La commission d'historiens français et algériens a proposé une restitution à l'Algérie des biens de l'émir Abdelkader et l'établissement d'une "chronologie des crimes coloniaux" durant le 19e siècle, lors de sa première réunion en Algérie, a indiqué mardi la télévision algérienne.
Les dix membres de cette commission mixte - cinq Algériens et cinq Français -- se sont réunis mercredi et jeudi de la semaine passée à Constantine (est), ville natale de l'historien français Benjamin Stora, membre de cette instance.
Concernant les "biens pillés", il a été convenu de "restituer tous les biens symbolisant la souveraineté de l'Etat (algérien, ndlr) appartenant à l'émir Abdelkader, aux chefs de la résistance et les crânes restants (de résistants à la colonisation, ndlr), et de continuer à identifier les restes remontant au 19e siècle", selon la télévision.
Héros de la résistance à la colonisation française dès 1832 et fondateur des prémices d'un Etat algérien, l'émir Abdelkader (1808-1883) fut un habile combattant. En 2020, la France a restitué à l'Algérie les crânes de 24 résistants tués au début de la colonisation, qui a duré 132 ans entre 1830 et 1962. Mais Alger continue d'exiger le retour d'autres crânes se trouvant dans des musées français.
Concernant les archives, il a été convenu de remettre à l'Algérie "deux millions de documents numérisés relatifs à la période coloniale en plus de 29 rouleaux et 13 archives, qui constituent 5 mètres linéaires d'archives restantes relatives à la période ottomane", du début du 16e siècle jusqu'à la période coloniale, a précisé la télévision.
Dans le domaine académique, les membres de la commission ont décidé de "poursuivre la réalisation d'une bibliographie commune des recherches et des sources imprimées et manuscrites sur le 19e siècle" et de "mettre en oeuvre un programme d'échange et de coopération scientifique comprenant des missions d'étudiants et de chercheurs algériens en France et de missions françaises en Algérie pour consulter les archives".
La création de cette commission avait été annoncée en août 2022 à Alger par les présidents français Emmanuel Macron et algérien Abdelmadjid Tebboune, dans le but de "regarder ensemble cette période historique" du début de la colonisation française (1830) jusqu'à la fin de la guerre d'indépendance (1962). La commission mixte a tenu deux autres réunions: la première par visioconférence en avril et la deuxième à Paris en juin.
L’actualité dramatique liée à la guerre à Gaza et l’organisation de la COP 28 à Dubaï se télescopent. Elles révèlent les mécanismes par lesquels les politiques énergétiques soi-disant « vertes » servent aussi le colonialisme israélien. L’enjeu hydrique et les énergies renouvelables constituent dès lors un levier en vue d’une éco-normalisation qui mérite d’être abordée de façon critique.
« Je ne vais pas fournir de l’électricité et de l’eau à mes ennemis », a affirmé Naftali Bennett, ancien premier ministre israélien d’extrême droite, au présentateur de SkyNews qui l’interrogeait sur le sort des bébés dans les incubateurs et des patients sous assistance respiratoire si Israël coupait définitivement l’électricité et le carburant à Gaza.
Bennett, un sioniste zélé qui prône l’annexion de la Cisjordanie à Israël en violation du droit international, s’est emporté ce 12 octobre 2023 lorsque le journaliste a insisté sur le lourd bilan humain du côté palestinien. C’est alors qu’il a demandé si Londres, dans sa riposte aux nazis pendant la seconde guerre mondiale, avait pensé aux civils en bombardant la ville allemande de Dresde. Si l’interview a permis une fois de plus à Bennett d’afficher sa haine viscérale envers les Palestiniens, qu’il compare aux nazis, elle symbolise combien l’eau et l’énergie sont des armes aussi meurtrières que les bombes. Elles constituent en effet des outils stratégiques dans l’oppression et la dépossession des Palestiniens depuis la Nakba et la fondation d’Israël en 1948.
GREENWASHING ISRAÉLIEN
Le discours public en Israël a volontiers décrit la Palestine d’avant 1948 comme un désert vide et desséché, devenu une oasis prospère après la création de l’État d’Israël. Il contribue à dissimuler par ce biais ses crimes de guerre contre le peuple palestinien, se faisant passer pour un pays vert et avancé, au milieu d’un Proche-Orient violent et aride. Son expertise dans les domaines de l’agroalimentaire, du reboisement, des solutions liées à l’eau et des technologies d’énergies renouvelables est utilisée comme un élément clé de ses efforts et fonde un discours de greenwashing à l’échelle mondiale.
