Guillotiné pour l’exemple à Alger en 1957.
Les ouvriers algériens indépendants, les communistes et le radical Fernando Iveton avaient tous les défauts aux yeux de la justice coloniale. Joseph Andras revient sur la vie et la mort du seul Européen qui a été exécuté de l’autre côté de la Méditerranée par une décision de justice pendant la guerre d’Algérie à la page 130, qui nous brise le cœur. Dans les coulisses est une poursuite dynamique du veau français de Guy.
Qui se souvient de Fernando Ivton ? Pourtant, il fut le seul « Européen » condamné à mort pour « terrorisme » pendant la guerre d’Algérie. Ici, le romancier Joseph Andras raconte son histoire sur 130 pages tragiques.
Ouvrier et communiste Fernando a grandi à Clo-Salembie, dans le quartier populaire d’Alger. Il y a un mélange de populations arabes et européennes d’origine modeste. Né en 1926, il n’avait pas encore 20 ans lorsque « des milliers de musulmans » furent massacrés à Sétif et Germa. Ils ont célébré leur libération et ont faussement cru qu’elle leur appartenait. Hommes, femmes, enfants et l’armée tirent sur « tout ce qui bouge pour mater les protestations ». À Fernando, qui leur pose des questions et les écoute, son voisin arabe dit : « Une histoire qui ne dort jamais. Des gens sont brûlés vifs au pétrole, des récoltes sont brûlées, des corps sont jetés dans des puits, etc. Lancer. ” .. Cette injustice là il ne la supporte pas.
Mais il aime aussi la vie et l’amour. Il a rencontré sa future épouse, Elene, en France, où il a été soigné pour la tuberculose. Jolie blonde d’origine polonaise, hauteur des pommettes, “poignets riches et vitreux”, yeux “bleu d’ailleurs”, “lévrier bleu qui vous chatouille le cœur sans aucune permission”.
Torturé à l’électricité pendant des heures
En Algérie, tous deux forment un couple heureux et œuvrent à la cause de l’indépendance. En 1955, Fernando Iveton rejoint l’organisation militaire du Parti communiste algérien. Aux côtés du FLN, il espère se battre pour l’Algérie, qui donne finalement à tous les mêmes droits.
Malgré son hostilité aux attaques aveugles et meurtrières, il a accepté de bombarder une usine à gaz dans un endroit isolé où personne ne serait blessé après la fermeture. Il est découvert et blâmé par le contremaître. La propagation de la bombe ne fait pas de victimes ni de dégâts. De toute façon, elle n’aurait pas « fait de mal à une grosse mouche », selon des experts convoqués devant le tribunal.
Guillotine au cri de Vive l’Algérie !
Après des heures de torture électrique, il a décidé d’annoncer les noms des trois le plus tard possible. Le reste du réseau a eu le temps pour lui de se rassurer et de s’échapper. Il a été condamné à mort à l’issue d’un procès rapide devant la loi militaire. L’avocat a déposé un recours, suivi d’une demande d’amnistie du trio Koti (Elysée), Moret (Président du Conseil), et Mitterrand (Gardien du Sceau). Échec : Turner’s Ivton n’a aucun soutien ou médiation politique ou intellectuel. Lorsque le secteur syndical CGT sera mobilisé, l’humanité et le PCF n’en accuseront que verbalement la cause.
Le 11 février 1957, Fernando Ibton se réveille à l’aube et se dirige vers la guillotine. Pour vaincre ses peurs, il “crie dans le couloir : Tahia El Djazaïr ! : Vive l’Algérie !”. Et toute la prison proclamant avec lui : “Tahia El Djazaïr !”. Sa tête tombe à 5h10. Il a à peine 30 ans.
Mystère d'Andras
Il n’y a ni emphase ni misère dans ce portrait qui dépeint les files d’ouvriers écrasés par l’ordre colonial. Cependant, une histoire empathique, nerveuse et passionnante écrite par un romancier inconnu. Selon son éditeur, il ne sait rien de “Joseph Andras” (pseudonyme) sauf qu’il a vécu en Normandie, qu’il a voyagé régulièrement à l’étranger et qu’il est né en 1984 (l’année d’Orwell). Actes Sud a obligatoirement fourni des photos pour expliquer cet article, S.M. Signé Rezvan. De cette photo, Google ne connaît que ce compte Facebook.
Joseph Andras a refusé sans quitter le Prix Goncourt pour son premier roman. Est-ce un écrivain célèbre déguisé en premier romancier ? monde Suivant notamment l’exemple de Kamel Daoud, il a mené son enquête sans tirer de conclusions. Un indice? L’auteur, tel un menuisier, a choisi de se présenter au lecteur sous le nom de “Joseph”. [le père de Jésus] Ou comme le petit père des gens [Staline]« Il a écrit sur l’un de ses personnages. Restant dans ce mystère, un autre romancier d’Actes Sud, Jérôme Ferrari, a déjà publié un court et passionnant roman sur la torture à Alger en 1957. Faites-y attention et soyez heureux (« L’endroit où j'ai laissé mon âme”, 2010).
Selon Roland Dumas (cité plus loin), notamment, la persévérance de François Mitterrand à approuver l’exécution de Fernando Iveton l’a conduit à abolir la peine de mort en 1981. L’historien Bernard Stora, ancien président de la République, a déclaré : « J’ai été frappé d’une angoisse terrible, qui s’est transformée en rancune. Pour ce rot, Andras a remplacé ce beau compliment, qui, comme le rappelle la fin du livre, doit beaucoup au travail de Jean-Luc Einaudi, un pionnier de la mémoire de la guerre d’Algérie.
robert zaric
30 08 2021
https://francenewslive.com/un-portrait-amer-de-fernando-iveton-de-nos-freres-blesses-peint-a-la-guillotine-pour-lexemple-a-alger-en-1957/408617/
« Où j’ai laissé mon âme »
de Jérôme Ferrari : par-delà le bien et le mal
A travers les doutes d’un homme passé du statut de victime à celui de bourreau, l’écrivain livre une réflexion saisissante sur la torture.
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