à un accord, alors cela se produira très probablement », a affirmé dimanche un responsable du mouvement cité par l’AFP sous couvert d’anonymat, ajoutant que les discussions pourraient prendre « de deux à trois semaines » en cas de non-blocage israélien. Au cours de cette semaine, la délégation israélienne doit ainsi retourner au Caire et à Doha, après un passage éclair du chef du Mossad au Qatar vendredi, afin de poursuivre les discussions avec les médiateurs américain, égyptien et qatari. Le nouveau texte approuvé par le Hamas prévoit que la première phase de l’accord – qui devrait notamment s’articuler sur le retrait israélien des zones densément peuplées ainsi que la libération d’une partie des otages civils, des femmes et des personnes âgées, blessées ou malades, en échange de celle de centaines de prisonniers palestiniens – s’étale sur six semaines et que les pourparlers concernant la libération des hommes et des soldats israéliens détenus dans le réduit palestinien débutent au plus tard 16 jours après le début de la mise en œuvre de la première étape. Cité par CNN samedi, un responsable du mouvement islamiste membre de l’équipe de négociation a précisé que les médiateurs garantiraient une trêve temporaire, l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza et le repli des troupes israéliennes tant que les négociations indirectes se poursuivent sur la mise en œuvre de la deuxième phase.
Compliquant la possibilité d’un deal, le Hamas exige pour sa part d’obtenir des engagements écrits de la part des médiateurs américain, égyptien et qatari afin qu’ils garantissent la poursuite des négociations dans les conditions précitées, selon Axios. Dimanche soir, le bureau de Benjamin Netanyahu a publié un communiqué indiquant que le Premier ministre restait « fermement engagé » à respecter les principes déjà acceptés par Israël et approuvés par le président américain Joe Biden, notamment le fait que tout accord doit accorder à l’État hébreu la possibilité de reprendre les combats jusqu’à ce qu’il ait atteint « tous les objectifs de la guerre ».
Bien que certains obstacles persistent, la pression mise par les alliés respectifs des deux belligérants pourrait influer positivement sur la conclusion d’un accord. D’un côté, le Hamas aurait sans doute été pressé par son soutien financier et militaire iranien d’avancer vers cette voie. Selon une source diplomatique arabe interrogée par L’OLJ, « Washington a contacté Téhéran pour faire pression sur le Hamas, et spécifiquement sur Yahya Sinouar (chef du mouvement palestinien à Gaza), pour parvenir à une trêve ». Le 4 juin dernier, en marge de sa visite en Syrie, le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri-Kani, s’est notamment entretenu avec des représentants de factions palestiniennes, sans que la présence du Hamas ait été confirmée.
Alors qu’Israël menace de lancer une guerre ouverte sur le Liban contre le Hezbollah – qui constitue pour Téhéran le dernier rempart dans le cas où la survie de la République islamique serait directement menacée –, l’Iran a sans doute intérêt à obtenir la fin de la guerre qui devrait également se répercuter sur le pays du Cèdre. Tandis que Téhéran se prépare en outre à la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine de novembre prochain, il aurait un intérêt à calmer le jeu pour éviter une potentielle confrontation avec l’ancien président républicain. Une accalmie qui pourrait être facilitée par l’élection, vendredi, du candidat réformiste Massoud Pezeshkian à la présidence de l’Iran.
Côté israélien, la pression interne contre le gouvernement couplée à la volonté de Joe Biden d’arracher un deal avant l’échéance électorale dans quatre mois pourrait produire des effets significatifs. À l’heure où le locataire de la Maison-Blanche essuie des critiques d’une partie de son camp l’exhortant à se retirer en faveur d’une autre figure démocrate, ce dernier multiplie les efforts pour espérer obtenir rapidement une victoire considérable. Mis en cause depuis des mois par une partie de sa population pour son soutien jugé indéfectible à l’État hébreu, le dirigeant des États-Unis s’attache urgemment à faire cesser la guerre et à éviter un embrasement général dans la région. Au cours d’un appel téléphonique avec Benjamin Netanyahu il y a une semaine, Joe biden a affirmé au Premier ministre qu’« il est temps de conclure » un deal, alors que la Maison-Blanche a par ailleurs indiqué que ce dernier rencontrera probablement le président démocrate en marge de sa visite au Congrès américain le 24 juillet.
Un intérêt partagé par de nombreux Israéliens, qui sont à nouveau descendus par milliers dans les rues du pays dimanche pour réclamer un accord de cessez-le-feu à Gaza qui serait accompagné d’une libération des otages, ainsi que des élections anticipées dans l’espoir que Benjamin Netanyahu soit exclu du pouvoir. Selon une enquête d’opinion récemment conduite par la chaîne d’information israélienne Channel 12, 54 % des personnes interrogées estiment que le Premier ministre continue à mener la guerre parce qu’elle sert ses intérêts politiques.
