Le monarque républicain a pris une décision seul, il se retrouve maintenant seul. En son pouvoir souverain et sans partage, le roi avait joué la France en un coup de poker, il l'a fracassée. Il voulait une majorité absolue, il a pulvérisé son parti. Il voulait la stabilité institutionnelle de son pouvoir, il se retrouve face à un risque de désordre encore pire qu'il ne l'était auparavant.
La France est passée à côté du désastre, le parti fasciste n'a pas la majorité absolue tant espérée par lui. Mais je souhaiterais me prononcer avec un recul et une parole extérieurs à la liesse des partisans et électeurs qui se sont mis en barrage pour contrer la peste noire de l'histoire. La porte a été fermée, au loup mais il n'a pas fui, il est encore plus fort et attend son heure. Pourquoi un tel pessimisme, ou une réserve ? Car la joie qui s'exprime n'est en fait qu'un soulagement que le RN n'ait pas obtenu la majorité absolue. Cette joie n'a pas encore laissé place à la raison qui va lui remettre le regard sur la réalité. Regardons les résultats avec un esprit distancié et analysons le comment et le pourquoi un homme seul a tenté une telle folie. Il s'agira beaucoup plus de lui, dans cet article, car c'est l'homme qui dirigera la France pour encore trois ans.
Le Rassemblement National a perdu ?
Je n'ai peut-être pas compris l'arithmétique. Il avait 89 sièges, il en a maintenant 143. Curieuse défaite. Le camp présidentiel comptait 245 sièges, il se retrouve avec 156 sièges. Le Président a porté un coup fatal à ce qu'il restait encore de viable dans le parti qui l'avait porté au pouvoir. Le RN n'attendait que cela, c'est déjà un obstacle qui n'est plus sur son chemin pour la suite.
Quant au grand gagnant de ces élections, Le Nouveau Front Populaire compte désormais 174 sièges. Le NFP, ce n'est pas celui dont les membres s'écharpent, depuis des mois, avec des noms d'oiseaux et qui se sont mis d'accord en quatre jours avec des tas de bisous? Pourtant les longs gourdins cachés derrière leur dos sont visibles à un kilomètre. Un siècle de bagarre dans la gauche, les fameuses « deux gauches irréconciliables », et quatre jours pour une réconciliation, ce n'est pas un mariage précipité ?
Le dernier mariage que la gauche avait célébré datait du début du règne de Mitterrand en 1981. Il avait fini très rapidement par un divorce violent.
Le Président Macron a joué la France par un coup de poker, elle n'a pas été ruinée, a évité la catastrophe mais hypothéqué ses chances dans un avenir incertain.
Un décompte en sièges plus catastrophique que ce qu'il était avant la dissolution, il me faut beaucoup d'imagination pour qualifier le résultat de victoire.
Une déraison incompréhensible
Il n'avait prévenu personne si ce n'est informer la Présidente de l'Assemblée Nationale et le Président du Sénat comme l'impose la constitution. Ils n'avaient aucun pouvoir de bloquer sa décision. De plus il ne les avait avertis que très tardivement, à la vieille de sa décision. Puis la colère de la classe politique comme celle de la population s'était manifestée dès l'annonce d'une dissolution incomprise et dangereuse. Aucun espoir qu'elle ne cesse désormais, juste après la fête.
Emmanuel Macron avait pris acte des résultats catastrophiques des élections européennes. Il avait alors pensé que la nouvelle force du Rassemblement National allait décupler sa capacité de blocage. Mais comment cela se peut-il puisque l'élection européenne n'avait absolument aucun effet sur le nombre de sièges dans l'Assemblée nationale ?
Jupiter redescend de l'Olympe
L'image du dieu mythologique et son règne absolu est assez classique et nous pouvons la reprendre à bon compte. C'est d'ailleurs le Président Emmanuel Macron lui-même qui souhaitait être un « Président jupitérien » dans un entretien en 2016, accordé au magazine Challenges' au moment de sa conquête du pouvoir.
Ses deux prédécesseurs avaient eux aussi été poursuivis par une qualification qui collera à leur image. Nicolas Sarkozy avait été « l'hyper président », celui qui avait théorisé qu'il fallait « créer chaque jour un événement pour que chaque jour nécessite une intervention de la parole présidentielle ». Il était partout, se mêlant de tout et ne laissant aucun espace d'intervention à son gouvernement. C'est pourtant exactement ce que fera Emmanuel Macron.
Quant à François Hollande, il s'est qualifié lui-même de Président « normal » pour se démarquer de l'exubérance de son prédécesseur. Emmanuel Macron, son ministre de l'Economie, avait vécu une normalité du Président qui avait provoqué la fronde de ses partisans et le harcèlement des journalistes qui ont fini par l'étouffer (en amplifiant le rejet populaire à son égard) jusqu'à son abandon d'une nouvelle candidature. C'est la raison pour laquelle Emmanuel Macron avait estimé qu'il fallait éviter les deux écueils et redonner à la fonction la dignité de son rang. Il voulait restaurer l'horizontalité jupitérienne du pouvoir et prendre de la hauteur par rapport aux médias avec lesquels il souhaitait avoir « une saine distance ».
Il voulait se démarquer des deux autres Présidents mais il a créé une déclinaison commune en devenant un « hyper président anormal et rejeté ». Tout cela est démoli, Jupiter redescend de son Olympe.
Le syndrome du premier de la classe
La montée fulgurante d'un homme jeune et sa stupéfiante réussite, en si peu de temps, pour devenir Président de la République avait été jugée comme exceptionnelle. L'homme avait été salué dans son exploit et une route lui était désormais tracée.
Selon ses propres mots, il voulait « gouverner autrement », sortir du tunnel de la « vieille politique » et mettre fin aux blocages des partis politiques qu'il avait connus avec François Hollande face à la crise des « frondeurs » de son propre camp. Il voulait intégrer la France dans le mouvement mondial de la « Start-up nation », redonner à la France sa capacité à s'ouvrir au monde, à créer les conditions de sa modernité et sortir du traditionnel combat historique et stérile entre la gauche et la droite. Il voulait des « premiers de cordée », c'est-à-dire placer au sommet de la pyramide ceux qui ont la capacité de créer, d'innover et d'entraîner un « ruissellement vers le bas », c'est-à-dire au profit des autres. Il avait cru que c'était l'excellence qui gouvernait le monde. Il avait oublié que si cette dernière était indispensable par le dynamisme d'une jeunesse diplômée et la compétence de hauts cadres, il fallait un projet politique qui crée les conditions d'adhésion et d'entrainement d'une société. Il avait cru qu'un pays se gouvernait comme une entreprise.
Ni à droite ni à gauche, nulle part
Pour arriver à cet objectif ambitieux, Emmanuel Macron voulait écarter les corps intermédiaires et créer un centre puissant. Dans toutes ses déclarations, une expression qui va lui coller à la peau « en même temps ». Chaque décision se voulait être ni-ni, ni les vieilles lunes de droite ni celles de gauche. Il avait cru alors avoir trouvé ce territoire central si recherché et jamais réellement découvert, celui qui unit une société. Un fantasme de la politique française qui avait fait dire à François Mitterrand aux journalistes : « le centre est au fond du couloir, à droite ». Puis une autre fois, « curieux que ce centre qui vote à droite ».
Son projet de créer ce centre mythique fut alors d'affaiblir les deux partis de gouvernement qui alternaient au pouvoir depuis 1981, avec l'arrivée de François Mitterrand et de les attirer vers lui. Il avait réussi à débaucher un certain nombre de leurs cadres, séduits par ce jeune homme aux visions d'avenir. En fait, ils souhaitaient surtout quitter deux partis en déclin et prendre leur chance avec un nouveau souffle promis. Ainsi il a détruit les traditionnels partis républicains et de gouvernement. À gauche, le Parti Socialiste et à droite, Les Républicains, qui sont devenus des coquilles presque vides. Il devrait s'en mordre les doigts car ils auraient été ses chances actuelles d'une éventuelle coalition en sa faveur.
À s'acharner à détruire l'existant politique, il n'a créé ni le « ni-ni », ni le « gouverner autrement », ni construire un centre solide. Finalement, il est arrivé nulle part.
Le pouvoir et la solitude du Prince
Goethe affirmait que «la solitude est enfant du pouvoir » et Machiavel que « le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument» (Le Prince, 1513).
Bien entendu, pour Emmanuel Macron on doit écarter la corruption dans le sens de l'appropriation matérielle illégale mais retenir celle de l'esprit. Pour sa défense, on peut également dire que la lourde responsabilité et les décisions quotidiennes importantes pour gérer les affaires de l'Etat nous rapprochent d'une seconde affirmation de Goethe « toute production importante est l'enfant de la solitude ». On doit aussi écarter l'image du pouvoir isolé dans le Palais de l'Elysée. « La république est dans ses meubles » disait Mitterrand lorsqu'il avait reçu des chefs d'Etat, à Versailles. Tous les édifices prestigieux ont été la propriété de la noblesse de sang et d'argent, construits par le fruit du labeur et du talent du peuple. Installer les hommes du pouvoir républicain et leurs administrations dans ces palais est la marque de la magnificence de l'Etat, donc celle du peuple. Cependant, en sens contraire, on peut reprocher à tous les Présidents de la cinquième république d'avoir été envoutés par la puissance qui les isole davantage. Tous les intimes et compagnons qui ont permis au Prince d'accéder au pouvoir ont vécu avec le temps son éloignement progressif et un enfermement dans sa certitude d'être la source de développement et de la protection du pays.
Et maintenant, que peut la solitude ?
Une remarque préalable, cet article est rédigé avant qu'une décision soit prise par Emmanuel Macron. Qu'importe, d'une part il est peu probable que la décision soit prise demain et par ailleurs, cela permet d'analyser toutes les options possibles dans une telle situation. Une seconde dissolution ? La constitution ne le lui permet pas avant un an. La démission ? Emmanuel Macron a déclaré qu'il ne l'envisage pas. Et puis, ce serait donner les clés de la Présidence de la république à Marine le Pen, en considération du mode de scrutin.
Un gouvernement de techniciens ? Il le pourrait, comme ce fut le cas très souvent en Italie, mais ce n'est pas la culture politique française. Certains prétendent que la seule exception fut le Premier ministre Raymond Barre mais ils ont oublié que celui-ci avait des ancrages politiques et une expérience d'élu, maire de longue date de la ville de Lyon, troisième métropole de France. Si l'image du technicien lui était attribuée c'est parce qu'il fut un grand professeur d'économie (le plus grand disait-on à cette époque).
La recherche d'une coalition majoritaire qui lui serait favorable ? À constater l'effort immense pour la gauche de construire le Nouveau Front Populaire alors que les positions politiques de chacune des composantes sont aussi éloignées que les étoiles entre elles. La coalition ne tiendrait pas plus longtemps que les promesses du menteur. J'ai bien peur que la gauche ne s'enthousiasme trop tôt et s'éloigne du chemin de l'unité. Elle est loin d'être atteinte malgré cette soirée de victoire.
