Tipasa (berbère: Tipaza, arabe : تيبازة) est une ville côtière située à 68 km à l'ouest d'Alger.
Tipasa (ou Tipaza) est à l’origine une fondation punique en Afrique du Nord. Comme toutes les villes du bassin méditerranéen, Tipasa est devenue romaine – dans la province romaine de Maurétanie césarienne, puis chrétienne.
Localisation de Tipasa dans l'Afrique romaine
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La présence de la mer, des reliefs du Chenoua et de la Dahra donnent un paysage particulier et un intérêt touristique. De nombreux vestiges puniques, romains, chrétiens et africains attestent de la richesse de l'histoire de cette colonie.
Les habitants de la montagne et de la côte ouest au-delà de Tipaza sont berbérophones, employant un dialecte d'origine zénéte proche du chaoui et du rifain, le berbère était autrefois parlé sur tout le territoire de la wilaya.
Présentation de la Wilaya
La Wilaya de Tipasa se situe au nord du Tell central. Elle est limitée géographiquement par :
- La mer Méditerranée au nord.
- La Wilaya de Chlef à l'ouest.
- La Wilaya de Ain Defla au sud ouest.
- La Wilaya de Blida au sud.
- La Wilaya d'Alger à l'est.
Le territoire de la Wilaya de Tipasa couvre une superficie de 1707 km² qui se répartit en :
Au nord-est, la Mitidja s'étend essentiellement sur la wilaya de Blida et se trouve limitée au niveau de la wilaya de Tipasa par le bourrelet constitué par le Sahel (Altitude Moyenne 230 m).
Au nord du Sahel un cordon littoral présente un rétrécissement et une élévation graduelle d'Est en Ouest jusqu'à disparition par endroits à Tipasa et dans les Dairas de Cherchell et Sidi Amar ou le relief trés accidenté autour du mont du Chenoua présente des escarpements importants en bordure de la mer.
D'Est en Ouest, nous rencontrons :
Climatologie
- L'étage sub-humide caractérisé par un hiver doux dans la partie nord.
- L'étage sub-humide caractérisé par un hiver chaud dans la partie sud.
Historique
Les Phéniciens y ont fondé un comptoir vers le Ve siècle av. J.-C. : c'est de cette origine que la ville tire son nom qui signifie « lieu de passage » ou « escale ». Mais le plus plausible, Tipasa est la déformation du mot berbère "Tafsa" qui signifie le grès ou la pierre calcaire, toujours en usage dans beaucoup de régions du Maghreb.
La ville connaît son essor sous le roi numide Juba II et devient avec Caesaria (actuelle Cherchell) l'un des foyers de la culture gréco-romaine en Afrique du Nord. Tipasa avait alors le type de la ville punique car elle se situait dans l'aire d'influence de Carthage.
Sous l'empereur romain Claude Ier, en 39, Tipasa prend le statut de municipe latin et se dote d'une muraille longue de plus de deux kilomètres. Hadrien éleva par la suite Tipasa au rang de colonie honoraire. À la fin du IIe siècle, la ville connaît son apogée avec une population qui s'élève, selon les estimations de Stéphane Gsell, à 20.000 habitants.
Au deuxième siècle, cette cité romanisée s’agrandit vers l’ouest aux dépens d’une ancienne nécropole punique. Bien qu’elle fût entourée d’une longue muraille de 2 km, cela n’a pas empêché sa destruction en l’an 430 par les Vandales menés par Genséric.
Tipasa a, en tant que port, une importance moindre que Caesarea. Son trafic maritime étant réduit au cabotage. Le site archéologique de Tipasa contient divers vestiges[1], dont les restes d'une basilique. Son théâtre[2] avait une taille honorable. Cependant, la plus grande ville de cette wilaya est Bou Ismaïl. Les populations habitant ses montagnes sont berbérophones du dialecte dit Tachenouit, ainsi qu'à Cherchell et Tenes.
Archéologie
Un sentier grimpe en escalier avant l’entrée vers la partie la plus ancienne de la ville où furent retrouvés les vestiges d’une basilique judiciaire de III avant J.-C. L’entrée du site archéologique se trouve à l’est des ruines. On accède au parc national de Tipasa à la hauteur des restes d’un imposant amphithéâtre. Comme toute ville romaine, deux voies principales la traversent : le Decumanus Maximus et le Cardo[3]. La première est un prolongement de la route qui reliait Icosium (Alger) à Caeserea. La seconde est la voie perpendiculaire qui fait angle avec le Decumanus Maximus.
En partant vers l’Ouest, le Decamanus conduit au Nymphée[4], une fontaine imposante, d’où l’eau ruisselait en cascades, sur les marches, entre les colonnes de marbre et considéré comme le plus beau d’Afrique du Nord.
Vers l’Ouest, du côté de la Porte Monumentale (la porte Caeserea), se trouve le théâtre construit sur une élévation. Y sont préservés la scène, les voûtes extérieures et quelques gradins. De là, un sentier se dirige vers la mer et mène à la grande basilique chrétienne[5], édifiée au IVe siècle après J-C, après avoir passé une piscine et un puits.
Un forum, un cimetière chrétien ; un petit jardin-musée où sont exposés des fragments de bâtiments comme des chapiteaux, des jarres[6] ou des sarcophages ; un système de distribution d’eau et d’égouts, des villas dont la villa des fresques, des chapelles etc. pour ne citer que celles-là, sont autant d’éléments qui rendent le visiteur de cette ville antique oublieux des aléas de la vie moderne l’espace d’une escapade.
Émetteur
L'émetteur de Tipaza est un émetteur grandes ondes qui transmet sur la fréquence 252 kHz un programme en langue française en direction de l'Europe. Cette émission peut être très bien reçue la nuit, en Europe.
Barrages
- Boudjebroune ( Merad daira de Hadjout):
Agriculture
Forets
Formation professionnelle
Tourisme et culture
A cet effet, la wilaya de Tipasa dispose des infrastructures suivantes :
- 02 complexes touristiques d'une capacité totale de 2420 lits.
- 04 hotels privés d'une capacité de 130 lits.
- 03 hotels classés d'une capacité de 2420 lits.
- 04 hotels non classés d'une capacité de 130 lits.
- 01 auberge de jeunesse (Cherchell) d'une capacité de 70 lits.
Bibliographie
- Jacques Heurgon, « Nouvelles recherches à Tipasa, ville de la Maurétanie césarienne », Mélanges d'archéologie et d'histoire, 1930, 47, pp. 182-201.
- Claude Lepelley (sous la direction de), Rome et l’intégration de l’Empire, 44 av. J.-C. – 260 ap, Tome 2, Approches régionales du Haut-Empire romain, Nouvelles Clio, 1998.
- René Rebuffat, « Enceintes urbaines et insécurité en Maurétanie Tingitane », Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité, 1974,86 - 1, pp. 501-522.
Liens externes
- Tipasa site en péril
- UNESCO Centre du patrimoine mondial
- Le musée de Tipasa
- Les Amis de Tipasa
- Plan de Tipasa, par Edmond Frézouls, « Le théâtre romain de Tipasa », Mélanges d'archéologie et d'histoire, 1952, 64, pp. 111-177.
- Saccage du port et de la carrière antiques en avril 2007
Sites du patrimoine mondial UNESCO en Algérie |
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http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/1638309
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