Militaire algérien, chef d'État-Major au sein de l'Armée nationale populaire et vice-ministre de la Défense nationale, devenu la bête noire des manifestants en 2019 à la suite de manifestations de masse contre le régime, il pousse à la démission le président Abdelaziz Bouteflika, dont il était un proche et est à son tour appelé à quitter le pouvoir quelques jours après l'investiture du nouveau président Abdelmadjid Tebboune. Il était le dernier haut responsable à avoir participé à la guerre d’indépendance de l’Algérie.
Ahmed Gaïd Salah, né le 13 janvier 1940 à Aïn Yagout dans l'actuelle wilaya de Batna et mort le 23 décembre 2019, est un officier général de l'armée nationale populaire algérienne. De 2004 à sa mort, il occupe la fonction de chef d'État-Major au sein de l'Armée nationale populaire. À partir de 2013, il est aussi vice-ministre de la Défense nationale. Homme fort du pouvoir algérien devenu la bête noire des manifestants en 2019, à la suite de manifestations de masse contre le régime, il pousse à la démission le président Abdelaziz Bouteflika, dont il était jusqu'ici un proche. Il est à son tour appelé à quitter le pouvoir, dont il a de facto hérité d'une grande partie jusqu'à sa mort le 23 décembre 2019, quelques jours après l'investiture du nouveau président Abdelmadjid Tebboune, élu lors du scrutin contesté de 2019. Il était le dernier haut responsable à avoir participé à la guerre d’indépendance de l’Algérie.
Ahmed Gaïd Salah est né le 13 janvier 1940 (ou 5 ans plus tôt) à Aïn Yagout, dans l'actuelle wilaya de Batna, en Algérie française, dans les Aurès.
Il est maquisard à l'âge de 17 ans dans les rangs de l'ALN et est diplômé de l'Académie militaire d'artillerie Vystrel (URSS).
Son parcours militaire comporte peu de faits d'armes glorieux : en tant que maquisard comme en tant que chef militaire (les régions sous son commandement militaire lors de la lutte contre le terrorisme islamiste sont des zones calmes). Il progresse cependant peu à peu dans la hiérarchie militaire et est considéré comme proche des troupes auxquelles il rend fréquemment visite.
En 1994, pendant la guerre civile, il est nommé commandant des Forces terrestres.
Bouteflika le maintient en 2003 dans ses fonctions de commandant alors qu'il allait être mis à la retraite par le général Lamari. Le 3 août 2004, il est nommé chef d'État-Major de l'armée. Sa nomination au poste de chef d'État-Major par le président Bouteflika vise à remplacer Mohamed Lamari qui possède une forte influence et n'est pas proche de Bouteflika. En 2013, Gaïd Salah est nommé vice-ministre de la Défense, en remplacement d'Abdelmalek Guenaizia.
En accord avec la famille Bouteflika, il fait partie de ceux qui obtiennent en 2015 la mise à la retraite du dirigeant du puissant Département du renseignement et de la sécurité (DRS) Mohamed Mediène. Plus largement, Gaïd Salah supervise la transformation de l'armée, qui était indépendante du pouvoir politique et arbitre du jeu politique, en une armée plus en retrait sur les questions politiques et sous le contrôle du pouvoir politique civil.
Présenté comme un proche de Saïd Bouteflika ou encore comme faisant preuve « d’une fidélité sans faille au président », il a soutenu la réélection d'Abdelaziz Bouteflika en 2014. Avec la maladie de Bouteflika, il devient l'acteur principal du régime et son représentant dans les médias. Il soutient dans un premier temps la candidature à un cinquième mandat du président sortant, avant d'adopter un discours conciliant, annonçant le soutien de l'armée au peuple algérien, dans le contexte de manifestations qui se déroulent en Algérie en 2019.
Son gendre Abdelghani Zaalane est ministre des Transports de mai 2017 à mars 2019. Pendant la crise liée à la candidature d'Abdelaziz Bouteflika en vue de l'élection présidentielle de 2019, Zaalane est nommé début mars directeur de campagne de Bouteflika.
Le 26 mars 2019, Gaïd Salah « suggère » au Conseil constitutionnel de déclarer l'empêchement de Bouteflika pour raison de santé à travers l'article 102 de la constitution. Cette déclaration est analysée comme une rupture nette entre les chefs de l'Armée nationale populaire et le « clan Bouteflika ».
