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Bidonville musulman, Hussein Dey - Alger
Un bidonville musulman dans le faubourg algérois d'Hussein Dey. 70000 personnes, chassées des campagnes, vivent dans des conditions insalubres sur le pourtour de la ville symbole de la réussite française.
De plus, depuis le début des années 1930, l'Algérie connaît une véritable explosion démographique. Chaque année entre 1948 et 1954, c'est à 200000 habitants supplémentaires, musulmans pour l'essentiel, qu'il faut assurer la subsistance. Mais les surfaces cultivables tendent à stagner autour de 6 à 7 millions d'hectares (ha). Il n'est donc pas étonnant que, dès avant la Seconde Guerre mondiale, ce qu'on persiste parfois à nommer « le grenier à blé de Rome » peine à se nourrir. En 1871, l'Algérie affectait 1 ha par habitant à la culture des céréales, en 1948, seulement 0,35 ha. Par habitant toujours, la production annuelle de céréales ne cesse de reculer : 3,88 quintaux (q) au début du siècle et seulement 2 q à la fin des années 50. La production ovine connaît la même chute : de 1,84 mouton par Algérien au début du siècle, on passe à 0,60 en 1960. Et la production des légumes secs tombe de 13,44 kg par habitant à 4,5 kg.
Pour éviter une catastrophe alimentaire, le recours à l'importation s'impose. Entre 1950 et 1960, la valeur des importations algériennes de produits alimentaires a triplé.
La congestion du domaine cultivable nourrit un exode rural qui devient massif au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le taux d'urbanisation de la population musulmane fait plus que doubler entre 1926 et 1960, passant de 13,16 % à 27,31 %. Alors qu'ils représentent la moitié de la population urbaine de l'Algérie en 1926, les musulmans en constituent les trois quarts à la veille de l'Indépendance. Dans toutes les agglomérations, la suprématie européenne est battue en brèche. Mais la construction de logements ne suit pas cette poussée urbaine. Dès le début des années 1930, autour des principales villes se développent des ceintures de taudis insalubres. « A proximité d'Alger, témoigne en 1936 le docteur Bendjelloul, au pied du boulevard Bru, des indigènes logent dans des maisons construites en bidons vides. A Bône, Constantine, des familles entières composées du père, de la mère, des belles-sœurs et de dix enfants logent dans de petits réduits.
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Zouaves montant la garde dans la Casbah
Fantassin du 9e zouaves montant la garde dans la Casbah. Avec la police, la gendarmerie et les quatre régiments de la 10e division de parachutistes, ils forment un corps d'élite de près de 10 000 hommes placés en janvier sous les ordres du général Massu. La France entend mettre un terme à l'escalade des activités du FLN. Par tous les moyens.
Rue de Bab El-Oued
Scène de rue A Alger, vers 1956, à Bab El-Oued, cette photo montre Le Bar Du Bienvenue.
L'OAS plastic Paris
Façade de la librairie où est vendu Témoignage chrétien, après un attentat au plastic, rue d'Ulm à Paris, le 27 septembre 1961. L'OAS reproche au journal de référence du christianisme de gauche son engagement contre la torture. L'hebdomadaire est en effet parmi les premiers à dénoncer les exactions de l'armée française, notamment en publiant les témoignages de rappelés d'Algérie.
La Terreur
Le commando «Georges» dans ses œuvres en 1959. Dépendant du colonel Bigeard, le lieutenant Georges Griaud n'engageait dans son unité que des fellaghas ralliés. La veille du 14 juillet, Griaud apprend qu'une unité fellagha, dirigée par Mohamed Cheikh, s'est infiltrée dans la ville de Saïda pour y gâcher la fête nationale. Il débusque l'adversaire et décide de briser le moral des survivants et leur aura auprès de la population. Cheikh et deux de ses lieutenants sont ainsi contraints de défiler dans les rues un couteau entre les dents. Quelques heures plus tard, le chef fellagha tentera de s'évader. Un chien du peloton cynophile spécialement dressé lui dévorera le sexe. La Terreur.
P.P.A Section de Telemcen
Réunion de la section de Tlemcen du Parti de Peuple Algérien, P.P.A., lz 29 Août 1937.
Daté de 1957, une photographie représentant des scènes de supplices infligés a des prisonniers algériens ont été prises à la dérobée par un appelé. Il les a ensuite fait parvenir à la commission de sauvgarde des droits et libertés in déviduels.
"Je n'ai jamais eu le cynisme et je n'ai plus la force d'admettre ce qu'il est convenu d'appeler des 'bavures'" PAUL TEITGEN, Secrétaire de la préfécture d'Alger, lors de sa démission le 24 Mars 1957.
Affiche à Alger, Mai 1963
Afficher à Alger, le 04 Mai 1963, a l'occasion de la visite du président égyptien Djamel Abdelnacer à gauche et Ben Bella a droite.
Les Algériens dans les rues
A partir du 10 décembre 1960, dés jeunes Algériens manifestent dans les rues d'Alger, aux cris de « Algérie algérienne » et, bientôt, « Vive le FLN ». L'historien Mahfoud Kaddache raconte : « Vers 18 heures, les drapeaux algériens apparaissent ; leurs porteurs se dirigent vers la rue de Lyon dans le quartier européen, les slogans deviennent "Algérie musulmane", "Abbas au pouvoir", "Libérez Ben Bella" [...] des milliers d'Algériens, des hommes et des femmes descendent du Clos Salembier, du Ravin de la Femme Sauvage, certains sont armés de gourdins, de planches, de morceaux de fer face aux Européens qui tirent des coups de revolver. »
Ces premières manifestations de masse de la population algérienne urbaine depuis le début de la guerre s'accompagnent de violences entre les deux communautés et d'affrontements avec les forces de l'ordre. Le bilan officiel pour le mois de décembre 1960 s'élève à 120 morts, dont 112 Algériens.
Algérie 1960, le peuple reprend voix
Il défie la peur, la répression policière, le crime OAS et ose brader en plein jour le drapeau blanc, vert et rouge, le peuple algérien fait entendre sa voix et son soutien à l'armée de libération nationale, au FLN et montre sa gratitude au monde Arabe et inscrit son choix... Vive l'Algérie musulmane indépendante, Vive l'ALN, le FLN, Vive le monde musulman. Ce sont les mots inscrites en noire sur mur blanc, sans ambiguïté le choix et fait..
http://algerie.eklablog.fr/
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