L'institut national de l'audiovisuel français diffusera le 1er mars prochain une série de témoignages sur la guerre d'Algérie, a annoncé l'établissement, dimanche 30 janvier. Soixante-six combattants et civils des deux camps, algérien et français ont accepté de raconter les événements dont ils étaient acteurs, indique la même source.
Ce sera ainsi l'occasion pour les nouvelles générations, en Algérie et en France, d'en connaitre un peu plus sur la guerre d'Algérie, qui a fait des centaines de morts et autant de blessés et de blessés. Il faut dire que beaucoup de choses restent toujours un mystère pour les jeunes et moins jeune des deux pays. La France, qui ne veut toujours pas reconnaitre ses crimes en Algérie durant sa colonisation, a tendance à vouloir éluder la question.
Interview de 66 personnes, des deux camps, algérien et français
Côté algérien, on réclame toujours l'ouverture des archives sur cette guerre. Les différents gouvernements et présidents qui se sont succédé à l'Élysée ne sont jamais allés loin concernant cette question. L'actuel chef de l'État français, Emmanuel Macron, a fait cependant un geste dans ce dossier. En mars dernier, il avait promis l’accès aux documents classés secret défense, dont ceux de la guerre d’Algérie, conformément aux préconisations du rapport de Benjamin Stora sur la colonisation et la guerre d’Algérie.
La ministre de la Culture Roseline Bachelot a annoncé, le 10 décembre, l’ouverture par la France, avec quinze années d’avance, des archives sur la guerre d’Algérie. Entrant certainement dans ce même cadre, l'institut national de l'audiovisuel français (INA), qui est un établissement étatique, fait mieux en réalisant un reportage sur ce sujet relatif donc à la guerre d'Algérie.
L'INA est allé interviewer des acteurs de cette guerre qui ont apporté leurs témoignages. En tous 66 personnes des deux camps, algériens et français, se sont livrés au réalisateur de ce reportage qui sera diffusé le 1er mars 2022 sur la plate-forme de cet établissement. Il s'agit des « civils algériens, français d'Algérie, engagés et militaires de carrière français, militants indépendantistes du FLN et du MNA, membres de l'OAS, intellectuels et étudiants », indique l'INA dans son communiqué cité par la presse française. « Ces témoins des guerres d'Algérie n'avaient jamais été entendus dans ce type de démarche aussi longue, interviewés par des historiens sur des entretiens », précise la même source, soulignant que cette série d'entretien est d'une durée de deux heures.
« On a essayé d'être le plus représentatif possible »
«On a essayé d'être le plus représentatif possible dans le choix des témoins. C'est toujours très compliqué d'avoir tout le monde, mais, en tout cas, on a quelque chose d'assez inédit en termes de diversité des voix », a soutenu la productrice Anne Gènevaux. Ces témoignages, indique le journal le Figaro, seront diffusés le 1er et 2 mars sur la chaîne franco-allemande avant leur mise en ligne sur la plate-forme éducative publique Lumni, dès le 10 mars.
Les commentaires récents