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Rédigé le 10/01/2024 à 09:14 dans Chansons | Lien permanent | Commentaires (0)
Le décès d’Amalija Knavs, la mère de l’ancienne Première Dame Melania Trump, a été annoncé sur les réseaux sociaux de Mme Trump. Une déclaration émouvante témoigne de l’affection et de l’admiration de Melania pour sa mère. Elle loue la force, la grâce et la dévotion d’Amalija envers sa famille. Cette perte laisse un vide immense et lègue un héritage à chérir et à perpétuer.
« Amalija Knavs était une femme forte qui se comportait toujours avec grâce, chaleur et dignité. Elle était entièrement dévouée à son mari, ses filles, son petit-fils et son gendre. Elle nous manquera au-delà de toute mesure et nous continuerons d’honorer et d’aimer son héritage« . C’est par ces mots que l’ancienne première dame a annoncé la triste nouvelle sur le réseau social X.
Originaire de Slovénie, autrefois partie de la Yougoslavie communiste, Amalija Knavs était ouvrière dans le textile. Avec son époux Viktor, elle avait émigré aux États-Unis et était souvent vue à Washington après l’élection présidentielle de son gendre en 2017. Le couple, retraité, entretenait des liens réguliers avec la famille Trump pendant la présidence, les accompagnant fréquemment lors de voyages à Mar-a-Lago et Bedminster, dans le New Jersey.
Cédric Amoussou
https://lanouvelletribune.info/2024/01/melania-trump-deces-de-la-mere-de-lex-premiere-dame/
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Rédigé le 10/01/2024 à 06:44 dans Divers, USA | Lien permanent | Commentaires (0)
’Algérie entame son mandat au Conseil de sécurité de l’ONU par une importante action en faveur de la cause palestinienne, alors que la guerre contre Gaza a bouclé, dimanche 7 janvier, son troisième mois.
En sa qualité de membre élu du Conseil de sécurité, l’Algérie a porté avec succès une initiative du groupe arabe à l’ONU visant à dénoncer et à empêcher le projet israélien de déplacer les populations palestiniennes.
Le projet du gouvernement israélien inquiète de plus en plus le monde. Après avoir échoué à convaincre l’Égypte d’installer la population de la bande de Gaza dans le Sinaï égyptien, le gouvernement de Benyamin Netanyahou semble avoir opté pour une alternative encore plus folle : déporter les deux millions d’habitants de l’enclave palestinienne dans le lointain Congo, en Afrique.
Des médias israéliens, dont The Times of Israël, ont fait état la semaine passée de discussions entre les autorités israéliennes et trois pays africains, dont le Congo, pour concrétiser le projet.
Des déclarations publiques des ministres religieux extrémistes du gouvernement israélien confirment l’existence d’un tel projet.
Lundi 1ᵉʳ janvier, Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité nationale, a appelé à « encourager » la population de Gaza à « émigrer », au lendemain de déclarations allant dans le même sens de son collègue des Finances, Bezalel Smotrich.
« Le monde doit soutenir la migration humaine, (de la population de Gaza, ndlr), car c’est la seule solution que je connaisse », a déclaré pour sa part la ministre du Renseignement, Gila Gamliel, mardi 2 janvier. Selon elle, 60 % des terres agricoles de Gaza deviendront des zones tampons de sécurité après la guerre.
Gaza : l’Algérie demande et obtient une réunion du Conseil de sécurité
Le projet de déporter les Palestiniens, qui vaut aux responsables israéliens d’être comparés aux Nazis qui avaient envisagé la même chose pour les Juifs avant de les exterminer pendant la Seconde Guerre mondiale, est toutefois rejeté unanimement par la communauté internationale, y compris par les alliés inconditionnels d’Israël. Matthew Miller, porte-parole du département d’État américain, a dénoncé des « déclarations incendiaires et irresponsables ».
Les pays arabes sont aussi naturellement opposés à un tel projet. Selon la chaîne Al Jazeera, le groupe arabe aux Nations Unies a pris l’initiative de convoquer une réunion du Conseil de sécurité sur le risque de déportation qu’encourent les populations palestiniennes.
Le projet est porté par l’Algérie en sa qualité de membre non-permanent du Conseil. Selon nos sources, l’Algérie a obtenu la tenue d’une réunion du Conseil de sécurité sur la question vendredi 12 janvier.
L’Algérie a été élue le 6 juin 2023 pour un mandat de deux ans (2024-2025) comme membre non-permanent du Conseil de sécurité par 184 voix des pays membres de l’ONU. Ce mandat a commencé mardi 2 janvier.
Le 12 juin, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a indiqué qu’entre autres priorités durant son mandat, l’Algérie continuera à « apporter son soutien constant aux causes justes, notamment palestinienne et sahraouie, et défendra les droits des deux peuples palestinien et sahraoui à mettre fin à l’occupation de leurs territoires spoliés ».
Par: Riyad Hamadi
https://www.tsa-algerie.com/lalgerie-provoque-une-reunion-du-conseil-de-securite-sur-gaza/
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Rédigé le 10/01/2024 à 05:06 dans Algérie, Israël, Palestine, Paléstine | Lien permanent | Commentaires (0)
Ma France à moi
Pierre Perret
C’est celle de 1789, une France qui se lève, celle qui conteste, qui refuse , la France qui proteste qui veut savoir, c’est la France joyeuse, curieuse et érudite, la France de Molière qui tant se battit contre l’hypocrisie, celle de La Fontaine celle de Stendhal, de Balzac, celle de Jaurès, celle de Victor Hugo et de Jules Vallès, la France de l’invention, des chercheurs, celle de Pasteur, celle de Denis Papin et de Pierre et Marie Curie, la France des lettres, celle de Chateaubriand, de Montaigne, la France de la Poésie, celle de Musset, d’Eluard, de Baudelaire, de Verlaine et celle d’ Aimé Césaire, la France qui combat tous les totalitarismes, tous les racismes, tous les intégrismes, l’obscurantisme et tout manichéisme, la France qui aime les mots, les mots doux, les mots d’amour, et aussi la liberté de dire des gros mots la France qui n’en finira jamais de détester le mot «soumission» et de choyer le mot révolte.
Oui ma France à moi c’est celle des poètes, des musiciens, celle d’Armstrong, celle de l’accordéon, celle des chansons douces, des chansons graves, des espiègles, des humoristiques, des moqueuses ou celles truffées de mots qui font rêver d’un amour que l’on n’osera jamais déclarer à celle qu’on aime.
Ma France à moi c’est celle de Picasso, de Cézanne et celle de Soulages, celle d’Ingres, celle de Rodin, la France des calembours, des «Bidochons», celle de la paillardise aussi bien que celle du «chant des partisans».
Ma France c’est celle de Daumier, celle de
l’ «Assiette au beurre», du «Sapeur Camembert», celle de Chaval, celle de Cabu, de Gottlieb, de Siné, celle du «Canard», de «Fluide Glacial» et de «Charlie», drôles, insolents, libres !
Ma France, c’est aussi celle des dictées de Pivot celle de Klarsfeld et celle de Léopold Sedar Senghor, la France des «Enfants du Paradis» et des «Enfants du Veld ’hiv», celle de la mode libre, celle de la danse, des flirts et des câlins, celle de la musique douce et des rock déjantés, celle de la gourmandise, ma France à moi c’est une France capable de renvoyer dos à dos la Bible et le Coran s’il lui prend l’envie d’être athée.