La nomination du leader du parti majoritaire ? L'usage le voudrait mais il n'est pas obligé. Il aurait donc le choix entre Bardella et Mélenchon ? Pour une victoire, j'en ai connu des plus stables et durables.
Nommer un Premier ministre en dehors des partis majoritaires ? Dès la première motion de censure, il serait balayé comme une feuille au vent d'automne. Utiliser tous les autres pouvoirs que lui confère la constitution ? Ils sont puissants mais le Président serait alors obligé de refuser tous les textes gouvernementaux ou du Rassemblement National.
Le blocage permanent est-il dans le rôle de la fonction et de l'intérêt de la France pendant une année, avant la prochaine dissolution ? En conclusion, donner les clés à un jeune premier de la classe qui n'avait aucun parcours politique (dans le sens du militantisme), aucun parti politique enraciné dans les territoires et aucun projet autre que celui du rêve chimérique de détruire l'existant, c'était assurément donner un gros jouet à un enfant gâté. Il l'a fracassé.
Au 194e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, le nombre de victimes a atteint 33.899 martyrs et 76.664 blessés, a affirmé mercredi le ministère de la Santé de l'enclave. La même source a expliqué que ce bilan comprend les 56 martyrs et 89 blessés des 6 massacres commis par l'armée israélienne durant les précédentes 24 heures. Selon les Nations unies, plus de 10.000 femmes ont été tuées à Ghaza depuis le début l'agression sioniste. Hier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a affirmé que l'hôpital Kamal Adwan, un des rares établissements hospitaliers encore partiellement fonctionnel, «accueille quotidiennement 50 enfants» gravement atteints de «déshydratation et malnutrition». «Nous avons besoin d'un cessez-le-feu immédiat pour acheminer l'aide à ceux qui en ont besoin à Ghaza», a expliqué le porte-parole de l'OMS. Mercredi, les troupes de l'armée d'occupation sioniste se sont retirées de Beit Hanoun, au nord de Ghaza. Selon des médias palestiniens, les véhicules de l'armée d'occupation israélienne se sont retirés de Beit Hanoun, après une incursion qui a duré plus de 36 heures, au cours de laquelle ils ont assiégé des abris de personnes réfugiées, arrêté un certain nombre d'entre elles et maltraité les habitants.
Plusieurs vidéos diffusées par des Palestiniens de Ghaza montrent de graves scènes de dévastation causées par les forces d'occupation, qui n'ont pas épargné les terres agricoles totalement défigurées au bulldozer, avant de se retirer de la ville de Beit Hanoun.
Hier, les bombardements israéliens ont visé plusieurs régions de Ghaza, du nord au sud de l'enclave.
Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté 7 Palestiniens martyrs d'un bombardement israélien qui a visé, dans la nuit de mardi à mercredi, une maison au centre de la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza. Le journaliste a précisé que 4 enfants étaient parmi les martyrs du bombardement qui a ciblé une maison de la famille Abu al-Hinud dans le camp de Yabna, dans la ville de Rafah. Plusieurs zones de la ville de Ghaza ont été également soumises à d'intenses bombardements. Des sources palestiniennes, citées par Al Jazeera, ont indiqué que des avions israéliens avaient lancé des raids sur la rue Salah al-Din et le quartier Al-Zaytoun, au sud-est de la ville. Les bombardements ont ciblé aussi la mosquée Abou Bakr Al-Siddiq, dans le quartier Al-Sabra. La chaîne de télévision Al-Aqsa a rapporté aussi des bombardements d'artillerie sur le quartier Al Shujaiya, à l'est de la ville de Ghaza, tôt dans la journée d'hier, faisant 2 martyrs et plusieurs blessés. Un correspondant d'Al Jazeera, citant la Protection civile palestinienne, a fait état de 9 personnes portées disparues dans ce bombardement. Le journaliste a ajouté qu'un raid israélien a frappé les environs de la région de Tal al-Hawa, au sud-ouest de la ville de Ghaza.
Les bombardements du camp de Nuseirat, dans le centre de Ghaza, ont également repris hier, rapportent des sources palestiniennes qui font état de tirs d'artillerie israélienne ciblant le nord du camp. Mardi, au moins 9 Palestiniens sont tombés en martyrs dans un bombardement israélien du camp de Nuseirat, parallèlement à l'opération militaire que mène l'armée sioniste, soutenue par l'aviation et l'artillerie, depuis une semaine.
Hier, des bombardements israéliens sur le quartier de Cheikh Radwan, dans le nord de l'enclave de Ghaza, ont fait au moins 6 martyrs et plusieurs blessés, selon un correspondant d'Al Jazeera.
La Journée du Prisonnier
Des milliers de Palestiniens se sont rassemblés à Beyt Lahm, en Cisjordanie occupée, pour la «Journée du Prisonnier», rapporte la journaliste Nida Ibrahim d'Al Jazeera English (AJE).
Les Palestiniens viennent à Bethléem pour marquer cette journée en mémoire des prisonniers dans les prisons israéliennes. Parmi les manifestants «figurent des familles de prisonniers palestiniens et des enfants des écoles palestiniennes», affirme AJE qui rappelle que cette journée «est l'occasion pour les familles de rappeler au monde qu'ils ont des détenus dans les prisons israéliennes dans des conditions très difficiles». «Ils souhaitent que les membres de leur famille détenus soient inclus dans un accord d'échange de prisonniers, en particulier ceux qui purgent de longues peines ou des peines à perpétuité. Leur seul espoir de retrouver leurs proches réside dans ces accords d'échange», a écrit Nida Ibrahim. Plus de 9.500 prisonniers politiques palestiniens sont actuellement détenus dans les geôles sionistes, dont 3.660 en détention administrative, c'est-à-dire sans procès ni charges retenues contre eux, et 561 autres condamnés à perpétuité. Le nombre de détenus mineurs est estimé à 200 et celui des femmes à 80.A ces chiffres, il faut ajouter celui des détenus de Ghaza arrêtés depuis le début de l'invasion terrestre. Selon le bureau des médias du gouvernement à Ghaza, l'occupation israélienne a arrêté plus de 5.000 Palestiniens de l'enclave.
L'Algérie met en bleu son projet de résolution sur l'adhésion de la Palestine
Mardi, l'Algérie a mis en bleu son projet de résolution au Conseil de sécurité (CS) des Nations unies recommandant à l'Assemblée générale l'admission de l'Etat de Palestine comme membre de l'Organisation des Nations unies. Cette étape étant la dernière avant le vote du projet de résolution par les membres du Conseil de sécurité, indique l'APS. La résolution, rédigée par l'Algérie, est «fermement soutenue par le Groupe arabe» au sein du CS.
Une «mise en bleu» signifie que la date du débat et du vote sur ce projet de résolution a déjà été fixée. Il aura lieu aujourd'hui, jeudi 18 avril, lors d'une séance prévue à 15h (heure de New York), soit à 20h (heure d'Alger).
Immédiatement après la décision algérienne, le Groupe arabe à New York a publié un communiqué exprimant son «ferme soutien» à la demande d'adhésion de l'Etat de Palestine à l'Organisation des Nations unies, soulignant qu'il s'agit là d'»une mesure tant attendue depuis longtemps et qui aurait dû être mise en œuvre non seulement depuis 2011, mais depuis 1948".
Le Groupe arabe a également appelé tous les membres du Conseil de sécurité à «voter en faveur» du projet de résolution présenté par l'Algérie et a lancé un appel aux membres du Conseil à s'»abstenir, au moins, d'entraver cette initiative décisive», estimant que tout rejet signifie «une abdication flagrante de la responsabilité du Conseil de faire respecter les principes de la Charte des Nations unies et du Droit international». Pour le Groupe arabe, l'adhésion à l'ONU «est un pas décisif dans la bonne direction vers une solution juste et durable de la question palestinienne, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes des Nations unies».
La déclaration avertit que «le déni de la place légitime de la Palestine au sein de la communauté des nations a duré trop longtemps et qu'il était temps de corriger cette injustice historique et de réaliser les droits inaliénables du peuple palestinien à l'autodétermination, à la souveraineté et à la création d'un Etat». Pour rappel, jeudi dernier, la présidence du Conseil de sécurité avait annoncé qu'aucun consensus n'avait été atteint sur l'initiative visant à obtenir le statut de membre à part entière de l'ONU, malgré le soutien des deux tiers des membres du Comité d'admission des nouveaux membres du Conseil de sécurité. Par ailleurs, hier, la présidence de l'Autorité palestinienne (AP) a dénoncé les déclarations de la représentante des États-Unis auprès des Nations unies, qui a menacé d'utiliser le veto, affirmant que son pays «ne croit pas que l'adhésion à part entière de la Palestine aux Nations unies contribuera à atteindre une solution à deux États au conflit palestino-israélien ».
Le porte-parole officiel de la présidence palestinienne, Nabil Abou Rudeineh, a rappelé que l'État de Palestine a obtenu l'adhésion à l'Assemblée générale des Nations unies en tant qu'observateur en 2012 avec une «majorité écrasante». «Nous avons le droit d'obtenir une adhésion à part entière, sans laquelle la légitimité d'Israël elle-même restera discutable», a-t-il souligné.
Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI. Ce fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, a dû quitter son appartement de la ville de Gaza avec sa femme et son fils Walid, deux ans et demi. Il partage maintenant un appartement de deux chambres avec une autre famille. Il raconte son quotidien et celui des Gazaouis de Rafah, coincés dans cette enclave miséreuse et surpeuplée. Cet espace lui est dédié.
Mardi 16 avril 2024.
Tout le monde a vu les images de ces milliers de personnes déplacées au sud, qui ont voulu dimanche dernier rentrer chez elles, dans le nord de la bande de Gaza. Elles ont été brutalement refoulées par l’armée israélienne.
La rumeur a commencé à monter le dimanche matin. Comme les autres journalistes, j’ai été un des premiers à avoir l’info. J’ai dit à Sabah, ma femme : « Pour le moment, c’est une rumeur, mais on doit se tenir prêts ». On a préparé deux sacs à dos, les mêmes qu’on avait pris quand on a quitté la ville de Gaza. Dans l’un, on a mis les médicaments de Walid et de quoi le changer, dans l’autre tout le nécessaire pour nous, pour les enfants de Sabah et tous nos papiers. On a commencé à dire au revoir aux amis et à tout l’entourage, parce qu’on pouvait partir à n’importe quel moment. J’attendais confirmation des collègues qui étaient dans la zone de Wadi Gaza, la rivière qui traverse Gaza d’Est en Ouest.
Entre temps, j’ai reçu des dizaines d’appels téléphoniques, vu que je suis toujours considéré comme le « grand journaliste qui connaît tout » et qui est « en contact avec les Israéliens ». Tous mes amis et toute ma belle-famille m’ont appelé. Ils pensaient que je pouvais leur dire s’il fallait partir ou pas. Je leur ai dit que c’était une rumeur, qu’il fallait attendre. J’avais aussi des amis de l’autre côté, notamment le frère de Sabah qui était à côté du rond-point de Naboulsi. Pouvait-il nous dire si des gens étaient passés ? Je voulais absolument rentrer, mais je voulais être sûr que c’était possible avant de prendre le risque. Quatre heures après environ, le porte-parole en arabe de l’armée israélienne a publié un communiqué disant que les infos de retour vers le nord n’étaient que des rumeurs, que cette région était toujours une zone militaire fermée et qu’il était dangereux de tenter d’y accéder.
