Le BMT 584
Algérie 1956 - 1962.
En Mai 1956,
- L'armée de rappelés,
se met en marche, lentement, il faut incorporer, équiper, ordonner 150.000 à 200.000 hommes.
- L'armée manque d'officiers et de sous-officiers,
pour encadrer les rappelés, les cadres de l'infanterie, qui ont payé la plus lourde part des pertes,
en Indochine, sont usés, et, les sept promotions de Saint-Cyriens tombés en Extrême-Orient,
manquent à l'Appel.
- Les 600 rappelés, composant le 228° BI,
sont stationnés dans la caserne d'Evreux, pratiquement sans encadrement.
Les rappelés arrivant à Alger-la-blanche en Mai 1956.
- Le jour du départ arrive,
des camions neufs sont chargés de transportés les rappelés d'Evreux, jusqu'à la gare de Dreux,
où un train spécial les attend, pour les conduire à Marseille.
- Mais durant le trajet, la révolte éclate,
sans encadrement, les rappelés transforment les camions tous neufs, en camions de chantiers !
Arrivé à Dreux, il ne reste plus rien des arceaux, des lattes de bois formant les sièges.
- Mais,
les 600 rappelés, sont attendu par un comité de soutient non négligeable,
et quelques journalistes de la presse, et de la télé sont là, par hasard.
On reconnait bien là, ce genre de méthodes !
- Sans trop trainer les pieds, les rappelés montent dans les wagons.
- sans aucun doute, bloqué par les agitateurs professionnels de la CGT.
- A partir de cet instant,
en fonction de son appartenance dans un camp ou dans l'autre, les versions divergent.
Mais, il faut bien le signaler,
des dizaines de tas de pierres et de tirefonds métalliques, sans aucun doute, préparés par
les cheminots communistes de la CGT, attendaient que les futurs révoltés les utilises.
- En quelques instants, la gare et le convoi sont saccagés.
- Malgré, les importantes dégradations,
le convoi démarre, stoppé régulièrement par le déclanchement du signal d'alarme.
Quand le conducteur du train décide d'ignorer les alarmes,
on passe à des dégradations plus importantes, .... réalisées par qui ?
- Les accordéons en caoutchouc,
séparant les wagons sont saccagés, mais, le train continue sa route et finit par arriver à Marseille.
- Afin d'éviter un nouveau saccage, le train est stoppé loin de la gare Saint-Charles.
La Gare de Dreux, le 16 Mai 1956.
Les rappelés attendront, plus de deux heures,
- que des GMC, les conduisent au camp de Sainte Marthe, encadré par la Police Militaire.
Là, les révoltés sont dilués dans le flot de soldats qui attendent leur départ vers l'Algérie.
- Normalement,
les appelés patientent quatre à cinq jours, avant d'embarquer vers l'Algérie, mais les révoltés d'Evrux,
resteront seulement deux jours à Marseille, ils embarqueront sur le Ville d'Oran, direction Alger-la-blanche.
Les rappelés attendront, plus de deux heures,
- que des GMC, les conduisent au camp de Sainte Marthe, encadré par la Police Militaire.
Là, les révoltés sont dilués dans le flot de soldats qui attendent leur départ vers l'Algérie.
- Normalement,
les appelés patientent quatre à cinq jours, avant d'embarquer vers l'Algérie, mais les révoltés d'Evrux,
resteront seulement deux jours à Marseille, ils embarqueront sur le Ville d'Oran, direction Alger-la-blanche.
- Là aussi, les casseurs de Dreux,
ne passeront qu'une journée à Alger, avant de prendre la direction du Sud Algérois, par la N4,
via Blida, Affreville, puis par la N14, Via Teniet-El-Haâd, avec pour destination finale, le Village Vialar.
- La raison de se déplacement rapide,
il faut protéger les récoltes, afin d’éviter quelles ne partent en fumée, le bataillon sera éclaté dans
les quatre coins des environs de Vialar, lors de ce transfert, le 228° héritera d’un nouveau commandant.
Les appelés arrivant à Alger-la-blanche en 1956.
- Après un mois passé à Vialar, la Bataillon prendra le chemin de la Kabylie,
direction Tizi-Ouzou, le voyage se passera par la route, le 228° BI, voyagera dans des GMC.
Tizi-Ouzou est une ville située à l’Est de la capitale à environs 90 kilomètres.
- C'est sans doute par le chemin des écoliers que le 228° BI rejoindra Tizi-Ouzou.
- De Vialar,
on rejoint le village Victor-Hugo pour prendre la Nationale 40, direction Aïn-El-Hadjed,
de là, on bifurque à gauche, pour remonter la N8 vers le Nord, direction Aumale, via Sidi-Aissa.
- Sur la N8, à hauteur de Bir-Rabalou,
on bifurque à gauche, pour prendre la N18, direction Bouïra, à Bouïra, direction le Nord,
par la N5, puis enfin la N25 pour rejoindre la N12, qui nous mènera à Tizi-Ouzou.
- De Vialar,
- La ville de Tizi-Ouzou, grouille de soldats de toutes armes,
mais les camions ne ralentissent pas, ils continuent leur chemin pour déposer le 228° BI,
dans un endroit désertiques, pas une seule bâtisse ou tente à l'horizon.
- Le bataillon est éclaté en quatre garnisons,
aux quatre coins de cette zone, chaque compagnie sera en charge de la protection de son secteur,
les hommes de troupes devront creuser des trous recouverts par des bâches pour leurs servir de dortoirs,
et d’abris, lors de leurs périodes de factions, seuls les officiers ont droit aux tentes.
- Normalement, ce terrain désertique, serait en passe de servir,
de piste d'atterrissage, il sera pendant la présence du 228° BI, nivelle par un bulldozer.
- Les jours passent lentement,
seul incident malheureux, la mort d'un appelé, qui avait eu le malheur de sortir du camp de nuit,
sans avertir les sentinelles, il a été abattu par un tir de FM.
- Puis un matin, nouveau départ,
comme de coutume, personne ne connait la destination finale, sauf le chef de convoi.
Tizi-Ouzou Pont sur l'Oued Sebaou.
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