Eh oui ! Ma France est une France libre, fraternelle et éternellement insoumise aux dictats de la «bienpensance».
Il n’est qu’en respectant toutes ces diversités qu’on arrive un jour à vivre la «douce France» de Trenet. Celle qui m’a toujours plu et que notre jeunesse lucide et combative fera perdurer par-delà les obscurantismes.
Figure révolutionnaire emblématique durant «La commune», le «Père Duchêne» écrivait au frontispice du journal qu’il publiait en 1793 : «La République ou la Mort !» Son journal coûtait 1 sou… mais on en avait pour son argent.
Pierre Perret
https://www.facebook.com/photo/?fbid=1084599745835026&set=pb.100028550336830.-2207520000&locale=fr_CA
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Rédigé le 09/01/2024 à 19:36 dans France, Poésie/Littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
Je ne reviendrai pas sur les circonstances de cet accident qui lui a coûté la vie, je l’ai traité dans un article sur Riposte Laïque, le 9 décembre 2019.
Je ne reviendrai pas sur les circonstances de cet accident qui lui a coûté la vie, je l’ai traité dans un article sur Riposte Laïque, le 9 décembre 2019.
J’ai eu l’honneur et le bonheur d’avoir pu le rencontrer à plusieurs reprises, dans le cadre de ma profession de journaliste au quotidien « L’Aurore », à Paris, entre 1958 et fin 1959 et, notamment, quelques jours avant son départ pour le « Luberon », où il rejoignait sa famille pour les fêtes de Noël et de fin d’année.
Sans Camus je n’aurais très probablement jamais exercé cette profession car c’est grâce à son intervention que j’ai pu y accéder en 1946, en tant que « stagiaire » à la rédaction sportive du quotidien « Alger-Républicain », dont il était le brillant éditorialiste.
Deux souvenirs, entre autres, m’ont marqué plus spécialement.
C’était une soirée de ce début de 1959.
J’avais insisté pour qu’il m’accompagne afin d’assister à la pièce « La famille Hernandez », de Geneviève Baïlac, au théâtre Gramont, près des Grands Boulevards, à Paris.
Nous avons ensuite dîné ensemble, en compagnie de Marthe Villalonga et de tous les acteurs, dans le restaurant qui faisait l’angle de cette rue de Gramont et des Grands Boulevards.
Je me souviens de ses paroles, le lendemain : « Tu vois, me dit Camus, nous avons bien ri, mais il ne faudrait pas que les Français de métropole voient, à travers des spectacles comme celui-ci, le vrai visage des Français d’Algérie. Ce serait totalement faux et impardonnable. Ces scènes appartiennent à notre folklore, au même titre que les “Mystères de Paris“, le “Bal à Jo” ou la “bourrée auvergnate” le sont aux métropolitains.
C’est notre rôle de démontrer que le Français d’Algérie parle certes avec un accent, tout comme le Français de toutes les régions de France, à l’exception paraît-il des Tourangeaux, mais qu’il n’a rien à envier aux métropolitains en ce qui concerne la syntaxe ou la pureté du langage. Ce sera à des journalistes comme toi de citer à chaque occasion les noms de tous ces Français de chez nous qui appartiennent toujours à l’élite française : hommes de lettres, professeurs, maîtres du barreau, de la chirurgie, de la médecine, sportifs de très haut niveau, acteurs, chanteurs, musiciens et, hélas, politiciens aussi.
Il faudra rappeler sans cesse que l’Algérie a donné à la France les meilleurs de ses fils, sans les lui marchander.
Il m’informa qu’il travaillait à l’écriture d’un roman biographique : « J’ai toujours eu l’intention de le « pondre » sans jamais en avoir eu le temps. On n’a jamais le temps pour l’essentiel, pour le réel, pour les seules choses qui comptent. On en perd trop pour le superficiel. »
Le second souvenir, qui ne quitte pas mon esprit depuis une soixantaine d’années, c’est l’une de ses dernières déclarations, juste avant de quitter Paris, et qu’il m’avait promis de développer à son retour des fêtes : « Si demain le pouvoir nous impose un référendum sur l’indépendance de l’Algérie, je me prononcerai « contre », sans équivoque, aussi bien dans la presse française qu’en Algérie.
Je maintiens qu’Algériens, Français et musulmans, doivent cohabiter.
L’Algérie est catholique à la Toussaint, musulmane à l’Aïd-el-Kebir et juive à Yom Kippour. Ce sera à des journalistes comme toi de rappeler sans cesse cette vérité première.»
C’est ce que j’ai tenté. Mais ils sont tellement nombreux ceux qui ont « interprété », depuis sa disparition, la pensée d’Albert Camus « sans même l’avoir jamais connu » !
Manuel Gomez
9 janvier 2024
https://resistancerepublicaine.com/2024/01/09/albert-camus-nous-a-quittes-le-4-janvier-1960/
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Rédigé le 09/01/2024 à 16:07 dans Camus | Lien permanent | Commentaires (0)
Trois mois après les massacres du 7 octobre et alors que le supplice de Gaza se poursuit chaque jour, entretien avec le grand universitaire israélien qui publie « Deux peuples pour un État ? Relire l’histoire du sionisme » aux éditions du Seuil.
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Rédigé le 09/01/2024 à 14:36 dans Israël, Palestine, Paléstine | Lien permanent | Commentaires (0)
En utilisant une technique novatrice, les scientifiques de la revue « PNAS » ont comptabilisé en moyenne 240 000 fragments de plastique détectables par litre d’eau, après avoir testé le produit de trois marques populaires. Ce qui soulève des questions sur les conséquences pour la santé.
Selon une étude publiée lundi 8 janvier dans la revue scientifique PNAS, l’eau des bouteilles en plastique contient jusqu’à 100 fois plus de minuscules particules de plastique qu’estimé jusque-là.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont eu recours à une toute nouvelle technique utilisant des lasers, et ont comptabilisé en moyenne 240 000 fragments de plastique détectables par litre d’eau. Ils ont testé trois marques d’eau, sans révéler leur nom : « Nous pensons que toutes les eaux en bouteille contiennent des nanoplastiques, donc en mettre certaines en évidence pourrait être considéré comme injuste », a expliqué à l’Agence France-Presse, Beizhan Yan, coauteur de l’étude.
Les nanoplastiques attirent de plus en plus l’attention ces dernières années, et sont présents partout sur la planète. Les microplastiques font moins de 5 000 micromètres (soit 5 millimètres), tandis que les nanoplastiques font eux moins d’un micromètre. Ils sont si petits qu’ils peuvent entrer dans le système sanguin et donc jusque dans les organes, dont le cerveau et le cœur.
Les résultats ont montré que chaque litre contenait entre 110 000 et 370 000 particules par litre, dont 90 % de nanoplastiques, le reste étant des microplastiques. Le type le plus communément retrouvé était le nylon – provenant probablement de filtres en plastique utilisés pour purifier l’eau –, suivi du polytéréphtalate d’éthylène (PET), dont les bouteilles sont faites.
Cette étude soulève des questions sur les conséquences potentielles pour la santé. « Si les gens sont inquiets à propos des nanoplastiques dans l’eau en bouteille, il est raisonnable de considérer des alternatives, comme l’eau du robinet », avance Beizhan Yan. Mais il ajoute : « Nous ne recommandons pas de ne pas boire d’eau en bouteille quand nécessaire, car le risque de déshydratation peut être plus grand que les conséquences potentielles de l’exposition aux nanoplastiques. »
Les recherches sur les conséquences des nanoplastiques sur les écosystèmes et la santé humaine sont encore limitées, mais certaines études ont déjà mis en évidence des effets néfastes, par exemple sur le système reproductif.
