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CHRONIQUES DES ANNÉES DE GUERRE EN WILAYA III (KABYLIE) 1956-1962. CRIMES SANS CHÂTIMENTS (Tome 1, 2ème édition). Récit de Djoudi Attoumi. Editions Rym Attoumi, El Flaye/Sidi Aïch (Béjaïa), 2016, 391 pages, 800 dinars
L'écriture de l'histoire de la guerre de Libération nationale n'est pas chose aisée et quel que soit le nombre d'écrits, de mémoires et de déclarations, ici en Algérie ou ailleurs, par des Algériens, il restera toujours des zones d'ombre ou d'obscurité totale..., zones qui restent à investiguer, chacun ayant sa propre démarche.
L'œuvre de Djoudi Attoumi est, peut-être, avec le travail du Pr Teguia Mohamed (1927-2017, «L'Aln en wilaya IV», Opu 1981), celle qui nous plonge le plus brutalement et le plus complètement dans la lutte quotidienne des moudjahidine de l'Aln. Pêle-mêle, il rapporte des faits, des événements, des accrochages, des massacres, des crimes, des embuscades, des scènes de la vie courante dans les maquis. Certes, l'agencement rationnel des faits n'est pas respecté et les sujets, les thèmes et les événements sont rapportés sans aucun classement, mais ils sont décrits tels qu'ils se sont déroulés, dans leur authenticité, sans parti pris, ni exagération des faits ni imagination exagérée.
Tout un chapitre est consacré à «la guerre des Capitaines» de l'armée coloniale qui ont sévi dans la région (p 99 à 148) et ailleurs. Des noms et les méfaits ! Pour la plupart, ils se trouvaient au niveau des Sas, des postes de quadrillage, de commandements de compagnie. A noter que l'armée coloniale en a utilisé durant la guerre 9.650 (en plus des 200 généraux et amiraux, des 480 colonels, 2.050 commandants, 6.500 lieutenants, 16.000 sous-lieutenants...).
On a donc comme «capitaines», auteurs de crimes, Bernard de Hotecloque (neveu du Maréchal Leclerc), abattu (à l'Est du pays), Georges Oudinot (Beni Douala), Thoma (El Milia), Graziani, Alain Léger, Moreau (Taourirt), abattu, Bondier (Aït Ali Ouharzoune), Rodel (Ouarsenis), abattu, Combette (M'sila), Valentin (Bouandas), abattu, Bernard (Fearoun), abattu, Schneider (Bouandas, Bougaa, Beni Ourtilane, Mekla...), Kampf (Bourbatache), Delma (Tamelhat), abattu, Hervu, (Aït Soula), Ballant (Seddouk), Bleu (Takerbouz), Mary (Sidi Aïch), Ballard (Ighzer Amokrabne), Gaston (Bouira), Martin (Amtik)..., sans oublier Jeanpierre (colonel, abattu).
L'Auteur : Né en 1938 (décédé le 3 septembre 2021) dans les Aït Oughlis. Il rejoint le maquis en 1956 et est affecté au Pc de la wilaya III auprès du colonel Amirouche. Après l'indépendance, il est directeur d'hôpitaux jusqu'en 1986 (retraite). Elu à l'Apw de Béjaïa dont il fut président jusqu'en 1990. Plusieurs ouvrages d'histoire (dont un sur le colonel Amirouche : 2 tomes).
Table des matières : Introduction/ 23 chapitres, de «La vie quotidienne dans les maquis» aux «Opérations Challe ou la stratégie du dernier recours» en passant par «La guerre des capitaines» (de l'Armée française), «L'apport des jeunes dans la guerre de Libération nationale en Kabylie» et «Les zones interdites ou les razzias sans nom».
