Une capitale à la gloire de Hun Sen
Avant de céder le poste à son fils aîné, l’ex-premier ministre Hun Sen a redessiné la capitale cambodgienne à marche forcée, avec des promoteurs privés soigneusement adoubés. Les couches moyennes se sont adaptées comme elles ont pu. Quant aux plus pauvres…
Madame Yen Yat est rassurée. Son arbre va survivre. Les ouvriers de la voirie lui ont certifié que l’élargissement de la route, dix mètres de chaque côté, n’aura pas d’effet sur les racines de son vieux chan de 200 ans. Sous ses frondaisons, assise sur un klé en bambou, une plate-forme sur laquelle on s’installe au Cambodge pour se reposer ou pour manger, la sexagénaire observe le monde qui s’agite devant chez elle. Une cour dans laquelle vivent quatre familles. Ici, à Srok Chek, un faubourg excentré de la capitale Phnom Penh, les maisons entourées de jardins restent dominantes. Mme Yen Yat montre du doigt le panneau « À vendre » fixé sur la parcelle située en face. Le terrain est proposé à 600 000 dollars (560 000 euros) pour 1 328 mètres carrés, soit 450 dollars le mètre carré (420 euros). Rien à voir avec les 5 000 dollars le mètre carré du centre. Reste que « quelqu’un est venu me proposer 1 million de dollars pour ma maison, sourit-elle. Mais où irais-je ? ». Les rizières alentour ont disparu, l’immense lac voisin de Choeung Ek, vaste espace de lagunage se gonflant en période des pluies, est désormais en voie de comblement.
Hier paysans et pêcheurs, les habitants se reconvertissent. La famille de Mme Yen Yat tient une échoppe vendant boissons et nourritures. Ses clients : des ouvriers de la construction travaillant dans le secteur. « La ville grignote et arrive peu à peu jusqu’à nous », constate sa nièce. En effet, Phnom Penh a changé d’échelle. Composée de quatre districts urbains regroupant 1,6 million d’habitants en 2005, la capitale en comprend aujourd’hui quatorze s’étalant sur 692 kilomètres carrés et comptant plus de 2,1 millions de personnes, selon le dernier recensement(2019). On y vient pour faire des études ou pour travailler. Le revenu par personne y représente le double de celui des zones rurales : 903 000 riels (environ 200 euros), contre 452 000 riels (1). Telle une pieuvre déployant ses tentacules dans toutes les directions, la ville déborde des routes-digues construites au début du XXe siècle pour la protéger des inondations et des crues du Mékong.
Dans le centre, entre les berges de la rivière Tonlé Sap, la vieille poste, le Wat Phnom, le Palais royal et le marché central, le patrimoine architectural quasiment intact fait exception. Ailleurs, le paysage mute, la ligne d’horizon s’élève. Le siège de la Canadia Bank de trente-deux étages, inauguré en 2008, est resté le point culminant de la ville jusqu’en 2014. Deux ans plus tard, les Phnompenhois ont arrêté de compter ses concurrentes, trop nombreuses. Les maisons en bois de Boeng Keng Kang et leurs jardins disparaissent, remplacés par des hôtels, des immeubles en copropriété de standing toujours plus hauts, des cafés ou des boutiques tendance à l’architecture épurée.
Le stade olympique, marqueur incontournable de l’urbanisation de la ville par le roi Norodom Sihanouk (1922-2012) après l’indépendance en 1953, est occulté. Les deux tours de trente-cinq étages du Sky Villa ainsi que l’Olympia City, un complexe de bureaux et de résidences de standing construites sur son pourtour, le cachent à la vue de tous. Œuvre de l’architecte Vann Molyvann, un disciple de Le Corbusier et concepteur de la « nouvelle architecture khmère », le complexe sportif avait été érigé dans l’axe du monument de l’Indépendance. « Le stade est préservé comme un endroit du passé, mais il semble rapetissé par la hauteur des immeubles en copropriété de luxe, image du Cambodge de demain », constate Stéphanie Benzaquen-Gautier, chercheuse associée à l’université de Nottingham. Une éclipse comme un pied de nez au roi Sihanouk, figure tutélaire et père de l’indépendance.