Les chercheurs espèrent à l’avenir tester l’eau du robinet, qui contient elle aussi des microplastiques, mais a priori en moindre quantité.
Le Monde avec AFP
Rédigé le 09/01/2024 à 03:56 dans Plastique | Lien permanent | Commentaires (0)
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Rédigé le 08/01/2024 à 19:14 dans Israël, Palestine, Paléstine | Lien permanent | Commentaires (0)
Voici un retour de mon voyage en Algérie, à Alger, dans la vallée du M’Zab (Ghardaïa) et en Kabylie (wilaya de Bouïra). Le voyage a eu lieu du 26 décembre 2023 au 2 janvier 2024, soit une semaine.
Nous sommes un couple de jeunes, moi française et mon conjoint franco-algérien. Ce voyage était aussi l’occasion de se rendre chez les parents de mon conjoint en Kabylie. C’est pour cela qu’en seulement 1 semaine nous nous sommes rendus dans autant de destinations.
A vrai dire, le contenu du voyage a changé plusieurs fois. Nous avions comme tout premier objectif de nous rendre à Djanet dans le désert, mais l’agence de voyage avec qui nous étions en contact pendant environ 2 mois nous a ghostés sans explication, ce qui nous contraint à changer nos plans. Nous sommes donc partis sur quelques jours à Alger puis dans les alentours de Ghardaïa, avant de finir par intégrer un passage en Kabylie pour voir mes beaux-parents.
Tout cela pour vous dire que si vous voulez aussi visiter l’Algérie, je vous conseille de passer un peu plus de temps que nous dans les différents lieux, afin de profiter davantage (exemple : faire seulement 1 voire 2 lieux en 1 semaine) ! Dans mon cas, ce n’est pas très grave, car je suis amenée à revenir régulièrement en Algérie et je pourrai voir ce que j’ai loupé les autres fois !
Ainsi nous avons fait :
- Alger (2 nuits / 1 jour et demi) ;
- Ghardaïa et la vallée du M’Zab (3 nuits / 2 jours) ;
- Alger (1 demie journée) : retour à Alger en attendant que les parents de mon conjoint viennent nous chercher pour nous emmener chez eux en Kabylie ;
- Bouïra / Kabylie (2 nuits / 1 jour et demi) ;
► MODALITÉS ◄
VISAS
L’Algérie applique le principe de réciprocité en matière d’octroi de visa, donc elle demande un visa aux ressortissants de tous les pays imposant un visa à ses propres ressortissants. Ainsi français, belges et suisses ont besoin d’un visa pour se rendre en Algérie.
Informations pour les français :
• Algérie - Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères 4
• Visa d’entrée en Algérie - Ministère des Affaires Etrangères et de la Communauté Nationale à l’Etranger 9
• Formalités visa - Ambassade d’Algérie en France 4
Deux solutions s’offrent à vous :
○ Le visa touristique “classique” dont la demande est à faire dans l’un des 18 consulats en France. Celui d’une validité de 30 jours coûte 110 €. Les pièces à fournir lors de la demande sont indiqués sur les sites de l’ambassade d’Algérie en France ou des différents consulats. Il faudra notamment au choix : un certificat d’hébergement légalisé par la Mairie du lieu d’hébergement en Algérie, ou une réservation d’hôtel ou encore une attestation d’une agence de voyage.
Si vous optez pour la réservation d’hôtel, le consulat de Toulouse 7 m’a dit que les réservations automatiques Booking 1 ne sont pas/plus acceptées. Il faut une réservation écrite par l’hôtel, donc demandez-leur en même temps que vous faites votre réservation. Vous pourrez toujours annuler cette réservation une fois le visa obtenu. C’est ce que j’ai fait, personnellement.
Pour un voyage fin décembre, j’ai fait ma demande de visa début novembre au consulat de Toulouse 7. J’ai récupéré mon passeport avec le visa 2 semaines plus tard, comme convenu par l’employée du consulat. Il n’est pas utile de venir de nombreux mois à l’avance : initialement je voulais faire ma demande cet été pour décembre mais on m’avait dit de repasser en novembre car c’était bien trop tôt.
○ Le visa à l’arrivée pour les voyages à destination du grand sud Algérien (24 wilayas (=départements) concernées dont Djanet, Tamanrasset, Ghardaïa, Timimoun, Biskra, etc). Ce nouveau visa touristique ne coûte que 30 €. Pour l’obtenir, il faut passer par une agence de voyage agréée en Algérie. Ce qui est également intéressant avec ce visa, c’est qu’il permet aussi de se rendre dans le nord du pays, à condition que la majorité du voyage se déroule dans une des 24 wilayas du sud (voyez avec votre agence de voyage).
COMMUNICATION
Je parle français, tandis que mon conjoint, dont l’Algérie est le pays de naissance, parle français, arabe et berbère. Donc forcément, nous n’avons eu aucun problème de communication.
Par rapport au français : Pas mal de personnes avec qui nous avons échangé se sont quand même exprimées en français avec moi (aussi bien à Alger qu’à Ghardaïa). En effet, environ 60 % des foyers algériens comprennent le français (source). Dans les grandes villes, il ne devrait pas y avoir de problème pour communiquer. Et même si tout le monde ne maîtrise pas forcément le français, cela devrait aller pour commander à manger, demander une direction ou un renseignement. Beaucoup de panneaux et écriteaux sont écrits en arabe et français, voire arabe, berbère et français.
Pour le téléphone, étant hors Europe, il faut acheter une carte sim. Nous avons opté pour des cartes sim pré-payées Mobilis (= opérateur téléphonique Algérien) pour 700 DZD les 10 Go à l’aéroport d’Alger.
MONNAIE
Tout se paie en espèces, en dinars algériens (DZD). Les cartes bancaires sont très peu utilisées. Nous sommes alors partis avec des billets en euros pour les échanger en Algérie.
Il y a deux marchés : l’officiel, celui de la banque, à 1 € = 147,23 DZD et le parallèle à 1 € = environ 235 DZD (fin décembre 2023).
○ Marché officiel : Vous pourrez échanger des euros à la banque ou retirer directement des dinars algériens dans un distributeur à billets. A l’aéroport d’Alger, vous trouverez un bureau de change et des distributeur de billets.
○ Marché parallèle : A Alger, les changes se font à Port-Saïd, en face de la gare maritime. Vous verrez que les gens ne se cachent pas pour faire leurs changes. Tous les algérois font cela. Vous pouvez aussi faire des changes dans des hôtels, des magasins ou encore auprès de personnes à l’aéroport, mais ce sera moins avantageux. Vous pouvez consulter le cours du marché parallèle sur internet pour vérifier les taux.
LOGEMENTS
Comme pour d’autres destinations, vous pouvez réserver des logements (hôtels, hostels, Airbnb) en ligne. Vous trouverez pas mal d’hôtels sur Booking 1, mais un certain nombre d’hôtels dispose de leur propre site internet pour les réservations.
Pour payer les hôtels, deux possibilités : payer sur place en dinars algériens ou en euros (selon ce qui est demandé) ou payer en ligne.