Extraits : «Pendant presque les trois premières années de la guerre, la terreur était omniprésente, n'importe quel responsable avait le droit de vie ou de mort sur les civils, décider tout seul des sanctions à infliger aux personnes «présumées coupables». C'est ainsi que l'ordre d'exécution d'une personne sans jugement est donné, sans même s'entourer d'un minimum de précautions» (p 11), «Les effectifs de l'armée coloniale en campagne en Algérie varient d'une source à l'autre. Certains officiels parlent de 500. 000 hommes, d'autres avancent le chiffre de 800.000. En vérité, avec tous les supplétifs (harkis, goumiers, gardes territoriaux et groupes d'autodéfense), les chiffres se situeraient entre 1.000.000 et 1.200.000 hommes» (p 99), «La Wilaya III fut terriblement marquée par la «bleuite» qui a causé la mort de près de 400 personnes entre cadres et djounoud de l'Aln et quelques civils. Le capitane Léger en portera la responsabilité devant l'Histoire. Il est mort à quatre-vingts ans sans avoir expié ses crimes» (p 111), «Ce n'est que plusieurs années après la fin de la guerre que l'armée française donna les chiffres de ses pertes, comme suit : 30.000 soldats tués, 1.000 disparus. Il faut ajouter quelque 235.000 goumiers et harkis tués... Selon ces chiffres, les pertes françaises seraient de 275.000 entre soldats français de souche et les supplétifs ayant revêtu l'uniforme» (p 361).
Avis : La guerre de Libération sur le terrain «comme si vous y étiez». Âmes sensibles, s'abstenir !
Citations : «L'objectivité n'est pas facile non plus à respecter. Plus on s'efforce de l'être, plus on se retrouve au bord de l'abîme, d'un dilemme, à force de se poser des questions, de vérifier les réponses qui s'imposent. Ainsi, vérité et objectivité doivent se conjuguer, s'accompagner et aller de pair» (p 7).
L'Armée de libération nationale en wilaya IV. Essai de Mohamed Teguia (préface de Madeleine Rebérioux). Casbah Editions, Alger 2006, 350 dinars, 238 pages (Fiche déjà publiée. Pour rappel)
La Wilaya IV a été une des plus importantes composantes de l'organisation du Fln/Aln. En raison de sa situation géographique correspondant à la zone de l'Algérois, à forte concentration européenne (et, par voie de conséquence, rapidement militaire), elle était particulièrement exposée aux coups multiformes de l'armée coloniale.
Au 19 mars 1962, elle se composait de 6 zones : la zone 1 comprenant l'est de la Mitidja et de l'Atlas blidéen; la zone 2, la plus vaste, s'étendant de Sidi Fredj au nord à Ksar Chellala au sud; la zone 3 ayant en charge la rive gauche de la vallée du Chélif, tout le massif de l'Ouarsenis oriental et une partie de la plaine du Sersou; la zone 4 comprenant l'est du massif du Dahra au nord et la rive droite de la vallée du Chélif; la zone 5 se composant essentiellement du massif où est niché Aumale (Sour El Ghozlane) et la steppe alfatière au sud; enfin, la zone 6 (créée fin 1960) englobant Alger, une partie du Sahel et de la Mitidja.
Une wilaya qui a eu des djounoud courageux et des chefs glorieux, tous des héros, dont beaucoup, hélas, ne connurent pas la joie de l'indépendance : Bitat, Ouamrane, Slimane Dehilès (Si Sadek), Ahmed Bougara (Si M'hamed), Mohamed Zamoum (Si Salah), Djilali Bounaâma (Si Mohamed), Youcef Khatib (Si Hassan)... On chante, aujourd'hui, encore, pour certains d'entre eux, chez ceux qui ont conservé la poésie orale, leurs hauts faits d'armes.
Elle a eu, aussi, un jeune officier de terrain (l'auteur) qui l'a décrite -plus tard dans le cadre de ses recherches et études universitaires- presque dans ses moindres détails...
Trois grands chapitres :
Le premier concerne «1954/1958 : des premiers coups de feu à l'épopée». Une vingtaine de sujets : «Des premières actions et l'implantation de l'Aln dans l'Algérois» et «les structures organisationnelles» à «l'arrestation du commandant Azzedine et la tentative d'une opération «Paix des braves» et «la wilaya 4 et les communistes» en passant par «l'armement de la wilaya 4 le service de propagande et d'information, le SPI» et la vie de l'Aln dans ses postes des maquis». Le second concerne «Le temps des grandes épreuves». 13 sujets : Des «services spéciaux français» et «le Plan Challe», à «l' organisation des manifestations de masse en 1961 et les négociations» et «la mort de Si Mohamed», en passant par «les femmes au maquis de la wilaya 4» et «les chefs de la wilaya 4 (qui) rencontrent De Gaulle».
