De-l-amiraute-a-tipasa 5
Castiglione très haut dans le passé
Le Grand Hôtel de la Plage situé à l'extrémité ouest. Il appartenait à l'origine à monsieur Rocamora.
Puis il a été vendu à monsieur Georges qui était agriculteur et il a eu du mal à se reconvertir dans l'hôtellerie et la restauration. Passons. L'hôtel fut réquisitionné pendant la guerre et il fut cédé en 1945 au couple Alexis David qui a su l'exploiter pour le bonheur des touristes et des estivants.
Un de mes amis écrivait : « A chaque fin d'été vient un jour qui dit sans réplique que la fête est terminée. Presque seul sur le boulevard de Castiglione je vois, au café de la plage, qu'on roule les nattes, qu'on remise les chaises-longues et qu'on décloue les piliers de bois. Marc vous vous souvenez de mon Espaces des étés. »
L'hôtel des postes.
La salle des fêtes.
Freddy Tondeur. Nous suivions les articles qui paraissaient sur la Dépêche quotidienne.
En 1955 Freddy Tondeur entre les frères Célarié. Freddy pêchait au harpon et chasser les gros poissons comme le mérou. A Castiglione il était un peu chez lui. Chez lui dans l'eau et hors de l'eau. Il participait à la coupe Gianotti. Il était l'un des grands amis du professeur Dieuzeide. En août 1955, j'ai retrouvé le classement qui était le suivant : Premier Freddy Tondeur, deuxième : Georges Mollard, troisième : Roger Piegts. Freddy était journaliste à la Dépêche quotidienne. Il venait parfois rendre visite à mon père et leurs discutions au sujet de la pêche étaient interminables.
Jean Novel en 1916. Son grand-père fut le maire de Castiglione.
Cliché pris vers 1950. Jean Novel le petit-fils de
l'ancien maire et Juliette sa femme. Les trois
enfants : Robert à droite, Gérard et Jeanine la jeune
sœur.
Jean Novel a reçu cette carte pendant sa captivité en mars 1916.
Castiglione et des images d'autrefois
Une carte postale de l'avenue de la mer.
La gare de Castiglione. Je ne l'ai point connue ou je ne m'en souviens plus.
L'école maternelle
La place du marché
Un extrait du registre des délibérations du conseil municipal. Séance du 26 juin 1970. Monsieur Novel était le maire. Dix-sept jours plus tard ce sera l'histoire de la fâcheuse dépêche d'Ems, l'engrenage de la guerre et la chute du second Empire.
Le 15 juillet 1948 un quotidien publié à Alger informait ses lecteurs du centenaire de Castiglione.
Jean Novel né en 1828. Cette photo date de 1870.
La gare de Castiglione. Je ne l'ai point connue ou je ne m'en souviens plus.
L'école maternelle
La place du marché
Un extrait du registre des délibérations du conseil municipal. Séance du 26 juin 1970. Monsieur Novel était le maire. Dix-sept jours plus tard ce sera l'histoire de la fâcheuse dépêche d'Ems, l'engrenage de la guerre et la chute du second Empire.
Le 15 juillet 1948 un quotidien publié à Alger informait ses lecteurs du centenaire de Castiglione.
Jean Novel né en 1828. Cette photo date de 1870.
Ernest Novel et sa famille
A Castiglione, la mer toujours recommencée...
Voici un plan qui semble avoir été fait à la main. Castiglione, Chiffalo, Bou-Haroun, Saidia dont je ne garde aucun souvenir, Bérard et sa route bordée de platanes,le Tombeau de la Chrétienne, Montebello que nous traversions pour aller à la ferme Lorion. Les paysages n'ont peut-être pas trop changés depuis cinquante ans ? Voilà des lieux où mon cœur trouverait un accord.
Montebello...J'ai deux fois été invité à un mariage arabe. Un cadeau à la mariée (je lui avais glissé un billet), elle ne devait pas rire, rester sérieuse mais elle avait esquissé un semblant de sourire lorsque ma main avait ouvert la sienne et il y eut une demi-seconde de complicité.
Peu de nourriture et une odeur de fleur d'oranger embaumait la pièce. Une femme avait fait pour nous la danse du ventre. Elle me regardait d'un air langoureux et je me suis senti flatté alors que cette mélancolie douce et rêveuse faisait partie de son jeu. Je ne le sus que plus tard. C'est un homme jeune qui frappait sur le derbouka. Je garde l'image de ses mains longues et agiles. Maman avait fait remarquer qu'il avait des mains d'intellectuel.