Lundi, le chef de l’exécutif israélien a de nouveau vu ses alliés de coalition ultranationalistes et d’extrême droite menacer de démissionner dans le cas où un tel accord venait à être conclu. « Le Hamas s’effondre et supplie pour un cessez-le-feu. C’est le moment de lui serrer le cou jusqu’à ce que nous l’écrasions et le brisions, a notamment déclaré sur son compte X le ministre des Finances, Bezalel Smotrich. S’arrêter maintenant, juste avant la fin, et le laisser se ressaisir pour nous combattre à nouveau est une folie insensée. » Le Premier ministre israélien se cachera-t-il derrière le refus de ses partenaires en vue de repousser l’heure des comptes et d’assurer sa survie à la tête du pays ? Cette stratégie pourrait toutefois comporter des limites, au moment où l’armée semble à bout de souffle. Selon des entretiens réalisés par le New York Times (NYT) avec six anciens ou actuels responsables des services de sécurité israéliens, le leadership militaire souhaiterait également la conclusion d’un cessez-le-feu. Le quotidien américain rapporte que le haut commandement militaire aurait fait le constat selon lequel les objectifs de vaincre le Hamas et libérer les otages à Gaza ne pouvaient être atteints simultanément, contrairement à ce que continue d’affirmer officiellement Benjamin Netanyahu. Face à la perspective qu’une guerre plus importante éclate au Liban, nécessitant le redéploiement de troupes vers la frontière nord d’Israël, au manque de munitions pour combattre et de motivation des soldats, les responsables de l’armée estiment qu’un deal est la moins pire des solutions. « (Les hauts responsables de l’armée) pensent qu’ils peuvent toujours retourner (dans l’enclave) et engager le Hamas militairement à l’avenir, a déclaré au NYT Eyal Hulata, ancien conseiller à la sécurité nationale d’Israël. Ils comprennent qu’une pause à Gaza rend la désescalade plus probable au Liban. »
https://www.lorientlejour.com/article/1419676/pourquoi-une-treve-a-gaza-apparait-aujourdhui-plus-probable.html
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Rédigé le 09/07/2024 à 12:06 dans Gaza, Israël, Palestine, Paléstine | Lien permanent | Commentaires (0)
Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI. Ce fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, a dû quitter en octobre son appartement de la ville de Gaza avec sa femme et son fils Walid, deux ans et demi, sous la pression de l’armée israélienne. Réfugié depuis à Rafah, Rami et le siens ont dû reprendre la route de leur exil interne, coincés comme tant de familles dans cette enclave miséreuse et surpeuplée. Cet espace lui est dédié depuis le 28 février 2024.
Hier, sous la tente, je parlais avec Sabah du bouleversement de notre vie, comment nous en étions arrivés à vivre sous la tente dans des conditions très dures, la chaleur, les mouches, le sable qui nous envahit… Mais ce seront un jour des souvenirs dont on pourra même rire. Je disais à Sabah que, plus tard, on se raconterait des histoires en plaisantant : « Tu te rappelles comment tu as allumé le feu et que tu avais du noir partout sur ton visage, comment tes joues étaient passées du rouge au noir ? » On dira sans doute aussi :
Tu te rappelles comment on faisait la queue pour acheter l’eau dans des citernes, comment on avait fait une piscine, comment on avait essayé de transformer notre tente en villa, que l’on appelait « El ezza », « La dignité ». C’est vrai que maintenant, c’est très dur, mais plus tard ce seront des souvenirs, et on en sourira.
Mais on parlait aussi de cette machine de guerre qui a tout détruit : les hommes, les bâtiments, les infrastructures, les arbres, les pierres, les terres agricoles, même les nappes phréatiques. Mais beaucoup de gens ne se rendent pas forcément compte que la machine détruit quelque chose de plus important encore : les souvenirs, le passé. Car démolir une maison, ce n’est pas seulement abattre des murs, c’est faire disparaître un foyer. Dans notre société, notre appartement ou notre maison, d’habitude, c’est le cœur de la famille. La majorité de la population de Gaza vit dans des « immeubles familiaux », des constructions de quelques étages où habitent le père, ses enfants, avec leurs maris ou leurs femmes et les petits-enfants. Tout le monde est là. Tout le monde a grandi dans cette maison, elle contient les souvenirs de toutes les étapes de la vie : l’enfance, les études, les diplômes, les mariages. Et surtout, les souvenirs du père, qui a travaillé toute sa vie pour arriver à construire cette maison.
