A l'occasion du 61e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie, le rendez-vous est donné dimanche 19 mars à 12h au monument aux Morts de Gacé (Orne) pour la commémoration.
Claude Lelièvre est né le 12 novembre 1937 à Marmouillé.
Habitant de Gacé (Orne) et maintenant âgé de 85 ans, il revoit son départ pour la guerre d’Algérie et son séjour au Sahara, « je n’ai pas été malheureux ».
Après avoir participé aux « trois jours » à Guingamp, pour l’évaluation des aptitudes et la sélection, en janvier 1958, il est bon pour le service militaire en Algérie.
C’est le 11 mars 1959 que le jeune homme reçoit sa feuille de route.
Deux mois d’instruction militaire
Le voyage commence à la gare de Sées, d’abord pour aller au Mans, à la caserne Chanzy et ensuite le départ pour Marseille, le 13 mars, dans un train de nuit bondé d’appelés, arrivée à la gare Saint-Charles.
« On embarque sur le paquebot Sidi Mabrouk pour débarquer le 15 mars à Alger, puis direction un camp d’instruction du matériel à l’Alma (camp de Bonvalot). »
Deux mois d’instruction militaire et deux mois de mécanique, plus permis poids lourd. En juillet, je suis muté au Sahara à la 11e compagnie saharienne de matériel, à Laghouat, pour 4 mois.
Le 14 juillet, départ pour un dépannage à El oued, resté une dizaine de jours avec un camarade, sous 60°. Claude Lelièvre est ensuite affecté comme magasinier à la compagnie de Laghouat, jusqu’en décembre 1959.
En janvier 1960, ce sont les expériences atomiques d’Insola, la première bombe atomique a explosé à Réggane, à 300 kilomètres d’Insola, « nous n’avons pas subi d’irradiations » explique-t-il.
En mai 1960, après 14 mois de présence en Algérie, Claude Lelièvre obtient une permission d’un mois, et comme sa maman était restée à la ferme, il obtient 10 jours de plus, grâce à une lettre écrite par le maire de Marmouillé, M. Tabur.
« J’ai eu la chance de n’avoir jamais rencontré d’embuscade »
« A mon retour à la compagnie, je retrouve mon Berliet et procède à quelques dépannages et remplacements de moteurs. J’effectue des liaisons de ravitaillement à 500 km, de Laghouat à Gardaia. Après les expériences atomiques, j’ai été déplacé à In Ecker, à 150 km de Tamanrasset, avec des véhicules neufs. Jusqu’à la quille, je faisais 2 500 km par semaine. » explique Claude Lelièvre.
J’ai été libéré le 15 mai 1961, avec 45 jours de permission libérable.
Claude Lelièvre se dit heureux d’être rentré sans avoir à se servir d’une arme, « il fallait prendre cela du bon côté et faire son travail. J’ai eu la chance de n’avoir jamais rencontré d’embuscade, mais la désolation d’avoir eu un camarade tué à 15 jours de la libération ».
Claude Lelièvre a reçu les médailles suivantes : reconnaissance de la Nation, Afrique du Nord, croix du combattant et la médaille du Sahara. Il a été président de la FNACA, amicale de Gacé, pendant 17 ans, jusqu’en février 2021.
Dimanche 19 mars, cérémonie du 61e anniversaire du « cessez-le-feu » en Algérie. 12 h, cérémonie au monument aux Morts de Gacé.
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