LE STRICT NÉCESSAIRE
Mais des milliers de gens étaient déjà partis vers le nord. La majorité étaient à pied. Certains étaient sur des charrettes ou en voiture, mais ils ont dû laisser leurs véhicules à Wadi Gaza. Ce n’était pas comme à l’aller, quand l’armée israélienne avait ordonné à tout le monde d’aller au sud. Beaucoup de gens avaient pu alors venir en voiture, sur des charrettes et même dans des bus. Ils apportaient des matelas, des couettes et même des ustensiles de cuisine.
Aujourd’hui, c’est très différent. On ne peut plus franchir le checkpoint qu’à pied. Les Israéliens ont installé des cabines équipées de caméras pour identifier les gens, où ces derniers passent un par un. Les déplacés n’ont le droit de porter que de petits sacs à dos, avec le strict nécessaire.
IL N’Y A PAS DE HASARD DANS L’ARMÉE ISRAÉLIENNE
Les gens ont voulu rentrer alors qu’ils ne savaient même pas si leur maison ou leur appartement était toujours debout, que ce soit à Gaza ville, Beit Lahya, à Beit Hanoun, à Jabaliya, ou dans toutes les zones frontalières sur lesquelles on n’a pas d’information.
Des cousins et des cousines de Sabah ont tenté leur chance. Malheureusement, ils sont arrivés trop tard. Les Israéliens avaient déjà commencé à bombarder et à tirer sur les gens en leur demandant de reculer. L’armée a utilisé tous les moyens dont elle disposait : les chars, les canons à eau, les F-16 qui sont passés pour effrayer les gens. Il y a eu un mort et plusieurs blessés. On ne sait pas ce qui s’est passé exactement : y a-t-il eu des messages de l’armée disant aux gens qu’ils pouvaient rentrer au nord ? Et si oui, qui les a envoyés ? Plusieurs rumeurs circulent. On dit que samedi, des déplacés installés dans une école auraient reçu des appels téléphoniques et des SMS de l’armée israélienne, leur disant que le lendemain, les femmes et les enfants de moins de quatorze ans pourraient rentrer. La deuxième version, c’est que les gens ont cru que les Israéliens s’étaient retirés de la bande de Gaza pour se redéployer ailleurs, afin de se défendre contre les tirs de missiles iraniens.
Bien sûr, pour quelqu’un qui vit en Europe, la première hypothèse peut paraître ridicules. Mais comme je l’ai déjà dit, quand on vit à Gaza et quand on connaît les méthodes des Israéliens, on peut croire aux théories du complot. Il n’y a pas de hasard dans l’armée israélienne.
Il est possible qu’il s’agisse de militaires israéliens mécontents. Quelqu’un de l’armée aurait pu vouloir marquer des points en disant : nous nous sommes retirés de Khan Younès, et voilà ce qui arrive, tout le monde est en train de revenir. Ou alors ce serait un ballon d’essai, pour voir la réaction des gens si on annonçait que les femmes et les enfants pouvaient rentrer, au cas où Israël prendrait une telle décision de manière unilatérale, sans passer par les négociations. De notre côté, on ne sait pas où se trouvait l’armée quand des milliers de personnes sont parties vers le nord. Au début, il n’y avait pas de chars, il n’y avait rien du tout ; c’est pour cela que les gens ont eu le courage de continuer leur chemin.
CETTE TERRE NOUS APPARTIENT
Si les Israéliens voulaient une réponse, ils l’ont eue : les déplacés veulent rentrer chez eux, même s’ils savent qu’il n’y a plus de vie au nord. Lundi matin, quelques personnes ont encore essayé. Les Israéliens ont tiré et ont tué une fillette.
Les gens veulent en finir avec cette vie d’humiliation dans des camps de fortune où nous nous entassons les uns sur les autres. Ils préfèrent planter une tente sur les décombres de leur maison plutôt que de rester à Rafah. Moi, j’ai de la chance. Je sais que mon appartement qui se trouve au neuvième étage d’un immeuble de la ville de Gaza est encore habitable. Les vitres ont explosé, mais c’est bientôt l’été et on peut vivre sans vitres. Les meubles ont été endommagés, il n’y a pas d’électricité, pas de groupe électrogène pour pomper l’eau, mais c’est chez moi. Nous avions quitté Gaza-ville parce qu’il y avait un char qui braquait son canon sur nous. Nous voulons rentrer, c’est notre façon de résister, qui n’a rien à voir avec la résistance militaire. Je sais que dans le nord, il y a aussi de l’humiliation avec les parachutages d’aide alimentaire, même si le nombre de camions qui arrivent a un peu augmenté. Mais cette terre nous appartient. Même s’il n’y a rien, on peut tout reconstruire. On va reconstruire les écoles, on va reconstruire les universités, on va reconstruire les infrastructures. C’est vrai que les Israéliens ont tout détruit, même l’histoire de la bande de Gaza. Ils ont détruit les sites archéologiques, les musées, ils ont même détruit un hammam qui datait de près de mille ans, et dont la gestion s’est transmise de père en fils au sein de la famille Al-Wazir.
Les Israéliens veulent détruire jusqu’au nom de cette terre. Ils veulent effacer notre histoire, mais notre histoire est toujours là. Et nous allons continuer à l’écrire.
Israël se contentera-t-il de nouvelles sanctions occidentales à l’égard de l’Iran en guise de riposte à l’offensive inédite déclenchée le week-end dernier par le régime des mollahs ? Éléments de réponse avec le chercheur canadien Thomas Juneau.
homasThomas Juneau est professeur agrégé à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’université d’Ottawa, au Canada, où il travaille plus particulièrement sur l’Iran, le Yémen et la théorie des relations internationales.
Pour Mediapart, il revient sur le sens et les conséquences de l’offensive iranienne du week-end dernier et sur les perspectives ouvertes par ce geste sans précédent du régime des mollahs, face auquel Israël a annoncé des représailles que les États-Unis cherchent à contenir pour éviter un embrasement régional.
Mediapart : Avez-vous été surpris par l’offensive iranienne du week-end dernier ?
Thomas Juneau : Oui, dans une certaine mesure en tout cas. Il était évident qu’il y aurait des représailles, mais un principe cardinal du régime iranien est d’éviter une confrontation directe et totale avec Israël. Ils peuvent pousser, provoquer, mais ce régime est rationnel et sait qu’une guerre de grande ampleur pourrait mener à sa perte. C’est ainsi qu’il faut comprendre le fait que l’Iran ait donné le temps à Israël et à ses alliés de se préparer à l’attaque.
Mais il y a malgré cela une véritable surprise liée à l’ampleur de la riposte. Avec le recul, il est tentant de juger que tout s’est finalement bien déroulé parce que l’Iran avait télégraphié son geste à l’avance. Mais c’est une illusion rétrospective.
En dépit de la performance de la défense aérienne israélienne, avec le lancement de plus de trois cents drones et missiles, il aurait été tout à fait envisageable que quelques-uns s’abattent sur Israël en faisant des dizaines de morts civils. Ce qui aurait probablement modifié toute l’équation actuelle.
Cette offensive iranienne, à la fois sans précédent et cependant limitée dans ses effets, est-elle une démonstration de force ou un aveu de faiblesse du régime des mollahs ?
Les deux : l’Iran est faible et fort tout à la fois. Il dispose d’une force de frappe réelle, que ce soit depuis son territoire ou par l’intermédiaire des groupes armés non étatiques dont il est proche, que ce soit au Liban, en Syrie, en Irak ou au Yémen. Cela lui donne une capacité d’action et de dissuasion asymétrique mais importante.
Mais l’Iran est par ailleurs dans une problématique économique très difficile, avec une situation domestique explosive et, au niveau militaire conventionnel, une situation de grande faiblesse vis-à-vis de ses adversaires.
Militairement, l’Iran ne pourrait pas tenir tête ?
En cas de scénario de guerre ouverte et totale, la marine iranienne ne tiendrait guère face à la marine américaine. Et c’est pareil pour la maîtrise du ciel. Les chasseurs iraniens seraient bien incapables de résister longtemps aux avions israéliens et américains. L’intérêt de l’Iran est donc de rester dans un conflit hybride et asymétrique plutôt que de se retrouver dans une guerre conventionnelle ouverte.
L’affrontement entre l’Iran et Israël peut-il en rester là ?
La réponse est difficile, car la situation est volatile. En simplifiant, nous sommes face à trois scénarios possibles. Soit Israël ne répond pas, ce qui est peu probable, parce que cela enverrait un message de faiblesse sans doute impossible après le 7 octobre. Soit Israël se lance dans une réponse à grande échelle, qui mènerait à une escalade régionale alors inévitable.
C’est un scénario qu’il est impossible d’exclure, même si le plus probable demeure une réponse qui se situerait entre ces deux extrêmes, sous forme d’assassinats ciblés et de cyberattaques notamment. Ce n’est pas un scénario harmonieux et ce n’est pas non plus le seul possible.
Quelle lecture faites-vous de la stratégie américaine ? N’y a-t-il pas a minima une contradiction entre le fait d’appeler Israël à la retenue, que ce soit à Gaza ou vis-à-vis de l’Iran, tout en lui fournissant des armes pour mener les guerres et en lui garantissant une protection militaire inébranlable ?
Les États-Unis essayent effectivement de trouver un équilibre entre des priorités qui s’avèrent contradictoires, pour ne pas dire exclusives. Au sommet de la hiérarchie des priorités se trouve la volonté d’éviter une guerre totale et de maintenir une stabilité de la région.
Mais en affirmant aussi, par les paroles et par les actes, leur soutien militaire inébranlable à Israël, les États-Unis prennent le risque qu’Israël considère ce soutien indéfectible comme un feu vert pour une intensification des affrontements.
Certes, l’administration Biden a affirmé que les États-Unis ne se tiendraient pas aux côtés d’Israël en cas de représailles majeures. Mais Israël sait aussi qu’en cas de scénario de guerre totale, les États-Unis seront là.
Il existe une véritable tension entre ce soutien indéfectible à Israël et cette volonté d’éviter une guerre plus intense, qu’il est plus facile de gérer dans des contextes moins incendiaires que celui que nous vivons aujourd’hui.
Avez-vous été étonné de la coalition de pays occidentaux, mais aussi arabes, qui se sont engagés dans la défense d’Israël face à l’Iran le week-end dernier ?