C’est le rêve traditionnel de tous les Palestiniens : travailler, construire une maison, se marier et puis avoir des enfants, et que les enfants grandissent et que chacun ait son propre appartement. Dans le chaos, j’ai essayé de préserver ce que je pouvais de cette mémoire. Avant cette guerre, il y en a eu d’autres, et nous étions toujours prêts à partir rapidement. Depuis l’attaque israélienne de 2014, quand ils ont commencé à viser les tours comme celle où nous habitions, nous avions des sacs à dos préparés pour un départ en urgence, dont un qui contenait les passeports, les papiers importants, un peu d’argent. Vraiment le strict nécessaire. Et j’ai toujours insisté pour glisser dans ce sac quelque chose qui appartenait à notre mémoire : les photos des enfants, de Walid…
Comme on évoquait tout cela, Sabah m’a raconté qu’en 2014, quand sa famille a perdu une première fois sa maison, elle avait tout perdu : « Je n’ai plus rien, plus de photos de moi quand j’étais petite, de photos de classe à l’école, j’ai perdu mes diplômes, les photos de la naissance de mes enfants, les photos de mes parents, celles de mon père quand il était jeune. Tout cela a disparu. » Les Israéliens savent très bien que détruire une maison, c’est détruire le passé d’une famille. Et pendant cette guerre-ci, l’immeuble familial de Sabah a été détruit pour la deuxième fois. Son père avait mis cinq ans à le reconstruire, et il restait un étage à achever. Dix ans de souvenirs, tous ceux des années 2014 à 2024, ont encore disparu.
Sabah avait son propre appartement dans cet immeuble, elle avait commencé à le meubler, elle y avait mis les photos qui illustraient la vie de ses fils, on les voyait dans leur chambre, au jardin d’enfants, à leurs remises de diplômes. Les diplômes, encadrés, étaient accrochés aux murs. Tout cela a été effacé par la machine de guerre.
Dans nos maisons, en général, on trouve beaucoup de choses, des souvenirs rapportés de voyage, des cadeaux reçus d’amis… Et puis les bijoux. Je ne sais pas si c’est une coutume uniquement palestinienne, mais on garde toujours les bijoux de mère en fille. On voit souvent des femmes qui portent un bijou qui appartenait à leur arrière-grand-mère, transmis de génération en génération.
Un ami m’a raconté qu’un de ses amis a été obligé de vendre une bague qui avait appartenu à sa grand-mère, parce qu’il devait nourrir sa famille. Aujourd’hui la majorité des habitants de la bande de Gaza dépend de l’aide humanitaire. Depuis presque trois mois, cette aide ne passe plus. Et beaucoup de gens n’ont plus de revenus. Les fonctionnaires de l’Autorité palestinienne sont toujours payés même depuis la prise de pouvoir du Hamas en 2007, mais leurs salaires sont en ce moment diminués de moitié. Du coup nous avons commencé à vendre nos biens, surtout nos bijoux. Mais ils n’ont pas seulement une valeur marchande. Une bague, ce n’est pas seulement 300 ou 400 dollars, c’est quelque chose qui vient de la mère, de la grand-mère, c’est l’histoire d’une famille.
C’est le rêve d’une mère de transmettre un bijou à sa fille, qui le donnera à son tour à sa propre fille. Si cette maman perd cette bague, elle perd un trésor. Malheureusement, il y a des gens qui profitent de la guerre pour acheter ces trésors à bas prix.
Un homme a dû céder une bague qui valait 500 dollars à 250. Il a perdu de l’argent, mais aussi ses souvenirs. Il était si triste qu’il en a pleuré. Il a pris le numéro de téléphone de l’acheteur et lui a dit : « Je tiens beaucoup à cette bague. Est-ce que tu peux la garder jusqu’à la fin de la guerre ? Je pourrai peut-être la racheter, même à un prix plus élevé. » Mais la réponse a été sans appel : « Non, je suis bijoutier, j’achète et je revends, je ne peux rien te garantir. »
Un autre souvenir très important, c’est la clé de la Nakba. Tous les réfugiés ont gardé la clé de la maison dont ils ont été chassés en 1948, et se la transmettent de père en fils. On l’accroche aux murs. Pour nous c’est un grand trésor. Il y a des gens qui l’ont perdue durant cette guerre, ou de celle de 2014. Pareil pour d’autres souvenirs historiques : la première carte de l’UNRWA de l’arrière-grand- père quand il est devenu un réfugié, avec sa photo et la date, des pièces de monnaie portant la mention « Palestine », qui avaient cours sous l’Empire ottoman et le mandat britannique. Ces souvenirs marquent l’attachement à la patrie, à la terre, à la famille. Perdre un souvenir, c’est comme perdre un parent.
Tout cela, c’est la tradition. Malheureusement, les relations familiales ont beaucoup, beaucoup changé à Gaza. Avant, nous étions vraiment soudés. Aujourd’hui, nos relations sont devenues comme une toile d’araignée, complexe mais fragile. Je ne sais pas si vous pouvez comprendre ce que je dis. On perd nos souvenirs, on perd notre passé, on perd tout lien avec les parents et les grands-parents. Et c’est pour cela que j’ai insisté pour garder quelque chose dans nos déplacements en urgence. On ne peut pas tout prendre, on ne peut pas prendre des dizaines d’albums de photos ou quoi que ce soit d’autre. Aujourd’hui peut-être qu’on peut mettre tout cela sur un disque dur, mais il faut du temps.
