Pendant longtemps, les « événements d’Algérie » ont été enfouis dans la mémoire française, les autorités voulant « tourner la page » et oublier une histoire sinistre qui remontait aux origines d’une colonisation dont le bilan est loin d’être « positif ». La terrible répression de Sétif, en mai 1945, au moment même où l’Europe célébrait la victoire contre le nazisme, soulignait la faillite d’un système qui avait fait de l’Autre un moins qu’humain.
Bien que connu de l’opinion au moins depuis le milieu des années 1950, l’usage de la torture par l’armée française restera longtemps un sujet tabou, et les manuels scolaires seront étrangement silencieux sur la question. La difficulté de la France à parler de cette « guerre sans nom » et celle du pouvoir algérien, enfermé dans une « histoire officielle » qui sert avant tout à légitimer un régime sans légitimité, empoisonnent les relations entre les deux pays. Pourtant, les avancées des études historiques créent les bases pour relancer des relations bilatérales fondées sur l’égalité.
La colonisation telle qu’on l’enseigne
Maurice T. Maschino
La guerre a commencé à Sétif
Mohammed Harbi
Pourchassés par le malheur
Marina Da Silva
La torture en miroir
Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire
17 octobre 1961, la fin de l’oubli
Claude Liauzu
Pour le droit à l’insoumission, « Manifeste des 121 »
Jean-Paul Sartre et la guerre d’Algérie
Anne Mathieu
Une amnésie morbide
Ghania Mouffok
Des footballeurs entre Paris et Alger
Dominique Le Guilledoux
Iconographie
Le photographe Bruno Boudjelal, membre de l’agence Vu, parcourt régulièrement l’Algérie depuis 1993. « Jours intranquilles. Chroniques algériennes d’un retour », paru aux éditions Autograph ABP en 2009, rassemble ce travail.
Cartographie
Philippe Rekacewicz
Du temps de la colonisation à l’Algérie contemporaine
Documentation
Olivier Pironet
Dates de parution des articles
• Jean-Pierre Séréni, « Un printemps qui se fait attendre » (inédit)
• Robert Gauthier, « Vocation socialiste et réalités économiques », juin 1966
• Sid-Ahmed Ghozali, « Une étape décisive dans la voie de l’émancipation économique », janvier 1972
• Claude Deffarge et Gordian Troeller, « Alger, capitale des révolutionnaires en exil » (inédit)
• François Bouchardeau, « Une femme à part », novembre 1999
• Mouloud Mimoun, « Le cinéma, miroir de la société », novembre 1982
• Mohammed Bedjaoui, « Une réelle espérance », mai 1974
• Marc Raffinot, « Un développement à marche forcée », novembre 1982
• Ignacio Ramonet, « L’Algérie sous le choc », novembre 1988
• Lahouari Addi, « Le choix des Algériens », juin 1990
• Thierry Parisot, « Folies exterminatrices », mai 1998
• Isabelle Avran, « Renaissance de la culture algérienne », décembre 2003
• Thierry Michalon, « L’Algérie des cousins », novembre 1994
• Francis Ghilès, « Maghreb », février 2010
• Eric Rouleau, « Quand le terrorisme d’Etat nourrit celui des insurgés... », octobre 1994
• Gilbert Grandguillaume, « Arabisation et démagogie », février 1997
• Allan Popelard et Paul Vannier, « Urbanisme, une autre bataille d’Alger », décembre 2010
• Jean-Pierre Séréni, « Heurs et malheurs d’une vieille capitale », février 2010
• Maurice T. Maschino, « L’histoire expurgée de la guerre d’Algérie », février 2001
• Mohammed Harbi, « La guerre d’Algérie a commencé à Sétif », mai 2005
• Marina Da Silva, « Pourchassés par le malheur », février 2003
• Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire, « Une histoire coloniale refoulée », juin 2001
• Claude Liauzu, « Les archives bâillonnées de la guerre d’Algérie », février 1999
• Anne Mathieu, « Jean-Paul Sartre et la guerre d’Algérie », novembre 2004
• Ghania Mouffok, « Mémoire meurtrie de la société algérienne », juin 2000
• Dominique Le Guilledoux, « Des footballeurs entre Paris et Alger », août 2008
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