Le 27 mars, Saïd Bouteflika, Athmane Tartag, Mohamed Mediène et Louisa Hanoune se réunissent dans une résidence militaire pour mettre au point un plan qui amènerait au renvoi de Gaïd Salah et au maintien de Bouteflika en échange de la nomination d'un nouveau Premier ministre chargé de mettre en place la transition promise mi-mars. Après avoir hésité sur le nom du Premier ministre, Saïd Bouteflika et Mediène choisissent, lors d'une seconde réunion, l'ancien président de la République Liamine Zéroual, qui décline, après avoir accepté, invoquant des raisons de santé et le refus du plan par les manifestants.
Moins d'une semaine après la « suggestion » de Gaïd Salah, la présidence annonce le 1er avril la future démission de Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier démissionne le lendemain, 2 avril. Quelques heures avant l'annonce officielle de la démission du président, Gaïd Salah avait demandé que soit « appliquée immédiatement » la procédure constitutionnelle permettant d'écarter le chef de l'État. Il est dès lors considéré comme étant l'homme fort du pays, et des observateurs estiment qu'il ambitionne d'être élu président.
Au nom d'une opération « mains propres », Ahmed Gaïd Salah justifie l'arrestation d'oligarques et membres du clan Bouteflika, dont Saïd Bouteflika, Rédha Kouninef et ses frères ou encore Ali Haddad, des généraux Mohamed Mediène et Athmane Tartag mais aussi de certains des opposants du régime comme l'homme d'affaires Issad Rebrab, dirigeant du groupe Cevital et mécène de la presse d'opposition avec les quotidiens Liberté et El Khabar, arrêté dans le cadre d'une enquête des douanes. Le 19 juin, il exhorte les manifestants à ne pas hisser le drapeau berbère, ajoutant que les forces de sécurité ont reçu des ordres visant à les en empêcher.
Le 30 juillet, Gaïd Salah, appelant à ne pas « perdre davantage de temps », rejette les mesures d'apaisement consenties par le chef de l'État par intérim, Abdelkader Bensalah, les qualifiant de « diktats » et d'« idées empoisonnées », de même que l'allégement du dispositif sécuritaire. Comme les fois précédentes, Gaïd Salah suggère que les appels à son départ, à celui de Bensalah et Bedoui, ainsi que la mise en place d'une assemblée constituante et le drapeau berbère sont des idées véhiculées par la « bande » déchue. Le 26 août, il s'en prend aux partisans d'une transition, et rejette l'idée de convoquer des législatives anticipées pour amender la Constitution.
Son gendre Zaalane est placé le 5 août en détention provisoire pour une affaire de corruption.
Le 2 septembre, il appelle à convoquer le corps électoral le 15 septembre. Il rejette une modification totale de la loi électorale et s’en prend aux opposants de sa proposition, en fustigeant la « conspiration de certains partis contre la patrie et le peuple », et dénonce la « critique et le dénigrement ». La semaine suivante, il affirme que le scrutin se déroulerait dans les « délais impartis » puis qualifie les opposants de « hordes ».
Le 15 septembre, comme le lui a demandé le chef de l'armée, Bensalah convoque le scrutin, fixant sa date au 12 décembre. Le 18 septembre, Gaïd Salah appelle à bloquer les entrées de la capitale aux autres provinces.
Le 15 octobre, il accuse les manifestants d'être payés par de l'« argent sale » et menace de poursuites ceux qui tenteraient de perturber la tenue du scrutin ou d'inciter les votants à le boycotter. Il défend également le projet de loi controversé sur les hydrocarbures.
Le 30 octobre, réitérant que le scrutin présidentiel aura lieu à la date prévue, il rejette toute libération des détenus.
À l'issue de l'investiture du nouveau président élu Abdelmadjid Tebboune, le 19 décembre, le nouveau chef de l’État lui décerne à titre exceptionnel la médaille de l'ordre du Mérite national au rang de « Sadr », « en signe de reconnaissance à ses efforts et de son rôle durant cette période sensible ayant permis de respecter la Constitution et préserver la sécurité des citoyens, du pays et des institutions de la République », selon les termes de Tebboune.
