Le développement des évènements semble donner raison à ces érudits qui, dans leurs prêches sur les chaînes TV notamment, ne cessent de provoquer le doute et la polémique en dénonçant l'origine non halal' de certains produits alimentaires importés de l'étranger et qu'on retrouve dans les rayons des centres commerciaux et dans nos assiettes. Le ministère du Commerce vient, dans ce sens, de donner mandat à l'Institut islamique de la Grande Mosquée de Paris, en matière de certification «Halal», l'habilitant à apposer ce label de manière exclusive sur tous les produits de consommation exportés par la France vers l'Algérie. Avant d'élargir cette mesure aux produits provenant de tout le continent européen, puis du reste des pays de par le monde. Plus aucun doute à formuler quant à la conformité à la Chariâ islamique des produits importés de l'étranger ? Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems Eddine Hafiz, qui a reçu la décision d'habilitation de la part du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, en marge de la Foire de la production nationale au Palais des Expositions au Pins maritimes (Alger), a affirmé que «la Mosquée de Paris sera digne de la confiance que l'Etat algérien a placée en elle». En d'autres termes, les Algériens peuvent, désormais, avoir la conscience tranquille quand ils consommeront des produits alimentaires provenant de France, et qui porteront le label «halal» apposé par l'Institut islamique de la Grande mosquée de Paris. En France, le marché «halal», qui recouvre tous les aliments autorisés aux musulmans, essentiellement d'origine animale, dont la viande, est sous le contrôle des organismes de certification «halal» habilités par la Grande Mosquée de Paris, la Mosquée d'Évry et la Grande Mosquée de Lyon. Pour dire que la Grande Mosquée de Paris est déjà bien installée dans ce circuit, qu'elle va seulement élargir au marché algérien.
Au cours des tout prochains jours, l'opération d'importation concernant les denrées alimentaires certifiées «Halal», sera réglementée, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, qui a signé, lundi dernier, le cahier des charges relatif au label «Halal» pour certifier les différents produits de consommation exportés par la France vers l'Algérie, confirme bien que le marché algérien n'était pas assez prémuni contre les produits illicites, ou les interdits coraniques concernant l'alimentation, comme la viande de porc ou la viande d'un animal qui n'a pas subi le rituel d'abattage islamique, des boissons alcoolisées ajoutées dans la composition de certains produits (chocolat) et autres ingrédients ou des additifs dans des produits transformés. Tant il est vrai que le marché «halal», qui pèse des milliards d'euros, affûte les rapacités.
par Abdelkrim Zerzouri
Jeudi 22 decembre 2022
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5317617.
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