Le troisième concerne «la wilaya 4, du cessez-le-feu à la dissolution», avec deux parties : «Les organisations et le terrorisme ultra» et «la crise de l'été 1962».
Ainsi qu'en annexe, des reproductions de documents plus qu'intéressants, dont beaucoup de documents signés (en 1962) du Colonel Hassan (Youcef Khatib).
Pour la petite histoire, il a été membre de la première Assemblée nationale (septembre 62-septembre 64) et membre de l'ORP puis du PAGS, ce qui lui valut un autre internement (juillet 68 à novembre 69) et... la torture.
Extrait: «Mohamed Teguia a voulu écrire l'histoire de la guerre de Libération algérienne non pas au sommet où les luttes de pouvoir ont été maintes fois ressassées, non pas dans les villes (...) ni dans un de ces villages où l'observation ethnologique peine parfois à prendre en charge la politique, mais dans une zone, une wilaya comme on dit depuis le congrès de la Soummam. Et quelle zone !» (Madeleine Rebérioux, préface, p 9).
Avis : Si vous avez raté votre guerre de libération nationale ou si vous n'en connaissez pas les détails, rattrapez-vous et suivez un grand guide ! En espérant, un jour, la ré-édition de la thèse (un document rare), bien plus élaborée.
Citations : «Chaque responsable qui a vécu ces évènements (crise de l'été 1962) devrait, honnêtement, se reconnaître une part d'erreur. Tous les protagonistes de cette dernière période de l'histoire de l'Algérie auraient besoin de faire leur autocritique» (p 207), «On dit que l'enthousiasme des masses était tombé à la suite de la crise de l'été 1962, c'est vrai. Mais il n'était pas mort. Une étincelle suffisait à le faire revivre, et sans cet enthousiasme, même diminué, on ne comprend pas comment, après tous les coups reçus depuis le cessez-le-feu.
Par Belkacem Ahcene-Djaballah
2021 11 18
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5307241
Mohamed Teguia, un communiste dans la wilaya IV
Le commandant Lakhdar Bouregâa dira de lui : "Ce compagnon qui avait vécu prés de Si Mohamed Bounaâma de par sa fonction de secrétaire de Wilaya, avait une force de caractère peu commune. Militant communiste, il faisait preuve d’une très grande ouverture d’esprit. Réservé, à la limite de la timidité, il remplissait sa mission consciencieusement, avec une tranquille détermination".
Belkacem Ahcene-Djaballah qui consacre ce matin sa rubrique bibliographique du Quotidien d'Oran au célèbre essai de Mohamed Teguia retraçant l'histoire de l'ALN dans la Wilaya IV, note : "La Wilaya IV a été une des plus importantes composantes de l'organisation du Fln/Aln. En raison de sa situation géographique correspondant à la zone de l'Algérois, à forte concentration européenne (et par voie de conséquence, rapidement, militaire), elle était, particulièrement, exposée aux coups multiformes de l'armée coloniale".
