Nous sommes en 1957, 1958, 1959… Jacques Vergès, Michel Zavrian et Maurice Courrégé, avocats des militants et militantes algériens, recueillent et rassemblent dans un « cahier vert » les noms de « disparus » qui leur sont rapportés. Un « Premier Cahier Vert » est adressé au président de la Croix-Rouge Internationale, dans la lettre qui l’accompagne, on lit :
« Nous avons l’honneur de vous soumettre dans ce premier envoi cent cinquante cas de disparitions à Alger. Elles sont d’une effrayante monotonie. Au milieu de la nuit, des soldats sont venus, ont enlevé l’homme – père, fils ou époux – et sont partis dans les rues désertes, vers une destination inconnue.
La femme a couru partout : au commandement d’Alger-Sahel, à la 10e R.M., au Gouvernement Général, à la Préfecture, au tribunal. On l’a écoutée. On a noté ses déclarations. Tout le monde est compétent et personne n’est responsable. Elle n’a obtenu aucune réponse à son angoisse. Elle a tourné sans cesse autour de ces lieux dont le nom, hier, lui faisait horreur : Villa Susini, allée des Mûriers, la Corniche, le centre de Beni-Messous… »
Dans le « Premier Cahier Vert », terrible litanie, sont indiqués, selon les informations disponibles pour chaque « disparition » : nom et prénom, date de naissance, lieu de naissance, domicile, profession, situation de famille, date et lieu d’arrestation, corps d’affectation des militaires, gendarmes ou policiers procédant à l’arrestation, lieux connus ou supposés d’enfermement ou d’incarcération, démarches effectuées par les proches, réponse des autorités, inconnu, relâché, évadé ou absence de réponse.
« Le Cahier Vert » est publié dans les Temps Modernes en septembre 1959 et en octobre 1959, dans Témoignages et Documents, mensuel qui publie les textes saisis et interdits ; puis j’édite le Premier et le Deuxième Cahier Vert en décembre 1959 sous le titre Les Disparus, à La Cité-Éditeur, avec une postface de Pierre Vidal-Naquet, Le Cahier Vert expliqué.
Pierre Vidal-Naquet écrit : « On voit ce qu’il faut entendre par « disparition » ; dans l’immense majorité de cas, il n’y a, en réalité, pas de mystère. Quand un homme a été arrêté par les parachutistes, il est bien peu probable qu’il soit évadé, il est encore moins probable que, relâché, il gagne le maquis sans prévenir les siens. La « disparition » n’est qu’un masque qui cache le plus souvent la torture et l’assassinat. Aussi bien, donne-t-on de moins en moins souvent de prétextes. Il n’est rien de tel qu’une mort sans cadavre pour imposer à la fois la terreur et le désespoir. La guerre d’Algérie a entraîné avec elle des milliers et des milliers d’affaires Audin. »
Dans Les Disparus, sont reproduites en fac-similé des lettres des familles plaignantes et des réponses des autorités contactées.
Premier Cahier Vert
Sont retenus ici, du premier « Cahier vert », les noms et prénoms, dates de naissance, lieux de domicile, dates et lieux d’arrestation, corps d’affectation procédant à l’arrestation, lieux connus ou supposés d’incarcération.
