.
.
Le magazine Geo consacre un numéro à l’Algérie
Beautés et splendeurs d’un pays de soleil
Avec des photos aériennes sublimes, cette revue montre un pays extraordinaire.
Algérie, la renaissance, ainsi est intitulé le numéro du mois d’octobre. A bien des égards, c’est un voyage fabuleux à travers un immense pays. La côte est montrée par Yann Arthus-Bertrand : on voit ainsi, Alger, Béjaia, El Aouana, Tipaza, comme on ne les a jamais vues, c’est-à-dire incomparables et magiques...
Le magazine raconte, avec subtilité, Alger, Canstantine, Oran, Annaba. Une carte en relief du pays et un grand poster d’Alger sont offerts au lecteur de cette revue de renom. La Kabylie est narrée dans sa générosité et ses aspects frondeurs.
Sur les sentiers de la belle rebelle, ainsi est titré l’article sur cette terre chère à Matoub Lounès. Le Sud du pays n’est pas oublié : tant de facettes de cette région magique sont exposées et dites avec les mots du coeur.
On y apprend, pour l’exemple, que le Sahara algérien est trois fois plus peuplé qu’il y a vingt ans.
.
.
| ||||||||||
. . |
L'INTERVIEW DE MICHELE AULAGNON-PONSONNET, JOURNALISTE | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Les jardiniers du désert |
Non pas vraiment, même si, pour des raisons de bouclage, nous avons dû nous rendre sur place, non pas entre novembre et mars (période à privilégier pour un voyage touristique), mais en plein mois de juin. Comme c’était à prévoir, nous avons eu très chaud. Dans la vallée des oasis, au nord-ouest de Tamanrasset, le matin à six heures il fait 30 degrés, à huit heures 35, à dix heures 40, à midi 45 et à quatorze heures 47 ou 48 degrés. De surcroît, les conditions de luminosité étaient extrêmes pour le photographe. Tous les paysages étaient blancs, écrasés par la chaleur. A Tamanrasset, ville qui est à plus de 1 400 mètres d’altitude, il y avait un phénomène de brume qui nous empêchait de voir les montagnes qui encerclent la ville. J’étais assez loin de ma vision très romantique du désert, fantasmée après la lecture de Monod, Foucaul et Solimane !
Quel est le réel, le quotidien, des gens que vous avez rencontrés ?
Faire un jardin dans le désert est un travail d’homme exclusivement, car il est affreusement physique. Chacun creuse son puits avec une pelle, dans la pierre. Il n’y a aucune mécanisation. Chaque centimètre est gagné au prix d’un effort extraordinaire. Résultat, tout le monde connaît la profondeur exacte de son point d’eau. Quand ça marche, les environs du puits deviennent très rapidement un jardin d’Eden. Autour, la chaleur est oppressante, et à l’intérieur, quand le jardin arrivera à maturité, il y aura un peu de frais, des papillons et des oiseaux. Un jardin peut faire vivre une famille élargie, une quinzaine de personnes. Les gens travaillent donc très durement. Dans le même temps, ils acceptent totalement que la nature soit la plus forte. Ils subissent le sirocco, les sauterelles, les inondations de l’oued sans se plaindre, si ce n’est se remettre à l’ouvrage tout de suite après. Ça fait partie de la vie. Ils savent que la nature est plus forte que l’homme. On peut faire quelque chose du désert, mais jamais on ne le dominera. Ils ont complètement intégré cette force définitivement supérieure de la nature.
Quels sont les conseils que vous pouvez donner à des personnes qui souhaiteraient se rendre dans le désert algérien ?
En plusieurs points, je dirais :
- La sécurité : On ne fait pas n’importe quoi. Il faut absolument un intermédiaire sûr et fiable. C’est à la fois un milieu hostile et extrême et deuxièmement, c’est un pays où il ne faut pas se promener seul sans connaître. D’ailleurs, les étrangers doivent indiquer avec quel organisme ils voyagent. Cette information est à fournir au moment de la demande de visa.
- L’hébergement : Il ne faut pas s’attendre à des standards de confort occidentaux. C’est un pays qui n'a pas réellement d’infrastructures touristiques. Le secteur hôtelier n’est pas développé. Seuls existent des hôtels d’Etat dans les grandes villes du Sud. Ils n’ont pas été entretenus depuis plusieurs dizaines d’années parfois. Ils ne sont pas confortables et relativement chers. Sinon, il y a des campings et quelques maisons d’hôtes qui se sont créés et qui sont largement à la hauteur des hôtels. L’intérêt de ces derniers est qu’ils ont « l'air conditionné », un vieil appareil bruyant produisant un tout petit peu de frais. Parfois, ce n’est pas négligeable.
- La tenue vestimentaire :C’est un pays musulman. Il est donc vivement conseillé de s’habiller décemment. Conseil valable aussi pour se protéger de la chaleur. Le cheiche n’est pas qu’un élément de folklore, il est vraiment utile.
- Le vol : Durant l’hiver il y a des vols charters directs en partance de Paris.
Propos recueillis par Nicolas Wierzbicki
.
.
La Kabylie, sur les sentiers de la belle rebelle
.
L’été, le soleil s’y agrippe. L’hiver, il y neige. Et la nuit, tombent des pluies d’étoiles roses et bleues. Pour le voyageur qui emprunte ses chemins, la Kabylie apparaît ainsi : douce et frondeuse, rude et hospitalière. (...)
.
.
Le Grand Sud, les jardiniers du désert
.
Sous le soleil brûlant, contre criquets et sauterelles, ils travaillent dans des conditions extrêmes. Pourtant, ils sont de plus en plus nombreux. (...)
.
.
.
.
.
.
.
.
Les commentaires récents