Depuis la signature des accords d’Abraham avec les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan en 2020, l’affirmation de la supériorité environnementale d’Israël sur le reste du Proche-Orient (et de l’Afrique du Nord) s’est renforcée. Ces accords de normalisation conclus sous l’égide des États-Unis visent également à renforcer les relations de normalisation — déjà existantes — avec d’autres pays arabes qui ne font pas officiellement partie de l’accord, notamment ceux qui n’ont pas encore officialisé leurs relations de longue date avec Israël, comme l’Arabie saoudite et Oman, et ceux qui l’ont déjà fait, comme l’Égypte et la Jordanie. Cette coalition d’États arabes formée autour des accords d’Abraham s’est engagée à renforcer sa collaboration avec Israël sur des questions liées à la sécurité, l’économie, la santé, la culture et l’environnement, entre autres. Au cours des deux dernières années, dans le cadre de ces accords, Israël et les États arabes concernés ont signé un certain nombre de protocoles d’entente pour mettre en œuvre des projets environnementaux communs dans les domaines des énergies renouvelables, de l’agro-industrie et de l’eau.
Les soi-disant projets de collaboration respectueux de l’environnement entre Israël et les États arabes représentent une forme d’éco-normalisation. Celle-ci peut être définie dans le contexte proche-oriental comme le recours à « l’environnementalisme » pour blanchir et normaliser l’oppression israélienne et les injustices environnementales qui en résultent dans le monde arabe et ailleurs. En fait, la normalisation entre le Maroc et Israël en décembre 2020 est le fruit d’un accord entre deux puissances occupantes facilité par leur patron impérial (les États-Unis sous Donald Trump), par lequel Israël et les États-Unis reconnaissent également la souveraineté du Maroc sur le territoire contesté du Sahara occidental. Depuis lors, les investissements israéliens et les accords annoncés au Maroc dans divers domaines se sont intensifiés, notamment dans l’agroalimentaire et les énergies renouvelables.
A GAZA, LA DESTRUCTION DU SECTEUR AGRICOLE
Le 8 novembre 2022, lors de la Conférence des Nations unies sur le climat à Charm El-Cheikh (COP 27), la Jordanie et Israël ont signé un protocole d’accord avec le soutien des Émirats arabes unis afin de poursuivre une étude de faisabilité pour deux projets interconnectés appelés Prosperity Blue et Prosperity Green. Selon les termes de l’accord, la Jordanie achètera 200 millions de mètres cubes d’eau par an à une station israélienne de dessalement d’eau de mer qui sera construite sur la côte méditerranéenne (Prosperity Blue). La station de dessalement utilisera l’énergie produite par une centrale solaire photovoltaïque de 600 mégawatts qui sera implantée en Jordanie (Prosperity Green) par Masdar, une entreprise publique émiratie spécialisée dans les énergies renouvelables. Les parties à l’accord ont l’intention de présenter des mesures plus concrètes concernant la mise en œuvre de ces projets lors de la COP 28 tenue aux Émirats arabes unis.
Derrière la rhétorique bienveillante de Prosperity Blue, Israël dissimule son rôle actif dans le pillage des eaux palestiniennes et arabes. Au lieu de s’approprier et de commercialiser l’eau en la vendant à la Jordanie, Israël devrait cesser de monopoliser les ressources existantes et rendre à la Jordanie la part qui lui revient. Or, par le biais de Prosperity Blue, Israël nie sa responsabilité dans la pénurie d’eau qui frappe la Jordanie, et prétend lui offrir des solutions, se positionnant ainsi comme une puissance régionale en matière de gestion de l’eau et de protection de l’environnement.
Mekorot, un acteur majeur du dessalement de l’eau en Israël, se positionne comme un leader mondial en matière de solutions environnementales, en partie grâce au discours de greenwashing d’Israël. L’argent que Mekorot génère avec ses opérations finance sa pratique, ainsi que celle du gouvernement israélien, de l’apartheid de l’eau contre le peuple palestinien. En plus d’usurper le Jourdain, Mekorot joue un rôle important dans la construction des infrastructures hydrauliques de l’apartheid israélien, puisqu’elle contrôle la plupart des ressources en eau palestiniennes en Cisjordanie et les détourne vers les colonies israéliennes illégales.
La même histoire se produit dans la bande de Gaza assiégée, où, depuis des décennies, Israël détruit le secteur agricole. Depuis 2007, le blocus de Gaza a restreint l’accès des agriculteurs palestiniens à leurs terres agricoles et a exacerbé la grave crise de l’eau dans la bande.
UN MOYEN DE DÉPOSSESSION
Quelques mois avant la COP 27, en août 2022, la Jordanie a rejoint le Maroc, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Égypte, le Bahreïn et Oman en signant un protocole d’accord avec deux entreprises israéliennes du secteur de l’énergie, pour mettre en œuvre des projets d’énergie renouvelable dans ces pays. Enlight Green Energy (ENLT) et NewMed Energy, les deux entreprises israéliennes impliquées dans cet énorme projet, lanceront, financeront, construiront, développeront et exploiteront des centrales d’énergie renouvelable dans les pays arabes concernés.