Ces belles photos sépia sont de Guy Guerth, Guy qui habitait Palm Beach et que je remercie.
Vieilles photos et le retour de nos souvenirs. J'ai envie d'écrire comme Camus :" Je tends l'oreille, on court vers moi dans le lointain, des amis invisibles m'appellent, ma joie grandit, la même qu'il y a des années. De nouveau une énigme heureuse m'aide à tout comprendre."
J'ai grandi dans la mer nous dit encore Camus et la pauvreté m'a été fastueuse, puis j'ai perdu la mer, tous les luxes alors m'ont paru gris, la misère intolérable. Depuis j'attends, j'attends. J'attends les navires du retour, la maison des eaux, le jour limpide.
Le bateau s'appelle Castiglione. "Les pieds nus des marins battent doucement le pont. Nous partons au jour qui se lève. Dès que nous sommes sortis du port, un vent court et dru brosse vigoureusement la mer qui se révulse en petites vagues sans écume."
Que nous dit encore Camus dans La mer au plus près :" Ceux qui s'aiment et qui sont séparés peuvent vivre dans la douleur, mais ce n'est ps le désespoir, ils savent que l'amour existe. Voilà pourquoi je souffre, les yeux secs, de l'exil. J'attends encore. Un jour vient, enfin..." Ces lignes ont été écrites en 1953, sept encore avant sa mort. La guerre d'Algérie n'avait même pas commencé. Pour nous, après plus de cinquante ans d'exil, nous n'attendons plus rien.
Claudia Adrover-Sebdra nous disait dans une chronique qu'au-delà des poèmes et des nouvelles, au-delà de la mémoire du cœur, il y a l'Histoire; et celle de son village tient une place à part dans l'épopée algérienne. Ecoutons-la :"Il y avait en Sicile un village du nom de Cefalu. Ses habitants, des pêcheurs très pauvres, avaient coutume de s'en aller chercher la pêche miraculeuse, sur des balancelles à voile vers les côtes d'Afrique. Lorsqu'ils trouvaient un point d'ancrage à leur convenance, où le poisson n'était pas farouche, ils s'installaient pour la saison et ne repartaient qu'une fois leurs barils pleins. L'un d'eux décida de se fixer définitivement; d'autres l'imitèrent et, sur la terre algérienne, Cefalu devint Chiffalo. Un petit port abrita les lamparos; des maisons toutes pareilles à celle du "pays" se groupèrent autour.
L'un de ces pionniers "monta" une conserverie où l'on pratiquait la salaison des anchois et la mise en boîtes des sardines.
L'un de ces pionniers "monta" une conserverie où l'on pratiquait la salaison des anchois et la mise en boîtes des sardines.
Mais Chiffalo n'était pas pour autant un village à part entière : seulement un hameau dépendant de la commune de Tefeschoun : Tefeschoun situé sur une colline, derrière un bois de pins, était essentiellement habité par des viticulteurs d'origine alsacienne. Là se trouvait la mairie. Un autre petit port de pêche, Bou Haroun, complétait cette commune. Des intérêts divergents, des origines différentes firent que Bou Haroun finit par obtenir son indépendance administrative.
Chiffalo possédait son agence postale et son école à deux classes, école qui devint insuffisante quand le nombre des enfants augmenta. On construisit alors une autre école, dite "école des petits"dans un quartier situé derrière la première. A cette époque, on ne s'embarrassait pas de noms, aussi le nouveau quartier fut simplement baptisé "derrière l'école".
Les Chiffalotains s'étaient passé de mairie mais point d'église : celle du village était mignonne, de facture moderne avec un sol de mosaïque où dormaient de gros poissons colorés. Elle fut inaugurée officiellement en 1940.
Mille fois merci à Claudia Adrover-Sebdra auteur du texte et qui se prenait à rêver :
Chiffalo
et mes souvenirs d'enfant !
Mon cœur s'y repose souvent
Comme l'oiseau...
L'Algérianite n°23 du 15 septembre 1983. (Ah, comme le temps passe !)