Car le maître bâtisseur des temps modernes, c’est M. Hun Sen. Comme l’ancien roi, il grave son héritage dans la morphologie de la ville. Commandant adjoint d’un régiment khmer rouge, il a fui vers le Vietnam en 1977, avant de revenir avec les troupes de Hanoï qui ont renversé Pol Pot et son régime. Nommé premier ministre en 1985, à l’âge de 34 ans, il a occupé ce poste jusqu’en juillet dernier. « Il a traversé toutes les époques avec pragmatisme », explique Ou Virak, analyste politique et président du think tank cambodgien Future Forum. Chef du gouvernement provietnamien durant la guerre froide, battu aux élections organisées sous l’égide des Nations unies au début des années 1990, M. Hun Sen s’est imposé avec brutalité, éliminant toute alternative politique et marginalisant le roi Norodom Sihamoni, successeur de Sihanouk, décédé en 2012 (2). Aux yeux de l’autocrate de 71 ans, Phnom Penh doit incarner sa réussite : il a vaincu la dictature khmère rouge, instauré la paix et reconstruit l’économie. Fort d’un revenu national brut (RNB) annuel par habitant de 1 612 dollars en 2021, le pays est sorti de la liste des pays les plus pauvres selon la classification de la Banque mondiale, pour entrer dans celle des pays au revenu intermédiaire inférieur.
Ainsi, un long boulevard de soixante mètres de large, inauguré en 2017, porte le nom de M. Hun Sen. Tout comme le gigantesque aéroport en construction qui ouvrira en 2025, et sera, à terme, le plus grand de la région selon le gouvernement. Les bâtiments officiels expriment, au cœur de la cité, une certaine conception du pouvoir, tel le Palais de la paix où l’ancien premier ministre recevait les délégations étrangères sur un trône bordé d’or. Un nouveau ministère de l’intérieur est en cours d’achèvement sur le boulevard Norodom. Coût de l’édifice « promis pour durer cent ans », selon l’architecte Keo Malika : 60 millions de dollars. L’imposant siège du Parti du peuple cambodgien (PPC) vient également d’être refait pour la somme de 30 millions de dollars. Ancien parti communiste, désormais affilié à l’Internationale démocrate centriste, plus guidé par les intérêts mercantiles que par l’idéologie, le PPC se veut incontournable sur la scène politique et le montre en s’inscrivant dans le paysage urbain, à égalité avec les institutions de l’État.
Le 31 janvier 2022, M. Hun Sen citait avec fierté, dans un discours, les 1 600 bâtiments érigés : « Rappelez-vous, le 7 janvier 1979, nous n’avions que des immeubles de sept étages, aujourd’hui certains en atteignent cinquante. » La date mentionnée ne doit rien au hasard : c’est le jour de la chute du régime des Khmers rouges.
Les ambitions de l’autocrate se nourrissent, au tournant des années 2000, de l’intérêt des investisseurs étrangers. La croissance économique (7 % en moyenne par an entre 2009 et 2019), le coût modique du foncier, le faible prix de construction et les réglementations urbaines souples attirent, dans un premier temps, les capitaux de deux de ses voisins asiatiques. Le groupe indonésien Ciputra investit alors 600 millions de dollars dans la première « ville-satellite », Grand Phnom Penh International City. Puis le gouvernement lance, avec un consortium sud-coréen financé par la Busan Savings Bank, Camko City : ce projet de 119 hectares, d’un montant de 2 milliards de dollars sur quinze ans, s’est enlisé à la suite de la banqueroute de la banque, lésant 38 000 épargnants sud-coréens (3). Singapour, le Japon et la Chine vont suivre.
Les proches de l’ex-premier ministre et cadres du PPC enrichis, souvent illégalement, dans la vente de bois, de pierres précieuses ou l’accaparement des terrains, s’engouffrent dans le secteur immobilier pour y recycler leurs fortunes. « Un capitalisme de copinage opère. Des circuits de corruption se mettent en place dans toutes les administrations », observe Gabriel Fauveaud, chercheur à l’université de Montréal. Le Cambodge est situé à la 150e position sur 180 dans le classement 2022 de Transparency International.