Ceux qui n’ont pas vécu cette expérience pensent qu’il faut juste fuir, prendre les passeports, les papiers nécessaires, un peu d’argent, des bijoux et point à la ligne. C’est après qu’ils se rendent compte que les souvenirs sont plus précieux que l’argent, les passeports et les papiers qu’ils ont emportés. Parce que les souvenirs, pour les Palestiniens, c’est aussi une identité. Moi aussi, j’ai emporté une clé, plus récente. Quand j’ai dû quitter notre appartement de Gaza-ville après l’invasion israélienne, j’ai pris la clé, comme un réflexe. Je savais que cela ne servirait à rien de verrouiller la porte, parce que soit l’immeuble allait être bombardé, soit quelqu’un d’autre allait utiliser l’appartement. Mais j’ai voulu garder la clé pour me souvenir qu’on avait vécu là. Avant de partir, j’ai filmé tout l’appartement, et j’ai fait en sorte que Walid soit toujours dans l’image pour lui montrer les vidéos un jour. Pour le moment, je sais par les amis qui sont restés à Gaza-ville que notre appartement est toujours intact, même si les vitres ont sauté, et que les les meubles ont été renversés parce que des bombes ont touché les autres appartements de l’immeuble autour de chez nous. Mais je veux que Walid regarde cette vidéo, et je lui dirai : « C’est là où on vivait, là c’était ta chambre, là c’était le salon. » J’ai aussi filmé ses jouets. Si un jour on revient et qu’on ne trouve plus notre maison, il aura au moins ce souvenir.
Dans cet appartement, il y a des cadeaux que mon père avait reçus quand il travaillait — il a été un des fondateurs de Wafa, l’agence de presse palestinienne. Certains remontent aux années 1970, des montres, notamment de la part de chefs d’États, etc. Malheureusement, je n’ai pas pu prendre tout ça avec moi. Peut-être que notre maison sera finalement bombardée et que tout ça va partir en fumée, toutes ces choses que je voulais montrer à Walid. Je lui aurais dit : « C’est la montre de ton grand-père, elle lui a été donnée par tel président, dans tel pays », pour qu’il soit fier du passé de sa famille, de son grand-père, de son père. Je ne sais pas si je vais retrouver tout cela, ou tout perdre avant la fin de la guerre. J’espère que tout va s’arrêter et que les gens vont se refaire des souvenirs, mais cette fois-ci de bons souvenirs, et qu’il n’y aura plus que de la joie, et plus de guerre.
RA rientxx MI ABOU JAMOUS
https://orientxxi.info/dossiers-et-series/perdre-un-souvenir-c-est-comme-perdre-un-parent,7473
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Rédigé le 08/07/2024 à 08:32 dans Gaza, Israël, Palestine, Paléstine | Lien permanent | Commentaires (0)
Rédigé le 08/07/2024 à 03:07 dans Palestine, Paléstine, USA | Lien permanent | Commentaires (0)
tait l’un des fondateurs de We Are Not Members, un projet qui avait pour mission de mettre en contact de jeunes écrivains palestiniens avec d’autres écrivains dans le reste du monde. Il encourageait ces auteurs à écrire en anglais. Leurs textes ont été publiés dans Gaza Writes Back et Gaza Unsilenced.
Le 1er novembre dernier, il a posté ce qui est son dernier poème If I must die.
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Rédigé le 06/07/2024 à 17:55 dans Gaza, Palestine, Paléstine, Poésie/Littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
Que s’est-il passé le 7 octobre ? Ça s’est cassé, ce qui est de notre ressort s’est cassé. On ne cesse depuis de se le repasser. De le ressasser comme si depuis ce n’était pas assez que d’y être passé.
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Rédigé le 05/07/2024 à 07:38 dans Gaza, Israël, Lejournal Depersonne, Palestine, Paléstine | Lien permanent | Commentaires (0)
« Lycée Descartes, Rabat, Maroc. Cultivons la différence et non l’indifférence ! » Cette formule venait célébrer la diversité culturelle et ethnique de ce lycée français, fier de réunir en son sein des élèves venant des quatre coins du monde. Très jeune, j’ai vite compris que la différence appréciée est celle des banquets, de la danse, de la musique, des habits traditionnels et des mets typiques. Celle des cartes postales folkloriques et exotiques.
Ce lycée si ouvert à la différence, bien avant la fameuse loi de 2005, invitait les jeunes filles qui se couvraient les cheveux et portaient des jupes longues à prendre la porte. Ainsi, je ressentais de la honte lorsque ma mère venait aux réunions scolaires ou quand elle croisait mes amies, car elle ne ressemblait pas aux autres mamans. Elle le portait, elle, ce vilain bout de tissu qui couvrait ses beaux cheveux et qui la faisait passer pour une revenante du Moyen Âge. Je vivais ainsi toute ma scolarité en mode binaire.