Madeleine Rebérioux qui a préfacé l'ouvrage écrit: « Mohamed Teguia a voulu écrire l'histoire de la guerre de Libération algérienne non pas au sommet où les luttes de pouvoir ont été, maintes fois, ressassées, non pas dans les villes ni dans un de ces villages où l'observation ethnologique peine, parfois, à prendre en charge la politique, mais dans une zone, une wilaya comme on dit, depuis le congrès de la Soummam. Et quelle zone ! »
Belkacem Ahcene-Djaballah présente l'auteur : "Mohamed Teguia (mai 1927-janvier 1988), à la fois nationaliste et communiste a après avoir été travailleur émigré en France , syndicaliste Cgt et militant au sein de la Fédération de France du Fln dès 1958, décide de poursuivre le combat en Algérie même . Il sera officier de l'ALN, à la wilaya IV (d'abord opérateur dans les transmissions puis responsable du service de la Propagande et l'Information). Grièvement blessé, en août 1961, il est fait prisonnier et interné à Boghari . Il a été auteur d'une thèse de doctorat de 3ème cycle en Histoire, soutenue en 1976 avec un jury présidé par Jacques Berque et parue, en 1981, sous le titre « L'Algérie en guerre » (OPU, 1981, 786 pages dont 171 pages de documents en annexes... (...) qui, selon mes souvenirs avait fait grand bruit et avait eu un large succès dans le milieu des historiens et de la presse car il était le premier « homme de terrain » à décrire , dans ses détails et sans détours, la lutte de Libération nationale de l'intérieur du maquis (sous la forme d'abord d'un mémoire de maîtrise à Paris VIII, en juin 1974 : « L'Aln vue à travers un échantillon : la wilaya IV »). Il a été longtemps prof' à l'Institut des sciences politiques et de la l'Information de l'Université d'Alger.
Pour la petite histoire, il a été membre de la première Assemblée nationale (septembre 62-Septembre 64)
et membre de l'ORP puis du PAGS, ce qui lui valut un autre internement (juillet 68 à novembre 69) et... la torture".
Source : Le Quotidien d'Oran
L’HISTORIEN ET LE LOUP
Récit du commandant Lakhdar Bouregâa*
Mohamed Teguia a été grièvement blessé à deux reprises pendant la guerre de libération. La seconde fois c’était le 8 août 1961.Il était alors secrétaire de la Wilaya IV. Il fut blessé et fait prisonnier lors de l’accrochage qui a coûté la vie au chef de Wilaya, Si Mohamed Bounaâma , au cœur de Blida.
Quatre mois plus tôt, en avril, il avait déjà été blessé dans un accrochage à Oued Laakhra, littéralement l’Oued de la fin du monde, au sud-est de Chréa, sur le versant sud des monts de Blida. C’était une région boisée, avec un terrain fortement accidenté.
Se traînant tant bien que mal avec sa blessure à la jambe, Mohamed Teguia s’est mis à l’abri, dissimulé par des buissons. Après avoir essayé d’arrêter l’hémorragie par un bandage de fortune, il s’est adossé à un arbre. Comme le terrain était en pente, il avait peur de glisser. Il mit ses pieds sur une grosse pierre , essayant de trouver, la position la moins inconfortable. Et il a entamé sa longue attente. Seule la nuit le sauverait.
Dans le feu de l’action, ses compagnons s’étaient dispersés. Il s’est retrouvé tout seul. Les unités françaises qui menaient un ratissage dans ce secteur étaient nombreuses. Il était hors de question de tenter un combat frontal. Les consignes étaient claires. L’ALN avait perdu trop d’hommes dans les batailles inégales pour se laisser entraîner dans des accrochages meurtriers. L’ordre de dispersion avait donc été donné, et un lieu de rendez-vous fixé. Mais, Teguia, blessé , ne pouvait bouger. Il attendait donc la nuit, pour que les unités françaises rentrent. Il pourrait alors se traîner pour chercher de l’aide.
Mais la nuit venue, les unités françaises ont bivouaqué sur place. Un groupe de soldats français se trouvait à une vingtaine de mètres du buisson qui l’abritait. Il entendait distinctement leurs voix. Ils campaient tranquillement, discutant autour d’un grand feu.
Teguia était épuisé. Sa blessure le faisait souffrir. Elle l’affaiblissait considérablement. Sa jambe était raide. Le sang s’était coagulé, donnant à sa jambe une couleur et une allure inquiétante. Il faisait froid, et il n’avait rien mangé.
Il était dans un état de semi-conscience. Il n’arrivait pas réellement à dormir. C’était plutôt des évanouissements, durant lesquels il gardait une vague conscience de sa situation.
