Des bouches à peine grandies,
elles disent la bousculade des fantasmes vivants,
des vérités,
sur les lèvres l’amer comme l’herbe qui a poussé
et d’autres amertumes s’en viendront le corps vieillissant
mais il y a maintenant ces visages à peine grandis ils sont choses terribles,
le rire en avant c’est l’animal seul au travers de ces lieux pourrissants,
les mains se perdant dans les draps,
tous les pans d’un tissu rapiécé,
elles voudraient tant savoir elles voudraient tout saisir,
connaître et puis défaire,
il y a maintenant cette jeunesse qui ne passera pas elle durera mille ans,
le temps d’un amour parmi la poussière des os,
elle cherchera pour elle seule où dormir,
sous un cadran solaire,
un signe dressé d’une humidité à l’autre,
pleine de son ardeur éprise toujours insatisfaite.
STEFANU CESARI
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