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Albert Camus contre la peine de mort, Gallimard, collection "Hors série littérature", 2011.
Écrits réunis, annotés et présentés par Ève Morisi. Comprend une chronologie de la peine de mort en France, des inédits et un essai sur la peine de mort dans la fiction camusienne. Préface de Robert Badinter. Éditions Gallimard Hors Série.
- ISBN : 978-2-07-013554-7
- 21 euros
Présentation de l'éditeur
Albert Camus contre la peine de mort rassemble pour la première fois l’ensemble des écrits du Prix Nobel 1957 sur la peine capitale : extraits de ses œuvres romanesques et théâtrales, de ses carnets, de ses essais mais aussi de sa correspondance et de ses actions publiques se côtoient dans ce volume. Comprenant une trentaine de documents inédits, il révèle le combat abolitionniste incessant de Camus, et met en lumière sa défense tenace de nombreux condamnés à mort, notamment pendant la dictature franquiste, la guerre d'Espagne et la Guerre d’Algérie.
"Donner à lire l'ensemble des textes au travers desquels Albert Camus s'éleva contre la peine de mort signifie mettre en lumière un pan méconnu de la pensée intime et de l'activisme de l'auteur.
Si Camus publie en 1957 ses 'Réflexions sur la guillotine', bientôt incluses dans l'ouvrage collectif Réflexions sur la peine capitale, cet essai célèbre s'accompagne en effet d'une constellation d'écrits qui interrogent, analysent et dénoncent l'illégitimité du couperet. Documents inédits, lettres envoyées à titre privé, extraits de carnets, d'allocutions, d'écrits fictionnels et journalistiques connus se répondent ici pour révéler, dans sa complexité et sa
profondeur, la préoccupation d'une vie : 'sauver les corps'.
Ces textes d'invention et d'intervention retracent une conviction abolitionniste ébranlée à la Libération, mais qui n'en traverse pas moins résolument les plus sombres événements du XXe siècle : la dictature franquiste, la Seconde Guerre mondiale, la guerre civile grecque et ses suites, les répressions perpétrées en Europe de l'Est sous l'égide du stalinisme, la guerre d'Algérie, etc. Camus ne se détourne d?aucune des questions pressantes de son temps,
qu'elles soient politiques, historiques ou humaines." E. M.
L’ouvrage s’achève sur un essai d’Ève Morisi étudiant le motif de la peine capitale dans L’Étranger, La Peste, et Le Premier Homme, romans dans lesquels s'esquisse une "éthique résistante" contre la mise à mort.
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Parution livre (édition)
Parution : 6 octobre 2011.
Information publiée le lundi 10 octobre 2011 par Ivanne Rialland (source : auteur)
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http://www.amazon.fr/Albert-Camus-contre-peine-Collectif/dp/2070135543
Très contestée dans le monde pour le nombre important de ses exécutions, la Chine est sans conteste la première de ce classement. A elle seule, elle est responsable des deux tiers des exécutions dans le monde. A tel point que le rapport 2011 d'Amnesty International, ne tente même pas de faire des estimations du nombre d'exécutions puisque les chiffres officiels sont souvent très loin de la réalité. On sait cependant qu'elles se comptent en milliers. En 2008, les organisations internationales estimaient qu'entre 1700 et 5000 personnes furent exécutées. Un chiffre qui était en baisse par rapport aux estimations de l'année 2005 qui atteignaient les 10 000 personnes ! La Chine, pour éviter trop de réprobation sur la scène internationale, a mis en œuvre quelques réformes pour réguler le nombre d'exécutions, mais ne semble néanmoins pas disposée à abolir la peine de mort, ni à faire de concession à l'occident.
Il est difficile, étant donné l'attitude de plus en plus opaque de l'Iran face à la presse internationale, d'obtenir des chiffres précis mais avec plus de 300 exécutions par an, l'Iran se place presque au même niveau que la Chine proportionnellement au nombre de ses habitants. Soutenue par des lois très dures qui permettent la condamnation pour des crimes non-violents comme l'adultère ou la consommation d'alcool avec récidive, la peine de mort peut également être appliquée sur des mineurs. En 2009, des participants actifs à la protestation postélectorale ont même été condamnés à la peine capitale pour crime contre l'Etat.
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