Le bac en poche, la plupart de mes amies d’enfance s’envolent pour l’Europe, poursuivre leurs études. Je reste et je fréquente l’université marocaine. Un autre monde s’ouvre. Je me réconcilie avec mon arabité, parler foi n’est plus tabou, ni signe de régression intellectuelle. La seconde intifada, puis le 11 septembre 2001 vont marquer la naissance de la génération M, selon l’appellation de Shelina Janmohamed. Cette génération de Musulmans Millennials qui navigue entre plusieurs langues et cultures entend bien prendre activement part au monde tout en embrassant sa foi. Cette génération, en dépit des étiquettes, du matraquage médiatique visant à diaboliser l’islam, résiste et croit en sa capacité à changer le monde, à commencer par le sien. L’optimisme du Printemps arabe donne des ailes mais l’euphorie est de courte durée.
Je suis en Allemagne plutôt bien accueillie. À l’université, mon voile ne fait froncer les sourcils de personne, au contraire, je suis la bienvenue sur les photos. Diversité oblige, je le comprendrais plus tard, la naïveté des premiers temps passée. Encore une fois, on célèbre la différence tout en cultivant l’indifférence. Mon premier semestre allemand est terni par le meurtre d’une jeune femme, égyptienne, dont je partage le prénom et qui résidait également en Allemagne. Marwa El Sherbini, jeune pharmacienne, est confiante dans ce pays de droit que justice lui sera rendue. Elle refuse de courber la tête et de passer outre les insultes islamophobes et raciales qu’un individu lui lance alors qu’elle accompagne son petit garçon sur une aire de jeux. Elle porte plainte. Dans le palais de justice, Marwa est tuée devant son enfant de trois ans par son agresseur. La surprenante lenteur des officiers allemands pour la secourir donne des sueurs froides. On se dit que c’est un cas isolé. On poursuit son chemin, on oublie.
En 2015, l’Allemagne accueille les flux de migrants en provenance de Syrie. Le syndrome du bon Samaritain passé, le ton change, se durcit. Les langues se délient, allons bon ! C’est la liberté d’expression quand même. La rhétorique du bon ou mauvais musulman reprend de la vigueur. La règle d’or reste la même, comme le disait un homme politique français : « Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes. »
Je pourrais encore évoquer les micro-agressions du quotidien, les attentats de Hanau, la pandémie du Covid-19 et la guerre en Ukraine mais rien ne surpassera Gaza. Il y a un avant et un après Gaza. D’autres l’ont dit mieux que moi. Gaza c’est comme un miroir qui met l’homme face à sa vérité. Cela est d’autant plus frappant en milieu académique et en particulier dans les humanités, disciplines d’habitude friandes et volubiles en concepts révolutionnaires.
La mode c’est la décolonialisation des savoirs. On mange Frantz Fanon, on boit Edward Said, on respire AudreLorde, on dort James Baldwin et on rêve Thomas Sankara. On est de toutes les conférences, de tous les colloques, de tous les ouvrages appelant le Nord à se remettre en question, à s’engager dans une poétique de la relation à la Édouard Glissant pour un monde plus juste, plus égalitaire. Pour la survie de la planète, du vivant. Mais au sujet de Gaza, c’est le silence assourdissant. Les voix les plus élevées à dénoncer le racisme structurel et institutionnel sont devenues soit aphones soit se fendent de commentaires si creux, que le silence semble plus supportable. Malgré le génocide, Gaza a permis de distinguer les adeptes du verbiage de ceux qui, malgré la répression et les multiples intimidations exercées dans les pays des droits humains et de la liberté d’expression, restent droits, intègres, font un avec l’ensemble de l’humanité.
Pour moi, vivre en tant que musulmane, en plus des observations rituelles, c’est, malgré le climat hostile, le fait de ne pas sombrer dans l’indifférence ou, pis, de répondre à la haine par la haine. Je pense que malgré la colère et la tristesse profonde que beaucoup ressentent face à un monde à moralité variable, la foi du musulman s’exprime dans les petits gestes du quotidien, celui de saluer son voisin, de céder sa place dans un moyen de transport, tenir la porte à autrui, de partager son repas, de garder le sourire… Je finirais sur le sourire et sur cette vidéo circulant sur les réseaux sociaux et qui illustre le mieux ma compréhension de l’islam. La vidéo montre de jeunes manifestants propalestiniens sourire à la caméra au moment de leur arrestation. Sourire, c’est puiser dans ses dernières ressources la force pour aller de l’avant, c’est la certitude qu’avec l’épreuve vient la facilité (sourate Ach Sharh, 94 :5).
Docteure en littératures francophones et comparées, Maroua El Naggare a occupé des postes d’enseignement et de recherche au Maroc puis en Allemagne où elle réside depuis plusieurs années.
publié le 4 juillet 2024
https://www.jeuneafrique.com/1584442/politique/gaza-de-lhypocrisie-crasse-des-milieux-universitaires-occidentaux/
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Rédigé le 04/07/2024 à 20:51 dans Gaza, Israël, Palestine, Paléstine | Lien permanent | Commentaires (0)
Une délégation israélienne dirigée par le chef du Mossad, David Barnea, est en route pour Doha pour des pourparlers sur un accord de trêve à Gaza et la libération des otages, a indiqué jeudi à l'AFP une source proche des négociations.
