Le 1er novembre 1954 marque le début de la révolution algérienne contre les autorités coloniales françaises. Menée par le Front de libération national (FLN), la lutte armée prend d'abord la forme d'attentats et d'embuscades contre l'occupant français avant de dégénérer en une véritable guerre de libération, qui fera plus d'un million et demi de victimes chez les Algériens, selon le FLN.
En France, cette guerre devient difficilement justifiable sur le plan politique intérieur et international. Porté au pouvoir en catastrophe avec des fonctions élargies pour tenter de rétablir l'ordre autant en France qu'en Algérie, le général de Gaulle envisage d'accorder l'autodétermination aux Algériens en 1959.
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Les pieds-noirs crient à la trahison
Mais les colons (pieds-noirs) et une partie de l'armée française ne l'entendent pas ainsi. En 1961, des généraux français tentent de prendre le pouvoir par la force à Alger contre leur propre état-major. La tentative échoue, mais les opposants à de Gaulle continuent le combat contre les Algériens par le biais de l'OAS (Organisation armée secrète), qui multiplie les attentats en France et en Algérie.
L'indépendance
Finalement, en janvier 1961, un référendum tenu en France et en Algérie approuve massivement l'indépendance de l'Algérie. Le 5 juillet 1962, le pays est proclamé indépendant. Le 15 septembre 1963, Ahmed Ben Bella, soutenu par l'armée, devient officiellement le premier président de l'Algérie indépendante.
Domination politique du FLN
En 1965, à peine deux ans après son accession à la présidence du pays, Ahmed Ben Bella est renversé par un coup d'État mené par le colonel Houari Boumediène, chef de l'état-major. Dès lors, c'est l'armée qui exercera le pouvoir par l'entremise du FLN, qui devient du même coup l'unique parti autorisé.
L'Algérie connaît ensuite une période de développement économique et social caractérisée par la nationalisation des richesses naturelles, une importante industrialisation et un effort remarquable d'alphabétisation et d'éducation populaire. Par contre, l'agriculture sera délaissée. Le développement et la protection des libertés individuelles seront aussi mis de côté par le régime.
En conséquence, l'absence d'alternance à la tête de l'État algérien, la corruption du régime, la crise pétrolière des années 80 et la détérioration de l'économie nationale qui en résulte encourageront l'éclosion d'un important mouvement d'opposition au sein de la société algérienne.
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