Pour tous les noms cités, les recherches effectuées par les familles auprès du Procureur de la République, de Robert Lacoste, Gouverneur général et ministre de l’Algérie, du général Salan, délégué général du Gouvernement, commandant en chef des Forces en Algérie, du général Massu, commandant de la Z.N.A. et de la 10e D.P., de Madame Jacques Massu, présidente du « Centre Jeunesse », association pour la formation de la jeunesse, de la Préfecture d’Alger et d’autres autorités, n’ont apporté une seule et même réponse : aucune nouvelle depuis…
Hamid Abdedain, 13 mars 1939, 10, impasse Jénina, Alger, juillet 1957, envoyé à El Biar
Azzedine Abour, 12 septembre 1936, 32, rue Darwin, Belcourt, 14 août 1957
Mohamed Achache, rue Amiral-Guépratte, Belcourt, juin 1957, arrêté avec son fils qui sera relaché, conduit dans une villa, allée des Muriers, Belcourt
Omar Adder, 28 décembre 1926, 32, boulevard de la Victoire, Alger, 4 février 1958
Lucien Momad Ait Saada, 1er décembre 1928, 32, rue de Brazza, Alger, 25 mai 1957, vu à El Biar (villa Nador), Maison Carrée, Bouzareah et éventuellement dans le camp à Aïn Sefra
Rabah ben Amar Amraoui, 2, rue du Regard, Alger, février 1957
Sliman Asselah, 15 janvier 1924 à Hussein-Dey, 4 mars 1957
Saïd Ayadi, 11 mai 1934, 16, Rue des Maugrebins, Alger, fin mai 1957,
Arrêté par les paras bérets bleus d’El Biar
Bachir Ayoune, 14 novembre 1912, Cité évolutive, bâtiment D, 40 Hussein-Dey, 18 mars 1957, arrêté à Maison Carrée
Abdelkrim Baba Hadji, 14 janvier 1934, 91, avenue du Maréchal Foch, Saint-Eugène, 26 juin 1957
Abderahmane Bachara, 5 mai 1930 et Rachid Bachara, 19 mai 1935, impasse Caton, 11 juillet 1957, arrêtés par les zouaves
Abdelkader Barkate, 21 août 1934, 1, rue de Constantine, Hussein-Dey, 15 février 1957, interné à Paul-Cazelles aurait été transféré au camp de Beni-Messous
Bachir Baziz, 2 mai 1934, 12, Rue de Thèbes, Alger, 4 juin 1957, arrêté par les zouaves
Abdelkader Bechar, 1917, 8, rue François-Salort, Leveilley, arrêté par les paras bérets bleus d’El Biar
Messaoud Belhoul, 19 avril 1909, 22 février 1957, arrêté par les paras bérets rouges
Mohamed Belkahla, 6 février 1911, Cité Eucalyptus, Bâtiment N, n° 30, Hussein-Dey , 23 mars 1957, arrêté par les paras bérets rouges
Ali Belounis, 4 décembre 1914, cité Raphaël, Sidi Moussa, arrêté avec sa femme et ses enfant qui sont relachés, détenu dans un camp près d’Aumale
Ahmed Bel Rali, 25, janvier 1959, 68bis, rue Mont-Fleury, Ruisseau, 6 juillet 1957
Melaïka Benaïssa, 15, rue Delcassé, El Biar, 27, mai 1957, arrêté par les paras bérets bleus
Mustapha Bencheikh, 20 octobre 1921, 22, boulevard Verdun, bâtiment B, 3 août 1957, emmené à l‘école Saharoui, puis à Leveilley et Ben Aknoun
Boualem Bengana, 4, impasse Ramon-Cull, Alger, 19 mars 1959, arrêté par les paras, remis aux Zouaves, enfermé à la caserne de l’Intendance de la Casbah, ramené chez lui dans un état lamentable pour fouiller son appartement, les Zouaves repartent avec lui
Madani Benterki, 1923, 9, rue Polignac, Ruisseau, 28 mai 1957
Boualem Benyoucef, 30 juillet 1925, 40, rue Montrfleury, Ruisseau, mars 1957, enlevé par les paras bérets rouges, conduit à El Biar
Mohamed Berkane, 1929, Coléa, 15 décembre 1958, arrêté par les paras
Ali Bouabdallah, 1933, HLM, boulevard de Verdun, bâtiment C, 22 février 1957, arrêté par le 3e R.P.C., transféré à Bouzareah