Mon conjoint est algérien, mais aucun des deux hôtels réservés ne nous a demandé une preuve de mariage.
GUIDE / AGENCE DE VOYAGE ?
→ Alger, grandes villes, nord de l’Algérie
Il n’y a pas besoin de passer par une agence de voyage ou un guide pour visiter Alger ou les autres grandes villes d’Algérie (Oran, Tlemcen, Constantine, Bejaïa, etc), et globalement le nord du pays. La visite peut se faire en solo, en se renseignant au préalable sur ce qu’il y a à faire et à voir. Vous pouvez vous guider à l’aide de Google Maps qui fonctionne bien.
On nous a dit plusieurs fois qu’il était nécessaire de prendre un guide pour visiter la casbah d’Alger car on pouvait se perdre et parce que cela pouvait être dangereux. Ce n’est pas (ou plus) le cas maintenant. Vous pouvez vous balader sans soucis en journée dans la casbah. C’est ce que nous avons fait, et nous avons aussi croisé une famille française qui faisait de même. Après il est vrai que les points d’intérêts de la casbah ne sont pas tous indiqués dans les guides ou sur Google Maps, mais pour beaucoup c’est le cas. Et puis, il est toujours possible de demander son chemin, les gens vous répondront (et sans demander de l’argent en échange, contrairement au Maroc ou à l’Égypte). Plus bas dans mon carnet, je listerai ce que nous avons vu dans la casbah !
→ Désert algérien
D’après France-Diplomatie, il n’est pas possible de voyager sans guide dans le Sahara algérien. Il faut passer par des agences de voyage proposant des séjours organisés. C’est le cas de destinations populaires comme Djanet (Tadrart rouge, Tassili n’Ajjer, Sefar, etc) ou Tamanrasset (Tassili n’Hoggar, Assekrem, etc).
Il existe pas mal d’agences de voyage proposant des séjours là-bas. Vérifiez qu’elles sont bien immatriculées auprès du ministère du tourisme algérien : c’est important pour être sûrs d’être couvert par l’assurance responsabilité civile de l’agence.
Ce que je peux vous conseiller, c’est de choisir le contact qui vous proposera le circuit que vous préférez, aux dates et prix qui vous arrangent…
Mais aussi, avec qui la communication est la meilleure. Car c’est vraiment important que vous ayez toutes les informations dont vous avez besoin. Je pense notamment à : comment faire le visa à l’arrivée, quand est-ce que l’on reçoit l’invitation de la part de l’agence qui permettra d’obtenir ce visa à l’arrivée, comment réserver + les modalités de paiement, faut-il réserver les vols internes soi-même, etc.
Je dis tout cela car notre projet initial de voyage à Djanet que j’ai évoqué plus haut a avorté à cause de l’agence que nous avions choisie (Imessoukal Voyages), qui nous a ghosté après 2 mois d’échanges. Il est vraiment important d’être en contact avec une agence fiable, sinon c’est tout le projet qui part à l’eau.
Et pour Ghardaïa et la vallée du M’Zab ?
J’imagine qu’il est possible de se rendre en solo à Ghardaïa ou dans les communes limitrophes. Cependant, pour aller dans le désert ou pour visiter les ksars (=villages fortifiés berbères) des différentes villes, il est obligatoire de passer par un guide.
○ Venir en solo ? Techniquement, vous pouvez vous rendre à Ghardaïa et réserver un logement par vous-même. Mais ensuite, vous devrez vous prendre un chauffeur pour rejoindre les différentes villes à visiter et réserver les excursions dans le désert car vous ne pourrez pas y aller seuls. II y a des taxis à l’aéroport et à Ghardaïa, mais pas forcément dans toutes les villes à visiter. Donc il vaut mieux avoir un chauffeur pour pouvoir rentrer après la visite.
Une fois en ville, vous pourrez trouver un guide au bureau des guides qui se trouve à l’entrée des ksars (référencé sur Google Maps). Vu que je suis passée par une agence, je ne sais pas combien cela coûte exactement. On ne peut pas visiter les ksars sans guide, j’ai vu des touristes algériens essayer de rentrer sans guide et se faire refouler. En revanche, vous pourrez vous balader dans le reste de la ville, aller manger, faire des achats vous-même.
Et puis en tant qu’étrangère, j’ai eu une escorte policière pour aller de l’aéroport jusqu’à mon hôtel (juste pour ce trajet, ensuite c’était bon car j’étais avec mon chauffeur, qui selon lui était en contact avec eux). Je ne sais pas comment cela se serait passé si j’étais venue sans agence.
○ Si vous passez par une agence de voyage : N’ayant que peu d’informations sur Ghardaïa et ne sachant pas si on allait nous laisser visiter en solo, nous sommes passés par une agence de voyage locale : Discover Ghardaïa 3, et avons choisi leur programme “week-end” pour 55 000 DZD/pers. Un chauffeur nous a ainsi pris en charge et nous a amené à chaque point à visiter. Nous n’étions que nous 2 (+ le chauffeur), donc c’était assez agréable. Pour les visites de ksars, nous étions rattachés à des groupes de visite avec un des guides de la ville. Je ne suis pas fan des visites guidées (je préfère aller où je veux, à mon rythme, et faire mes photos sans des dizaines de personnes autour de moi ), mais globalement cela s’est bien passé. N’étant que 2 en dehors des visites de ksars, nous avons pu demander à notre chauffeur de s’arrêter à d’autres points que nous souhaitions voir. C’était arrangeant et donc plutôt agréable.
Si vous voulez comparer plusieurs agences de Ghardaïa, vous pouvez aussi jeter un œil à Utilis Travel, dont nous avons rencontré le gérant lors de notre virée dans le désert.
Notre avis sur l’agence Discover Ghardaïa : Nous avons trouvé le programme “week-end” plutôt complet : nous avons visité plusieurs ksars (El Atteuf, Ghardaïa, Beni Isguen) ainsi que la nouvelle ville écologique Tafilet. Nous avons également eu l’occasion de faire une excursion dans les dunes du désert (Ain Loussig, Mansourah). Notre chauffeur, Abdellah, est gentil, arrangeant et ponctuel. Il nous a expliqué plein de choses sur l’histoire M’Zab et les traditions Mozabites, et nous a également amené à plusieurs belvédères pour avoir de belles vues sur les villes.
Bonne communication efficace et rapide avec l’agence en amont du voyage. On nous a bien expliqué ce qu’il y avait à prévoir (exemple : visa, paiement). Le personnel est arrangeant et professionnel. Nous avons pu adapter le programme à nos attentes.
SE DÉPLACER
○ En ville : Dans les grandes villes, vous pourrez vous déplacer en taxi. Deux possibilités : la course à négocier pour les trajets longs (aéroport ⇌ centre-ville) ou la course avec compteur pour les trajets en ville. Pour les courses à négocier, il y a bien moins de marge de manœuvre que dans les pays nord-africains très touristiques (Maroc, Égypte).
Vous pouvez aussi passer par des VTC via Yassir (équivalent de Uber en Algérie). Les prix des courses sont fixes et à payer en espèces auprès du chauffeur.
En ville, vous pouvez aussi vous déplacer en transport en commun. Il y a des bus de ville, ainsi que le métro à Alger qui est vraiment pas cher (50 DZD aller). Nous avons juste testé le métro qui est très bien.
○ Entre deux villes : Comme dans d’autres pays, vous avez plusieurs possibilités : avion, train, grand taxi inter-wilayas (part quand il est plein) et bus inter-wilayas (part à heure fixe) qui relient les gares routières.