Le chef des services de renseignements israéliens "rencontrera le Premier ministre qatari pour des discussions visant à rapprocher les parties d'un accord à Gaza", a déclaré cette source sous couvert d'anonymat en raison du caractère sensible des discussions.
Israël a repris le transfert vers l'Autorité palestinienne d'une partie de l'argent qu'il perçoit pour elle en taxes douanières, partiellement gelé sur fond de guerre dans la bande de Gaza, ont rapporté des sources israéliennes et palestiniennes.
D'après des médias locaux, ce feu vert pour les mois d'avril à juin a été accordé par le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich après la légalisation annoncée la semaine dernière par Israël de cinq avant-postes de colonies en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967.
Jeudi, M. Smotrich a indiqué avoir approuvé le versement de 530 millions de shekels en faveur de l'Autorité palestinienne pour le mois de juin (environ 131 millions d'euros). Un porte-parole a déclaré à l'AFP que cela faisait suite au transfert "il y a six jours" de 435 millions de shekels (107 millions d'euros) versés pour avril et mai.
Le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa avait indiqué mercredi lors d'une réunion ministérielle à Ramallah, en Cisjordanie occupée, qu'Israël avait transféré "435 millions de shekels du fonds des taxes douanières pour les mois d'avril et de mai".
Cette somme représente environ l'équivalent d'un mois de perception de taxes, selon M. Mustafa.
D'après lui, l'Autorité doit encore obtenir six milliards de shekels (1,4 milliard d'euros).
Le Premier ministre palestinien a affirmé que son gouvernement continuait à oeuvrer pour obtenir le reste des fonds retenus, notamment nécessaires pour "les salaires des employés, des fournisseurs et les prestataires de service" du gouvernement.
Selon certains économistes, ces sommes représenteraient près de 60% des revenus de l'Autorité.
Israël perçoit les taxes douanières pour le compte de l'Autorité palestinienne en vertu d'accords lui conférant le contrôle exclusif des frontières palestiniennes et de la collecte des taxes afférentes.
Ces textes, signés dans le cadre des accords d'Oslo, étaient censés s'appliquer cinq ans, jusqu'à la création d'un Etat palestinien mais l'économie palestinienne en est encore tributaire.
Après l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, Israël a cessé de reverser l'intégralité de ces recettes douanières, arguant refuser de financer le mouvement islamiste palestinien.
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avait alors refusé de recevoir l'argent qu'il estime arbitrairement amputé de la part attribuable aux Gazaouis.
Les employés de l'Autorité ne perçoivent plus la totalité de leurs salaires depuis des mois et l'Autorité multiplie les appels à l'aide.
En juin, M. Smotrich avait décidé de transférer quelque 35 millions de dollars (8,5 millions d'euros) des fonds gelés de l'Autorité palestinienne aux victimes israéliennes du "terrorisme", ce que Washington avait qualifié de "décision incroyablement erronée".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé jeudi de mobiliser une délégation pour négocier la libération des otages retenus à Gaza, a rapporté son bureau, au lendemain de l'annonce par le Hamas de nouvelles "idées" pour mettre fin à la guerre.
"Le Premier ministre a fait part au président (américain Joe) Biden de sa décision de dépêcher une délégation pour poursuivre les négociations en vue de la libération des otages", a indiqué son bureau dans un communiqué, sans préciser où doivent avoir lieu ces discussions.
"Il a rappelé qu'Israël était avant toute chose déterminé à mettre un terme à la guerre seulement si tous ses objectifs sont remplis", est-il précisé.
Mercredi, le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé avoir envoyé aux médiateurs de nouvelles "idées" pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, ravagée par près de neuf mois de conflit.
Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a précisé avoir évoqué ce sujet avec des responsables du Qatar et d'Egypte et eu des contacts avec la Turquie.
Israël a confirmé qu'il "évaluait" des "commentaires" du Hamas sur un accord visant à une libération des otages retenus à Gaza, et qu'il répondrait aux médiateurs.
La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP d'après des données officielles israéliennes.
Durant l'attaque, 251 personnes ont été enlevées, dont 116 sont toujours retenues à Gaza, parmi lesquelles 42 sont mortes, selon l'armée.
En réponse, Israël a lancé une offensive sur Gaza ayant fait jusqu'à présent 38.011 morts, essentiellement des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.
Le 31 mai, le président américain Joe Biden avait évoqué une proposition d'accord, qu'il a présentée comme étant israélienne, impliquant un cessez-le-feu et la libération de tous les otages.
Israël a approuvé la légalisation de trois avant-postes de colonies et l'expansion d'autres implantations israéliennes en Cisjordanie occupée, a rapporté jeudi l'organisation israélienne anti-occupation "La paix maintenant".
Le Conseil de planification supérieur, responsable de la construction israélienne en Cisjordanie, a approuvé "hier et aujourd'hui l'expansion de colonies au coeur de la Cisjordanie et la légalisation de trois avant-postes: Mahane Gadi, Givat Hanan (Susya East) et Kedem Arava, considérés comme des 'quartiers' de colonies existantes", a indiqué "La paix maintenant" dans un communiqué.
