En ce 1er Novembre 2021, mes pensées se tournent inévitablement vers l'Algérie. Mes années passent, mais le temps continue de tisser sa toile dans mon esprit. Combien d'années de silence encore autour de l'histoire de ce pays, si cher à mon coeur, à mon âme. Combien de conflits intérieurs pour comprendre où d'autres souhaitaient me placer, quand de mon propre chef, je décidais de comprendre au final, tout simplement, qui j'étais : une enfant d'émigrés, une binationale, une Française, une Algérienne, une Arabe, une Kabyle?...
Qui étais-je donc ?...
Je remercie à ce jour, tous les Algériens d'avoir provoqué ce mouvement citoyen historique en date du 22 février 2019. Cela m'a permis, derrière les coulisses, de raccrocher à cette identité nationale, unie, indivisible, telle que l'ont vécue mes parents (paix à leurs âmes). J'ai alors découvert la force et le courage de rassembler les pièces manquantes du puzzle d'une vie.
En parallèle, ce que je déplore reste une partie de ma scolarité, de ma vie en France. Je garde pour souvenirs des cours n'ayant pas toujours révélé dans leur intégralité l'histoire d'origine de la Guerre d'Algérie. L'authenticité des faits a été masquée, beaucoup trop erronée...
Sans doute pour que nous (les enfants d'émigrés) soyons conditionnés à vivre dans le mensonge. À croire uniquement que la France porte les valeurs d'une République sans faille, autour du spectre de la colonisation. Alors aujourd'hui, je souhaite rendre hommage à tous ces nobles courageux, les chouhada (les hommes, mais aussi les femmes d'Algérie).
Ces martyrs, les grands héros de notre histoire, ont lutté contre la violence et toutes formes d'injustices vécues par le peuple. Ils ont versé leur sang et payé de leurs vies pour libérer la patrie, cette noble terre sacrée d'Algérie. Je leur rends hommage pour que ma mémoire se souvienne de toujours réparer l'histoire, telle qu'elle a pu exister, et non pas comme on a souhaité me l'enseigner à l'école. Je sais à présent que le sang qui coule dans mes veines restera toujours le même. Peu importe l'endroit où je suis née, mon ADN est définitivement infalsifiable.
Linda ABBAS *
*Fonctionnaire territoriale Métropole de Lyon.
Assistante Antenne Gestion
Par micheldandelot1 le 3 Novembre 2021 à 11:21
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