Ahmed Gaïd Salah est mort le lundi 23 décembre 2019, à l'âge de 79 ans, des suites d'une crise cardiaque, à son domicile d'Alger (Algérie) pendant son sommeil. Le décès est constaté à l’hôpital militaire d'Ain Nadjaa dans la banlieue d'Alger. Un deuil national de trois jours est décrété, tandis que les forces armées seront en deuil pendant sept jours. Gaïd Salah doit être inhumé le 25 décembre, après une veillée funèbre qui doit avoir lieu au palais du peuple.
Au nom d'une opération « mains propres », Ahmed Gaïd Salah justifie l'arrestation d'oligarques et membres du clan Bouteflika, dont Saïd Bouteflika, Rédha Kouninef et ses frères ou encore Ali Haddad, des généraux Mohamed Mediène et Athmane Tartag mais aussi de certains des opposants du régime comme l'homme d'affaires Issad Rebrab, dirigeant du groupe Cevital et mécène de la presse d'opposition avec les quotidiens Liberté et El Khabar, arrêté dans le cadre d'une enquête des douanes. Le 19 juin, il exhorte les manifestants à ne pas hisser le drapeau berbère, ajoutant que les forces de sécurité ont reçu des ordres visant à les en empêcher.
Le 30 juillet, Gaïd Salah, appelant à ne pas « perdre davantage de temps », rejette les mesures d'apaisement consenties par le chef de l'État par intérim, Abdelkader Bensalah, les qualifiant de « diktats » et d'« idées empoisonnées », de même que l'allégement du dispositif sécuritaire. Comme les fois précédentes, Gaïd Salah suggère que les appels à son départ, à celui de Bensalah et Bedoui, ainsi que la mise en place d'une assemblée constituante et le drapeau berbère sont des idées véhiculées par la « bande » déchue. Le 26 août, il s'en prend aux partisans d'une transition, et rejette l'idée de convoquer des législatives anticipées pour amender la Constitution.
Son gendre Zaalane est placé le 5 août en détention provisoire pour une affaire de corruption.
Le 2 septembre, il appelle à convoquer le corps électoral le 15 septembre. Il rejette une modification totale de la loi électorale et s’en prend aux opposants de sa proposition, en fustigeant la « conspiration de certains partis contre la patrie et le peuple », et dénonce la « critique et le dénigrement ». La semaine suivante, il affirme que le scrutin se déroulerait dans les « délais impartis » puis qualifie les opposants de « hordes ».
Le 15 septembre, comme le lui a demandé le chef de l'armée, Bensalah convoque le scrutin, fixant sa date au 12 décembre. Le 18 septembre, Gaïd Salah appelle à bloquer les entrées de la capitale aux autres provinces.
Le 15 octobre, il accuse les manifestants d'être payés par de l'« argent sale » et menace de poursuites ceux qui tenteraient de perturber la tenue du scrutin ou d'inciter les votants à le boycotter. Il défend également le projet de loi controversé sur les hydrocarbures.
Le 30 octobre, réitérant que le scrutin présidentiel aura lieu à la date prévue, il rejette toute libération des détenus.
À l'issue de l'investiture du nouveau président élu Abdelmadjid Tebboune, le 19 décembre, le nouveau chef de l’État lui décerne à titre exceptionnel la médaille de l'ordre du Mérite national au rang de « Sadr », « en signe de reconnaissance à ses efforts et de son rôle durant cette période sensible ayant permis de respecter la Constitution et préserver la sécurité des citoyens, du pays et des institutions de la République », selon les termes de Tebboune.
Ahmed Gaïd Salah est mort le lundi 23 décembre 2019, à l'âge de 79 ans, des suites d'une crise cardiaque, à son domicile d'Alger (Algérie) pendant son sommeil. Le décès est constaté à l’hôpital militaire d'Ain Nadjaa dans la banlieue d'Alger. Un deuil national de trois jours est décrété, tandis que les forces armées seront en deuil pendant sept jours. Gaïd Salah doit être inhumé le 25 décembre, après une veillée funèbre qui doit avoir lieu au Palais du gouvernement.
https://www.jesuismort.com/tombe/ahmed-gaid-salah#commentaires
Покойся с миром мой генерал
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