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Rédigé le 04/07/2024 à 20:09 dans Gaza, Israël, Palestine, Paléstine | Lien permanent | Commentaires (0)
Une délégation israélienne dirigée par le chef du Mossad, David Barnea, est en route pour Doha pour des pourparlers sur un accord de trêve à Gaza et la libération des otages, a indiqué jeudi à l'AFP une source proche des négociations.
Le chef des services de renseignements israéliens "rencontrera le Premier ministre qatari pour des discussions visant à rapprocher les parties d'un accord à Gaza", a déclaré cette source sous couvert d'anonymat en raison du caractère sensible des discussions.
csp/kir/cab/tp
AFP / le 04 juillet 2024 à 22h46
https://www.lorientlejour.com/article/1419318/le-chef-du-mossad-se-rend-a-doha-pour-parler-de-gaza-source-proche-des-negociations.htm
Le directeur de l’agence de renseignement du Mossad, David Barnea, s'exprimant lors du sommet mondial de l'Institut international de lutte contre le terrorisme (ICT), à Herzliya, le 10 septembre 2023. (Crédit : Gil Cohen-Magen/AFP)
Une délégation israélienne dirigée par le chef du Mossad, David Barnea, est en route pour Doha pour des pourparlers sur un accord de trêve à Gaza et la libération des otages, en s’appuyant sur la proposition actualisée d’accord de cessez-le-feu sur les otages que le Hamas a soumise hier, a indiqué jeudi au Times of Israel un officiel israélien.
Le chef des services de renseignements israéliens « rencontrera le Premier ministre qatari pour des discussions visant à rapprocher les parties d’un accord à Gaza », a déclaré une source à l’AFP.
Aujourd’hui, 22:15
https://fr.timesofisrael.com/liveblog_entry/le-chef-du-mossad-se-rend-a-doha-pour-parler-de-gaza/
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Rédigé le 04/07/2024 à 19:31 dans Gaza, Israël, Palestine, Paléstine | Lien permanent | Commentaires (0)
Mercredi, 271e jour de l'agression de l'entité sioniste contre Ghaza, le nombre de victimes civiles a atteint 37.953 martyrs et 87.266 blessés, a annoncé le ministère de la Santé de l'enclave. La même source a indiqué que l'armée d'occupation a commis 3 massacres, durant les précédentes 24 heures, faisant 28 martyrs et 125 blessés dans différentes régions à Ghaza. En comptant de nombreux martyrs dont les restes sont encore sous les décombres, le nombre de victimes de la guerre génocidaire que mène l'entité sioniste à Ghaza dépasse les 135.000.
Les attaques des forces israéliennes se sont poursuivies, hier, avec des bombardements aériens, terrestres et maritimes à travers l'ensemble de l'enclave assiégée, entraînant davantage de martyrs, de blessés, de déplacements forcés de population et de destruction de structures résidentielles et d'infrastructures civiles.
Quant à l'offensive terrestre des troupes sionistes, elle continue de s'étendre à Rafah, Al Shujaiya et à Khan Younes. De nouveaux ordres d'évacuation ont été émis, dans la nuit de mardi à mercredi, dans certaines parties de Khan Younes.
Ces déplacements de populations à Khan Younes touche environ « un quart de million de personnes », selon une estimation de l'UNRWA, ce qui « aggrave la crise humanitaire et déstabilise davantage les flux d'aide humanitaire », précise l'agence onusienne.
Toutefois, les « ordres d'évacuation » de l'entité sioniste aux populations de différentes régions de Ghaza, n'assurent nullement aux personnes déplacées l'accès à des zones réellement sécurisées.
En effet, de l'avis même du Bureau des Nations Unies pour les affaires humanitaires dans les territoires palestiniens (OCHA), les forces d'occupation « ont ciblé des zones déclarées sûres », forçant ceux qui s'y trouvaient à fuir encore une fois.
Des bombardements du nord au sud
Mercredi, les bombardements sionistes sur plusieurs régions de Ghaza ont fait, à la mi-journée, pas moins de 26 martyrs et des dizaines de blessés, dont de nombreux enfants, selon des sources médicales citées par Al Jazeera.
Un bombardement israélien sur le quartier Al-Zarqa, au sud de la ville de Ghaza, survenu après minuit, a fait au moins 5 martyrs, dont 3 enfants, selon un correspondant d'Al Jazeera.
A l'est du camp d'Al Maghazi, dans le centre de l'enclave, un bombardement israélien a fait 3 martyrs et des blessés, transférés à l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa à Deir Al-Balah, a ajouté la même source qui a également fait état d'un bombardement d'artillerie sur la partie nord-ouest du camp de Nuseirat.
Un bombardement aérien à Nuseirat visant un appartement résidentiel, dans le centre du camp, a fait au moins 3 martyrs, dont deux femmes et une petite fille.
A l'est de la ville de Ghaza, l'armée génocidaire de l'entité sioniste a bombardé un groupe de Palestiniens qui tentaient de revenir à leur quartier d'Al-Shujaiya. Le bilan de cette attaque est de 4 martyrs et de 17 blessés, ajoute le journaliste d'Al Jazeera.