○ Voiture ? La conduite à Alger est assez sportive, la circulation est très dense et le code de la route n’est pas bien respecté même si j’ai trouvé ça moins pire qu’au Caire. Mais en dehors des villes, la conduite est plus calme et est semblable à celle en Europe. Attention à bien ralentir au niveau des barrages de police ou de gendarmerie et de faire attention aux dos d’ânes sauvages en dehors des grands axes. Je ne recommande pas de conduire dans le centre des grandes villes mais pour rejoindre différentes villes dans le cadre d’un road-trip, pourquoi pas !
TENUE VESTIMENTAIRE
Selon les régions, villes et quartiers, la tenue vestimentaire varie. Dans les quartiers un peu huppés d’Alger, vous trouverez des algériennes habillées “comme en Europe” avec des pantalons, des tenues plus courtes (quand il fait plus chaud) et sans foulard. Mais dans les quartiers plus populaires d’Alger et dans les régions plus conservatrices (comme le sud), les tenues sont plus couvrantes avec voile. A Ghardaïa, la majorité des femmes portent le voile et certaines portent le haïk (ou ahouli en mozabite).
Nous étions en décembre, donc j’ai porté un pantalon ou une robe longue avec une veste, et mon appareil photo autour du cou. Mon conjoint était en pantalon et veste.
Pour entrer dans des lieux de culte, les femmes doivent adopter une tenue longue et mettre un voile. A la nouvelle mosquée Djamaâ El-Djazaïr, des tenues couvrantes sont mises à disposition des visiteurs, mais ce n’est pas le cas partout (d’ailleurs les visites de mosquées ne sont pas toujours autorisées).
Pour visiter les ksars de la vallée du M’Zab, il est également demander de porter une tenue “respectueuse des coutumes mozabites”, c’est-à-dire longue (pantalon, robe/jupe longue). Les shorts, robes et jupes courtes ainsi que les décolletés ne sont pas autorisés. Il n’est pas nécessaire de porter un voile.
Dans le désert, adaptez votre tenue avec des vêtements confortables pour marcher, des chaussures adaptées, un couvre-chef et/ou un chèche, des lunettes de soleil, de la crème solaire, etc. La nuit dans le désert, la température baisse fortement, donc pensez au manteau en hiver. Bon, je ne suis pas restée longtemps dans le désert, donc pour les fournitures à prévoir, voyez avec d’autres carnets de voyage ou directement avec l’agence que vous avez choisie !
MÉTÉO EN DÉCEMBRE
• Alger : Bonne météo durant notre séjour à Alger avec du soleil et 18 °C en journée / 10 °C la nuit. Le paysage est assez brumeux, je ne sais pas si c’est aussi le cas le reste de l’année. Nous n’avons pas eu de pluie, mais il est possible qu’il pleuve en décembre. Alger : Climat, Température, Quand Partir, Météo… | Algérie | Où et Quand 1
• Ghardaïa : Bonne météo aussi à Ghardaïa avec du soleil et 20 °C en journée / 5 °C la nuit. Il ne pleut presque jamais. Ghardaia : Climat, Température, Quand Partir, Météo… | Algérie | Où et Quand 2
• Bouïra / Kabylie : Météo plus fraiche, nous avons eu de la pluie une journée. Bouïra : Climat, Température, Quand Partir, Météo… | Algérie | Où et Quand 6
REPAS
Dans les rues, on trouve beaucoup de restaurants de street-food proposant des grillades, des sardines bel dersa, des mhadjeb (=msemens farcis), des sandwichs (karantika, sandwich kebda, sandwich frites-omelette et ses variantes), des pizzas (pizza carrée, coca ou pizza fermée, pizza kabyle), des boureks, des kebabs et des tacos. Il y a aussi des restaurants plus classiques mais il n’est pas si évident de trouver de la cuisine traditionnelle. Il faut aller dans des restaurants un peu plus chers et/ou orientés vers les touristes, ou bien aller manger chez l’habitant. Il existe une multitude de plats algériens/maghrébins qui valent le détour. A Alger, vous trouverez la rechta et le mtewen, qui sont des plats algérois. Ensuite, chaque région a sa propre version du couscous, salé, sucré-salé, ou sucré, avec différents légumes et différentes viandes. On peut citer d’autres plats comme la tajine et ses multiples versions, la chakchouka, la trida de Constantine, la chakhchoukha de Biskra, la pastilla, le méchoui, la loubia, etc.
Voici quelques restaurants pour manger de la cuisine traditionnelle…
• A Alger : Dar El Soltane pour manger du mtewen, et Restaurant traditionnel Mezgha pour manger de la rechta. Ces deux restaurants à la décoration soignée proposent un unique menu du jour avec salade, chorba frik, boureks, plat du jour, thé et pâtisseries orientales. A Dar El Soltane, chaque soir des chanteurs de chaâbi viennent mettre l’ambiance. Comme ce sont des restaurants plutôt à destination des touristes, les prix sont un peu plus élevés que les autres (mais pas cher par rapport à l’Europe).
• A Ghardaïa : Restaurant Khaima Hamma pour manger des plats mozabites comme le zviti, la maghlouga ou un des couscous locaux, Tacha Fondation (à réserver) pour manger du couscous aux dattes et au chameau ou d’autres plats traditionnels.
Si vous souhaitez manger des pâtisseries orientales, il y a pas mal de boutiques qui en vendent en ville. Ce n’est pas compliqué à trouver. Sauf en hiver, vous trouverez aussi des créponnés, qui sont des sorbets au citron et blancs d’œufs.
On trouve aussi des boissons typiques comme la cherbet mazhar (limonade), le thé vert ou noir, le lben, ainsi que des sodas comme le Selecto et le Hamoud Boualem.
L’eau est potable à Alger et dans la plupart des grandes villes. Mais ce n’est pas systématique. Dans les villages, l’eau n’est pas toujours potable. Dans le doute et pour ne pas gâcher un voyage qui ne dure pas longtemps, je dirais d’acheter des bouteilles d’eau.
Il est possible d’acheter de l’alcool en Algérie dans des dépôts ou dans des bars et boîtes de nuit, mais c’est très mal vu de boire en public. C’est très rare de trouver de l’alcool au restaurant. Les restaurants servant de l’alcool sont souvent des restaurants huppés, étoilés ou avec l’inscription “bar”.
► LE VOYAGE ◄
► 26 décembre 2023 :
→ Vol Toulouse 7 > Alger le 26 décembre 2023, départ de Toulouse 7 à 19h00, arrivée à Alger à 20h40.
Prix : 365,26 €/pers (aller-retour) avec Air Algérie, réservé 2 mois à l’avance (nous aurions dû réserver + tôt, les prix ont augmenté assez vite).
ALGER
→ Nous arrivons donc à l’aéroport d’Alger Houari Boumediene vers 20h40. Nous passons la police aux frontières avec mon visa et un document à remplir sur place. Pas de soucis et pas de question. Nous achetons ensuite des cartes sim Mobilis pour 700 DZD les 10 Go chacune. Direction notre hôtel, nous prenons un taxi pour 2000 DZD.
→ L’hôtel choisi : Afric Hotel Casbah, payé à l’avance en ligne (44 €/nuit pour 2, soit 22 €/nuit/pers ; 2 nuits) situé dans le centre d’Alger à l’entrée de la casbah. C’est un hôtel ancien mais il est propre et le personnel est agréable et arrangeant.
