Le 1er Salon national des bois et dérivés

.

Salon national des bois et dérivés du 4 au 10 novembre à Tipaza 

Le 1er Salon national du bois et dérivés, mis sur pied par les directions du tourisme et de la PME-PMI à la salle OMS de la wilaya de Tipaza, a été inauguré jeudi par le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smail Mimoune. Ce salon dédié au bois et à ses dérivés, qui regroupe une soixantaine de fabricants venus de 22 wilayas sera clôturé le 10 novembre en marge de la célébration de la Journée nationale de l'artisanat. M. Mimoune a indiqué à cette occasion que cette manifestation s'inscrit dans le cadre du programme de son ministère qui, pour fêter la journée nationale de l'artisan célébrée chaque 9 novembre, a opté pour la formule de salons spécialisés programmés chaque année dans cinq wilayas différentes. C'est ainsi que le salon de Tipaza sera organisé en même temps que celui de Tamanrasset dédié au bijou, de Jijel pour le cuir, de Constantine pour la dinanderie et enfin Mostaganem pour le bâtiment traditionnel. Auparavant le ministre s'était rendu à Cherchell pour une visite à l'Entreprise algérienne de tapis traditionnel (EATT), et à la Zone d'extension touristique (ZET) de Hamdania. L'EATT, un joyau de l'artisanat local créé en 1980, a, bénéficié en 2009, de l'ouverture d'un centre régional d'estampillage du tapis, situé à proximité du centre de broderie de la ville. M. Mimoune a pris connaissance des différentes étapes de l'histoire de cette entreprise de fabrication de tapis faits main qui a servi, jusqu'en 1980, à l'apprentissage et la confection de tapis persan durant la période où elle dépendait de la Société nationale de l'artisanat traditionnel (SNAT). Rattaché à l'Entreprise de restauration et des sites et monuments (ERSM) dans les années 90, ce centre a connu un rayonnement important en introduisant de nouveaux styles de tapis jusqu'à créer aujourd'hui 23 modèles représentant toutes les régions du pays. L'EATT, spécialisée aujourd'hui dans le tapis citadin et riverain, est depuis 2000 une société par actions appartenant aux travailleurs. En plus de la fabrication de tapis, l'unité a créé ses propres modèles, dont cinq maquettes qui ont été duplicatées et distribuées aux 33 chambres de l'artisanat et des métiers (CAM). Le ministre a encouragé les responsables de l'unité à veiller à la qualité de la production afin de conquérir des marchés à l'extérieur du pays d'autant que l'unité est en train de préparer une commande pour le marché allemand. La délégation ministérielle a, par la suite, assisté à une opération d'estampillage de tapis dans le troisième centre régional de Cherchell qui, dès son ouverture, a procédé à l'estampillage de cinq échantillons représentés par les tapis des régions de Guergour, de Djebel Amour et de Némemchas de l'EATT ainsi qu'une quinzaine d'autres de Chlef, Adrar et de Tizi-Ouzou. Le centre de Cherchell, destiné à l'estampillage et, par conséquent, à la labellisation des tapis des wilayas du centre du pays, viendra en complément aux deux autres situés respectivement à Tlemcen pour la partie ouest et Ghardaïa pour le sud du pays. Evoquant le problème de la commercialisation des produits de l'artisanat, le ministre a exhorté les responsables de l'entreprise à faire preuve de rigueur s'ils veulent placer l'artisanat algérien sur les marchés extérieurs où la concurrence est rude. Dans la ZET de Hamdania qui s'étend sur une superficie de 117 ha et qui fait partie de la grande ZET de la corniche du Chenoua (475 ha), M. Mimoune s'est enquis de la situation des projets dans cette zone ainsi que du volet investissement dans le secteur du tourisme de manière générale. Dans ce contexte, la directrice du tourisme, Hadia Chenit, a abordé la question du foncier touristique avec ses 22 ZET totalisant 1.949 ha, et la question des investissements. Elle a précisé dans ce sens que sur les 15 projets ficelés, seuls deux structures d'accueil, à savoir celui de Tipaza et de Cherchell, totalisant 86 lits, sont en cours de réalisation. S'interrogeant sur le reste des projets n'ayant pas encore démarré car confrontés, selon la directrice, à des problèmes de permis de construire (réserves techniques) ou encore à des contraintes liées aux procédures administratives, le ministre n'a pas manqué de déplorer les lenteurs de l'Agence nationale de développement du tourisme (ANDT) chargée du lancement des plans d'aménagement.
R.E.