Papa eut l'idée d'aller pêcher à Chiffalo et ce petit voyage avait été notre sortie du dimanche. Un dimanche gâché. Nous essayâmes de nous baigner dans une crique rocheuse pleine d'oursins, de cailloux et d'algues. L'odeur de la conserverie planait partout. Papa lança plusieurs fois sa ligne, une ligne qu'il ramenait avec un moulinet sans le moindre poisson.
Chiffalo possédait son agence postale et son école à deux classes, école qui devint insuffisante quand le nombre des enfants augmenta. On construisit alors une autre école, dite "école des petits"dans un quartier situé derrière la première. A cette époque, on ne s'embarrassait pas de noms, aussi le nouveau quartier fut simplement baptisé "derrière l'école".
Les Chiffalotains s'étaient passé de mairie mais point d'église : celle du village était mignonne, de facture moderne avec un sol de mosaïque où dormaient de gros poissons colorés. Elle fut inaugurée officiellement en 1940.
Mille fois merci à Claudia Adrover-Sebdra auteur du texte et qui se prenait à rêver :
Chiffalo
et mes souvenirs d'enfant !
Mon cœur s'y repose souvent
Comme l'oiseau...
L'Algérianite n°23 du 15 septembre 1983. (Ah, comme le temps passe !)
Papa eut l'idée d'aller pêcher à Chiffalo et ce petit voyage avait été notre sortie du dimanche. Un dimanche gâché. Nous essayâmes de nous baigner dans une crique rocheuse pleine d'oursins, de cailloux et d'algues. L'odeur de la conserverie planait partout. Papa lança plusieurs fois sa ligne, une ligne qu'il ramenait avec un moulinet sans le moindre poisson.
Bou-Haroun
Je lis sur L'Algérianiste n°70 du mois de juin 1995 que quatorze chalutiers étaient basés à Bou-Haroun.
Cette photo fait partie de la collection Michel Riquelme. La légende :"Depuis quelques jours les bateaux ne sortent plus. Serrés les uns contre les autres sur la plage, ils ont l'objet de toutes les attentions de leurs équipages désœuvrés. Nous étions en 1962, avant l'indépendance.
Gérard Stagliano :
"Bou-Haroun, 5 km plus loin que Castiglione, était un village de pêcheurs siciliens, qui tiraient leurs chalutiers — qui avaient tous des noms de saints — sur le sable, il n'y avait pas de port, à l'aide de treuils en les faisant rouler sur des rondins. J'adorais ce mélange d'odeurs fait des posidonies en putréfaction, de sable humide et des salaisons proches du célébrissime Papa Falcone. J'aurais pu arriver les yeux bandés à Bou-Haroun, à l'odeur je savais où je me trouvais."
... Et une odeur que, moi, je n'aimais pas. J'apprends le mot "Posidonie". Plante à fleurs angiosperme monocotylédones sous-marines qui vit dans les eaux tempérées ou chaudes en mer Méditerranée.
Les Posidonies c'est l'oxygène de la Méditerranée, c'est la Méditerranée elle-même, c'est surtout la vie, la Méditerranée ne serait pas peuplée sans elles, c'est un abri pour les petites espèces et même et surtout pour les oursins et leur odeur est géniale quand elles sont en vie, mais plus douteuse une fois mortes et marrons sur le sable mais c'est le mélange subtil des trois odeurs que je cite qui faisait le charme de Bou-Haroun. Il y a une autre odeur d'algue qui est particulièrement agréable, c'est celle que décrit mon jumeau Marc là : " Quand on se souvient que les oursins, en Algérie du moins, étaient souvent présentés sur un lit d'algues particulières, on devine une autre petite harmonie olfactive due à celles-ci. Il s'agissait de Cystoseires (Cystoseira stricta), qui présentent une forme en grappe de raisins et une très belle couleur jaune vert. Mettez votre nez dans une grappe de cette algue fraîchement cueillie et appréciez la note, vous ne serez pas très loin du fameux septième ciel."
Gérard STAGLIANO
J'ai en mémoire l'arrivée des chalutiers. Maman remarquait les petits requins mis de côté et elle s'exclamait que les chiens de mer sentaient l'ammoniac. Pour rien au monde elle aurait acheté et cuisiné ces poissons. Dans la région parisienne, on ne dit point chien de mer mais roussette et à Nice Saumonette. Nous n'en mangeons jamais par simple idée reçue.