Ces projets « verts » prévoient la production d’énergie éolienne et solaire et le stockage d’électricité. Ils alimentent directement le discours faisant d’Israël un pays à la pointe des technologies en matière d’énergie renouvelable. Mais ils oblitèrent le fait que ces innovations sont fondées sur un colonialisme énergétique vert en Palestine et sur le plateau du Golan. Ils ignorent le fait que la bande de Gaza, située non loin des champs gaziers Leviathan et Tamar, vit dans l’obscurité depuis des années en raison de l’interdiction par Israël du plein accès des Gazaouis à l’électricité.
Plus généralement, le cas israélien incarne le colonialisme vert, c’est-à-dire l’extension des relations coloniales de pillage et de dépossession (ainsi que la déshumanisation de l’autre) à l’ère des énergies renouvelables. Ce processus est accompagné d’un déplacement des coûts socio-environnementaux vers les pays et les communautés périphériques, donnant la priorité aux besoins énergétiques d’une région du monde plutôt qu’à une autre. Le statu quo persiste, mais avec des sources d’énergie différentes, passant des combustibles fossiles à l’énergie verte. Les modèles mondiaux de production et de consommation à forte intensité énergétique sont maintenus et les structures politiques, économiques et sociales qui génèrent les inégalités, l’appauvrissement et la dépossession demeurent intactes.
Ce mécanisme est évident dans les projets orientés vers l’exportation tels que Desertec, Xlinks, TuNur et les projets d’hydrogène vert prévus en Afrique du Nord. Il constitue une facette du colonialisme israélien, devenant un moyen de dépossession. Avec l’exacerbation des crises climatique et énergétique, le processus n’est pas neutre. Il induit une dépendance énergétique, technologique et aquifère des pays arabes, avec pour conséquence de reléguer la question palestinienne tout en entravant les stratégies de transition agricole et énergétique juste en Palestine, inextricablement liée à la lutte palestinienne pour l’autodétermination.
MANAL SHQAIR > HAMZA HAMOUCHENE > HAFAWA REBHI https://orientxxi.info/magazine/apartheid-hydrique-et-colonialisme-vert-en-palestine,6910
Le dérèglement climatique auquel les États et ONG sont censés s’attaquer lors de la COP 28 à Dubaï impose une réflexion sur l’interdépendance des sociétés, notamment à l’échelle de la Méditerranée. Dans ce cadre, les politiques migratoires cherchant à faire de l’Europe une forteresse paraissent bien à rebours des dynamiques profondes observées.
Restes d’arbres carbonisés après un incendie de forêt près de Melloula en Tunisie (à la frontière avec l’Algérie), 26 juillet 2023
Le réchauffement planétaire entraîne une fusion des climats du nord et du sud de la Méditerranée. L’espace qui en résulte est de plus en plus interdépendant1, quand bien même les responsables politiques européens s’efforcent de repousser leurs voisins arabes et africains. L’été 2023 qui a été bouillant souligne à quel point cette attitude est devenue autant futile que brutale.
L’Europe du Sud et l’Afrique du Nord sont confrontées à des menaces environnementales similaires. Le mois de juillet 2023 a été marqué par des températures record sur les deux rives. Des incendies ont ravagé les forêts de Tunisie et d’Algérie, tout comme ils ont fait des victimes en Grèce et en Italie. Alors que l’Afrique du Nord est habituée à des températures extrêmes, ces crises sont appelées à gagner en fréquence et en intensité. Elles gagnent aussi en capacité à traverser la Méditerranée et à se répandre vers le nord, en Europe.
DE L’AGRICULTURE AUX MIGRATIONS
Un climat hostile entraîne des préoccupations croissantes en matière de sécurité alimentaire et hydrique, car la sécheresse et les conditions météorologiques irrégulières pèsent sur la production agricole en Afrique du Nord comme en Europe. Les États européens sont toutefois mieux placés pour faire face à ce stress, notamment en important des produits agricoles (et, par extension, de l’eau) de leurs voisins méridionaux. En effet, la pénurie d’eau mettant à rude épreuve la capacité de l’Europe à satisfaire son propre appétit pour les cultures gourmandes en eau — y compris l’emblématique avocat —, le continent risque bien de dépendre de façon croissante des producteurs nord-africains tels que le Maroc, la Tunisie et l’Égypte. Pour ces derniers, ces exportations constituent un afflux bienvenu de devises étrangères, mais entraînent des coûts cachés en matière hydrique et de sécurité alimentaire.