Ahmed Bouatba, 9, rue de Touro, Belcourt, 2 août 1957, arrêté par les paras bérets bleus
Abdelkader Boucelha, 13, rue Joseph-Sintes, Hussein-Dey, son fils Kamel arrêté le 8 mars 1957, lui-même arrêté le 22 mars 1957 avec son second fils Mohamed
Mohamed Ali Bouchakour, 12 janvier 1925, 5 boulevard Gambetta, Alger, 8 août 1957, arrêté par les paras, aurait été transféré à Fort L’Empereur
Adbelkader Boucherf, 1932, 2, rue du Repos, Ruisseau, 12 mars 1957, arrêté par les paras bérets rouges, conduit à Kouba puis aux Deux-Moulins
Rabah Bouderrbal, 30 mars 1919, 42, rue du Transvaal, Ruisseau, 28 mars 1957, arrêté par les paras bérets rouges
Mohamed Ben Ali Bougil, 1936, 12, rue Socgemah, Alger, 7 avril 1957, arrêté par les paras bérets rouges
Ahmed Boukabous, 28 octobre 1928, 5, rue Lavallée, Kouba, 2 avril 1957 arrêté par les gardes mobiles
Amar Boukanes, 38, rue Clémenceau, Hussein Dey, 4 juin 1957, arrêté par la D.S.T., emmené à la caserne du génie à Hussein Dey
Rachid Bourezama, 29 janvier1938, 2e impasse de la Grenade, 14 juin 1957, arrêté par les paras bérets bleus
Smail Bouzid, 1929, 2261 B Parc Ben Omar, 5 juillet 1957, arrêté par les paras bérets rouges, en septembre, détenu à la Redoute, caserne des gardes mobiles
Zin Bouzid, Centre HLM, Climat de France, bâtiment F, Alger, 27 janvier 1957, arrêté par les paras bérets rouges, amené dans une école qui sert de centre de triage à Bab El Oued près de Climat de France
Ahmed Chaouchi, 3 octobre 1942, 11, rue de la Grenade, 17 juin 1957, arrêté par les paras
Mustapha Cheldad, 22 juin 1930, 122, rue de Lyon, Alger, 28 juillet 1957, arrêté par les paras bérets rouges
Ramdane Dahmane, 1929, 48, rue Porte-Neuve, Alger, février 1957, arrêté par les paras bérets rouges
Abdelkrim Debouza, 1935, 80, rue Rovigo, octobre 1957
Mohamed Ben Ali Denhadj, 1923, Cité d’Urgence n° 1/18, Maison Carrée, 4, février 1957, arrêté par les gardes mobiles
Ali Derrag, 2 mars 1935, 31, avenue Laure, Hussein Dey, 20 mai 1958
Diffalah, 4 impasse Saluste, 1er juillet 1957, arrêté par les paras
Hocine Djabela, 1914, 4, rue de l’union, Belcourt, 22 mai 1957, arrêté par les gendarmes mobiles
Mohamed Djafer, Arkor Djafer, Ali Djarfer, domicilié à Fouka, département d’Alger, arrêtés successivement le 30 mai 1958, signalé à Beni Messous, le 24 janvier 1956, le 13 mars 1958
Hacène Djeddai, 24, rue Caussenville, Belcourt, convoqué le 4 décembre 1958 par le 19e Génie à Hussein Dey
Ali Djenadi, 1919, 11, rue Émile-Cardonat, El Biar, février 1957, arrêté par les paras
Mohamed Douadi, 21, rue de la Grenade, 14 juin 1957, arrêté par les paras bérets bleus
Otman Doudah, 10 novembre 1937, Mohamed Doudah, 4, impasse Médée, nuit du 18 et 19 février 1957, emprisonné à la caserne de Fort l’Empereur
Mohamed Dziri, 1928, 3, Rue Alex-Chanel, 1928, 2 avril 1957, arrêté par les gardes mobiles
Abderrahmane Essghirir, 3 mai 1957, 22, Rue Horace Vernet, 3 janvier 1956, arrêté par les paras
Mohamed Fadli, février 1932, Youcef Fadli, octobre 1939, 40, rue Montfleury, Alger, 7 juin 1957, arrêtés par les paras bérets bleus
Mohamed Gharbi, 1932, 6, rue Philippe-Mèche, Hussein Dey, 25 août 1957 par les paras du 3e R.P.C., emmené au camp de Leveilley
Ahmed Ghermoul, 5, rue des Abencérages, Alger, 17 juin 1957, enlevé par la D.S.T.
