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Le centre de Meurad se situait à 4,4 km à au sud de Marengo. Nous ne sommes déjà plus dans la Mitidja, mais sur les premières hauteurs des collines du pré-Atlas.
L’approbation de l’établissement du village fut donnée en mai 75 et l’adjudication eut lieu le mois suivant. Les travaux furent rondement menés et à peu près terminés dans l’année. Mais pour constituer la dotation, il fallait procéder à des expropriations.
L’arrêté fut pris le 21 février 1876, mais les opérations donnèrent lieu à des tractations qui durèrent jusqu’en août 1881, date à laquelle les derniers récalcitrants acceptèrent de transiger. Mais le règlement donna lieu à des procès, car on trouve trace, en 1894 - 16 ans après - de plaintes émanant d’Ahmed ben Tahar et de la famille Annane qui n’ont pas encore perçu l’indemnité prévue pour leur dépossession.
Le centre passa dans le territoire de la commune mixte d’Hamman-Righa, étant donné l’importance de la population indigène, puis fut érigé en commune de plein exercice avec deux importants douars le Douar Merit au sud et le Douar Sahel à l’ouest.
Le périmètre primitif comprenait 913 ha, sur lesquels, dès le 3eme trimestre 1876, 843 ha étaient attribués, formant 23 lots. Le village, comme de coutume, avait la forme d’un quadrilatère coupé par deux rues perpendiculaires, et entouré d’un boulevard. Mais il n’était pas question de fossé.
Deux ans après, le centre comptait 25 lots attribu6s, soit 144 personnes, sur 855 hectares, et 7 lots étaient disponibles. Le territoire total était de 1050 ha.
La vigne en coteaux, donnait d’excellents vins, avec des rendements intéressants. Comme à Marengo, le communal fut transformé en vignobles et loti.
A quelques exceptions près, la propriété compta surtout des petites et moyennes exploitations. C’est pourquoi certains fils de colons allèrent s’établir ailleurs.
Ce fait, et l’attraction de Marengo tout proche explique en partie la diminution de la population, sensible à partir de 1936, au moment où l’automobile se popularise. La population européenne qui était cette année-là de 390, tomba à 314 en 1948 et à 302 en 1954, en même temps que la population indigène passait de 6.002 à 7.550 puis à 8.082.
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