Toujours dans la ville de Ghaza, le bombardement d'un appartement près de la mosquée Al-Tabeen, dans la rue Al-Sahaba, a fait plusieurs blessés.
A Rafah, au sud de l'enclave, où se déroule une opération terrestre depuis le 6 mai dernier, deux martyrs sont tombés et plusieurs autres personnes ont été blessées dans un bombardement israélien sur le quartier de Tal al-Sultan, à l'ouest de la ville, et 2 autres ont été blessés dans un raid mené par un drone sioniste.
Dans le même quartier, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté que les corps de 7 martyrs ont été retrouvés dans le quartier de Tal al-Sultan, dont 5 corps calcinés, a précisé le journaliste.
Combats : Plusieurs chars ciblés à Rafah
Les combats se sont poursuivis hier dans plusieurs régions de Ghaza, notamment à Rafah au sud de l'enclave et Al-Shujaiya à l'est de la ville de Ghaza.
Les Brigades Al-Qods, la branche militaire du Mouvement du Jihad islamique, ont annoncé mercredi que leurs combattants ont détruit un char israélien Merkava avec un puissant dispositif explosif à proximité du stade municipal de Rafah, ainsi qu'un bulldozer militaire israélien D9 avec un obus RPG à l'intersection du marché Halal dans la ville.
A Al-Shujaiya, les Brigades Al-Qods ont déclaré avoir bombardé avec des obus de mortier des troupes de soldats de l'occupation stationnés sur la colline d'Al-Mantar, à l'est du quartier.
De leur côté, les Brigades Ezzeddine Al-Qassam, la branche militaire du Mouvement de la Résistance islamique (Hamas), ont déclaré avoir ciblé deux chars Merkava avec deux obus «Al-Yassin 105» dans le camp ouest du quartier de Tal Al-Sultan, à l'ouest de Rafah, et d'avoir visé un campement des forces d'occupation israéliennes pénétrant dans le quartier Al-Shujaiya, à l'est de la ville de Ghaza, par des obus de mortier.
Al-Qassam a également annoncé que ses combattants ont mené une attaque du « quartier général des opérations des forces d'occupation pénétrant dans le quartier de Shujaiya, avec des armes appropriées, faisant parmi eux des morts et des blessés.
Mardi soir, Al Qassam a diffusé, via Al Jazeera, l'attaque d'un char israélien Merkava par deux de ses combattants au moyen de deux charges explosives.
D'autres images diffusées mercredi par Al Jazeera ont montré un véhicule de transport de troupes israélien prenant feu dans le quartier Al-Shujaiya. Hier, l'armée d'occupation israélienne a annoncé, selon Al Jazeera, que 24 soldats sionistes avaient été blessés au cours des précédentes 24 heures, dont 23 lors des combats à Ghaza.
Toujours selon Al Jazeera, l'Autorité israélienne de radiodiffusion, citant les commandants de quatre brigades opérant dans la bande de Ghaza, les soldats sont dans un « état d'épuisement en raison d'un service continu depuis 9 mois ».
L'état d'épuisement gagne aussi les détenus sionistes chez la résistance à Ghaza qui désespèrent de la volonté des responsables politiques et militaires de l'entité de vouloir les libérer par les négociations.
En effet, le porte-parole des Brigades Al-Qods, Abou Hamza, a annoncé hier que plusieurs détenus « ont tenté de se suicider avec détermination », en raison de leur « extrême frustration face à la négligence de leur gouvernement envers leur cause ».
Abu Hamza a également affirmé que les prisonniers ne bénéficient plus désormais de « certains des privilèges qui leur étaient accordés avant le crime odieux de Nuseirat ».
«Notre décision de traiter les prisonniers ennemis de la même manière que nos prisonniers le sont dans les prisons (sionistes, ndlr), restera en vigueur aussi longtemps que le gouvernement terroriste poursuivra ses mesures injustes envers notre peuple et nos prisonniers», a ajouté Abu Hamza.
Le porte-parole des Brigades Al-Qods fait référence à l'attaque de l'armée sioniste qui a fait plus de 210 martyrs et 900 blessés à Nuseirat, pour la libération de 4 otages vivants. L'opération, soutenue par les Etats-Unis, a mené à la mort de 3 otages israéliens dont un ayant la double nationalité israélienne et américaine.
Après plus de 9 mois de bombardements, les missiles de la résistance palestinienne sont toujours en mesure d'atteindre des villes de l'entité sioniste. Hier, la Société de radiodiffusion israélienne a déclaré qu'un missile tiré depuis la bande de Ghaza avait directement touché un bâtiment dans la région de Netivot, dans le Néguev occidental, a rapporté Al Jazeera.
par Mohamed Mehdi
Jeudi 4 juillet 2024
https://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5330862
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Rédigé le 04/07/2024 à 04:35 dans Gaza, Israël, Palestine, Paléstine | Lien permanent | Commentaires (0)
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