Youcef Gouicem, 7 juillet 1939, 74, avenue Poincaré, Kouba, 1er mars 1957
Akli Hachimi, 21 décembre 1932, 14, rue de Thèbes, 16 septembre 1957, enlevé par les paras bérets verts, conduit à Ben Aknoun
Mautour Hadj Moussa, 8 mars 1931, HLM, bâtiment B, logement 19, cité Revoil, Ruisseau, 4 avril 1957, arrêté par les gardes mobiles de Kouba, aurait été conduit à la Pointe Pescade
Abdelkader Hamadi, 26 octobre 1932, rue d’Aumale, Maison Carrée, 8 mars 1957, arrêtés par les paras, du 8 au 23 mards, retenu au camp dit des Trois-Caves, près de Maison Carrée
Amar Hamided, 1903, 52, rue de la Casbah, Alger, 9 mars 1957, arrêtés par les paras
Mohamed Ben Mohand Hammache, 16 mars 1924, 33, rue Cossemil, Belcourt, 26 juin 1957, arrêté par les gardes mobiles, transféré à Beni-Messous
Amar Hemmaz, 29 novembre 1920, 3, rue Thonami-Mohamed, El Biar, septembre 1957, arrêtés par les paras
Arezki Issaadi, 3 mai 1936, 23 rue Annibal, 4 août 1957, arrêtés par les paras, conduit à l’école de fille , boulevard de Verdun, puis à l’école Gambetta, boulevard Gambetta, puis au camp des paras à Leveilley
Salem Itidj, 4 février 1903, 75, rue de la Casbah, février 1957, arrêtés par les paras bérets rouges
Tahar Kadem, 15 mai 1919, Maison Kadim, quartier Fouquereau B 15, Maison Carrée, mai 1957, aurait été à Béni-Messous
Saïd Kadi, 20 Juin 1936, 1, Rue des Pytieuses, Alger, juin 1957
Mohamed Kalloufi, 7 novembre 1909, Cité 0, bâtiment 16, Hussein-Dey, 25 avril 1957, enlevé par les paras bérets rouges
Rachid Khalfallah, 14, rue Bleue, Casbah
Mustapha Khelfi, 9, février 1927, École Châtaigneau A8, Hussein-Dey,
19 février 1957, arrêté par les paras bérets rouges, succesivement aux Deux-Moulins (villa de bérets rouges), puis à El Biar et peut-être à Beni-Messous
Djilali Khelifati, 30 janvier 1905, Cité Indigène2e rue, n° 20, Hussein-Dey, 20 décembre 1957, arrêté par les gardes mobiles
Ahmed Khelili, 1933, 20 rue de Chartres, 31 juillet 1957, arrêté par des policiers en civil, conduit place du Got
Ali ben Abderahmane Khérchi, 21 aout 1937, 43, rue Clémenceau, Hussein-Dey, 5 juin 1957, arrêté par la D.S.T. emmené au Génie d’Hussein-Dey
Mohand Tayeb Kherbouche, 15 novembre 1925, 14, rue Pacot, Hussein-Dey, 23 mars 157, arrêté par les paras bérets verts, aurait été libéré le 5 avril selon l’avocat constitué
Zennouda Kherredine, 15 rue de la Grenade, 16 juin 1957, arrêté par les paras bérets verts
Mohamed Khessam, 15 juin 1932, 1, Rue Commandant-Baratier, Hussein-Dey, 13 février 1957, arrêté par les paras cantonnés rue de la Moricière, Hussen-Dey, dirigé vers le camp de Paul-Cazelles
Abderraman Ketir, Cité d’urgence n° 1/16, Maison-Carrée, 4 février 1957, arrêté par les gardes mobiles de la S.A.S de Maison-Carrée
Mohamed Khireddine, 27, Rue Polignac, Alger, novembre 1956, arrêté par les gendarmes de Tolga
Boualem Lardjane, 1929, HBLM Ruisseau, bâtiment F, 25 mars 1957, arrêté par les paras bérets noirs
Lousmadji, 1937, 6, rue Kléber, Casbah, 2 mars1957, arrêté par les paras bérets rouges
Mohamed Laghouati, 30 décembre 1939, 7, rue du Regard, 6 janvier 1957
Ali Lehad, 24 décembre 1931, 11, rue Émile-Cardonnet, El Biar, février 1957 par des paras