► 27 décembre 2023 :
• Nous commençons notre visite d’Alger par la Casbah d’Alger. Comme je le disais plus haut, nous avions eu plusieurs fois des échos avant notre voyage qu’il n’était pas conseillé de visiter la casbah seuls, par risque de se perdre, de ne pas trouver les bons spots, et car c’était mal famé. Il est vrai qu’il n’est pas forcément facile de trouver sur Internet ce qu’il y a à voir dans la casbah. Je me suis inspirée du détail d’une visite guidée de l’agence Nboujiw (ici 2). J’ai noté les différents points dans Google MyMaps et nous nous sommes dirigés avec Google Maps (je détaille plus bas). Google Maps marche bien, même dans la casbah. A la limite, certains points sont légèrement décalés sur la carte, cela nous est arrivés une fois pour un palais et une autre fois pour un restaurant. Dans ce cas, nous avons simplement demandé notre chemin à des gens dans la rue, qui nous ont gentiment répondu sans demander d’argent en échange (contrairement à d’autres pays touristiques).
Cela a peut-être changé en quelques années, mais il n’y a pas de problème à se balader dans la casbah en journée. Il y avait d’ailleurs pas mal de groupes de touristes, en visite guidée.
Nous avons fait notre visite sans aucun guide. Nous n’avons eu absolument aucun problème, même si j’avais mon appareil photo autour du cou. Les gens étaient d’ailleurs plutôt amicaux, plusieurs m’ont souhaité la bienvenue en Algérie.
• Nous remontons la rue Amar Ali, une des rues principales avec de nombreux étals et magasins. Puis nous nous rendons au Musée Ali La Pointe (5 rue des Abderames), qui est un lieu de mémoire construit à l’emplacement de la maison dynamitée en 1957 par l’armée française, où s’étaient cachés 4 résistants algériens dont Ali La Pointe. Cette scène est immortalisée dans le film La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo (1966). L’entrée est gratuite.
• Non loin de là, nous tombons sur la fontaine Aïn Ali Medfaa, rue Rabah Riah. Il y a de nombreuses anciennes fontaines dans la casbah, antérieures à la colonisation française.
• Nous descendons ensuite vers la mer, longeons le boulevard Ernesto Che Guevara et ses imposants immeubles blancs, direction la place des Martyrs. C’est une place emblématique desservie par le métro. La construction de cette station de métro a mis au jour des vestiges archéologiques vieux de 2000 ans, dont certaines pièces sont exposées dans la bouche de métro.
• Cette place est bordée par la mosquée Djamaâ al-Jdid. Nous ne sommes pas entrés (je ne sais pas s’il est possible de visiter).
• Nous traversons la place des Martyrs et arrivons à la mosquée Ketchaoua. Je ne crois pas qu’elle soit visitable. Elle est située sur une place très fréquentée avec de nombreux étals.
• Juste à côté, nous visitons Dar Aziza, un ancien petit palais algérois du XVIe siècle. L’entrée coûte 120 DZD/pers.
• Nous nous rendons ensuite au palais Dar Mustapha Pacha, qui fait aussi office de musée national de l’enluminure, la miniature et la calligraphie. Nous payons l’entrée 200 DZD/pers. C’est ce palais que nous avons eu un peu de mal à trouver car sa localisation sur Google Maps n’était pas bonne au moment de notre visite. Nous avons demandé notre chemin à une passante. N’hésitez pas à demander aux gens dans la rue, ou bien au personnel de Dar Aziza (puisque ce palais-ci est facile à trouver). Les entrées sont ensuite reconnaissables (drapeaux, porte ouverte, écriteaux).
• Même si vous vous égarez un peu d’un point à l’autre, ce n’est pas si grave : il y a des choses à découvrir un peu partout dans la casbah. Elle regorge de petites ruelles, de bâtiments à l’architecture authentique des médinas maghrébines, de murs décorés de dessins, de fontaines. C’est dommage que les bâtiments ne soient pas rénovés (en conservant leur style) et entretenus. On voit que certaines maisons sont très abîmées, tandis que d’autres se sont déjà écroulées. Pourtant c’est vraiment un chouette lieu à découvrir et qui mériterait une restauration (notamment pour les habitants).
• Nous arrivons au palais Dar Khedaoudj el Amia et payons 200 DZD/pers pour entrer. Il abrite aussi le musée national des Arts et Traditions populaires.
• Nous sortons et descendons la rue jusqu’à la mosquée Ali Betchine où se tient un grand marché en plein air.
• Nous remontons ensuite les rues en direction du Mausolée Sidi Abderrahmane. Nous entrons dedans gratuitement. Bien qu’il s’agisse d’un édifice religieux, il n’est pas demandé de mettre un voile.
• Nous continuons de remonter la rue et passons devant une autre ancienne fontaine : Aïn Bir Chebana, rue Med Gamri. Nous arrivons ensuite à la mosquée Sidi Ramdane et sa petite fontaine Aïn Sidi Ramdane. Depuis le petit muret, nous avons une vue sur la baie d’Alger.
• Pour avoir une meilleure vue, plusieurs personnes nous ont conseillé de monter sur le toit du restaurant de grillades Stah El Bahdja. En fait c’est un atelier de menuisier, et le restaurant est à l’étage. Il faut payer 100 DZD/pers pour monter. Si la vue est dégagée, on peut observer la nouvelle mosquée Djamaâ El-Djazaïr dont le minaret de 265 m est le plus grand du monde, ainsi que le mémorial du Martyrs. Sur la première photo ci-dessous, on aperçoit les mosquées Djamaâ al-Jdid et Ketchaoua. Sur la seconde, on peut voir sur le coin en haut à gauche la mosquée Djamaâ El-Djazaïr. Au milieu de la photo, le dôme métallique est celui de la grande synagogue d’Alger, qui est de nos jours une mosquée nommée Djamaâ Farès ou Djamaâ Li Houd (=mosquée des juifs).
• Nous descendons et sortons de la casbah pour nous rendre à la Place El Kettani à Bab el Oued. Depuis cette place, nous pouvons observer les hauteurs de Bab el Oued et la Basilique Notre Dame d’Afrique.
• Nous longeons le boulevard Amara Mohamed Rachid jusqu’au Palais des Raïs. Cet après-midi-ci, il était privatisé pour la visite de la ministre de la culture. Nous repasserons le lendemain. Nous continuons notre route jusqu’à la grande mosquée d’Alger Djamaâ El Kebir. Nous sommes l’après-midi entre deux horaires de prière, il n’est pas possible de visiter. La personne nous dit de revenir le lendemain.
• Nous retournons à la place des Martyrs pour prendre le métro en direction du jardin d’essai du Hamma. Le ticket de métro coûte 50 DZD/pers l’aller. L’entrée dans le jardin coûte 75 DZD/pers. C’est un des plus grands jardins d’essai et d’acclimatation du monde. Il y a également un zoo que nous n’avons pas visité.
• Nous sortons ensuite du jardin d’essai pour nous rendre au mémorial du Martyr. Pour cela, nous prenons le téléphérique du jardin d’essai pour 20 DZD/pers. C’est vraiment pas cher, mais l’attente a été assez longue (45 min), donc nous aurions mieux fait de prendre un des taxis présents dans la rue. Si comme nous, vous voyez la queue depuis l’extérieur, c’est que vous allez attendre longtemps. Nous arrivons ainsi au mémorial du Martyr, en mémoire des chahids, les combattants de la guerre d’indépendance algérienne morts pour la libération du pays. Il est illuminé aux couleurs de l’Algérie la nuit. Il y a un musée, mais nous ne sommes pas entrés.
