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Pollution des eaux à Bou Ismaïl
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La pollution touche l’eau de mer qui présente non seulement une couleur douteuse, mais aussi des odeurs nauséabondes qui se dégagent et se répandent le long du boulevard Front de mer.
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La commune de Bou Ismaïl compte une zone d’activité, située en amont de la ville, dans laquelle de nombreux sites industriels sont opérationnels. « Pour réduire le taux de pollution, il est indispensable de construire 13 bassins de filtration », nous affirme le directeur de l’hydraulique de la wilaya de Tipaza. En fait, dans l’attente de la construction de la station d’épuration des eaux pour 150 000 habitants à partir de 2009, les responsables de la wilaya de Tipaza comptent procéder à un traitement primaire en optant pour l’évacuation des eaux usées selon le système gravitaire, afin de permettre les rejets de ces eaux nocives vers la mer avec moins de saletés, grâce à la multiplication des bassins de décantation. Le secteur de l’environnement de la wilaya de Tipaza est totalement dépassé, car pas du tout apte à mener des actions pour imposer une véritable politique environnementale. Plusieurs solutions sont proposées dans l’attente de 2009. Chaque complexe industriel sera donc soumis à un contrôle par les services de la wilaya, afin de pouvoir évaluer le degré de pollution de ces rejets des eaux toxiques et chimiques qui ont été dirigées vers le réseau d’assainissement de la ville de Bou Ismaïl, ce qui n’est pas logique. Le coût total de la réalisation du réseau d’assainissement est de 561 millions de dinars. Il faudra ajouter la pose de plus de 30 km de canalisation et la construction de 9 stations de relevage. Soit un réseau qui s’étend de Bouharoun vers Douaouda en passant par Bou Ismaïl. Ce réseau sera opérationnel d’une manière efficace à partir de la mise en service de la future station d’épuration des eaux de Bou Ismaïl, prévue au-delà de 2009. En revanche, la station d’épuration des eaux usées du chef-lieu de la wilaya de Tipaza sera opérationnelle à compter du mois de décembre prochain. Cette infrastructure empêchera le déversement des eaux usées vers la plage du Chenoua. Elle est appelée à récupérer les eaux usées de la zone d’activité de Sidi Amar, des localités de Nador et Tipaza et, enfin, de celles du complexe touristique de Matarès. Le coût de construction de la station d’épuration de Tipaza, pour 70 000 habitants, est estimée à 130 millions de dinars. La réalisation du réseau de collecte des eaux usées, le long du littoral de la wilaya de Tipaza, atténuera la pollution de la côte, mais surtout permettra l’ouverture d’autres plages pour la baignade, nonobstant son impact sur la préservation de la faune et de la flore marines. Il n’en demeure pas moins que le gigantesque projet de la centrale électrique érigée sur un site paradisiaque à l’ouest de Cherchell, au lieu-dit Essafah, en dépit de son impact économique positif, constituera, sans aucun doute, un élément destructeur, de surcroît pollueur contre ce magnifique environnement naturel, très fréquenté par des dizaines de milliers de familles algériennes. Grâce à l’implantation de cette centrale électrique, l’APC de Hadjeret Ennous a empoché la bagatelle de 110 millions de dinars en 2007. Le wali de Tipaza avait proposé aux élus locaux de dépenser cet argent pour l’achat des engins et équipements utiles pour le développement et l’entretien de la commune. Des citoyens nostalgiques habitués des lieux nous ont fait part de la disparition de nombreuses espèces de faune et de flore et s’interrogent déjà sur l’origine de ce nouveau phénomène. La pollution des eaux a suscité une mobilisation des citoyens et des responsables. Chaque partie tente de trouver des solutions, sans perdre de vue les intérêts des uns et des autres.
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El Watan du 11-9-07
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