Gérard Stagliano :
Je lis sur ton site que ta maman disait que les chiens de mer sentaient l'ammoniac et que chez nous on les appelait ainsi, en réalité les Italiens pieds noirs appelaient cela gattarelles (chats de mer) c'était ceux qui étaient beiges avec des taches brunes plus foncées. Et sur la côte d'Azur où on ne les vend que dépecés, on ne peut donc faire la différence entre chats et chiens (couleur gris requin) car on ne voit que la chair délicatement rose. De toutes les manières ici on les appelle curieusement "saumonettes". Ceci étant dit, en Algérie, ils sortaient de l'eau et sentaient rarement l'ammoniac, le poisson qui sentait le plus l'ammoniac en état pas très frais c'était surtout la raie.
Voilà l'illustration de ce que j'affirme plus haut, les gris en Algérie on ne les mangeait pas ou peut-être les Italiens du Sud.
Un commentaire de Gérard Stagliano au sujet de Bou-Haroun :
Le paternel nous amenait souvent le samedi après-midi à Bou-Haroun pour assister à l'arrivée des chalutiers qui avaient noms : Saint-Sauveur, Saint-Antoine, Saint-Joseph etc. des Calabrais et Siciliens immigrés en Algérie. C'était un enchantement pour nous de les voir arriver vers 16 heures, les uns après les autres avec les ponts couverts de casiers empilés et uniformément roses de couleur. Il y avait très régulièrement répartis et calibrés, des rougets friture, des petites crevettes roses succulentes que l'on ne trouve pas en France, je les ai seulement vues au grand marché aux poissons de Barcelone, et enfin des pageots. Nous assistions ensuite, bouche bée, à la criée dans la fureur des cris... Lesdits poissons s'achetaient par casier et cela ne coûtait pas le prix astronomique auquel se vendent aujourd'hui ces trois espèces et au kilo de surcroît.
La poste de Bou-Haroun
Une carte postale des temps anciens
L'église de Bou-Haroun
Un commentaire d'Edgar Scotti que j'ai eu souvent au téléphone. Il était un grand passionné des villages de notre Algérie. J'ai appris son décès par L'Algérianiste.
"La traversée de la Méditerranée, malgré les risques de gros temps, ne paraît pas une aventure insensée.
Encore convient-il de se souvenir que la majeure partie des quatorze chalutiers basés à Bou-Haroun ne sont pas équipés que pour des sorties sur un littoral dont tous les patrons ou maîtres de pêche connaissent parfaitement tous les amers (1), criques, sommets, caps et ne disposent à bord d'aucun instrument de navigation. D'autre part les bateaux n'ont pas l'autonomie nécessaire à une aussi longue traversée. Cinq patrons décident de partir avec leur équipage :
-Giordano sur le "Saint-Antoine",
-Pierre Pilato et Charley Font sur le "Saint-Vincent"
-Les frères Jean-Baptiste et Vincent Pilato sur le "Sain-Joseph",
-Jérôme Ferrer sur le "Saint-Jérôme"
-André Striano sur "Amiral Guepratte".
Le 5 juin 1962, le "Saint-Antoine" et le "Saint-Joseph" décident de partir ensemble avec leur équipage habituel. Ils n'ont pas de compas, pas de cartes marines. Les familles de ces deux équipages sont déjà parties d'Alger après une harassante attente sur les quais et ensuite dans des bâtiments des compagnies de navigation".
(1) Les amers. Wikipedia :
Un amer est un point de repère fixe et identifiable sans ambiguïté utilisé pour la navigation maritime.
Ce repère visuel identifiable sans ambiguïté est utilisable pour prendre des relèvements optiques (au compas de relèvement), ou pour naviguer sur un alignement. Un phare, un château d'eau, un clocher, un pignon ou un arbre remarquables peuvent constituer des amers.
Gérard Stagliano :
Lorsque je suis retourné en mai 2005 à Bou-Haroun, j'ai retrouvé avec plaisir les petites crevettes roses dont je parlais précédemment même s'il y avait les autres plus colorées mais nettement moins bonnes à la dégustation et que la maternelle faisaient plutôt en soupe en pilant les têtes qui donnaient à cette soupe une texture plus épaisse et la rendait très goûteuse.
Gérard STAGLIANO
J'ai en mémoire l'arrivée des chalutiers. Maman remarquait les petits requins mis de côté et elle s'exclamait que les chiens de mer sentaient l'ammoniac. Pour rien au monde elle aurait acheté et cuisiné ces poissons. Dans la région parisienne, on ne dit point chien de mer mais roussette et à Nice Saumonette. Nous n'en mangeons jamais par simple idée reçue.