• Nous faisons appel à un VTC Yassir pour nous rendre jusqu’à la mosquée Djamaâ El-Djazaïr pour 700 DZD. Cette nouvelle mosquée à l’architecture moderne est la 3e plus grande du monde avec le minaret le plus haut du monde (265 m). Achevée en 2019, elle est accessible au public gratuitement, à condition de revêtir d’une tenue adaptée. Des robes couvrantes et des voiles sont mis à disposition. Je n’ai pas osé entrer dans la salle de prière du côté des femmes (c’est séparé de la zone des hommes, il faut monter à l’étage), mais mon conjoint est allé voir comment était l’intérieur. Les 2 photos de l’intérieur sont de lui. En fait, c’était bientôt l’heure de la prière, donc je ne sais pas si nous avions le droit de rentrer en tant que simples visiteurs. Ce n’était pas clair mais le personnel nous a laissé faire.
• Après la visite, nous marchons un peu le long de la mosquée. Tout ne semble pas encore ouvert. Nous prenons ensuite un VTC via Yassir pour rentrer à Alger-Centre. Nous payons 600 DZD. Le soir, nous mangeons à Dar El Soltane, un restauration de cuisine traditionnelle situé à côté de la mosquée Ketchaoua, puis nous baladons du côté de la Grande Poste d’Alger. Nous rentrons.
► 28 décembre 2023 :
• Ce matin, nous passons au square Port-Saïd puis retournons à la mosquée Djamaâ El Kebir, alias l’(ancienne) grande mosquée d’Alger. Nous demandons à la personne si nous pouvons entrer et il accepte. Nous visitons rapidement la mosquée, nous sommes les seuls visiteurs.
• Nous nous rendons ensuite au Palais des Raïs aussi appelé Palais Rias Al Bahr ou Bastion 23 que nous n’avons pas pu visiter la veille. Nous payons l’entrée 200 DZD/pers. C’est un ensemble de 3 palais et de 6 maisons de pêcheurs datant de la période ottomane. C’est l’un des derniers témoins attestant du prolongement de la casbah vers la mer jusqu’au XIXe siècle. Une toute nouvelle salle a été ouverte : il s’agit d’une partie musée expliquant le fonctionnement de la régence d’Alger durant la période Ottomane.
• Après notre visite, nous remontons les boulevards du front de mer (boulevard Amara Mohamed Rachid, rue Saadi et Mokhtar Ben Hafidh, boulevard Ernesto Che Guevara, boulevard Zighoud Youcef). La vue sur la mer, les hauteurs de la ville et les bâtiments blancs est superbe. Nous arrivons au siège de la wilaya d’Alger qui attire notre regard de par son architecture.
• Nous traversons la rue, et prenons les escaliers en direction de la place de l’Émir Abdelkader, considéré comme le fondateur de l’Algérie moderne.
• Nous remontons les rues jusqu’à arriver à la Grande poste d’Alger. L’ensemble de la place est superbe, bordée de grands bâtiments blancs soignés et de jardins.
• Nous nous promenons dans les grandes rues huppées d’Alger-Centre, en passant notamment par le tunnel des facultés qui passe sous l’université d’Alger 1. Nous mangeons à La Grotte des Saveurs qui propose de la cuisine traditionnelle, puis montons jusqu’à l’avenue du Docteur Frantz Fanon pour profiter de la vue.
• Nous souhaitons ensuite nous rendre à la cathédrale du Sacré-Cœur d’Alger. A la base, nous voulions prendre un taxi ou un Yassir, mais impossible d’en trouver un. Les taxis ne souhaitaient pas se rendre à Sidi M’Hamed, où se trouve le Sacré Cœur, préférant faire des allers-retours entre le quartier très huppé où nous nous trouvions et le centre d’Alger. Nous avons finalement fait la route à pied. Nous passons par hasard devant la mosquée el-Wartilani, ancienne église orthodoxe Sainte-Marcienne. En nous arrêtant pour regarder, un homme nous voit et nous explique l’histoire de l’édifice. Puis un autre arrive et propose à mon conjoint d’entrer pour visiter (je n’avais pas de foulard pour entrer). La photo de l’intérieur est de lui.
• Nous arrivons enfin à la cathédrale du Sacré-Cœur d’Alger, dont l’entrée est gratuite. Elle est particulière de par son architecture brutaliste lui donnant des allures de cheminée de centrale nucléaire. A l’intérieur, à chaque de ses coins, se forme un cœur (cf 3e photo).
• Il est maintenant temps pour nous de retourner à l’hôtel, pour récupérer nos bagages et partir à l’aéroport. Nous prenons un Yassir pour 300 DZD, récupérons nos bagages puis prenons un taxi pour 1500 DZD. Trouver ce taxi n’a pas été simple, beaucoup étaient déjà pleins. Notre taxi a accepté de nous prendre alors qu’il avait d’autres clients, en les déposant avant de partir à l’aéroport. La circulation est très dense à Alger vers 16h30. Hors bouchons, le trajet Alger-Centre → aéroport prend 20 min, là nous avons mis presque 1h30. Autant dire que nous étions stressés.
→ Vol Alger > Ghardaïa le 28 décembre 2023, départ d’Alger à 18h55, arrivée à Ghardaïa à 20h25.
Prix : 10 302 DZD/pers (aller-retour) avec Air Algérie, réservé 1 mois et demi à l’avance. Là aussi nous aurions dû réserver plus tôt, il ne restait plus que 2-3 places quand nous avons réservé ! Autre détail, pour payer, nous avions le choix qu’entre 3 moyens de paiement : la carte Edahabia, la carte CIB ou le paiement en agence. Nous n’avons pas compris pourquoi nous ne pouvions pas payer avec un carte bancaire VISA comme pour le vol A/R Alger > Toulouse 7. Nous avons payé via la carte Edahabia d’un ami, mais pour ceux qui n’ont pas ce type de carte, il est possible de se rendre dans une agence Air Algérie. Peut-être qu’à l’avenir, davantage de paiements seront proposés pour les vols internes.
GHARDAÏA
→ Nous arrivons à l’aéroport de Ghardaïa-Noumérat-Moufdi Zakaria vers 20h25. Comme expliqué plus haut, nous avons fait appel à l’agence de voyage Discover Ghardaïa pour cette partie du voyage. Notre chauffeur nous attendait à l’aéroport. Pendant que nous attendions nos bagages en soute, plusieurs policiers sont venus me voir pour contrôler mes papiers et m’annoncer qu’ils escorteront la voiture de notre chauffeur jusqu’à notre hôtel. C’est la procédure pour toute arrivée d’étranger à Ghardaïa. D’après notre chauffeur, dans le passé, l’escorte policière était présente pour tout trajet durant tout le séjour. Maintenant, les conditions se sont allégées et l’escorte est présente uniquement pour le premier trajet à l’hôtel. Pour le reste du séjour, le chauffeur reste en contact avec la police pour les tenir au courant de là où il m’emmène.
→ L’hôtel choisi : Hôtel Le Belvédère, prix compris dans le prix du séjour (55 000 DZD/pers). Grand hôtel spacieux et confortable situé sur le col de Bounoura. Depuis, on a une vue sur l’ancienne ville sainte de Melika.
