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Tipasa, avec ses 30 millions de touristes par an, est devenue
une destination très prisée. Ses sites font d’elle un ravissement pour
les yeux et un sentiment de bien-être avec ses espaces presque sauvages
à s’en repaître, une vue qui vous frappe, ébouriffante lorsque que vous
êtes à la superbe corniche de Chenoua avec ses falaises sublimes qui
tombent raides dans une mer au bleu azur qui domine la baie à vous
couper le souffle et juste derrière, vous une forêt flamboyante de pins
maritimes qui dégage une odeur particulière mêlée à l’embrun de la
Méditerranée qui incitent à la rêverie.
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Les ruines romaines où jadis les maîtres des lieux drapés de
toges sont servis par des esclaves et ses femmes aux robes multicolores
qui s’esclaffent de bonheur. L’été, les cigales vous entonnent les
refrains qui vous incitent à la mélancolie, à la méditation.
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Une ville qui a été à satiété claquemurée dans son rôle mono-
administratif avec une structure citadine disloquée. Cette mutation
cosmique a été prononcée par les contraintes liées à la protection des
sites archéologiques et des terres agricoles. C’est dans ce sens qu’une
nouvelle combinaison urbaine a été reconsidérée et engagée à travers la
correction du PDAU avec l’adoption de trois POS (AU1, AU2, AU3). Ce
nouveau plan urbain a permis l’apparition d’une trame urbaine pratique
avec l’introduction d’équipements d’excellence pour requalifier cette
cité au statut de chef-lieu en relation avec sa vocation touristique,
culturelle et historique pour lui donner une philosophie, une âme. La
visite d’inspection faite par M. Mohamed Ouchen, wali de Tipasa, et les
membres de l’exécutif dans cette circonscription s’inscrit dans cette
vision afin d’examiner l’état d’avancement des projets consignés et le
degré d’application des orientations données dans ce but. La délégation
s’est rendue en premier lieu au pôle universitaire (AU3) sis au sud-est
de la ville et qui s’étend sur une superficie de 200 hectares. Sur ce
terrain foncier où seront érigés un centre universitaire de 4 000
places pédagogiques et une cité universitaire de 2 000 lits. Il est
prévu en outre un institut de droit, des sciences sociales et des
sciences politiques et relations internationales (2 000 places), un
institut des sciences économiques, des sciences commerciales et de
gestion (1500 places) et d’un institut d’archéologie (500 places). Un
concours d’architecture national et international a été lancé et deux
bureaux d’études ont été retenus pour agencer les travaux d’exécution
de ces infrastructures qui seront lancés au début du 2ème semestre de
cette année. Une enveloppe financière de 173 millions de dinars a donc
été octroyée pour les travaux de VRD hors site lancés en septembre
2007. Ce site recevra pareillement le CREAD (Centre de recherche
économique et analyse de développement), le CRAPC (Centre de recherche
des analyses physico-chimiques), l’Ecole supérieure du tourisme, un
hôpital de 120 lits, un centre médicopédagogique ainsi que les
équipements de proximité qui suivront la zone d’habitat de type
semi-collectif et mixte. Le deuxième périmètre urbain (AU1) d’une
surface de 16 ha, situé à l’entrée est de la ville, est réservé à un
pôle administratif qui a retenu l’attention du chef de l’exécutif. En
effet, une vingtaine d’équipements publics en cours d’achèvement ont
été inspectés. Il s’agit des sièges administratifs des services
déconcentrés de l’Etat, d’organismes prestataires de services comme les
banques, les nouvelles technologies de l’information et de la
communications, d’une cour de justice ainsi que d’une station de radio
locale. Les maîtres d’ouvrage concernés par ces projets ont été
instruits de respecter la volumétrie pour ne pas aveugler la vue
panoramique dominant la mer et d’adopter un cachet architectural
assorti de repères qui tiennent compte de la vocation de la région et
de l’environnement. Enfin la troisième zone multifonctionnelle (AU2)
qui se trouve à la sortie ouest de la ville s’étend sur 50 ha et sera
selon le wali la future agora urbaine. A l’intérieur de ce pôle
constitué d’un promontoire surplombant la mer, il sera injecté des
équipements qui remplissent les fonctions administratives et de
services à l’instar d’un palais des congrès, d’une hôtel de luxe, d’une
tour d’affaires, d’une centre culturel, d’un musée des nouveaux sièges
de la daïra et de l’APC, d’un lycée de 800 places pédagogiques et des
programmes d’habitat avec une prédominance de logements promotionnels.
Le wali a appuyé que ce nouveau pôle avec ses énergies cénozoïques
participera à faire renaître le chef-lieu de wilaya. Ainsi pour
concrétiser tous ces projets, des recommandations ont été données aux
responsables locaux de lancer au préalable un concours d’idées et
d’architecture pour chaque projet en y intégrant des éléments
architectoniques spécifiques à la vocation de la ville. Au port de
Tipasa, le wali a inspecté les travaux d’aménagement de la rade de
plaisance et de pêche afin de soutenir l’activité touristique et
prémunir les édifices historiques contre l’effet néfaste de la houle.
Cette infrastructure portuaire sera réceptionnée au mois de juin 2008.
Le volet culturel, les espaces de loisirs et de détente ne sont pas en
reste dans la mesure où il a été engagé les travaux d’aménagement d’une
parvis de promenade et de détente pour les amateurs de randonnées
pédestres qui démarre du complexe touristique de Matares jusqu’à
Chenoua-plage et qui sera ornée de kiosques multiservices, de buvettes,
de crémeries, de parkings ainsi que d’airs de jeux et de repos pour
créer une liaison entre la ville de Tipasa et l’agglomération du
Chenoua. Dans cet objectif, le wali s’est enquis de l’état de
l’avancement du futur complexe culturel qui rassemblera sur trois
niveaux des salles de conférences, de concert de musique, des ateliers
d’art dramatique, des salles d’exposition d’arts modernes et d’objets
archéologiques et d’artisanat, d’un planétarium pour les adeptes de
l’astronomie et d’un théâtre de verdure. En ce qui concerne les
programmes de l’habitat, 2 249 unités sont en cours de réalisation.
Tout en estimant le taux d’avancement sur les différents sites, le wali
n’a eu de cesse d’exiger des entreprises d’exécution d’accélérer le
rythme des travaux pour livrer les logements dans les délais impartis.
La réalisation d’un centre commercial sur le budget de la wilaya, d’une
piscine semi olympique et de l’unité médicochirurgicale a été passée en
revue. Par ailleurs, une conduite d’adduction en eau potable du barrage
de Boukerdane à la ville de Tipasa qui prendra en charge toutes les
extensions à l’est et à l’ouest et au centre jusqu’à l’horizon 2025
soit une population, estimée à 250 000 habitants est en cours de
réalisation pour une enveloppe de 600 millions de dinars sur un
linéaire de 25 km. Il s’agit de trois réservoirs d’une capacité de
10 000 m3 et d’une station de pompage.
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30-04-2008
Mohamed El-Ouahed
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