La spéculation foncière est également alimentée par les classes moyennes. Elle apporte la seule garantie pour leurs vieux jours ou pour leurs dépenses de santé. Certains se sont constitué de petites fortunes en achetant et en revendant des biens fonciers. Le terrain a de la valeur, pas le bâti. Dès les années 1990, au début du processus de paix, il était fréquent de trouver des espaces clôturés le long des axes majeurs en périphérie de Phnom Penh. Ils restaient vides, dans l’attente que les prix montent. « Quand je peste contre ma mère et lui reproche de participer à la spirale spéculative depuis trente ans, elle me rétorque : “Comment ai-je pu payer tes études à l’étranger ?” Elles sont des milliers de mères comme elle à Phnom Penh », raconte Sothy, un promoteur immobilier. « Les prix fonciers et résidentiels réels dans la capitale ont, en moyenne, triplé en vingt ans, tandis que les terres périurbaines sont passées de quelques dizaines de dollars le mètre carré dans les années 1990 à plusieurs centaines voire milliers de dollars aujourd’hui », écrit Fauveaud (4).
À la manière des rois bâtisseurs angkoriens
L’urbanisation échevelée profite aux consortiums locaux, tous proches de l’ancien premier ministre. Depuis le début des années 2010, plus de huit mille hectares, soit 12 % du territoire urbain de la capitale, leur ont été concédés. Charge à eux de les aménager. Cela « permet de faire des économies », assurent les services de la municipalité pour expliquer le principe de ces vastes concessions. Une manière pour M. Hun Sen de garantir son rôle de grand ordonnateur. C’est lui qui décide d’attribuer tel ou tel pan de la capitale aux okhnas, comme on désigne les hommes d’affaires proches du régime.
Ainsi, à trente kilomètres au nord du centre historique, sur la péninsule de Chroy Changvar, située entre le Tonlé Sap à l’ouest et le Mékong à l’est, 1 300 hectares de terres ont été confiés au sénateur Ly Yong Phat, conseiller de l’ex-premier ministre et homme d’affaires douteux (5). Un golf, un zoo, des hôtels et appartements de luxe, des centres commerciaux font petit à petit leur apparition. Deux monuments séparés par un boulevard structurent le quartier. D’un côté, un nouveau stade construit et offert par Pékin à l’occasion des Jeux d’Asie du Sud-Est (SEA Games) qui s’y sont tenus en mai 2023. L’arène de soixante mille places porte le nom de Morodok Techo, signifiant « héritage du puissant », forme abrégée du titre honorifique par lequel chacun a l’obligation d’appeler M. Hun Sen. En face, le mémorial Win-Win. Inauguré en 2018, ce sanctuaire moderne, qui mêle codes architecturaux de l’ère angkorienne et brutalisme de l’époque socialiste, célèbre la stratégie dite win-win (« gagnant-gagnant ») du pouvoir, qui a consisté à accueillir d’anciens Khmers rouges en les réintégrant dans la société, afin de garantir la paix. Sur les bas-reliefs, M. Hun Sen apparaît comme le plus grand de tous les personnages. Il écrit sa propre légende à la manière des rois bâtisseurs angkoriens. Des sculptures sur pierre glorifient la clairvoyance de sa politique et ses succès. « Comment ne pas voir un parallèle entre la logique de Norodom Sihanouk et celle à l’œuvre aujourd’hui ?, explique Benzaquen-Gautier. Comme à son époque, un monument et un stade sont construits, socles d’un nouveau récit national. La “ville-satellite” du sénateur Ly Yong Phat autour des deux édifices participe de la tentative de créer une nouvelle vision du Cambodge centrée autour de la classe moyenne. »
C’est là que Phally, trentenaire, salariée d’une organisation non gouvernementale (ONG), a décidé de s’installer avec sa famille. Sa villa est en cours de construction à quelques kilomètres au nord du stade. « Nous nous sommes acheté un peu de bonheur, plaisante-t-elle. C’est ce que promettent les pancartes de publicité en tout cas. » La jeune femme souligne qu’un an après sa signature la valeur de son bien avait déjà doublé. Autre atout, elle vivra avec ses semblables. Finie la cohabitation bruyante avec des voisins ouvriers ou chauffeurs de touks-touks. Signe de sa réussite sociale, elle rejoint la cohorte des couches de la classe moyenne qui migrent vers les borey, comme on appelle ici les lotissements fermés situés en périphérie.
