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C'est au début de l'année 2005 que furent officiellement lancés les travaux de réalisation de la 1ère tranche de ce que sera la future autoroute Alger - Cherchell de cet important ouvrage, qualifié de majeur pour la wilaya de Tipasa.
Les travaux de cette 1ère tranche ont démarré à partir du point de contournement de la ville de Bou-Isamïl, pour aboutir à la périphérie du Mazafran, c'est-à-dire, à l'extrême ouest de la voie express Ben-Aknoun - Douaouda. le ministre des Travaux publics, en inaugurant en 2005, le démarrage des travaux de la voie express Bou-Ismaïl - Mazafran, lançait en fait la configuration de la future autoroute Alger - Cherchell. Il avait, à ce titre, insisté sur le respect des délais, tant de la part des bureaux d'études que du côté des entreprises de réalisation. Il avait alors impérativement requis que les travaux de l'étude de la 2ème tranche de ce projet, c'est-à-dire de l'autoroute Bou-Ismaïl - Tipasa devront être opérationnels au plus tard durant l'été 2005.
Ce fut donc à un rythme effréné que le lancement des études techniques des deux tranches d'autoroute, Bou-Ismaïl -Mazafran et Bou-Ismaïl-Tipasa, devait avoir lieu afin de démarrer leur réalisation et procéder à leur réception, dans les délais impartis, c'est-à-dire au plus tard, au courant de l'été 2008, afin de permettre aux estivants, venus d'Alger à destination de Tipasa, de bénéficier des meilleures conditions qui agrémenteront leur séjour estival. Rappelons que c'est en 2006, que le projet de l'étude d'une voie express entre Bou-Ismaïl et Cherchell, avec raccordement à l'autoroute Est-Ouest, fut confié au bureau d'études «Groupement SAETI - DORSH CONSULT», avec la consistance suivante : étude préliminaire, étude économique, étude d'impact sur l'environnement, un avant-projet détaillé routes et ouvrages d'art ainsi qu'une étude géotechnique. Le montant des autorisations de programme fut de sept milliards de centimes. Cette voie express était prévue être réalisée en plusieurs sections: La section 1 concerne le tronçon de 20 kilomètres, pour la réalisation du tronçon Bou-Ismaïl - Tipasa-est, qui permettra la jonction autoroutière entre les wilayas d'Alger, Blida, Aïn Defla et Tipasa, et devra aussi soulager la route nationale N°11 dont le trafic est de 30 000 véhicules/jour, en offrant une continuité de l'axe autoroutier d'Alger avec une connexion à la rocade sud.
Le second tronçon est la réalisation d'un échangeur Tipasa-est - Nador sur 12 kilomètres. La 3ème et dernière section concerne la réalisation d'une voie express Nador - Cherchell sur une distance de 17 kilomètres. Or, à ce jour, un inquiétant silence bat en brèche tout espoir de voir enfin, une voie autoroutière atteindre l'antique ville romaine de Cherchell. Selon nos sources, ce retard de plus de deux années est dû à des considérations techniques. Ce n'est que lors du 4ème trimestre 2008 que l'avis d'appel d'offres national et international, concernant ce projet, bénéficia d'une insertion publicitaire. Plusieurs entreprises nationales et internationales intéressées par ce projet de 50 kilomètres, y répondirent à l'avis d'appel d'offres.
Au-delà de ce projet de 50 kilomètres se greffe le contournement de dernière minute imposé par le relief montagneux, accidenté et particulier qui a nécessité un évitement de 15 kilomètres à la ville de Cherchell, à partir de l'agglomération secondaire de El-Hamidia. Nonobstant l'engagement des responsables concernés par ce projet d'engager les travaux en 2009, les citoyens de la wilaya de Tipaza restent dans la vaine attente de voir se concrétiser un projet, prévu démarrer en 2005.
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L.H. le 3-2-2009
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Le premier gros contrat de 2009 attribué à des Chinois :
la réalisation d'une autoroute de 48 km entre Bousmail et Cherchel.
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Pour réduire les importations qui ont atteint le chiffre record de 40
milliards de dollars en 2008, le gouvernement veut favoriser les
entreprises algériennes. Le premier ministre Ahmed Ouyahia, dans une
instruction datée du 23 décembre, a en effet demandé aux décideurs
économiques et politiques de prendre toutes les mesures pour favoriser
les entreprises algériennes et leurs produits et services au détriment
des groupes étrangers.
La décision est louable, mais
l'Algérie a-t-elle les moyens de sa nouvelle politique fondée sur le
patriotisme économique et la préférence nationale ? La réponse est
négative au regard la part insignifiante (moins de 4%) de l'industrie
nationale dans le PIB algérien. En fait, l'appareil industriel local
est en panne. L'Algérie ne produit pas grand chose et les industriels
sont chaque jour confrontés à de nouvelles difficultés pour accéder aux
crédits bancaires et au foncier.
Illustration de cette
difficulté à appliquer les nouvelles mesures, un peu plus d'un mois
après l'instruction d'Ouyahia, le premier gros contrat de l'année 2009
est revenu à un groupe chinois de travaux publics. La Direction des
travaux publics de la wilaya de Tipaza a en effet annoncé jeudi
l'attribution d'un projet de 190 millions d'euros à la Société
nationale de construction de chine (CSCEC). Il concerne la réalisation
d'une autoroute de 48 km entre Bousmail et Cherchel.
Cette
société bien implantée en Algérie depuis plusieurs années a offert le
prix le moins cher, a expliqué la DTP de Tipaza. Mais la somme d'argent
proposée doit-elle rester le seul critère de sélection dans les appels
d'offres ? Les groupes chinois sont en effet connus pour leurs offres
moins distantes par rapport à la concurrence et l'Algérie est réputée
pour être un pays sans entreprises.
En fait, les gouvernements successifs depuis le début des réformes
économiques en 1990 se sont employés à affaiblir les entreprises
algériennes. Les plus grandes sociétés de travaux publics et de
bâtiment détenues par l'Etat se sont écroulées, l'une après l'autre,
sous le poids des dettes, de la mauvaise gestion et des tentatives
vaines de restructurations ou de privatisations. Dans le même temps,
les autorités n'ont pas réussi à permettre l'émergence de grands
groupes privés capable de prendre la relève.
Résultat : même
pour effectuer de petits travaux de réfection de voies dans les villes,
l'Algérie reçoit des offres de la part de PME étrangères spécialisées
et paye les travaux en devises. De nombreux appels d'offres dans le
bâtiment finissent infructueux et la qualité des travaux réalisés par
les artisans locaux a beaucoup régressé ces dernières années.
La perte de l'outil de production a été accompagnée d'une perte de
savoir-faire alors que l'Algérie dispose d'écoles et d'instituts
spécialisés dans la formation de techniciens et ingénieurs dans le
bâtiment, les travaux publics et l'hydraulique.
Encourager la
production nationale doit d'abord passer par la reconstitution d'un
tissu de PME et de grandes entreprises capables de réaliser les grands
travaux et de réduire ainsi le recours aux étrangers et le transfert
des devises. En attendant, les entreprises étrangères ont toutes les
chances de profiter pleinement de tous les futurs contrats lancés.
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3 - 2 - 2009
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