La coopération militaire que l’on a vue alors préexistait à l’attaque iranienne. Mais il faut sans doute opérer une distinction entre le soutien des pays occidentaux et la participation de pays arabes. La France, les États-Unis ou la Grande-Bretagne ont toujours soutenu Israël, surtout face à l’Iran, et il n’est pas étonnant que ces pays soient intervenus, en dépit de l’insatisfaction qui pouvait être exprimée, notamment en Grande-Bretagne, vis-à-vis de la façon dont Israël mène la guerre à Gaza.
L’implication de pays arabes auprès d’Israël s’inscrit dans une dynamique plus large. Jusque-là, on pouvait distinguer trois catégories de pays arabes en fonction de leur attitude envers Israël. Ceux qui, comme la Jordanie et l’Égypte, ont signé un traité de paix avec ce pays. Ceux qui ont signé des accords de normalisation, soit les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Maroc. Et ceux qui, sans avoir signé d’accord formel, étaient de facto en train de normaliser leurs relations avec Israël, en premier lieu l’Arabie saoudite.
Cette tendance à la normalisation a peut-être été gelée par la guerre à Gaza, mais il me semble qu’elle reprendra quand la poussière sera retombée, parce que les États-Unis poussent à cela et parce que l’Iran constitue une menace commune. Pour les dirigeants saoudiens, l’Iran permet aux Houthis d’agir en mer Rouge contre leurs intérêts.
Vous montrez cependant, dans un article récemment traduit en français par le site Orient XXI, que l’Iran et les Houthis, tout en étant alliés, ne poursuivent pas exactement les mêmes buts…
L’Iran et les Houthis sont très proches, mais ces derniers ont une tolérance au risque plus élevée que l’Iran. Ils se permettent ainsi de mener une politique très agressive en mer Rouge. On se retrouve dans une situation où un petit groupe armé non étatique est en mesure d’obstruer l’une des principales artères du commerce mondial. L’Iran regarde cette situation avec une forme de nervosité.
Comment comprendre que l’Iran ait attaqué Israël depuis son propre sol et pas par l’intermédiaire des groupes armés non étatiques alignés sur lui ? Cela peut-il être le signe de divergences entre l’Iran et ses « proxies », comme on les appelle ?
On ne peut aujourd’hui que spéculer là-dessus. Une réponse possible est que le régime iranien voulait ainsi envoyer un message plus fort. Une autre est qu’effectivement, dans un contexte où le Hamas n’est plus en mesure d’agir, où les Houthis se font frapper durement par les États-Unis, il était important de préserver le Hezbollah, qui aurait subi d’importantes représailles par Israël s’il s’était chargé de l’attaquer.
Incapable de trouver une sortie de crise à Gaza, le premier ministre israélien ira-t-il jusqu’à exposer le Proche-Orient à une nouvelle guerre plutôt que de laisser à d’autres la tâche d’assurer la sécurité et l’avenir d’Israël par la négociation avec ses voisins ?
BenyaminBenyamin Nétanyahou résistera-t-il à la tentation de réaliser enfin l’un de ses rêves les plus chers : entraîner les États-Unis, leurs alliés européens et quelques monarchies arabes « modérées », c’est-à-dire proches de Washington, dans une intervention militaire destinée à détruire le programme nucléaire iranien ? Ou bien va-t-il se contenter de frappes aériennes de l’aviation iranienne contre des intérêts stratégiques de Téhéran en Iran ou à l’étranger ? Ou encore demander au Mossad de lancer, comme au début des années 2000, des opérations de cybersabotage contre les installations iraniennes d’enrichissement d’uranium ?
Il pourrait estimer que son obsession proclamée de maintenir face à la République islamique une capacité de dissuasion indiscutable a été satisfaite par l’échec spectaculaire de l’offensive aérienne lancée dimanche contre Israël par Téhéran. Selon le décompte des militaires israéliens, 99 % des vecteurs – drones, missiles de croisière, missiles balistiques – en provenance d’Iran ont été interceptés et détruits par la défense antiaérienne israélienne et celles de ses alliés avant d’atteindre leurs cibles.
L’un des seuls qui ait franchi le barrage visait apparemment la base de Nevatim près de Be’er Sheva, au nord du Néguev, d’où décollent les chasseurs-bombardiers furtifs F-35 utilisés par l’armée de l’air israélienne. Les silos des F-35, selon l’état-major, ont échappé au projectile iranien, dont la principale victime est une fillette blessée par des éclats dans un village bédouin voisin de la base. Mais, manifestement grisé par le nouveau statut de son pays, redevenu un État-victime, objet de la solidarité des démocraties après avoir connu un réel isolement diplomatique et frôlé la situation de paria en raison des crimes commis par son armée depuis six mois dans la bande de Gaza, le premier ministre israélien semble résolu à suivre les suggestions de ses ministres les plus extrémistes.
Les nationalistes religieux Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, colons messianiques qui entendent expulser les Palestiniens, sont ainsi partisans d’une « guerre régionale ». Au cours de ses dernières réunions, le cabinet de guerre israélien aurait donné son feu vert au premier ministre, favorable, comme son état-major, à une « réponse militaire » d’Israël à l’attaque iranienne. « L’Iran devra affronter les conséquences de son attaque », a simplement prévenu le général Herzl Halevi, chef d’état-major de l’armée.
Cela malgré les pressions de nombreux alliés, amis et partenaires d’Israël, y compris Washington, Londres, Paris et Amman qui ont participé dimanche à la détection et à l’interception de l’attaque iranienne, et qui plaident pour une désescalade des tensions, entendant éviter l’explosion d’une guerre régionale. Guerre que le régime de Téhéran ne semble pas souhaiter non plus.
En effet, tout en multipliant les rituelles menaces de « douloureuses représailles » en cas de nouvelle agression israélienne – menaces assez peu crédibles, compte tenu du contexte –, les dirigeants iraniens ont répété que pour eux, ce dossier était désormais « clos ». Les prochains jours ou les semaines à venir permettront de vérifier si Nétanyahou a été finalement sensible aux requêtes des alliés d’Israël ou s’il a décidé de céder, une fois encore, à ses alliés extrémistes, de qui dépend la survie de sa coalition. C’est-à-dire son maintien au pouvoir.
Cet affrontement israélo-iranien confirme en tout cas la curieuse conception « amnésique » de l’histoire improvisée par Nétanyahou et ses partisans pour défendre leurs positions ou leurs actes lorsque la chronologie et la réalité des faits les desservent. Dans la guerre de Gaza contre le Hamas, le premier ministre et ses communicants ont pratiquement imposé une vision selon laquelle le conflit entre les habitants de l’enclave et Israël a commencé le 7 octobre 2023 avec l’attaque terroriste du Hamas et de ses alliés contre les villages, fermes et kibboutz des environs. Comme un éclair d’orage dans un ciel bleu. C’est-à-dire comme si la bande de Gaza n’avait pas été, depuis 1967, avec la Cisjordanie et Jérusalem-Est, un territoire militairement occupé et colonisé, évacué en 2005, mais transformé en prison à ciel ouvert par le blocus militaire israélien.
Perte de mémoire
Car depuis près de vingt ans, une barrière terrestre, jalonnée de mitrailleuses automatiques, réputée, jusqu’au 7 octobre 2023, infranchissable, suit la frontière avec Israël. Une autre double la frontière égyptienne. Le rivage, étroitement surveillé par la marine israélienne, est inaccessible. L’aéroport international détruit en 2002 par l’armée israélienne est inutilisable. Sans débouchés, l’activité agricole et industrielle de l’enclave, victime en outre de l’incompétence, de la corruption et de l’incurie du Hamas, est réduite à néant ou presque. Le taux de chômage, selon l’Organisation internationale du travail (OIT), dépasse les trois quarts des actifs. La population est maintenue en survie par l’aide internationale, acheminée et distribuée par les agences de l’ONU.
Jusqu’à la guerre, une « perfusion routière » de 500 camions quotidiens assurait cette mission. Le Programme alimentaire mondial estimait, au début de l’année, que le volume autorisé était descendu à 150 camions quotidiens et qu’il faudrait au moins le doubler pour répondre aux besoins les plus basiques du territoire. Il y a deux semaines, selon l’ONU, près de 2 millions de personnes, sur une population de 2,3 millions, étaient au bord d’une famine dévastatrice. Israël, « puissance occupante », en porterait, selon les conventions de Genève, la responsabilité. Selon l’OMS, près de 600 000 cas d’infections respiratoires aiguës ont été recensés, ainsi que plus de 310 000 cas de diarrhée dus au manque d’eau potable.
Ce sont, semble-t-il, ces informations sur la situation humanitaire qui auraient convaincu Joe Biden de ne pas mettre son veto à la dernière résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Et cela, alors que depuis la création d’Israël en 1948, les États-Unis l’avaient utilisé à 46 reprises pour empêcher le vote de textes condamnant la politique de leur allié et protégé. Mais pour Nétanyahou et ses conseillers, le traumatisme du 7 octobre efface à la fois le présent et le passé.
Le présent, c’est cette « guerre totale » où les civils paient le plus lourd tribut, chassés de leurs domiciles détruits et condamnés à fuir au milieu des décombres, terrorisés et affamés. Le passé, ce sont les humiliations, les frustrations et les révoltes nées d’un demi-siècle d’occupation et de vingt-cinq ans d’enfermement. Humiliations, frustrations et révoltes qui, sans excuser la sauvagerie du 7 octobre, peuvent aider à en analyser les causes. À supposer qu’on s’y intéresse. Ce qui n’était pas le cas de Nétanyahou. Et ne semble pas être celui d’une majorité d’Israéliens, convaincus aujourd’hui plus que jamais d’avoir raison contre « les Arabes » puisque « ce sont eux qui ont attaqué ».
« Menace existentielle » sur Israël
Le même « oubli » de la réalité chronologique, pourtant récente, donne l’impression qu’Israël a été victime, dans la nuit du 13 au 14 avril, d’une attaque surprise de l’Iran. Alors qu’il s’agissait d’une frappe de représailles de la République islamique après une attaque initiale lancée le 1er avril par l’aviation israélienne contre une dépendance de l’ambassade d’Iran à Damas, au cours de laquelle sept officiers supérieurs de l’armée iranienne – parmi lesquels Mohammad Reza Zahedi, commandant de la force Al-Qods des Gardiens de la révolution pour la Syrie et le Liban – avaient été tués.
Avec la grandiloquence menaçante qu’on leur connaît, plusieurs dirigeants iraniens avaient prévenu que la frappe aérienne israélienne du 1er avril ne resterait pas impunie. Et que, compte tenu de la nature de l’agression, qui avait visé un site diplomatique, la riposte viendrait probablement du territoire iranien lui-même, et non de l’un de ses alliés régionaux irakien, yéménite ou libanais. Avancer que cette menace avait surpris Nétanyahou serait audacieux. Le premier ministre israélien l’avait visiblement anticipée, sinon espérée, en validant l’ordre d’éliminer les militaires iraniens.
D’abord parce qu’elle lui donnait l’occasion de souligner la « menace existentielle », son leitmotiv, que représente l’Iran pour Israël. Ensuite et surtout parce qu’elle détournait l’attention domestique et internationale du conflit avec le Hamas où sa situation devient chaque jour plus inconfortable. Et son attitude de moins en moins lisible et admissible à l’intérieur comme à l’étranger.