Clôturés, sous surveillance vidéo et sécurisés par des gardiens, ces borey portent des noms pompeux : Win-Win, Elite… Au sud de la capitale, le Peng Huot Star Platinum, un des lotissements fermés les plus sélects, plaît aussi pour son attraction : l’Euro Park. Y sont reproduits miniaturisés la tour de Londres, la tour Eiffel, l’opéra de Sydney et même un canal de Venise, avec son gondolier. Ceux qui vivent là n’en sortent plus ou presque. Ils trouvent tout sur place. Une école, des commerces, des salles de gymnastique, des restaurants. Les habitants y créent de nouveaux réseaux de sociabilité, fermés sur eux-mêmes.
« Les borey forment une excroissance déconnectée du maillage de la ville », estime Virak, un architecte qui veut garder l’anonymat. Si un lotissement, par exemple, empiète sur un canal de drainage, les services municipaux doivent organiser le contournement de l’égout, au risque de ralentir l’écoulement. « On en arrive à des aberrations que les équipes techniques de la municipalité doivent gérer ! Les services publics ne sont pas en position de force pour négocier avec les acteurs privés. De manière générale, la puissance publique est là pour ne pas entraver les initiatives privées », complète Fauveaud.
Malgré le schéma directeur sur vingt ans adopté en 2015, l’aménagement urbain se fait au rythme du bon vouloir des consortiums privés adoubés par le pouvoir — « un urbanisme de l’ombre », selon l’expression du chercheur. « Tenir à jour une carte de Phnom Penh est mission impossible », affirme Jules, un architecte occidental qui, lui aussi, a réclamé l’anonymat. Les constructions avancent plus vite que les employés de la mairie. Comme des blocs de Lego, les quartiers sortent de terre au gré des projets privés, laissant de grands vides les uns entre les autres, compromettant toute idée de cohérence urbaine.
Les tours du centre-ville, elles, sont majoritairement vides de tout habitant. Acheter est ici un placement. Pour les riches Cambodgiens mais aussi pour la clientèle chinoise portée par la politique des nouvelles routes de la soie. « Avant la pandémie, des séjours étaient organisés par des agences de voyages à destination de ces acheteurs », rappelle Fauveaud.
« Pour préserver son charme de ville verte et son statut de perle de l’Asie du Sud-Est, Phnom Penh doit se doter de plans stratégiques et d’outils pour garantir un développement urbain durable, assurer la prévention et la maîtrise des risques naturels auxquels nous sommes exposés », écrivait pourtant, en 2019, le gouverneur de la capitale, M. Khuong Sreng (6). Mais les programmes d’investissement d’une surface supérieure à trois mille mètres carrés échappent à la municipalité, qui n’a pas de budget propre. Tout se décide au niveau du ministère de l’aménagement urbain, du conseil des ministres voire du bureau du premier ministre.
L’« urbanisme de l’ombre » ne s’embarrasse pas des besoins des habitants ou des risques climatiques. Le bureau des services d’urbanisation de Phnom Penh avait conseillé de conserver au moins cinq cents hectares du lac Choeung Ek, au sud, afin d’éviter les inondations et de garantir un peu de fraîcheur à une cité transformée en « pile thermique ». Mais l’aménageur privé poursuit le comblement. Un rapport réalisé par un groupement d’ONG en juillet 2020 n’a pu qu’alerter sur les conséquences (7) : des risques d’inondation accrus dans des quartiers où vivent plus d’un million et demi d’habitants. La capitale cambodgienne se situe en dessous du niveau des crues du Mékong et du Tonlé Sap. Et la gestion de l’écoulement des eaux en période de mousson s’appuie sur un réseau de canaux, de pompes et de vannes qu’il faut entretenir.