Brahim Madjabi, 133, 10, impasse Jénina, juillet 1957, arrêté par les paras bérets rouges, conduit à la caserne d’Hussein-Dey
Boudjemmaa Mahieddine, 3 avril 1914, 5, rue Charles-Sebeucq, Alger,
14 août 1957, arrêté par les paras bérets rouges
Rachid Mahious, 1932, 10, rue de la Gazelle, Casbah, 7 juillet 1957, arrêté par les paras bérets bleus
Ahmed Mammeri, 16 février 1909, Cité Indigène, Hussein-Dey, 26 avril 1956, arrêté par les paras bérets rouges
Mohand Maouene, 1912, 14, rue de l’Oasis, Kouba, 5 août 1958, arrêté par la Gendarmerie mobile
Mohamed Merakchi, 16 janvier 1902, 10, rue de Thèbes, 1er juin1957, enlevé par les paras bérets bleus, Alger-Sahel assure qu’il a été relâché
Mohamed Merrouane, 1914, 33, rue N’Fissa, Casbah, Ali Merrouane, 12 juin 1933, Boualem Merrounane, 12 décembre 1937, février 1957, arrêtés par les paras
Redda Messibah, 29 mai 1919, 9e groupe, bâtimentA, Champ de Manœuvres, Chevalier, 31 août 1957, serait assigné à résidence, refus d’informer où
Ahmed Mimoun, 11 novembre 1933, 3, Rue Albert de Mun, Aller, 5 février 1957, arrêté par la police du 2e arrondissement, remis aux paras bérets verts, conduit à la villa Susini, puis au stade municipal, ensuite à la voûte de la nouvelle mairie
Salah Mokhtari, 3 septembre 1936, 18, cité Indigène, 1, Rue Maison-Carrée, enlevé par les soldats du génie
Mohamed Mostefa, 1er novembre 1928, Teniet Lahjard, Medea, 9 juin 1959, enlevé par les services de police de Medea
Hacène Nachef, 10 novembre 1933, 27 janvier 1957, arrêté par les paras
Amar Nourine, 1933, 1, rue du Mameluk, Alger, 11 mai 1957, arrêté par les paras bérets rouges, interné à Leveilly, puis à la caserne d’El Biar
Mustapha Ouaguenouni, 4 novembre 1924, 26, rue Brahim-Fatah, Casbah, 2 août 1957, arrêté par les paras
Ouameur Ouamara, 1er Octobre 1934, 20, rue de Maugrebins, Alger, 10 mars 1957, arrêté par les paras bérets rouges, amené chez lui après 15 jours pour un contrôle, puis ramené au lieu de détention
Mazak Ouargli, 21 février 1929, 12, rue de la Crue, 2 juillet 1957, arrêté par les paras bérets bleus
Amar Rahim, 1924, 2e impasse du Palmier, Casbah, 1er juin 1957, arrêté par les zouaves
Ali Riche, 1931, 52, rue Lefébure, Alger, 2 janvier 1958, arrêté par les paras bérets rouges, relâché le 11 puis à nouveau arrêté par la gendarmerie
Khaled Sadfi, 4 janvier 1938, 4, rue Zaartha, 15 février 1957, arrêté par les paras bérets verts, conduit à l’école des filles de la Redoute, ensuite à la villa Laffarge à Hussein-Dey (paras bérets rouges), puis à El Biar, boulevard de Verdun, le 27 avril part dans un convoi pour Beni Messous
Abduazak Sadi, 6, impasse du Caftan, Alger, 18 mai 1957, arrêté par les agents de la sûreté, relâché, puis arrêté à nouveau le 20 mai
Othman Sahnoun, 17, rue de Cambrai, Belcourt, 27 mai 1957, arrêté par les gendarmes de l’escadron 8/4
Ahmed Saidani, 29 octobre 1925, 4 rue de Bolognine, Alger, 28 février 1957, arrêté par les paras
Mohamed Saidoum, 1919, Maison Rabta, 2, rue des Guet, vieux Kouba, 8 mars 1957 (?), arrêté par les paras de Kouba
Sid Ahmed Sail, 8, septembre 1930, 12, rue Ampère, Kouba, 2 avril 1957, arrêté par la police de kouba, conduit à la Pointe Pescade, puis à El Biar
Hamida Sakani, 13 janvier 1929, 5, rue d’Alexandrie, Alger, 2 juillet 1957, son frère Mohamed Sakani, 14 septembre 1930, 12 février 1957, arrêté par les paras