La question énergétique, elle aussi, pourrait de plus en plus relier les continents entre eux, mais dans une relation tout aussi déséquilibrée. Alors que l’Europe s’empresse de sécuriser son approvisionnement énergétique et d’abandonner les combustibles fossiles, elle s’intéresse à de nombreuses ressources au sud : des minéraux essentiels de l’Afrique subsaharienne au soleil, en passant par la terre et l’eau nécessaires pour produire de l’énergie solaire et, potentiellement, des projets d’hydrogène dans les pays d’Afrique du Nord. Mais cet intérêt pose également une question épineuse : L’Europe peut-elle bénéficier des ressources de l’Afrique sans mettre à rude épreuve les réserves de nourriture, d’eau et d’énergie des nations africaines ?
Enfin, le réchauffement climatique s’accompagne d’une augmentation des migrations, et la réponse européenne à ce phénomène est de plus en plus militarisée. En juin 2023, l’Agence européenne des frontières (Frontex) a enregistré 29 240 « franchissements irréguliers des frontières », soit le nombre le plus élevé sur un mois depuis 2016, et une augmentation de 40 % par rapport à juin 2022. S’il est difficile d’établir un lien direct entre le changement climatique et les migrations, il est encore plus difficile d’ignorer les façons dont les conditions météorologiques extrêmes peuvent accroître la pression exercée sur les personnes désespérées pour qu’elles se déplacent.
L’ÉGYPTE ET LA TUNISIE, CAS D’ÉCOLE
Prenons l’exemple de l’Égypte, qui figurait parmi les principaux pays d’origine des migrants traversant la Méditerranée centrale en 2023. Elle est confrontée à des crises de sécurité alimentaire et hydrique de plus en plus graves. Elle est particulièrement exposée à diverses menaces climatiques, notamment au risque de montée des eaux de la Méditerranée qui viendrait engloutir ou saliniser une grande partie du delta du Nil. La population égyptienne — la plus importante du monde arabe avec plus de 100 millions d’habitants — s’accroît presque aussi vite que son économie se contracte.
Parallèlement, la combinaison de conditions météorologiques extrêmes et d’une intensification des mesures de répression pourrait rendre les voies d’accès à la migration encore plus dangereuses. En témoignent les scènes cauchemardesques de cet été en Tunisie, où un régime de plus en plus autoritaire a conclu un accord avec l’Union européenne pour réprimer l’immigration en échange d’un afflux d’euros, et bloqué des centaines de migrants africains dans un no man’s land brûlant le long de ses frontières avec la Libye et l’Algérie.
Toutes ces dynamiques jettent une lumière crue sur une position européenne qui se résume à deux principes : réprimer les migrations arabes et africaines tout en puisant dans les poches de ressources africaines pour renforcer l’accès de l’Europe à la nourriture, à l’eau et à l’énergie. Si cette double politique d’endiguement et d’extraction n’est pas nouvelle, la crise climatique pourrait la rendre encore plus explosive et autodestructrice. En effet, si la terre, l’eau et l’énergie sont bien aspirées du sud de la Méditerranée vers le nord, il convient d’y voir une raison de plus pour les sociétés à court d’argent et touchées par le climat de prendre la mer.
La réponse à cette énigme est aussi simple en principe qu’insaisissable en pratique : la menace commune du réchauffement de la Méditerranée ne peut être gérée que par le biais du partenariat, du développement et de la réflexion prospective. Ceci à l’opposé des politiques isolationnistes et réactionnaires qui semblent se répandre inexorablement.
Le Pen - Netanyahou " kif kif bourricot" concernant la réécriture de l'Histoire
À 92 ans, Jean-Marie Le Pen le jour de son mariage le samedi 16 janvier 2021
Dans combien de temps ce criminel de guerre sera-t-il jugé ?
Comme Le Pen (père) qui avait dit «les chambres à gaz sont un point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale » Netanyahou a, lui aussi, essayé de réécrire l’Histoire de la seconde guerre mondiale en déclarant « qu’Hitler n’avait jamais eu l’idée de gazer les juifs d’Europe », vous comprendrez cette igoble histoire en visualisant la vidéo ci-dessous.
Dire que cette interview date d’il y a 4 ans ! Alors qu’elle est en pleine dans l’actualité. Il faudrait diffuser cet échange partout pour qu’un maximum de personnes puissent en prendre connaissance et mieux analyser les malheureuses et terribles tragédies récentes. Je suis tout aussi triste quand une vie est perdue à cause des atrocités quel que soit le côté de la frontière, une vie vaut une autre vie à mes yeux ... pitoyable monde ...
Michel Dandelot
Par micheldandelot1 dans Accueil le 28 Novembre 2023 à 11:05
Deux jours supplémentaires de pause dans les combats ont été conclus entre Israël et le Hamas. Lundi onze otages, dont trois Franco-Israéliens, ont été échangés contre des détenus palestiniens.
