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formation de jeunes artistes
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Une douzaine de jeunes de la direction de
la culture et artistes de la wilaya de Tipasa prend part à un stage de
formation en mosaïque contemporaine, organisé sous forme d’ateliers
d’initiation aux techniques de fabrication de pièces de mosaïques
modernes. Animé par un céramiste français venu d’Alsace, M. Hunzinger
Laurent, secondé par M. Paul Faizant, un citoyen de la commune de Sidi
Ghilès, qui veille à réhabiliter les activités artisanales locales, ce
stage permet de laisser libre cours à l’inspiration et au talent de ces
jeunes apprentis. Parmi les matériaux utilisés, l’on compte des
pierres, des galets et autres débris de marbre et de brique récupérés
sur les plages, dans les lits d’oued ou encore dans les montagnes qui
regorgent “de ces objets qui peuvent être transformés en œuvres d’art
et être un moyen de subsistance fort intéressant”, a expliqué M. Paul
Faizant. M. Faizant, dont l’association est l’initiatrice du projet de
réhabilitation de la poterie de Sidi Semiane et de la région des Béni
Menaceur, a indiqué que l’idée du stage est venue du fait qu’il existe
dans la région beaucoup de jeunes voulant s’investir dans des activités
artistiques et ayant des prédispositions pour la mosaïque. Il a
précisé que la région de Tipasa et Cherchell sont connues pour leurs
mosaïques romaines dont de belles œuvres sont exposées dans les musées
de la région.
Les 195 mosaïques et pièces répertoriées dans le livre de la spécialiste Sabah Ferdi (Les mosaïques romano-africaines : culture et nature à Cherchell) dont celles des Captifs du musée de Tipasa, de la Jonchée, des Travaux champêtres, des Vendanges, les pavements de Thétis et de Pelée, exposées dans l’ancien musée de Cherchell “sont les témoins immuables de cet art pratiqué dans l’antiquité et dont les œuvres se retrouvaient dans les demeures des riches propriétaires de l’époque”. Selon des études menées par les archéologues dans ces deux villes, qui ont été des centres de la mosaïque de l’antiquité, les artistes et artisans de l’époque avaient utilisé des matériaux de la région à l’exemple de la fameuse mosaïque de la Jonchée du musée de Cherchell dont les pierres ont été ramenées de la montagne environnante ainsi que le marbre de la région du Chenoua et autres roches qui ont servi à la construction de la Basilique de Tipasa.
Selon les animateurs, le choix d’organiser un stage sur
la mosaïque contemporaine s’est imposé de lui même, car il offre plus
de possibilités aux jeunes de développer leur sens artistique. Dans un
atelier installé dans le jardin de la villa “Angelvy”, les jeunes,
entourés de leurs animateurs, semblaient affairés à confectionner leurs
panneaux de mosaïques et promettent d’en faire une activité, voire même
un hobby.
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R.R.
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