Il sentit vaguement qu’on le tirait par le pied. Une petite traction, suivie d’une autre, plus forte. Il avait auparavant senti une sorte de frottement contre sa jambe. Mais il n’avait pas vraiment conscience des faits. Il ne s’était pas réveillé. C’est la douleur, dans la jambe, qui l’a finalement réveillé. Il lui fallut plusieurs secondes pour reprendre ses esprits, et pour pouvoir distinguer ce qui l’entourait. Là, au milieu des buissons, un loup, tenait tout prés de sa jambe. Ses yeux luisaient dans l’obscurité. Au bout d’un moment, le loup baissa la tête, mordit dans le bas du pantalon et commença à tirer. C’est le loup qui était à l’origine de ces frottements, une sorte de caresse, qu’il avait ressenti sur sa jambe. L’animal léchait alors le sang séché qui collait au pantalon.
Maintenant, le loup semblait avoir des doutes. Il n’était pas sûr que sa proie était morte. Il voulait s’en assurer. Ou peut-être pensait-il que sa victime était morte, et essayait - il de la traîner vers son terrier.
Mohamed Téguia ne pouvait rien faire. Les militaires français étaient toujours - là, à vingt mètres. Il ne pouvait tirer sur le loup. Il saisit une pierre, mais se rendit compte que s’il la lançait contre l’animal, elle risquait de provoquer un bruit qui pourrait attirait la curiosité des militaires. Et ce loup qui repartait à la charge, tirant encore et encore.
Curieusement, il y avait comme une complicité entre l’homme et l’animal sur un point : ne pas faire de bruit. Ne pas alerter les militaires français. L’instinct de survie chez l’homme, l’instinct du chasseur chez l’animal , les poussaient à une lutte silencieuse . Qui dura longtemps.
Teguia réussi à occuper son buisson jusqu’au matin. Les militaires français levèrent alors le camp. Ils allaient plus loin, poursuivant leur ratissage. Ils pensaient que les éléments de l’ALN étaient déjà loin, et partaient à leur poursuite. Ils ne pouvaient imaginer que l’un d’eux était là , à quelques mètres , et qu’il suffisait de faire un petit tour pour le retrouver, presque agonisant.
Mais l’épreuve n’était pas finie. Il fallait survivre, dans cet endroit isolé, sans nourriture, sérieusement blessé de surcroit. Il ne pouvait même pas bouger. Par quel miracle Teguia a survécu ? Je ne la sais pas. Prés de quarante huit heures après sa blessure, des bergers le retrouvèrent, totalement épuisé. Ils le secoururent et alertèrent l’ALN, qui le prit en charge. Il fut rétabli, et reprenait ses fonctions quelques temps plus tard.
Mais le destin s’acharnait sur lui. Le 8 août 1961 , il était de nouveau blessé et fait prisonnier à la suite d’un accrochage à Blida. Il fut sauvagement torturé, et en a gardé des séquelles jusqu’à sa mort.
Ce compagnon qui avait vécu prés de Si Mohamed Bounaâma de par sa fonction de secrétaire de Wilaya, avait une force de caractère peu commune. Militant communiste, il faisait preuve d’une très grande ouverture d’esprit. Réservé , à la limite de la timidité, il remplissait sa mission consciencieusement, avec une tranquille détermination.
Après l’indépendance, il a été arrêté et torturé. Mais il gardait la foi, et une soif de savoir exceptionnelle. Il a repris ses études à l’âge où d’autres pensaient partir en retraite. Il a soutenu un doctorat , et a enseigné l’histoire à l’université d’Alger jusqu’à sa mort. Il a notamment publié ‘’ l’Algérie en guerre ‘’, et ‘’ l’ALN à travers un échantillon, la Wilaya IV ‘’.
* Extrait du chapitre :‘’La guerre: A- des faits et des hommes‘’ de l’ouvrage titré :‘’Les hommes de Mokorno‘’, du Moudjahid et compagnon du regretté Mohamed Teguia, Lakhdar Bouragâa. Traduit de l’arabe Pages 63 à 67.
Publié par Saoudi Abdelaziz
https://www.algerieinfos-saoudi.com/2017/05/mohamed-teguia-un-communiste-dans-la-wilaya-iv-2.html
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