Tal Goldstein-Almog, 9 ans, lundi 27 novembre, au lendemain de sa libération, à Petah Tikva, en Israël. SCHNEIDER CHILDREN'S MEDICAL CENTER OF ISRAEL / VIA REUTERS
La journée de lundi 27 novembre, qui devait être la dernière de la trêve conclue entre Israël et la Hamas dans la bande de Gaza, a été encore plus longue que les autres pour les familles des otages en attente de leur libération. Les autorités israéliennes n’étaient pas satisfaites de la liste présentée par le Hamas, alors que onze personnes devaient encore être libérées et que près de 200 Israéliens restent détenus à Gaza.
C’est au coucher du soleil que la situation s’est débloquée. Sur le réseau X, un message du ministère des affaires étrangères du Qatar, annonce qu’un accord « a été conclu pour prolonger la trêve humanitaire de deux jours dans la bande de Gaza » jusqu’à jeudi, 6 heures du matin. Une heure plus tard, Israël confirme le compromis. Deux jours de plus, c’est, dans les tractations évoquées par Benyamin Nétanyahou dimanche soir, vingt otages prêts à être libérés – dix par jour, comme prévu par la décision du cabinet de guerre du 22 novembre. Cent cinquante prisonniers palestiniens peuvent encore être libérés, contre 50 otages israéliens. Mardi matin, le gouvernement israélien a reçu la liste de dix otages devant être libérés dans la journée, sans dévoiler leurs noms.
La prolongation de la trêve, qui permet aussi l’acheminement d’aide humanitaire dans l’enclave en partie détruite et où la situation demeure « catastrophique », selon l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, satisfait l’ensemble des acteurs sur la scène internationale. A Washington, John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, s’est félicité lundi de ce que « la pause ait déjà mis un terme aux combats, accompagnée d’un afflux d’aide humanitaire », ajoutant que les Etats-Unis aimeraient « voir cette pause encore prolongée jusqu’à ce que tous les otages soient libérés ». « C’est vraiment notre but. Ramener tous les otages chez eux avec leurs familles, quel que soit le temps que cela pourrait prendre », a-t-il insisté.
« Choc psychologique »
Dans la soirée de lundi, les Israéliens découvrent enfin qui sont les otages libérés. Après ceux du kibboutz de Kfar Aza, ceux de Nir Oz vont retrouver les leurs. Cette localité, proche de la frontière avec la bande de Gaza, a elle aussi été durement touchée par l’attaque du Hamas. 400 habitants, 25 morts, 80 disparus. Parmi eux, combien d’otages ? Au moins onze : les deux femmes et les neuf enfants de cette localité rentrés en Israël, dans la soirée. Et après la première Américaine – la jeune Avigaïl Idan, libérée dimanche –, c’est au tour de Franco-Israéliens de recouvrer la liberté, aux côtés de deux Allemands et de six Argentins. Trois des mineurs libérés sont dotés de la double nationalité franco-israélienne, Eitan Yahalomi et Erez Kalderon, deux garçons de 12 ans, et la grande sœur de ce dernier, Sahar Kalderon, 16 ans. Mardi matin, sur RTL, la ministre française des affaires étrangères, Catherine Colonna, a affirmé que les trois jeunes « vont bien » tout en soulignant le « choc psychologique » qu’ils ont subi.
« On ressent de l’angoisse, de la torture, on passe du plus haut au plus bas. Les familles avaient beaucoup d’espoir, tout en souffrant beaucoup de l’attente. On croyait avoir atteint des sommets de cruauté, mais il y avait plus cruel encore », témoigne Sabrina Belhassen-Nimtzovitch, qui représente les familles d’otages françaises en Israël, et a accompagné Hadas Kalderon, la mère de deux des adolescents libérés, au quotidien depuis le 7 octobre.
La libération des captifs du Hamas a fait débat, au sein de la communauté française en Israël. « En fait, nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il est impossible de vivre avec des monstres comme voisins de palier. J’espère qu’une solution politique sera trouvée pour libérer les Israéliens de tels voisins et les Gazaouis du Hamas. Sinon, la guerre devra reprendre », estime Daphna Poznanski-Benhamou, représentante des Français de l’étranger.
Combats « seront plus importants »
Chaque jour, depuis les premières libérations d’otages, vendredi, la population israélienne assiste à des scènes poignantes de retrouvailles, et à d’autres montrant la profonde déception des familles dont les proches restent détenus. A chaque libération, « c’est un sentiment de bonheur mêlé de tristesse, comme tout le monde l’éprouve ici, témoigne Eyal Barad, habitant de Nir Oz, qui a réchappé du massacre avec sa femme et ses trois jeunes enfants. Je veux juste retrouver mes amis du kibboutz. Ils font partie de moi, comme je fais partie d’eux. Pour nous, le cauchemar a commencé le 7 octobre. Quand on a appris la libération des nôtres, un peu de lumière est entrée… Cinq minutes, puis nous sommes retournés dans le cauchemar ».
