HACHEMI AMEUR EXPOSE À LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU HAMMA
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Originalité et choix des couleurs
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C’est grâce à ses productions artistiques que chaque génération peut, à juste titre, se réclamer de cette culture originale fortement imprégnée des influences...
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Depuis samedi dernier, le hall de la Bibliothèque
nationale du Hamma abrite une exposition de miniatures de l’artiste
Hachemi Ameur et ce, jusqu’au 29 du mois en cours. C’est dans cet
espacement que nous invite cette exposition d’une cinquantaine de
tableaux.
Ces oeuvres nous permettent de découvrir un talent reconnu
aujourd’hui de tous les connaisseurs en la matière. Avec sa modestie,
ce personnage, nous prouve encore que l’on peut être un artiste moderne
en s’inspirant d’un art ancestral vieux de 15 siècles.
Un passé qui semble devoir disparaître sous les accumulations quotidiennes, s’effaçant de la surface de notre monde sous la patine de la répétition. Et Hachemi Ameur nous emmène de l’autre côté: par sa lumière, son choix des couleurs, il attribue à la scène un caractère définitivement unique, suspendu. Par petites touches répétées, à la recherche de l’inséparable et au-delà de la physionomie, ce moment nous ramène à un vécu universel. Il a voué sa peinture à la démarche de la mémoire et à l’authenticité puisées dans la tradition et dans sa quête de cette conformité; il parvient toujours à une symbiose entre le goût d’hier et la qualité d’aujourd’hui.
Hachemi Ameur est un
artiste-peintre et miniaturiste. Auteur de Evian: Regards croisés,
Survivance et Introspection. Il est né à Hadjout où la miniature, sous
sa houlette, est probablement apparue dans ces piedmonts du Chenoua, à
quelques encablures d’une mer d’azur sur les rivages de Tipaza.
Après
des études à l’Ecole des beaux-arts d’Alger (Enba), il se rend en Chine
où il obtiendra un diplôme de l’Ecole des arts appliqués de Pékin.
De
retour au pays, il enseignera à l’Enba, avant de rejoindre l’Ecole des
beaux-arts de Mostaganem où il ouvre un atelier de miniature. Son
parcours n’est pas des moindres.
Plusieurs expositions à l’échelle
nationale et à l’étranger. Témoin de son temps, il devient rapidement
le chef de file d’une conception à la fois classique et moderne de la
peinture arabo-musulmane. Apprécié là où il passe, autant à Washington
qu’à Varsovie ou Pékin, cet artiste original a une production
prodigieuse. Ses oeuvres transcrivent l’âpre quotidien de ses
contemporains.
En enfreignant les enseignements, il réussit
l’exploit de révolutionner un genre pictural entièrement centré sur les
signes, en un genre qui investit et mobilise le symbole et la métaphore.
Actuellement,
directeur de l’Ecole des beaux-arts de Mostaganem. Cette voûte
d’intelligibilité s’accomplit harmonieusement, tout en gardant une
inspiration profonde que chaque oeuvre, de la plus ancienne à la plus
récente, doit offrir chacune à sa manière un aperçu fidèle de ces
multiples cultures originelles.
C’est grâce à ces productions artistiques que chaque dynastie peut, à juste titre, se réclamer de cette culture originale fortement imprégnée des influences abbassides, fatimides, turques...ou berbères.
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Idir Ammour
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