Incapable d’obtenir la libération des otages toujours aux mains des terroristes et de concevoir, après six mois de guerre, le moindre scénario de sortie de crise, accusé par son principal allié et protecteur historique, l’administration américaine, d’accumuler « les erreurs » dans sa conduite du conflit, accusé par la majorité de la communauté internationale de maintenir la population civile de Gaza dans une situation humanitaire catastrophique, il se retrouve aujourd’hui dans une précarité politique inédite, face à une crise sans issue.
Car il est clair aujourd’hui que la fin des combats signera aussi la fin de ce gouvernement. Et probablement aussi la fin de la carrière politique du premier ministre, dont des manifestations de plus en plus fréquentes et importantes réclament la démission immédiate. Son impopularité a atteint un niveau inédit. Comme si, à la colère des foules qui lui reprochaient sa corruption et son autoritarisme, s’ajoutaient la fureur de ceux qui l’accusent aujourd’hui de n’avoir pu éviter cette guerre et, surtout, l’incapacité d’en assumer les objectifs proclamés : éradiquer le Hamas et libérer les otages. « Dans nos relations avec nos voisins, écrivait en 2006, à propos d’une précédente crise de Gaza, l’éditorialiste Akiva Eldar, la force est le problème, pas la solution. »
Dix-huit ans plus tard, le constat reste exact. Mais on peut y ajouter, selon un ancien ministre, que « Nétanyahou aussi est le problème, pas la solution ». Depuis son retour au pouvoir en novembre 2022 – dénoncé chaque week-end par des manifestations massives comme une menace pour la démocratie, en raison de ses projets de réforme de la justice destinés à le sauver de ses propres ennuis judiciaires tout en transformant l’État d’Israël en régime autoritaire illibéral inspiré du modèle hongrois –, Nétanyahou a été tout à la fois politiquement sauvé et condamné par l’attaque terroriste du Hamas.
Intérêt personnel ou intérêt de la nation ?
Sauvé, parce que le carnage auquel se sont livrés les combattants islamistes – 1 200 morts, des centaines d’Israéliens pris en otage – a provoqué au sein de la société un traumatisme d’une ampleur inédite dans l’histoire du pays, suscitant un désir de vengeance qui a littéralement submergé le champ politique, engloutissant tous les débats dans une union sacrée autour d’une armée tout à coup redevenue le bouclier et le glaive du peuple. Situation dont Nétanyahou, politicien roué et démagogue sans scrupule, a su tirer un maximum de profit avec un cynisme à toute épreuve en adoptant la panoplie bon marché et le discours simpliste du chef de guerre.
Mais le coup de force du Hamas l’a aussi condamné, car les Israéliens ont vite appris que le mouvement islamiste devait beaucoup au premier ministre. Parce que Nétanyahou, qui pensait pouvoir gérer le conflit israélo-palestinien plutôt que de le résoudre en acceptant la création d’un État de Palestine – ce qu’il refuse depuis toujours –, a favorisé le développement du Hamas pour affaiblir le Fatah et l’Organisation de libération de la Palestine. Au point de tolérer et d’organiser le financement du mouvement islamiste par le Qatar, via Israël.
Et il y a pire : si le carnage du 7 octobre a eu lieu, c’est aussi parce que certaines des unités chargées de protéger les localités, fermes et kibboutz voisins de Gaza, avaient été transférées en Cisjordanie pour assurer la sécurité des colons. Les informations inquiétantes recueillies peu avant le 7 octobre par les postes de surveillance ou les unités de renseignement basées à la périphérie de Gaza ont été systématiquement minorées, négligées, voire ignorées, selon les militaires, par « l’échelon politique supérieur ». Et ce pour ne pas contredire les options stratégiques du premier ministre qui reposaient sur deux piliers majeurs : l’amélioration de la vie quotidienne à Gaza, qui devrait détourner les habitants de leurs rêves d’indépendance et de leur contentieux avec Israël ; le déséquilibre des forces militaires entre Israël et le Hamas qui constituerait une dissuasion décisive pour le cas où les incitations économiques ne suffiraient pas à apaiser les ardeurs nationalistes des Gazaouis.
On sait depuis le 7 octobre que ces options stratégiques ont débouché sur un désastre que beaucoup d’Israéliens comparent aujourd’hui à l’humiliation de la guerre de Kippour, il y a cinquante ans. Avec une différence de taille : contrairement au conflit de 1973, la guerre de Gaza, comme le note l’ancien commandant de la marine et directeur du Shin Bet (le renseignement intérieur) Ami Ayalon, est devenue « un objectif ». Une nécessité inévitable, sans issue prévisible, dont les buts réels se confondent avec ceux, personnels et politiques, de Nétanyahou : éviter d’avoir à répondre devant le tribunal des accusations de corruption portées contre lui, empêcher la reprise des manifestations massives contre les projets de son gouvernement, faire obstacle à l’organisation d’élections anticipées.
La question qui se pose aujourd’hui est peut-être de savoir si le premier ministre ira jusqu’à exposer le Proche-Orient à une nouvelle guerre et à une déstabilisation majeure plutôt que de quitter le pouvoir et laisser à d’autres la tâche d’assurer la sécurité et l’avenir d’Israël par la négociation avec les voisins et non par la vaine tentation du recours aux armes
Une enquête des médias indépendants Marsactu et Disclose a révélé qu’une entreprise française de Marseille, Eurolinks, a fourni des maillons militaires à Israël en octobre 2023. Sur place, l’opposition à ce commerce mortifère a entraîné une convergence inédite d’acteurs associatifs et de syndicats contre les ventes de munitions.
né une convergence inédite d’acteurs associatifs et de syndicats contre les ventes de munitionUne enquête des médias indépendants Marsactu et Disclose a révélé qu’une entreprise française de Marseille, Eurolinks, a fourni des maillons militaires à Israël en octobre 2023. Sur place, l’opposition à ce commerce mortifère a entraîs.
Sunnites, Chiites, Alaouites, par l’amour du ciel, unissez-vous ! Votre Foi vous impose la même loi : celle de vous unir et non de vous punir. Parce que tout ce qui se passe ici-bas est petit et vous renvoie à l’au-delà de vos appétits. Ressaisissez-vous au lieu d’être insaisissables. Des fuites en avant sans vous soucier de ce qu’il y a devant : l’éternité et non le temps… grand Dieu ! Yémen, Syrie, Liban, Irak, Jordanie, Iran, Égypte, Inde ou Pakistan… Algérie, Maroc ou Tunisie et j’en oublie sont solitaires hélas et malheureusement, mais ils sont censés être solidaires, main dans la main pour revendiquer le même sens du divin… Ils n’ont pas les mêmes intérêts mais ils ont intérêt à avoir les mêmes pour résoudre rien que leurs problèmes d’énergie. Il leur faut une synergie. La division fausse leur vision des choses et remet tout leur potentiel en cause.Après les frappes iraniennes pour répondre au travail de sape des forces israéliennes, Israël a reconstitué autour de lui une coalition païenne, non pour combattre l’Iran mais pour abattre l’Islam. Pour le salut de nos âmes, nous avons tous besoin les uns, des autres.
Des volutes de fumée s'échappent du site d'une frappe aérienne israélienne sur le village de Majdel Zoun, au Liban-Sud, le 15 avril 2024. Photo AFP
L'Union européenne envisage d'élargir le champ de ses sanctions déjà en place contre l'Iran après l'attaque lancée contre Israël le week-end dernier, a déclaré le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell, rapporte l’AFP.
"L'idée est d'élargir le régime (de sanctions) existant contre les drones iraniens", a déclaré M. Borrell, à l'issue d'une réunion extraordinaire, en visioconférence, des ministres des Affaires étrangères de l'UE.
L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a affirmé avoir trouvé des bombes non explosées de 450 kg dans des écoles après le retrait des troupes israéliennes de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
Des agences de l'ONU ont mené une "mission d'évaluation" à Khan Younès après le retrait des soldats le 7 avril, a indiqué l'UNRWA dans un communiqué.
Elles ont rencontré "d'importants obstacles pour opérer en toute sécurité en raison de la présence de munitions et d'engins non explosés, notamment des bombes de 450 kg à l'intérieur des écoles et sur les routes", selon elle.
"Des milliers de déplacés ont besoin d'un large éventail d'aide vitale, notamment en matière de santé, d'eau, d'hygiène et de nourriture", a ajouté l'UNRWA.
21:22 heure de Beyrouth
Selon le Haaretz, 14 roquettes ont été tirées au cours de la dernière heure depuis le Liban-Sud en direction du nord d'Israël.
Citant l'armée israélienne, le journal a indiqué, il y a environ une heure, que 10 roquettes lancées sur le mont Meron sont tombées dans des champs, sans faire de victimes. Quatre roquettes sont tombées à Kiryat Chmona, a ajouté le journal il y a une dizaine de minutes, en citant la municipalité de la localité. Selon le Haaretz, les missiles ont occasionné de légers dégâts matériels.
Le « Dôme de fer » israélien est conçu pour évaluer si les roquettes lancées en direction d'Israël sont susceptibles de toucher des zones civiles. Il permet d'éviter de lancer des missiles d'interception s'il détermine que tel est le cas.
20:56 heure de Beyrouth
- Le Hezbollah a annoncé avoir visé, à 19h25, une division de l'armée israélienne à Kiryat Chmona à l'aide de roquettes katioucha, en réponse aux frappes israéliennes qui ont visé Chéhabiyé et Aïn Baal.
- Il a également revendiqué une attaque à 20h10 contre « le siège de la 146e division de l'armée israélienne à Jaatoun » à l'aide de roquettes katioucha.
- Le parti chiite a aussi affirmé avoir visé dans l'après-midi le site israélien de « Baghdadi », qui fait face au village libanais de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil), à l'aide d'obus d'artillerie.
20:28 heure de Beyrouth
Le Hezbollah a annoncé dans un communiqué la mort d'un autre de ses combattants, Mohammad Hussein Moustapha Chehouri, originaire du village de Chéhabiyé.
Selon notre correspondant au Liban-Sud, la victime a été tuée dans la frappe aérienne israélienne qui a visé le village de Chéhabiyé dans l'après-midi, tuant également un cadre du parti chiite.
20:23 heure de Beyrouth
L'ONU va lancer un appel aux dons de 2,8 milliards de dollars pour aider la population palestinienne à Gaza et en Cisjordanie en 2024, a indiqué le patron du bureau humanitaire des Nations unies dans les territoires palestiniens, selon l’AFP.
"Nous publions demain l'appel aux dons jusqu'à la fin de l'année. Avec la communauté humanitaire, nous appelons à 2,8 milliards de dollars pour aider 3 millions de personnes identifiées en Cisjordanie et à Gaza", a déclaré Andrea De Domenico lors d'une conférence de presse par vidéo.