Lorsque des habitants de Kfar Aza ont été libérés, Hanan Dann, 38 ans, résident de ce kibboutz qui a échappé à l’attaque du Hamas en bloquant la porte de son abri avec une planche, s’est précipité avec ses deux enfants à Shefayim, une localité située au nord de Tel-Aviv, qui a accueilli la population du kibboutz attaqué. Sur les 400 habitants, une cinquantaine a été tuée le 7 octobre. Jusqu’à présent, neuf personnes de ce kibboutz, dont sept enfants, ont été libérées. « A chaque image montrant les otages libérés, on hurlait de joie. Et à un moment, je tourne la tête – et je vois la mère de quelqu’un encore en captivité. Le bonheur est mêlé à la tristesse. Mais c’est la première fois depuis le 7 octobre que je me suis autorisé à être heureux quelques minutes. »
Les pères de plusieurs des enfants libérés, dont celui des jeunes Franco-Israéliens, sont toujours en captivité. Un haut responsable du Hamas, Khalil Al-Hayya, a suggéré sur Al-Jazira que les prochaines libérations pourraient ne pas concerner que les femmes et les enfants. Mais cet espoir reste suspendu à la bonne volonté des belligérants et aux décisions politiques et militaires qui marqueront le « jour d’après » la trêve. Mardi, de nouvelles discussions étaient en cours pour définir de nouvelles modalités d’échange entre otages et prisonniers.
Côté israélien, Yoav Gallant, le ministre de la défense, a assuré à ses soldats que lorsque les combats reprendront, « ils seront plus importants et se dérouleront dans toute la bande de Gaza ». « Nous avons rechargé, réparé du matériel et profité de la pause pour préparer les futures opérations. L’objectif de la guerre reste de battre le Hamas », a ajouté l’un des porte-parole militaires israéliens, Jonathan Conricus. Lundi, la Maison Blanche, par la voix de John Kirby, a demandé que les futures opérations militaires israéliennes soient menées « de la manière la plus discrète, délibérée, prudente et attentive possible ».
De plus en plus de témoignages font état de violences sexuelles exercées par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre en Israël. Plusieurs enquêtes sont en cours. Mais le débat politique, lui, est déjà très vif en Israël et en France.
Mise en garde
Cet article fait état de violences sexuelles, sa lecture peut être particulièrement difficile et choquante.
Ainsi va le sort des femmes. Victimes de violences de genre lors des conflits armés, leur souffrance se double souvent d’instrumentalisations en pagaille et de déchirements politiques bien éloignés de leurs intérêts. Depuis le 7 octobre, le travail d’enquête patient sur les atrocités commises par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens s’accompagne d’une polémique sur le supposé silence des féministes et des ONG de défense des droits humains. En cause : les violences sexuelles et le caractère genré des attaques qui ont fait 1 200 mort·es en Israël.
L’angoisse étreint les familles de victimes, que celles-ci soient mortes ou otages. « Je n’ose imaginer ce que les femmes et les filles ont pu ou peuvent subir depuis le 7 octobre. La crainte des viols me hante, je n’en dors plus », confie à Mediapart une proche dont plusieurs membres de son entourage ont été kidnappé·es.
Ces dernières semaines, plusieurs témoignages recueillis par des professionnels ou diffusés dans les médias, les réseaux sociaux, ainsi que sur des sites rassemblant la parole des victimes, laissent à penser que des violences sexuelles basées sur le genre ont été perpétrées le 7 octobre. La majorité de ces témoignages sont indirects et démontrent l’extrême difficulté de documenter ces crimes dont l’ampleur reste à évaluer.
Les enquêtes s’annoncent longues et difficiles : ces violences, connues pour être des armes de guerre, sont encore plus complexes à documenter et à faire émerger parce qu’elles touchent à l’intime, que les victimes vivantes peuvent, sous le poids du tabou, de la honte, du traumatisme, se taire à jamais, et que celles qui sont mortes ne pourront jamais témoigner.
Les éléments d’enquête
Le 14 novembre, la police israélienne a annoncé enquêter sur « plusieurs cas » de violences sexuelles, dont des viols et des mutilations génitales qui auraient été commises sur des femmes le 7 octobre. Elle a assuré auprès des journalistes disposer d’indices visuels, de preuves ADN, de photos détaillées des corps même si tous, certains très dégradés, n’ont pas pu faire l’objet d’une autopsie et de recherches de causes de la mort.
Si « aucune victime vivante n'a dit avoir été violée », « nous avons de multiples témoins dans plusieurs affaires », indiquait alors David Katz, chef de la section cyber de l'unité de police criminelle Lahav, cité par l’AFP. Il évoquait une enquête qui pourrait durer « six à huit mois ».
