On aurait pu croire à des scènes tirées d'un jeu vidéo de guerre très haute définition, mais non. Ces images, prises à bord d'un char de l'armée syrienne, sont l'œuvre d'une agence en ligne russe qui se fait appeler « ANNA News » ou « Abkhazian Network News Agency ».
Bien qu'elles ne contiennent pas de scènes de morts ou de corps mutilés, ces vidéos, prises à l'aide d'une caméra GoPro placée sur le toit de véhicules de l'armée syrienne, sont à glacer le sang : on y voit des chars syriens avancer dans des zones autrefois habitées, mais qui sont aujourd'hui complètement dévastées par la guerre ; des tirs rebelles viennent interrompre l'avancée des véhicules, les soldats syriens répondent en détruisant l'immeuble d'où proviennent les tirs... « Surprise ! » commente le « reporter » en russe (sur YouTube, la plupart des reportages de l'agence abkhaze sont diffusés en russe, mais sous-titrés en anglais et en allemand).
Sur une autre vidéo, on voit un véhicule de l'armée syrienne, à proximité du char surmonté de la caméra, exploser suite au tir d'une roquette. L'effet, digne d'un film d'action hollywoodien, est spectaculaire : le véhicule en feu est réduit en un tas de cendres en l'espace de quelques secondes.
On aurait pu croire à des scènes tirées d'un jeu vidéo de guerre très haute définition, mais non. Ces images, prises à bord d'un char de l'armée syrienne, sont l'œuvre d'une agence en ligne russe qui se fait appeler
« ANNA News » ou « Abkhazian Network News Agency ».
Bien qu'elles ne contiennent pas de scènes de morts ou de corps mutilés, ces vidéos, prises à l'aide d'une caméra GoPro placée sur le toit de véhicules de l'armée syrienne, sont à glacer le sang : on y voit des chars syriens avancer dans des zones autrefois habitées, mais qui sont aujourd'hui complètement dévastées par la guerre ; des tirs rebelles viennent interrompre l'avancée des véhicules, les soldats syriens répondent en détruisant l'immeuble d'où proviennent les tirs... « Surprise ! » commente le « reporter » en russe (sur YouTube, la plupart des reportages de l'agence abkhaze sont diffusés en russe, mais sous-titrés en anglais et en allemand).
Sur une autre vidéo, on voit un véhicule de l'armée syrienne, à proximité du char surmonté de la caméra, exploser suite au tir d'une roquette. L'effet, digne d'un film d'action hollywoodien, est spectaculaire : le véhicule en feu est réduit en un tas de cendres en l'espace de quelques secondes.
Créée par Marat Musin, qui se présente comme un professeur en économie à l'Université de Moscou, l'agence compterait une cinquantaine de « bénévoles », pour la plupart russes, en Syrie. Dans une entrevue accordée au journal The Moscow Times, Marat Musin affirme que son agence a pour « mission » de « faire front face aux nouvelles technologies de l'information utilisées par el-Qaëda et visant à présenter les rebelles au Moyen-Orient comme étant des combattants de la liberté ». Selon lui, la montée de l'islamisme en Syrie constitue une « menace » pour la Russie, « un pays riche en ressources et stratégique géographiquement ». « Si la Syrie tombe, dit-il, ce phénomène va se propager jusqu'au Caucase avant de toucher le cœur de la Russie ». « Et, personnellement, je ne voudrais pas me balader dans mon propre pays avec un fusil », ajoute-t-il.
Présente sur YouTube depuis août 2011, l'agence compte plus de 84 000 abonnés et ses vidéos ont été visionnées plus de 22 millions de fois.
Selon le fondateur de la chaîne en ligne, l'agence est financée par des hommes d'affaires russes inquiets de la montée de l'extrémisme islamiste, et non par le gouvernement russe qu'il critique d'ailleurs pour la « faiblesse » de son engagement en faveur du régime de Bachar el-Assad. « Si les Russes et les Européens n'ouvrent pas leurs yeux sur ce qui se passe en Syrie, ils devront tous subir les répercussions de cette guerre », prévient-il.
Pour les Syriens, il y a une expression bien précise pour désigner les « bénévoles » de l'agence, selon les dires de Marat Musin : « Ils sont fous ces Russes ! »
Rania MASSOUD | OLJ
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