Environ trois mille tonnes de déchets sont produites chaque jour par les Phnompenhois, et le ramassage est erratique. Ainsi, les eaux usées se mélangent à celles de la pluie, et la proximité des déchets avec les habitations entraîne un risque sanitaire. La municipalité entreprend la construction d’un système de collecte et de traitement des eaux, avec le soutien de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Mais la gestion demeure problématique. De même, dans les quartiers excentrés, la fourniture en eau reste inégale. La capacité du réseau d’adduction n’a pas suivi l’extension urbaine. Les coupures d’électricité sont fréquentes aussi, et on suffoque dans les appartements à la saison chaude.
« Il va falloir construire, non pour l’argent, mais pour les gens »
« Des milliards sont gagnés dans l’immobilier, mais au bénéfice de qui ? s’inquiète Ses Aronsakada, chercheur associé au Future Forum. Singapour a comblé ses lacs avant d’être obligée de creuser plus tard des lacs artificiels. Mais en aurons-nous les moyens ? Peut-être pourrions-nous nous éviter cette peine. Essayons de ne pas reproduire les erreurs de nos voisins plus développés que nous. » N’est-ce pas déjà trop tard ?
Au terme d’une décennie d’urbanisation frénétique, il faut ralentir, admet M. Thierry Tea, vice-président d’Overseas Cambodian Investment Corporation (OCIC), acteur privé majeur de l’immobilier et de l’aménagement urbain. « La génération qui a reconstruit le pays a connu la guerre. Il fallait aller vite. Rattraper nos voisins. Une nouvelle génération arrive aux commandes. Cela va changer la donne », assure-t-il (lire « Une transition dynastique »).
Mais quelle vision de la capitale porteront les nouveaux dirigeants ? La pandémie, la guerre en Ukraine, la hausse des taux d’intérêt ont refroidi les ardeurs. Les clients chinois ont disparu. Les immeubles en copropriété de standing du centre-ville ne trouvent plus preneurs. Les spéculateurs craignent de perdre leur mise. Les chantiers calent. Le gouvernement a annoncé en avril dernier une aide exceptionnelle au secteur immobilier et à la construction, une branche qui emploie plus de 200 000 personnes et représente 10 % de la croissance.
Ce seau d’eau glacée sur un moteur en surchauffe satisfait le promoteur Sothy : « Il va falloir construire, non pour gagner beaucoup d’argent, mais pour les gens. » Ses Aronsakada croit aussi à un changement : « Il y a cinq ans, on ne parlait que de la taille et du prix du terrain. Aujourd’hui, j’ai l’impression que parmi la classe moyenne émerge une exigence nouvelle sur la qualité de vie. »
Il rêve d’un urbanisme plus humaniste et propose, par exemple, de réserver aux piétons et aux vélos les quais longeant le Tonlé Sap. Les habitants y viennent en fin de journée, avant de rejoindre l’autre rive et d’admirer de loin leur ville qui se transforme. Mais combien de temps leur mégalopole en devenir sera-t-elle vivable ?
Christine Chaumeau
(1) « Final report of Cambodia socio-economic survey 2021 » (PDF), Bureau des statistiques, Phnom Penh.
(2) Lire « Le rêve monarchique du premier ministre cambodgien », Le Monde diplomatique, juillet 2018.
(3) Yoon Youn-sil, « S. Korea seeking to retrieve 650 bil. won loans locked in Camko City project », Business Korea, Séoul, 27 septembre 2019.
(4) Gabriel Fauveaud, « Géographies de la spéculation et urbanisation du capital dans le Sud global : une perspective à partir de Phnom Penh au Cambodge », Annales de géographie, n° 746, Paris, juillet-août 2022.
(5) Clothilde Le Coz, « The canes of wrath », South East Asia Globe, Phnom Penh, 10 mai 2013.
(6) Phnom Penh, extension et mutations, (PDF), coédité par la municipalité de Phnom Penh, la Ville de Paris et l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR), mai 2019.
(7) « Smoke on the water : A social and human rights impact assessment of the destruction of the Tompoun/Cheung Ek wetlands », Cambodian League for the Promotion and Defense of Human Rights, juillet 2020.
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