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Cet événement culturel qui est une première au Maghreb va très certainement permettre aux chercheurs est aux amoureux du verbe de connaître la place qu’a la poésie populaire dans les sociétés maghrébine et arabe. Cette tradition littéraire orale des plus vivantes et des plus intactes a été communiquée depuis les temps reculés. Elle s'est améliorée d'une génération à une autre et aux contacts de nombreuses civilisations. Elle a fait, jusqu'à présent l'objet d'un nombre très restreint de recueils et d'études destinés, pour la plupart, à des buts linguistiques. Toutefois, les récits qui nous sont rapportés dans ces recueils, le plus souvent dans des traductions qui laissent à désirer, sont incapables de rendre les nuances voire la richesse des formules et des images usitées par le narrateur, l’élégance des allusions et les tons caractéristiques des histoires et sagas populaires.
Plus encore que dans les contes et légendes, la traduction des chants populaires, (les quelques fragments qu'on peut lire dans certains ouvrages) ne donne qu'une idée assez vague quand elle n'est pas fausse de ce qu'est, en fait, la poésie populaire en dialectes maghrébins. Cette manifestation aura aussi comme objectif de vulgariser la poésie populaire et d’en faire un moyen de communication car, depuis la nuit des temps, la poésie populaire avec ses meddahs dans les souks des vieilles médinas a su transcender le discours politique pour en faire parfois de la dérision mais le plus souvent c’est un message qui s’adresses aux consciences.
De nombreux spécialistes du monde arabe ont été conviés à ce séminaire, il s’agit de poètes de renoms tels que : Hamed Khaled Choueib Djebrail, Djamel Bakhita, essayad Hadjabe d’Egypte. Le Maroc est représenté par les poètes Mustapha Laala, Ahmed El-Massi, la Tunisie par le chantre Ahmed Benani, Abderahmane Ayoube, Mohamed El-Djazraoui, le Liban par George Zaki El-Hadj, la Libye par Mohamed Ali El-Dengali. L’Algérie, quant à elle, sera représentée par une pléiade de poètes connus et moins connus en Algérie, à l’image de Abdelhamid Bouraoui, Ahmed Zoghbi, Amar Boudjrid, Zineb Laouedj, etc. Tout au long de ce colloque, des conférences seront animées par d’éminents chercheurs et visent selon les organisateurs à voir de quelle manière concilier la relation de la poésie populaire contemporaine avec la situation actuelle de la société arabe, à débattre de la poésie populaire orale et écrite et à traiter du thème de «La poésie populaire arabe conception et histoire».
Par ailleurs, nous avons été très surpris de constater que des bardes algériens très connus en Algérie et dans le monde arabe ont été purement et simplement ignorés ou omis volontairement de la liste et là nous pensons au poète Ahmed Bouziane de Tiaret qui est incontestablement un poète qui su représenter l’Algérie dans le monde arabe de par la qualité de ses textes dont la beauté des écrits, la subtilité et le raffinement ont fait l’unanimité. En outre, les organisateurs de ce colloque ont omis volontairement d’associer les poètes populaires de la wilaya de Tipasa. Il a fallu l’intervention énergique de M. Hocine Lambèse, directeur de la culture de Tipasa pour exiger la participation de ces derniers.
Jusqu’à dimanche dernier, il n’y avait aucune information au chef lieu de wilaya ou affiches annonçant un tel événement. Une conférence de presse a été organisée à Alger, loin des journalistes et correspondants de presse locale, premiers concernés et c’est pour cette raison que cette manifestation n’a pas eu l’écho escompté.
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Mohamed El-Ouahed
24-10-2007
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