Un des enjeux sera de déterminer si les viols ont été commis de façon systématique, planifiés par le Hamas ou s’ils relèvent de certains combattants hors de contrôle. D’après la police israélienne, plusieurs assaillants du Hamas, capturés depuis le 7 octobre, ont affirmé lors de leurs interrogatoires avoir reçu l’ordre de « violer et souiller » des femmes. Des déclarations sujettes à caution dans un contexte guerrier.
Lors d’une projection à la presse, l’armée israélienne a diffusé le témoignage filmé d’une survivante de la rave party près du kibboutz Reim, décrivant un viol collectif sur une femme abattue pendant son agression. « Ils la tenaient par les cheveux. Un homme lui a tiré dans la tête alors qu’il la violait », a-t-elle livré.
Cette survivante, interrogée par la police, affirme avoir vu « un groupe de femmes emmenées par des hommes armés en uniformes militaires ». Elle avait fait la même description à un autre festivalier qui n'était pas témoin, ce qu’il a confirmé aux autorités.
La police a également montré à la presse internationale des documents appuyant son enquête, notamment des photos. L’une, prise sur le site de la rave party, montre le corps d’une femme avec le bas du corps dénudé, allongée au sol sur le dos, les jambes écartées et présentant des traces de brûlure à la taille et aux membres. Une autre photo montre une femme nue, jambes écartées, sa culotte baissée.
D’autres images sont devenues virales et ont été reprises par des féministes dans des manifestations appelant à la reconnaissance du féminicide de masse commis par le Hamas, à l’instar de celle du corps de l’otage israélo-allemande Shani Louk, exhibée à l’arrière d’un pick-up dans une vidéo diffusée peu après les attaques par les hommes du Hamas, inconsciente et à moitié nue, le pantalon taché de sang à l’entrejambe. Sa mort a été annoncée fin octobre.
Parmi les témoignages entre les mains des autorités et qui circulent dans les médias, figure aussi celui d’un ambulancier d’une unité d’élite de l’armée israélienne. Intervenu quelques heures après le massacre au sein du kibbout Bee’ri, il a déclaré avoir vu une jeune fille allongée sur le sol de la maison : « Elle était allongée sur le ventre, à moitié nue, les jambes écartées et il y avait des restes de sperme sur son dos. Quelqu’un l’a exécutée après l’avoir brutalement violée… »
Pour l’ONG Physicians for Human Rights, qui documente les atrocités de masse dans le monde, « il devient de plus en plus évident que les violences perpétrées contre les femmes, les hommes et les enfants comprennent également des crimes sexuels et sexistes généralisés ». Dans un rapport qui vient de paraître, elle appelle à « encourager le signalement et la documentation de ces violations graves du droit international humanitaire », à « soutenir les survivants et ceux qui survivront encore » : « La reconnaissance sociale et institutionnelle de leurs expériences est cruciale pour leur capacité à décrire ce qu’ils ont enduré. »
Elle liste ensuite l’ensemble des témoignages à ce jour attestant de crimes sexuels, dont des viols post-mortem, parmi lesquels ceux des volontaires de Zaka, une ONG religieuse spécialisée dans la collecte des restes humains, l’une des premières organisations à s’être rendue sur les lieux des massacres.
Itzik Batach, un de leur volontaire, a ainsi décrit avoir vu un couple déshabillé et attaché ensemble dans une maison du kibboutz Be'eri, où au moins 100 Isréalien·nes ont été tuées le 7 octobre. Simcha Greinman, un autre volontaire de Zaka, a déclaré que le corps d'une femme trouvée trois jours après qu'elle ait été assassinée avait été laissée avec la moitié inférieure exposée.
Physicians for Human Rights évoque également les récits d’employés de la base militaire de Shura, reconvertie en morgue, où ont été amenés la plupart des corps et restes du massacre. Ma’ayan, une dentiste affectée à l’équipe médico-légale, a déclaré avoir observé de nombreux signes de torture, des « sous-vêtements plein de sang », « des bassins et des pelvis brisés ».
Dans le Parisien, une festivalière, présente à la rave-party, décrit avoir été violée et battue sous le regard de son petit ami, forcé de regarder, un couteau sous la gorge. « À l’intérieur, je suis à moitié morte », livre-t-elle.
Des victimes silenciées ?
À peine révélés, ces témoignages sont déjà l’objet de débats politiques extrêmement vifs. C’est ainsi que les ONG de défense des droits humains, les organisations féministes et l’Onu Femmes ont été accusées en Israël, mais aussi en France, de fermer volontairement les yeux sur ces violences de genre. Des hashtags sont apparus sur les réseaux sociaux tels que #BelieveIsraeliWomen ( « #Croyez les femmes israéliennes ») ou #MeTooUnlessYouAreAJew (« #MeToo sauf si vous êtes juive »).
En France, plusieurs personnalités ont également porté ce discours, telle la présidente de Parole de femmes Olivia Cattan (sur son blog de Mediapart). Samedi 25 novembre, un épisode a souligné encore davantage la « fracture similaire à aucune autre, qui s’installe parmi les féministes » – l’expression est de l’ancienne ministre des droits des femmes, la socialiste Laurence Rossignol.