Gérard Stagliano :
Je lis sur ton site que ta maman disait que les chiens de mer sentaient l'ammoniac et que chez nous on les appelait ainsi, en réalité les Italiens pieds noirs appelaient cela gattarelles (chats de mer) c'était ceux qui étaient beiges avec des taches brunes plus foncées. Et sur la côte d'Azur où on ne les vend que dépecés, on ne peut donc faire la différence entre chats et chiens (couleur gris requin) car on ne voit que la chair délicatement rose. De toutes les manières ici on les appelle curieusement "saumonettes". Ceci étant dit, en Algérie, ils sortaient de l'eau et sentaient rarement l'ammoniac, le poisson qui sentait le plus l'ammoniac en état pas très frais c'était surtout la raie.
Voilà l'illustration de ce que j'affirme plus haut, les gris en Algérie on ne les mangeait pas ou peut-être les Italiens du Sud.
Un commentaire de Gérard Stagliano au sujet de Bou-Haroun :
Le paternel nous amenait souvent le samedi après-midi à Bou-Haroun pour assister à l'arrivée des chalutiers qui avaient noms : Saint-Sauveur, Saint-Antoine, Saint-Joseph etc. des Calabrais et Siciliens immigrés en Algérie. C'était un enchantement pour nous de les voir arriver vers 16 heures, les uns après les autres avec les ponts couverts de casiers empilés et uniformément roses de couleur. Il y avait très régulièrement répartis et calibrés, des rougets friture, des petites crevettes roses succulentes que l'on ne trouve pas en France, je les ai seulement vues au grand marché aux poissons de Barcelone, et enfin des pageots. Nous assistions ensuite, bouche bée, à la criée dans la fureur des cris... Lesdits poissons s'achetaient par casier et cela ne coûtait pas le prix astronomique auquel se vendent aujourd'hui ces trois espèces et au kilo de surcroît.
La poste de Bou-Haroun
Une carte postale des temps anciens
L'église de Bou-Haroun
Un commentaire d'Edgar Scotti que j'ai eu souvent au téléphone. Il était un grand passionné des villages de notre Algérie. J'ai appris son décès par L'Algérianiste.
"La traversée de la Méditerranée, malgré les risques de gros temps, ne paraît pas une aventure insensée.
Encore convient-il de se souvenir que la majeure partie des quatorze chalutiers basés à Bou-Haroun ne sont pas équipés que pour des sorties sur un littoral dont tous les patrons ou maîtres de pêche connaissent parfaitement tous les amers (1), criques, sommets, caps et ne disposent à bord d'aucun instrument de navigation. D'autre part les bateaux n'ont pas l'autonomie nécessaire à une aussi longue traversée. Cinq patrons décident de partir avec leur équipage :
-Giordano sur le "Saint-Antoine",
-Pierre Pilato et Charley Font sur le "Saint-Vincent"
-Les frères Jean-Baptiste et Vincent Pilato sur le "Sain-Joseph",
-Jérôme Ferrer sur le "Saint-Jérôme"
-André Striano sur "Amiral Guepratte".
Le 5 juin 1962, le "Saint-Antoine" et le "Saint-Joseph" décident de partir ensemble avec leur équipage habituel. Ils n'ont pas de compas, pas de cartes marines. Les familles de ces deux équipages sont déjà parties d'Alger après une harassante attente sur les quais et ensuite dans des bâtiments des compagnies de navigation".
(1) Les amers. Wikipedia :
Un amer est un point de repère fixe et identifiable sans ambiguïté utilisé pour la navigation maritime.
Ce repère visuel identifiable sans ambiguïté est utilisable pour prendre des relèvements optiques (au compas de relèvement), ou pour naviguer sur un alignement. Un phare, un château d'eau, un clocher, un pignon ou un arbre remarquables peuvent constituer des amers.
Gérard Stagliano :
Lorsque je suis retourné en mai 2005 à Bou-Haroun, j'ai retrouvé avec plaisir les petites crevettes roses dont je parlais précédemment même s'il y avait les autres plus colorées mais nettement moins bonnes à la dégustation et que la maternelle faisaient plutôt en soupe en pilant les têtes qui donnaient à cette soupe une texture plus épaisse et la rendait très goûteuse.
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