"Evidemment 90% est pour Gaza", a-t-il précisé, notant qu'au départ, le plan humanitaire pour 2024 avait été chiffré à 4 milliards mais réduit à 2,8 milliards compte tenu des limites à l'accès de l'aide humanitaire.
20:12 heure de Beyrouth
Plus de détails concernant la frappe israélienne qui a visé Aïn Baal :
L'un des blessés, Hussein Kerchat, qui se trouvait à proximité du véhiculé ciblé, est décédé en début de soirée, ont indiqué des sources médicale et sécuritaire à notre correspondant au Liban-Sud.
19:55 heure de Beyrouth
Le Hezbollah a annoncé dans un communiqué la mort d'un autre combattant du parti, Mahmoud Ibrahim Fadlallah, originaire du village de Aïnata.
Selon notre correspondant dans le Sud, la victime, qui est un cadre du parti chiite, a été tuée dans les frappes aériennes israéliennes qui ont visé un peu plus tôt le village de Chéhabiyé.
La radio de l'armée israélienne a de son côté affirmé avoir éliminé un « commandant du Hezbollah ».
19:50 heure de Beyrouth
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a reproché au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'être "le principal responsable" à blâmer pour l'attaque de l'Iran contre Israël, rapporte l'AFP.
"Le principal responsable de la tension qui a saisi nos coeurs le soir du 13 avril est Netanyahu et son administration sanguinaire", a affirmé le chef de l'Etat turc lors d'une intervention télévisée.
19:05 heure de Beyrouth
Voici les derniers développements à la frontière libano-israélienne :
- Des avions de combat israéliens ont mené un raid sur le village de Alma el-Chaab (caza de Tyr) pour la deuxième fois aujourd'hui, ont déclaré des habitants à notre correspondant au Liban-Sud. Des ambulances et des équipes de la Défense civile ont été dépêchées sur les lieux.
- Des missiles ont été tirés depuis le Liban-Sud en direction de sites israéliens, selon une source sécuritaire relayée par notre correspondant. Aucun groupe n'a encore revendiqué cette attaque.
- Les sirènes d'alarme ont été activées à Ya'ara, dans le nord d'Israël, selon le Haaretz.
18:52 heure de Beyrouth
⚡️ La radio de l'armée israélienne a déclaré, il y a environ une demi-heure, que la troupe a « éliminé un autre commandant du Hezbollah ».
Selon notre correspondant au Liban-Sud, deux personnes ont été tuées dans des frappes aériennes israéliennes qui ont visé deux voitures dans le village de Chéhabiyé (caza de Tyr).
18:50 heure de Beyrouth
L'armée israélienne a affirmé dans un communiqué, relayé par l'AFP, avoir « éliminé Ismaïl Youssef Baz, le commandant du secteur côtier du Hezbollah ».
Selon la troupe, la victime avait participé à « la planification des tirs de roquettes et de missiles antichars en direction d'Israël (..) ».
Selon une source de sécurité relayée par notre correspondant, Ismaïl Baz a été tué dans la frappe aérienne israélienne qui a visé une voiture dans le village de Aïn Baal (caza de Tyr) plus tôt dans la journée.
18:33 heure de Beyrouth
Infographie Guilhem Dorandeu
Le Centre satellitaire des Nations unies a dévoilé de nouvelles analyses montrant l'ampleur des destructions, nécessaires à l'établissement de la zone tampon voulue par Israël à Gaza.
Voici les derniers développements à la frontière libano-israélienne :
- Des avions de combat israéliens ont mené un raid sur une zone située entre Yaroun et Maroun el-Ras (caza de Bint Jbeil), selon une source de sécurité relayée par notre correspondant dans le Sud.
- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé un quartier du village de Khiam (caza de Marjeyoun) et la périphérie de Kfar Kila (caza de Marjeyoun), selon des témoignages d'habitants relayés par notre correspondant.
- L'armée israélienne a affirmé avoir « identifié trois roquettes lancées sur Beit Hillel en Haute Galilée », et deux roquettes lancées sur le village de Hanita en Galilée occidentale, selon le Haaretz. Le conseil régional de Haute Galilée a indiqué que les « roquettes ont atterri à Beit Hillel dans des champs ouverts et que des pompiers étaient en train d'éteindre les incendies qui se sont déclarés par la suite ». Aucune victime n'a été signalée, a ajouté le Haaretz.
18:15 heure de Beyrouth
18:09 heure de Beyrouth
Plus de détails concernant les raids israéliens qui ont visé le village de Chéhabiyé (caza de Tyr), au Liban-Sud :
- Au moins deux personnes ont été tuées dans les frappes aériennes, a déclaré une source médicale à notre correspondant dans le Sud. L'attaque a également fait des blessés, dont le nombre reste indéterminé.
- Une source de sécurité a déclaré à notre correspondant que les frappes aériennes ont visé deux voitures simultanément.
18:04 heure de Beyrouth
Le Hezbollah a annoncé la mort de l'un de ses combattants, Ismaïl Baz, originaire du village de Chéhabiyé (caza de Tyr), au Liban-Sud.
Selon une source de sécurité relayée par notre correspondant, la victime a été tuée dans la frappe aérienne israélienne qui a visé une voiture dans le village de Aïn Baal (caza de Tyr) plus tôt dans la journée.
Ismaïl Baz était le chef d'une zone militaire du Hezbollah, et le responsable des activités militaires du parti dans cette région, a indiqué cette source.
276 membres du Hezbollah ont été tués au Liban et en Syrie depuis le début des hostilités entre le parti chiite et Israël en octobre, selon notre décompte.
17:41 heure de Beyrouth
⚡ Des drones israéliens ont mené deux raids sur le village de Chéhabiyé (caza de Tyr), au Liban-Sud, visant deux voitures, ont indiqué des habitants à notre correspondant au Liban-Sud.
Des ambulances ont été dépêchées sur les lieux.
Chéhabiyé est situé à plus de 10 Km de la frontière libano-israélienne.
17:24 heure de Beyrouth
Le Hezbollah a annoncé avoir ciblé, à 16h45, la base israélienne de Beit Hillel située face à Houla (caza de Marjeyoun), à l'aide de missiles Katioucha, en représailles à la frappe aérienne israélienne qui a fait un mort dans le village de Aïn Baal plus tôt dans la journée.
C'est la deuxième fois que le parti chiite mène une attaque contre cette localité israélienne aujourd'hui.
17:11 heure de Beyrouth
Les derniers développements à la frontière libano-israélienne :
- Des avions de combat israéliens ont visé une habitation dans le village de Alma el-Chaab (caza de Tyr), ont indiqué des habitants à notre correspondant dans le Sud.
- L'artillerie israélienne a visé la périphérie de Rachaya el-Foukhar, Kfarchouba, Halta et la vallée de Chebaa (caza de Hasbaya), ont indiqué des habitants à notre correspondant dans le Sud.
- Le Hezbollah a annoncé avoir tiré des roquettes, à 15h40, sur la caserne israélienne de Zebdine, située dans les fermes contestées de Chebaa.
- Le parti chiite a également déclaré avoir visé, à 16h15, le site israélien de Samaka, situé dans les collines de Kfarchouba, avec des obus d'artillerie.
16:34 heure de Beyrouth
Plus d'informations sur la frappe aérienne israélienne qui a visé une voiture dans la localité d'Ain Baal :
- La victime était un commandant militaire du Hezbollah, selon une source de sécurité relayée par notre correspondant dans le Sud. Commentant la même frappe, la radio de l'armée israélienne a affirmé que la cible était "un haut commandant de terrain du Hezbollah".
- Les deux personnes blessées dans la frappe sont des civils, a déclaré la même source de sécurité à L'Orient Today.
16:33 heure de Beyrouth
Le président iranien Ebrahim Raïssi a informé par téléphone Vladimir Poutine que les frappes de Téhéran sur Israël étaient limitées et que la République islamique n'était pas intéressée par une escalade, a déclaré le Kremlin, dans des propos rapportés par Reuters.
Le président Poutine a exprimé l'espoir que toutes les parties feront preuve d'une retenue raisonnable et éviteront ainsi une confrontation qui pourrait avoir des "conséquences catastrophiques pour l'ensemble de la région", a annoncé le Kremlin.
16:31 heure de Beyrouth
La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a plaidé pour de nouvelles sanctions de l'Union européenne sur les drones iraniens après l'attaque de Téhéran contre Israël.
"A la fin de l'automne, j'ai plaidé avec la France et d'autres partenaires au sein de l'UE pour que ce régime de sanctions sur les drones soit étendu" à de nouveaux types de matériel utilisés par Téhéran et ses alliés, a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Berlin avec son homologue jordanien.
L'armée israélienne a prévenu que l'Iran ne sortira "pas indemne" de l'attaque sans précédent qu'il a lancée samedi soir contre Israël.
"Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à une telle agression, l'Iran ne sortira pas indemne" de son attaque, a déclaré le porte-parole de l'armée Daniel Hagari, lors d'une visite organisée pour les médias sur une base dans le sud d'Israël. "Tirer 110 missiles directement sur Israël ne restera pas impuni. Nous répondrons au moment, au lieu et à la manière que nous choisirons."
16:24 heure de Beyrouth
Les secouristes de l'organisation des "scouts al-Rissala", affiliés au mouvement Amal, ont annoncé avoir "participé aux opérations de secours après la frappe israélienne à Aïn Baal". Les victimes ont été transférées dans les hôpitaux de la région.
15:57 heure de Beyrouth
Washington "n'hésitera pas", avec ses alliés, à renforcer les sanctions contre l'Iran après son attaque contre Israël, devrait déclarer aujourd'hui la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, dans un discours dont des extraits ont été publiés en amont.
"Le Trésor n'hésitera pas à travailler avec nos alliés pour utiliser notre pouvoir de sanctions afin de continuer à perturber les activités malveillantes et déstabilisatrices du régime iranien", avertira la ministre de l'Economie et des Finances de Joe Biden, en préambule à une conférence de presse organisée au premier jour des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.
15:54 heure de Beyrouth
Le Hezbollah a annoncé avoir lancé, à 14h45, une "attaque aérienne au moyen de drones" contre un "système de défense aérien" dans le village de Beit Hillel, dans le nord d'Israël, face à Houla, dans le caza de Marjeyoun. Selon le parti, cette attaque a "touché des plateformes du Dôme de fer, tuant et blessant des personnes".
Le Haaretz, citant l'armée israélienne, avait rapporté précédemment que l'explosion de deux drones dans le nord d'Israël avait blessé trois personnes.
15:51 heure de Beyrouth
Ce que l'on sait jusqu'à présent sur la frappe ciblée sur une voiture, à Aïn Baal, au sud-est de Tyr :
- Une personne a été tuée et deux autres légèrement blessées, selon une source sécuritaire.
- Les deux blessés se trouvaient à proximité de la voiture lorsqu'elle a été frappée par un missile tiré depuis un drone.
- L'identité de la victime qui se trouvait dans la voiture ciblée n'était pas immédiatement connue.
15:23 heure de Beyrouth
Après une matinée et un début d'après-midi calmes, les hostilités ont repris à la frontière libano-israélienne.