Mohamed Sahli, Les Sources, Bir Mandreis, Alger, 22 février 1957
Mohamed Seba, 1923, 23, rue Marengo, Alger, mars 1957, arrêté par les paras bérets rouges
Saad Sellah, 18 mai 1941, 8 rue Sausonapolon, Hussein-Dey, arrêté par des soldats du 19e Génie
Saad Sellami, 54, boulevard Cervantès, Alger, 20 juillet 1957, arrêté par les paras bérets rouges, conduit Villa de la Grotte, allée des Mûriers, puis aurait été envoyé au camp de Paul Cazelles, démenti par le directeur, aurait été en janvier 1958 à l’hôpital Maillot, sorti de l’hôpital le 4 mars, puis arrêté par des soldats
Farouk Seray, 13 février 1939, 116 rue Liebert, Saint-Eugène, A2 juin 1957, enlevé par des gardes mobiles, aperçu à El Biar
Rachid Sifaoui, 14, Cheikh El Kamal, Belcourt, janvier 1958, arrêté par les gendarmes de Maison Carrée
Mustapha Slimi, 1941, 19, rue de la Grenade, Alger, 15 juin 1957, arrêté par les paras bérets bleus
Rabah Smaallah, 1934, 12, boulevard de Verdun, Alger, 16 juin 1957, arrêté par les paras, du secteur Alger-Sahel il aurait été transféré sur le secteur d’Aïn-Taya, sous-secteur de l’Arba, le secteur d’Aïn-Taya, dit qu’il aurait plutôt été transféré au sous-secteur de Fort de l’Eau, où il est inconnu
Ahmed Taalbi, 24 février 1924, rue de la Santé à Sétif, 29 novembre 1957, arrêté par les gendarmes
Mohamed El Madjid Taalbi, 26 mars 1936, 12, Impasse Jénina, Alger, 5 avril 1957, arrêté par les paras
Ali Tababourt, 17 avril 1913, 25, rue Maurice Eli, Leveilley, Hussein-Dey, 10 mai 1957, arrêté par les paras
Mohamed Tazir, 25 septembre 1898, 50, boulevard Cervantès, Belcourt, 1er mai 1957, arrêté par les paras bérets rouges, vu au Stade Municipal
Achour Teriaki, 1er août 1935, 10, impasse Jénina, juillet 1957, conduit à El Biar
Mohamed Touati, 9 juin 1931, 34, Rue Verlaine, Belcourt, 20 juillet 1957, enlevé des Paras bérets rouges, vu à la caserne de Thiers, puis à la caserne de Paris, Belcourt et à la Villa de l’allée des Mûriers
Abdelkader Yacout, 30 août 1930, 8, rue de Galland, Kouba, 12 mars 1957, arrêté par les paras
Chérif Aomar Yahia, 30 décembre 1924, rue Guy de Maupassant, Les Sources, Birmandreis, 2 février 1957, arrêté par les paras
Lahcène Yaker, 9 mai 1925, 41, rue de Courly, Hussein-Dey, 5 avril 1957, arrêté par les paras bérets rouges, aperçu à El Biar, aurait été transféré à Benaknoun
Abdelnafid Zaiout, 20 décembre 1935, 27, rue Polignac, Alger, enlevé par les paras bérets bleus
Dahmane Zergoug, 9 mai 1957, 54, boulevard de Verdun, Alger, 5 avril 1957, arrêté par les paras bérets rouges, conduit avenue Clémenceau à El Biar
Mohamed Zeribi, 26, rue Darwin, Belcourt,
Otman Ziane, 134, avenue du Maréchal Foch à Saint-Eugène, 28 juillet 1957, arrêté par des gendarmes et des gardes mobiles
Normedine Ahmed Zrara, 1935, 4 rue Salluste, Alger, 1er octobre 1957, arrêté par les paras bérets verts, conduit au café Maure, rue de Chartres, réquisitionné par les bérets verts
Nils Andersson
11 JUIL. 2022
https://blogs.mediapart.fr/edition/france-algerie-une-autre-commemoration-est-possible/article/110722/le-cahier-vert-un-combat-pour-la-verite-sur-les
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