Lors de la manifestation contre les violences sexistes et sexuelles samedi 25 novembre à Paris, un collectif composé, selon Libé, d’ancien·nes militant·es de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et de SOS Racisme, a souhaité « porter la voix des victimes israéliennes du Hamas et dénoncer le silence assourdissant des associations féministes ». Ils et elles sont arrivé·es avec des pancartes parfois polémiques telles que « féminicides de masse, féministes à la Hamas » et plusieurs drapeaux israéliens, sous la protection du Service de protection de la communauté juive (SCPJ). Face à l’hostilité d’une partie des manifestant·es, il a renoncé à défiler.
Cet incident a suscité de très nombreuses réactions. « Cette année, je suis restée muette et interdite face à la sororité à géométrie variable des féministes, écrit la féministe Sophie Gourion sur X. Je ne pourrai plus jamais être associée à celles avec qui je manifestais, que je croisais sur les plateaux ou dans des réunions, qui me proposaient de signer une tribune. » Autre personnalité, la journaliste Rebecca Amsellem a publié un texte sur Instagram dans lequel elle accuse : « Le “Nous Toutes” clamé depuis des années devient un “Nous Toutes sauf si vous êtes juive ”. »
La virulence des échanges et des désaccords rappelle les clivages qui ont touché les formations de gauche au sein de la Nupes, en sommeil depuis l’expression de La France insoumise sur la guerre en cours. Elle rappelle aussi que le mouvement féministe est loin d’être uniforme et est traversé par de vives contradictions (sur la question de la laïcité et de l’islamophobie ou sur le travail du sexe notamment). Elle dit aussi l’émotion très forte du moment géopolitique.
Les ONG répondent
Interrogés par Mediapart, plusieurs responsables d'ONG alertent « sur la nécessité d’enquêter et de prendre le temps nécessaire pour le faire ». Cela peut prendre des mois. Même chose pour la Fondation des femmes qui soutient le travail de collecte d’informations de la structure Not a weapon of war.
Après sa première enquête sur les massacres du 7 octobre, « partielle – tant par son ampleur que la nature des crimes commis », Amnesty International a lancé une deuxième investigation « plus complète, et incluant les crimes sexuels ». L’Onu Femmes a indiqué au Parisien attendre les résultats du Comité d’enquête missionné par les Nations unies.
Certains humanitaires dénoncent aussi les pressions qu’ils reçoivent et le sentiment d’une indifférence à géométrie variable face aux souffrances du peuple palestinien. « C’est une catastrophe totale pour les civils mais le débat ne porte pas là-dessus en France, où le conflit reste largement appréhendé à travers l'angle d'une opération antiterroriste » contre le Hamas, confie l’un d’eux.
Selon le dernier décompte du ministre de la santé contrôlé par le Hamas, plus de 14 000 personnes sont mortes à Gaza depuis le déclenchement de la guerre, dont 6 000 enfants et 4 000 femmes.
Cette réalité est également soulignée par une partie du mouvement féministe. Ainsi, dans une tribune publiée par Mediapart à la veille de la manifestation du 25, plusieurs personnalités dont l’écrivaine Annie Ernaux, les historiennes Fanny Gallot et Mathilde Larrère, les syndicalistes Verveine Angeli, Myriame Lebkiri et Sophie Zafari ou la porte-parole d’Attac Youlie Yamamoto appellent à un cessez le feu à Gaza. Elles y condamnent « la violence [qui] s’est exercée de manière déshumanisante et genrée » le 7 octobre.
Mais elles insistent sur « la politique du deux-poids deux mesures à l’encontre d’un peuple occupé – le peuple palestinien – et d’un État occupant, un deux poids deux mesures qui se traduit aussi sur le terrain féministe : comme si la vie et les souffrances des femmes palestiniennes n’avaient aucune valeur, aucune densité, aucune complexité ».
Dans le Club de Mediapart, l’avocate spécialiste des droits des femmes Élodie Tuaillon-Hibon dénonce aussi l’instrumentalisation venue de la droite et de l’extrême droite, à l’origine d’un « répugnant petit numéro de claquettes sur le corps des femmes mortes ou violées le 7 octobre ».
« Nous dénonçons tous les crimes de guerre, les viols de guerre quels que soient les bourreaux : ceux du 7 octobre comme ceux des geôles israéliennes qui depuis de longues années réservent des traitements spécifiques aux prisonnières politiques palestiniennes sur lesquelles le viol a été pratiqué par l’armée et les services de renseignement israéliens », écrit-elle, en écho aux rappels faits (ici ou là) ces dernières semaines sur les sévices subis par les Palestiniennes dans le cadre de l’occupation.
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