Voici ce qui s'y est passé au cours des 40 dernières minutes :
- Un drone israélien a pris pour cible une voiture dans le village de Aïn Baal (caza de Tyr), tuant au moins une personne et en blessant une autre, ont indiqué une source de sécurité et des habitants à notre correspondant dans le Sud. Aïn Baal est situé à plus de 10 km de la frontière sud du Liban.
- Des roquettes ont été tirées depuis le Liban en direction de sites israéliens, selon une source de sécurité. Dans le même temps, le Haaretz a rapporté que deux drones ont explosé dans le nord d'Israël, blessant trois personnes. Jusqu'à présent, aucun groupe n'a revendiqué ces tirs et envoi de drones.
- Des habitants ont déclaré à L'Orient Today que des tirs d'artillerie israéliens avaient visé la périphérie de Khiam (caza de Marjeyoun).
15:00 heure de Beyrouth
Après une matinée et un début d'après-midi calmes, des roquettes ont été tirées depuis le Liban en direction de sites israéliens, selon une source sécuritaire relayée par notre correspondant dans le Sud. Dans le même temps, Haaretz a rapporté que "deux drones ont explosé dans le nord d'Israël sans déclencher d'alarme".
Du côté libanais de la frontière, des habitants ont déclaré à L'Orient Today que des tirs d'artillerie israéliens ont visé la localité de Khiam (caza de Marjeyoun).
14:48 heure de Beyrouth
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a dit à des nouvelles recrues de son armée, qu'Israël combat le Hamas "sans pitié", selon un communiqué de son bureau.
"Vous rejoignez Tsahal (armée israélienne, NDLR), dans des unités combattantes glorieuses afin de repousser un ennemi cruel, les monstres qui nous ont attaqués", a-t-il dit sur la base de Tel Hashomer (centre). "Nous les frappons en retour sans pitié et nous les vaincrons."
14:36 heure de Beyrouth
Israël "obstrue" l'accès aux victimes de l'attaque du Hamas du 7 octobre, ont dénoncé mardi des enquêteurs de l'ONU, pointant du doigt le "manque de coopération" des autorités israéliennes.
"Je déplore le fait que les personnes en Israël qui souhaitent nous parler se voient refuser cette possibilité, parce que nous ne pouvons pas entrer en Israël", a déclaré Navi Pillay, la présidente de l'enquête onusienne sur les atteintes aux droits humains dans les territoires palestiniens occupés et en Israël.
Retrouvez ici toutes les déclarations de cette responsable onusienne.
14:32 heure de Beyrouth
« Il n'y a pas eu de changement significatif dans le volume de l'aide humanitaire qui entre à Gaza, ni un meilleur accès au nord » de Gaza, a souligné l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) dans un communiqué.
14:32 heure de Beyrouth
Quelque 553 camions d'aide humanitaire sont entrés dans la bande de Gaza « depuis deux jours » après des « contrôles de sécurité approfondis », a annoncé l'armée israélienne, un nombre jugé insuffisant par l'ONU.
L'armée israélienne « en lien » avec l'organisme israélien chargé des affaires civiles palestiniennes (Cogat), « continue ses efforts pour permettre chaque jour le passage de centaines de camions d'aide alimentaire et humanitaire aux habitants de Gaza », a ajouté l'armée dans un communiqué, indiquant que 126 camions avaient atteint le nord de Gaza lundi soir. Cinquante-six cargaisons d'aide alimentaire ont également été parachutées dans l'enclave palestinienne, a précisé l'armée.
14:22 heure de Beyrouth
Le Hezbollah a annoncé avoir tiré des roquettes lundi soir sur un groupe de soldats israéliens déployés près du site de "Birkat Risha", face à la localité libanaise de Houla (Marjeyoun).
Jusqu'à présent, le parti chiite n'a revendiqué aucune frappe aujourd'hui et aucun tir israélien n'a été signalé sur des localités libanaises du Sud.
14:12 heure de Beyrouth
Les forces israéliennes doivent stopper « immédiatement leur participation active et leur soutien » aux attaques de colons contre des palestiniens en Cisjordanie occupée, a exigé le Haut-Commissariat aux droits de l'homme.
« Les autorités israéliennes doivent plutôt empêcher de nouvelles attaques, notamment en demandant des comptes aux responsables », a déclaré la porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève. « Les personnes soupçonnées d’actes criminels, notamment de meurtre ou d’autres homicides illégaux, doivent être traduites en justice dans le cadre d’une procédure judiciaire conforme aux normes internationales relatives aux droits de l’homme, à la suite d’une enquête rapide, impartiale, indépendante, efficace et transparente », a encore déclaré le Haut-Commissariat. L'escalade dans les violences ces derniers jours en Cisjordanie est « un sujet de grave préoccupation », a insisté Mme Shamdasani.
Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé un nouveau bilan de 33.843 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.
En 24 heures, au moins 46 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère, qui fait état de 76.575 blessés en plus de six mois de guerre.
12:21 heure de Beyrouth
La ministre japonaise des Affaires étrangères a échangé au téléphone avec son homologue iranien pour exhorter son pays à "faire preuve de retenue" afin d'éviter une nouvelle escalade des tensions, selon le compte-rendu de leur conversation communiqué par Tokyo.
Il s'agit du premier échange direct entre les chefs de la diplomatie des deux pays depuis les frappes iraniennes de ce week-end contre Israël, qui a promis une riposte.
11:23 heure de Beyrouth
Le président iranien Ebrahim Raïssi a prévenu que "la moindre action" d'Israël contre "les intérêts de l'Iran" provoquerait "une réponse sévère" de son pays, selon un communiqué publié par la présidence. Israël a promis "une riposte" à l'attaque massive et sans précédent lancée par l'Iran dans la nuit de samedi à dimanche sur le territoire israélien.
Au Liban-Sud, la situation semble calme jusqu'à présent dans les localités frontalières et aucun incident n’a été signalé depuis ce matin par les sources sécuritaires.
La nuit avait, elle, été marquée par plusieurs frappes :
- Entre 23h et minuit, une frappe aérienne israélienne a ciblé la localité de Hanine, dans le caza de Bint Jbeil visant une maison de trois étages qui a été entièrement détruite. Des ambulances se sont dirigées vers les lieux, mais aucun blessé n'a été signalé.
- A minuit, des tirs d'artillerie ont visé une zone entre Deir Mimas et Kfar Kila, dans le caza de Marjeyoun. Un autre bombardement d'artillerie a eu lieu dans la vallée de Chebaa (Hasbaya).
10:45 heure de Beyrouth
Hier aux Etats-Unis, des manifestants pro-palestiniens ont bloqué leGolden Gate Bridge, le pont emblématique de la ville de San Francisco, et déployé une banderole portant les mots : "Arrêtez le monde pour Gaza".
Cette manifestation fait partie d'une initiative appelée "A15 Action", qui cherche à bloquer de nombreuses grandes villes dans le monde entier, "en solidarité avec la Palestine".
10:36 heure de Beyrouth
Le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi a discuté au téléphone avec son homologue iranien, Hossein Amir-Abdollahian, selon l'agence officielle Chine nouvelle, précisant que Téhéran avait exprimé sa "volonté de retenue" après son attaque du weekend. "Il semblerait que l'Iran soit capable de bien gérer la situation et d'éviter à la région de connaître encore plus de troubles, tout en protégeant sa propre souveraineté et sa dignité", a estimé M. Wang, selon Chine nouvelle.
10:34 heure de Beyrouth
Et à Gaza, les frappes iraniennes n'ont pas du tout mis entre parenthèses l'offensive israélienne. L'armée a ainsi bombardé sans relâche l'enclave palestinienne dans la nuit.
10:33 heure de Beyrouth
Depuis dimanche, les appels se multiplient pour empêcher une riposte massive qui risquerait d'embraser davantage la région, déjà "au bord du précipice", selon le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Après avoir fait front avec leurs alliés contre l'attaque iranienne, les Etats-Unis ont dit ne pas vouloir "d'une guerre étendue avec l'Iran", et prévenu qu'ils ne participeraient pas à une opération de représailles. "Ensemble, avec nos partenaires, nous avons vaincu cette attaque" iranienne, a affirmé le président américain Joe Biden en appelant Israël à éviter une escalade et plutôt tenter d'oeuvrer à un "cessez-le-feu" dans la bande de Gaza.
10:31 heure de Beyrouth
Hier soir, l'armée israélienne avait annoncé qu'elle allait "riposter au lancement de ces si nombreux missiles de croisière et drones sur le territoire de l'Etat d'Israël", selon des déclarations de son chef d'état-major, le général Herzi Halevi, qui visitait la base de Nevatim (sud) touchée par une frappe.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait plus tôt appelé la communauté internationale à "rester unie" face à "l'agression iranienne, qui menace la paix mondiale", après cette attaque déjouée avec l'appui de plusieurs de ses alliés, dont Washington.
10:30 heure de Beyrouth
Après les frappes iraniennes contre Israël du week-end dernier, et alors que Tel Aviv a promis d'y riposter, Israel Katz, le ministre israélien des Affaires étrangères, a écrit sur X que "parallèlement à la réponse militaire aux tirs de missiles et de drones, je mène une offensive diplomatique contre l'Iran".
"Ce matin, j'ai envoyé des lettres à 32 pays et me suis entretenu avec des dizaines de ministres des affaires étrangères et de personnalités du monde entier pour demander que des sanctions soient imposées au projet de missiles iranien et que le Corps des gardiens de la révolution islamique soit déclaré organisation terroriste, afin de freiner et d'affaiblir l'Iran". "Il faut arrêter l'Iran maintenant, avant qu'il ne soit trop tard."
10:27 heure de Beyrouth
Bonjour !
Nous sommes aujourd'hui au 193e jour de la guerre dans la bande de Gaza, et au 192e jour depuis l'ouverture d'un front au Liban-Sud entre le Hezbollah et l'armée israélienne.
Retrouvez ici notre couverture en direct des événements
21:23 heure de Beyrouth
OLJ / le 16 avril 2024 à 10h54, mis à jour à 20h28
Le génocide du peuple palestinien qui se déroule sous les yeux du monde entier sur une superficie microscopique, outre le fait qu'il soit la scène où tout l'arsenal meurtrier possible est étalé, bombes de fort tonnage transperçantes, à fragmentation, phosphoriques, missiles air-sol, artillerie lourde, drones tueurs, n'est hélas qu'une des multiples facettes de l'agression perpétrée en Palestine, car derrière et en toile de fond, c'est un autre champ de bataille où se trame une autre guerre menée sans répit et à grande échelle, sournoise mais beaucoup plus destructrice car elle se poursuit depuis des décennies et prend pour cible l'humanité entière; une guerre non conventionnelle dont les effets dévastateurs persistent des années et parfois le temps de générations entières et dont les victimes ne sont pas que les Palestiniens mais aussi l'opinion mondiale, des politiciens, des journalistes ou de simples citoyens qui peuvent s'avérer être même des sympathisants de la cause palestinienne; il s'agit bien de la guerre des mots, des sens, des concepts et des expressions qui font malheureusement beaucoup plus de mal que les balles; elle fait le lit à l'acquiescement conscient ou inconscient à la version de l'agresseur et ses alliés et justifie de fait les atrocités et la sauvagerie commises.
