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Une nouvelle culture pour les algériens
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Quoi de plus agréable que de partir en vacances en septembre, quand le gros de nos congénères est reparti dans le cercle infernal boulot, école et dodo. En ces périodes de basse saison, les différents complexes touristiques de Tipasa, à savoir la Corne d'Or et le Cet relevant de l'Entreprise de gestion touristique de Tipasa (EGTT), ou encore le complexe privé Le Grand-Bleu de Chenoua n'affichent pas complet mais connaissent un certain flux d'estivants qui optent pour des jours de détente en cette saison d'été indien. Une virée dans ces sites permet de s'en faire une idée plus précise. Nous avons constaté que les Algériens continuent de passer des journées de repos au bord de la plage, notamment durant les week-ends. C'est normal, la saison estivale a été raccourcie cette année, nous avons eu droit à seulement deux mois de vacances. Les estivants ont marqué un temps d'arrêt en attendant la fin du mois sacré. Ramadhan passé, ils ont repris leurs habitudes estivales. Les plages se trouvant tout au long du littoral de la région de Tipaza sont assez animées, certains optent pour la baignade, d'autres pour des pique-niques. D'autant plus que le temps c'est derniers jours est en leur faveur. Nous constatons ces jours-ci des températures qui ont poussé les Algériens à profiter encore quelques jours de la mer en attendant l'arrivée de l'hiver. Partir en vacances en octobre comporte un grand nombre d'avantages : la mer a bien chauffé pendant les mois de juillet et août, le temps est plus ou moins stable et surtout, surtout… la majorité des estivants ont rejoint leurs domiciles, leurs écoles et leurs bureaux. Certains estivants ont donc préféré reporter leurs vacances aux mois de septembre et d'octobre afin de profiter du calme et du beau temps. En cette période, les complexes ne connaissent pas le chaos constaté durant les mois de juillet et août. Un réceptionniste du complexe Le Grand Bleu nous a révélé : «nous accueillons toujours des estivants au sein de notre complexe, nos clients en cette période sont constitués de familles qui ont des enfants en bas âge, donc non scolarisés, qui viennent pour des séjours de quatre à cinq jours, mais aussi durant les week-ends. Nos clients sont attiré par les tarifs abordables que nous avons concoctés spécialement pour la basse saison», ce qui permettra sans doute de rattraper les pertes engendrées durant le mois le mois de ramadhan. Les bungalows pour deux personnes sont proposés à 2000 DA la nuitée sans pension, équipés de téléviseur, de climatiseur, de sanitaires et d'un coin cuisine aménagé au niveau de la cour du bungalow. Mais ce qui a attiré notre attention, c'est la propreté des lieux qui, rappelons-le, sont la propriété d'un investisseur privé. Le cadre est agréable et le personnel accueillant veille au moindre détail. Lors de notre visite, nous avons visité un bungalow choisi au hasard. A ce prix, nous ne nous attendions pas à être impressionnés par l'état des lieux. A notre grande surprise, nous avons été satisfaits de ce que nous avons constaté de visu, mais surtout de l'hygiène qui est dûment respectée. La politique des prix en question est inscrite, à vrai dire, dans une démarche globale destinée à faire évoluer ce site dans un nouvel environnement. Le CET dans un état de délabrement total Au niveau du complexe touristique de Tipaza (CET), le constat est tout à fait différent en ce qui concerne l'état des lieux. Il est vrai que les estivants sont présents mais la propreté fait défaut. L'endroit ressemble à tout sauf à un site touristique, qui donne à première vue l'impression d'être laissé à l'abandon. L'accès est payant (200 DA par voiture). Ici, on est loin du brouhaha de l'été. Peu de monde au CET. Le site est en grande partie fait de bungalows, sans hôtel. Le complexe n'attire plus les foules d'antan. Pourtant, ce ne sont pas les prix qui posent réellement problème. C'est plutôt l'état désastreux dans lequel se trouvent les bungalows. Pourtant à la réception, on affiche des prix dignes d'un cinq-étoiles, 6700 DA pour un bungalow pour deux personne en haute saison et 4100 DA pour la basse saison, avec téléviseur et climatiseur et sans pension. Dès que vous pénétrez à l'intérieur du centre, vous êtes happé par la beauté du site mais hélas, au bout de quelques minutes, vous devinerez la face cachée. Le premier constat est que plusieurs fast-foods en bordure de la pinède sont fermés, le restaurant typique croule sous la saleté. Le fameux horse club qui faisait la fierté du complexe touristique est transformé en direction générale pour la bonne cause, sauf qu'il est dans un état de voie de garage. Le complexe est livré, malheureusement, aux dégradations multiples. Les estivants sont à l'origine de cette saleté, mais le désintéressement des employés de ce complexe touristique figure parmi les causes de sa décomposition. C'est normal, du moment que l'Algérien, aujourd'hui, se permet de louer une habitation précaire au bord de la mer, juste pour passer ses vacances, en se moquant des conditions d'hygiène de son séjour. Quoi qu'on en dise, le CET reste un site connu et réputé, malgré le fait qu'il ait perdu de sa splendeur. Même délaissé, le CET, au pied du mont Chenoua, fascine toujours.
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Nassima Bensalem
http://www.letempsdz.com/content/view/45775/1/
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