Cette autre guerre, invisible pour beaucoup, n'a pourtant jamais été aussi évidente et aussi palpable que maintenant à Ghaza et pour illustrer cet état de fait, nous explorons ce lexique funeste et pernicieux qui est aujourd'hui la référence utilisée par les médias belliqueux, les politiciens véreux, les organismes régionaux acquis aux thèses sionistes et leurs complices, mais pas que, car aussi malheureusement ses termes sont d'usage par l'opinion arabe et musulmane formatée à son insu à coup d'insistance, de répétition et d'acharnement continu jusqu'à rendre ces vocables, routiniers, acceptables et admissibles sans se rendre compte, tel un poison distillé à petites doses jusqu'à atteindre son effet létal.
Et voici quelques exemples des termes les plus utilisés choisis délibérément afin de façonner des esprits à la rhétorique sioniste.
La guerre ou le conflit israélo-palestinien
Ce terme de «guerre ou conflit» impliquerait dans la normalité une confrontation entre deux belligérants, deux armées régulières, équipées sensiblement avec des armes équivalentes comme c'est le cas dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine, la guerre entre les factions soudanaises, la guerre dans les années 80 entre l'Irak et l'Iran, la Deuxième Guerre mondiale où des armées de plusieurs pays se confrontèrent.
Mais dans le cas de la Palestine et plus précisément à Ghaza, le terme de «guerre ou conflit» est utilisé de façon sournoise et perfide; il s'agit ni plus ni moins que d'une manipulation manifeste de l'opinion internationale pour justifier la barbarie sioniste, car il n'y a aucune commune mesure de comparaison entre l'armée de l'entité israélienne et la résistance palestinienne pour qualifier ce qui se passe de «guerre ou conflit»; en effet, l'une comptabilise des centaines de milliers de soldats réguliers, réservistes et mercenaires surentraînés, suréquipés et parfaitement encadrés par les puissances mondiales, dotés d'un arsenal fait d'avions de chasse, de bombardiers, d'hélicoptères, de drones, de chars, de canons, de bombes intelligentes, de missiles et même de l'arme nucléaire et assistée par ses alliés occidentaux et arabes de porte-avions, de satellites de surveillance, de munitions qui coulent à flot, d'un pont de ravitaillement aérien, maritime et terrestre pour en assurer la disponibilité en carburant, en denrées alimentaires et même d'espions infiltrés sous couvert d'aide humanitaire profitant de la situation catastrophique que vivent les Ghazaouis tandis qu'en face, ce ne sont que quelques milliers de résistants volontaires sommairement équipés de fusils et de lances roquettes bricolées, encerclés de tout bord par les ennemis de toujours et les amis prétendus d'autrefois, manquant de nourriture, de soins, de munitions, ou d'armes pouvant rivaliser avec celles sophistiquées de l'ennemi dans un environnement hostile où ils ne peuvent compter sur personne comme soutien.
Le déséquilibre est tellement flagrant, criant, qu'il répond parfaitement à la définition du «massacre» et non d'une «guerre».
La guerre Israël-Hamas
Affirmer qu'il s'agit d'une guerre qui oppose Israël au Hamas est une autre tromperie pour justifier l'injustifiable et sonner ainsi dans l'inconscient du lecteur ou bien du téléspectateur ou le follower des réseaux sociaux qu'«Israël» mène une guerre qui vise les combattants du Hamas uniquement comme s'il s'agissait d'extraterrestres qui se sont trouvés là par hasard, sans attache avec leur terre et leur peuple ! Alors que les chiffres de Palestiniens assassinés, les images, les témoignages contredisent tous cette supercherie puisque c'est le peuple palestinien en entier qui est pris pour cible sans aucune distinction et lorsque l'énormité des faits dépasse l'entendement et ne peut être voilée ou contestée car bien documentée souvent par les soldats ou médias propres des sionistes; les dirigeants criminels se réfugient derrière des déclarations d'erreurs commises et de commissions d'enquête fictives sans lendemain.
Les terroristes du Hamas ou les islamistes du Hamas
Le terme miracle de «terroriste», une étiquette qu'on colle à tout bout de champ pour jeter le discrédit sur son adversaire et lui ôter tout droit de se défendre ou défendre sa cause aussi juste soit-elle exactement comme ce fut le cas pour les moudjahidine durant la guerre de libération, ne dit-on pas que «lorsque on veut tuer son chien on l'accuse de rage» ! «Le Hamas est l'émanation de la volonté populaire acquise d'abord par la légitimité des urnes et ensuite par le droit inaliénable et reconnu que leur confèrent toutes les législations universelles, celui de se défendre contre l'occupant, l'agresseur, le spoliateur; le Hamas qualifié injustement de terroriste ne s'est jamais attaqué à un pays, ou un soldat en dehors de ses frontières, il n'a commis aucun attentat depuis plus d'une décennie et ceux pour lesquels il a été tenu pour responsable étaient en réponse aux actes répondant à la définition de «terrorisme d'Etat», assassinats et exécutions sommaires, destruction de maisons, confiscation de terre et de biens commis dans l'impunité totale par l'occupant sioniste et sous la protection juridique des détenteurs du veto; l'histoire se répète ainsi à travers ce résistant qui, durant la guerre d'Algérie, répondait de manière cinglante à ses tortionnaires qui lui reprochaient le recours aux explosifs : «Donnez-nous vos avions, on vous donnera nos couffins» ! Une façon simple pour dire que l'opprimé qui n'a aucun choix se défend avec les moyens de bord; une équation pourtant simple à comprendre mais qu'on voudrait dénier aux Palestiniens.
Mais depuis la dernière décennie, c'est un autre terme fourre-tout qui a été introduit dans le lexique par des intellectuels racistes et xénophobes, c'est celui d'«islamiste», un vocable pour cacher une islamophobie rampante et qu'il suffit juste de le prononcer pour jeter l'opprobre sur l'opposant; nul ne conteste qu'il existe des extrémistes et fanatiques musulmans comme nul ne peut contester l'existence d'extrémistes dans les autres religions chrétienne, juive, bouddhiste, hindouiste, mais seuls les musulmans ont eu droit à un néologisme stigmatisant puisqu'il n'en existe pas pour désigner par exemple les extrémistes juifs. Cela fait aussi partie de la guerre menée contre les musulmans à tous les niveaux.
Le 07 octobre
Une date qu'on voudrait maintenant sacraliser au même titre que la Shoah et qu'on aimerait bien qu'elle puisse prendre le relais tellement les générations actuelles semblent de plus en plus hermétiques au matraquage sans répit et à une fixation maladive de son usage depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et qui, comble de l'ironie, les Palestiniens n'en sont aucunement responsables; cette date qu'on veut imposer faussement comme étant le début de la confrontation juste pour donner l'impression qu'avant c'était un havre de paix pour les Palestiniens ! faisant table rase sur leur malheur qui dure depuis plus de 70 ans, aggravé par un embargo inhumain infligé à la population ghazaouie entière depuis plus de quinze ans et rendu encore plus cruel depuis l'avènement du général putschiste égyptien Al Sissi.
Les victimes du 07 octobre
Ainsi sont désignés les Israéliens qui ont succombé à l'attaque du Hamas à l'aube du 07 octobre; le nombre annoncé sur le feu de l'action a été de 1.400, ensuite revu à la baisse à 1.200, ce qui permet le doute sur les chiffres déclarés; mais le plus important c'est que le chiffre est donné sciemment cru pour faire passer le message mensonger qu'il s'agissait que de civils inoffensifs ! Ils évitent à tout prix d'en préciser la composition de ces «victimes» dont le chiffre est invérifiable mais qui englobait des soldats, des réservistes, des colons armés; cibles légitimes mais aussi peut-être d'authentiques civils qui peuvent être considérés alors comme des victimes collatérales dont la responsabilité incombe sans aucun doute à l'Etat sioniste; sachant que ce terme de «victimes collatérales» est si cher aux puissances colonialistes qu'ils veulent en détenir l'exclusivité pour leur servir d'alibi chaque fois qu'elles commettent des massacres de civils innocents, que ce soit en Irak, en Afghanistan, en Syrie, au Yémen, en Somalie et maintenant en Palestine, sauf qu'à Ghaza, «les victimes collatérales» se comptent par dizaines de milliers sans que cela puisse irriter les tenants des droits humains et chantres de la démocratie aujourd'hui discrédités.
Les morts palestiniens
«Morts» est le terme presque exclusivement utilisé pour désigner les victimes de cette barbarie inégalée au 21e siècle afin d'éloigner de la pensée le fait qu'ils ont été froidement assassinés avec préméditation et de la façon la plus abjecte car ils ne sont pas morts tous seuls, sans cause apparente de «cause naturelle» comme nous avons l'habitude de lire sur les certificats de décès en temps de paix; à l'opposé, on ne qualifie par contre jamais ainsi les Israéliens de morts mais plutôt de «victimes du Hamas» alors que les chiffes des uns et des autres ne peuvent tenir la comparaison, un millier d'un côté versus trente mille de l'autre ! Le terme «morts» est une autre façon de rendre invisible le coupable et d'adoucir le meurtre.
Conclusion :
Ainsi sont sélectionnés perfidement les mots, les adjectifs, les attributs afin de modeler les esprits qui élaborent les actes et les politiques en faveur de l'idéologie sioniste et ses intérêts; d'ailleurs, une de leurs exigences primordiales avec les Etats normalisateurs, c'est la refonte totale des programmes scolaires afin d'expurger tout terme pouvant les démasquer et d'introduire tout ce qui peut leur conférer une respectabilité et une façade moderniste et civilisée une image aujourd'hui altérée au yeux de l'opinion internationale.
Il ne suffit donc pas de comprendre l'enjeu et la portée de ce lexique, mais il faudrait le contrecarrer en utilisant des termes propres à notre vision et qui décrivent fidèlement l'imposture, on aurait ainsi au moins contribué à dévoiler au monde et aux générations futures la réalité d'une entité cruelle qui ne se fixe aucune limite pour atteindre ses objectifs sinistres.
Jeûner puis déjeuner : deux verbes spirituels pour celui qui s’y connaît. Celui qui jeûne se fait la guerre pour élever son niveau de conscience. Celui qui déjeune fait la paix pour exprimer toute sa reconnaissance. Et on ne sait toujours pas si c’est le commencement ou la fin de l’épreuve. Et à chaque nouvelle épreuve, je me dis que j’ai encore quelque chose à prouver, quelque chose à éprouver… un paradis à trouver ou à retrouver…C’est l’Aïd, souhaitons donc bonne fête à tous ceux qui ont toujours été là pour partager notre quête, notre conquête du pouvoir sur nous-mêmes. Amen !
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