► 29 décembre 2023 :
• Nous nous donnons rendez-vous à 9 heures avec notre chauffeur. Direction la ville de El Atteuf pour visiter son ksar. Sur le chemin, nous nous arrêtons à un point de vue sur le ksar de Ghardaïa, que nous visiterons le lendemain.
• Nous arrivons donc à El Atteuf, aussi appelée Tajnint en berbère mozabite. C’est la plus ancienne ville du M’Zab, fondée en 1012. Nous arrivons à l’entrée du ksar et sommes rattachés à un groupe d’italiens pour la visite guidée. Les guides parlent français, et leur accompagnateur leur traduit en italien. Un panneau nous rappelle de respecter les traditions des mozabites dans l’enceinte du ksar en portant une tenue longue (pantalon, robe ou jupe longue) et non une tenue courte (short, jupe et robe courtes, décolleté important), de ne pas fumer et de ne pas prendre en photo directement les habitants. Nous retrouverons les mêmes règles dans les autres ksars.
• La visite du ksar de El Atteuf dure environ 1h30. Les guides nous expliquent comment le ksar a été agencé, en cercle autour de la mosquée, afin de permettre une vie communautaire tout en respectant l’intimité familiale. On nous explique aussi comment les maisons ont été construites afin de conserver la fraicheur même en été. On nous parle également du fonctionnement de la société mozabite.
• On nous fait visiter une maison mozabite traditionnelle servant d’exposition pour les touristes.
• Nous montons jusqu’au point le plus haut du ksar et nous débouchons sur le cimetière de la ville. Nous voyons en contre-bas un monument blanc : le mausolée de Cheikh Sidi Ami Brahim fondé au XVe siècle. Ce mausolée a inspiré Le Corbusier pour la chapelle Notre-Dame du Haut. La tombe de Cheikh Sidi Ami Brahim est située dans un des murs du mausolée (4e photo). La tête de la tombe présente un iduden avec 4 doigts, signifiant qu’il s’agit de la tombe d’un savant reconnu dans la ville. Il existe aussi des iduden à 5 doigts signifiant qu’il s’agit de la tombe d’un savant reconnu dans toute la vallée.
• Retour à l’entrée du ksar. Il nous reste encore une heure avant manger, notre chauffeur nous propose de nous amener dans le parc à reptiles de El Atteuf. C’est un tout petit zoo présentant des reptiles (serpents et lézards) et des petits animaux (chat des sables, fennec, macaque de Barbarie, oiseaux) d’Afrique du Nord, ainsi que des animaux de ferme. Ce n’est pas très impressionnant mais c’est sympa pour les enfants. Le propriétaire a construit les enclos lui-même et les a décorés. Il s’occupe et soigne les animaux, et en relâche certains.
• Nous allons ensuite manger dans un restaurant de grillades et de cuisine traditionnelle nommé Restaurants Les Stars, à Bounoura. L’après-midi, nous partons pour une excursion dans le désert en 2 parties : une première escale aux dunes de Sebseb où se trouve un camp d’activités, puis direction les grandes dunes de Ain Loussig / Mansoura. En sortant de la ville, nous nous arrêtons à un belvédère offrant une belle vue sur plusieurs villes de la vallée : Bounoura, Beni Isguen, Melika.
• Après environ une heure de route (76 km), nous arrivons au camp de touristes de Heddar situé dans les dunes de Sebseb. Plusieurs activités sont proposées : quad, ski sur sable, balade en dromadaire. Nous marchons un peu dans les dunes, mais les activités sont surtout pour les familles. Ce n’est pas ici que l’on trouve les plus belles dunes de la région. Nous repartons rapidement.
• Nous repartons en direction des grandes dunes de la région (38 min de route, 45 km). Nous nous arrêtons à la résidence Jnane Al Bacha, à Mansoura. Cette maison d’hôtes propose des activités dans le désert : quad, ski sur sable, balade en dromadaire et sortie en 4x4 dans les dunes. C’est cette dernière activité que nous sommes venus faire. Nous embarquons donc à bord d’un 4x4 en direction d’un spot dans les dunes à proximité de Ain Loussig. D’après notre chauffeur, le nombre de touristes a beaucoup augmenté depuis l’année dernière. Il se souvenait de sorties à 3 4x4 il y a un an, cette année nous sommes 6 4x4.
C’est la fin de l’après-midi, nous nous baladons sur les dunes de Ain Loussig/Mansoura. A vrai dire, je ne sais pas quel est leur vrai nom (si elles en ont un). Au loin, nous apercevons des cultures en rond (4e photo). Une fois le soleil couché, nous nous rejoignons tous au pied des dunes où un campement a été mis en place (feu de bois et tapis). On boit du thé et mangeons des cacahuètes (spécialité de Sebseb) en discutant et en regardant la nuit tomber. Quand il commence à faire bien froid, le personnel remballe toutes les affaires, récupère les ordures, éteint le feu. Nous retournons à la maison d’hôtes, puis avec notre chauffeur rentrons en direction de Ghardaïa (1 h de route, 75 km). Nous dînons à l’hôtel.
► 30 décembre 2023 :
• Le lendemain, nous partons pour Ghardaïa ou Taɣerdayt en berbère, la plus grande ville de la pentapole du M’Zab, fondée entre 1048 et 1053. Il est possible de se balader dans ses rues sans guide, tant que l’on ne va pas dans le ksar. Un point d’intérêt de la ville est son souk, qui démarre sur la place du marché et s’étend dans les rues autour. Il vend de l’alimentaire, des vêtements, des tapis, mais aussi des souvenirs pour les touristes. L’office des guides n’ouvre qu’à 10 h. Nous en profitons pour nous balader. Nous montons à l’étage d’une maison pour profiter de la vue pour 200 DZD/pers.
• Nous retournons à l’office des guides et sommes greffés à un groupe de touristes algériens. Le guide parle en arabe, mon conjoint me traduit (sinon, il y a aussi des visites guidées en français). Nous commençons la visite. Tout comme pour El Atteuf, le guide explique la construction et l’agencement de la ville, ainsi que le fonctionnement de la société. Cela complète les explications que nous avons reçus lors de la première visite guidée. La visite dure environ 1 heure.
• Après la visite, nous revenons à la place du marché. Elle s’est remplie de monde entre temps. Il y a de la musique et des attractions avec des dromadaires et des chevaux. Nous passons la fin de matinée à faire des achats : cacahuètes de Sebseb, dattes deglet nour, ainsi qu’un tapis mozabite en laine à 21 000 DZD (négocié de 25 000 à 21 000 DZD, pas beaucoup de marge de négociation). Les tapis mozabites, et même les très grands tapis nomades, sont fins et sont emballables de sorte à avoir un paquet qui passe comme bagage en soute.
• Nous mangeons dans un restaurant de cuisine traditionnelle nommé Khaïma Hamma à Ghardaïa. Nous reprenons la route et, à notre demande, nous nous arrêtons au rond-point de Bounoura. Parfois appelée “Palais Ghardaïa” sur Internet, cette construction massive avait attiré mon attention car elle est beaucoup mise en avant sur Internet, sans explication sur de quoi il s’agit. C’est juste une construction qui a quelques dizaines d’années et qui reprend certains éléments de l’architecture de mozabite. Elle n’a pas plus de signification que cela, mais elle est plutôt jolie !
• Direction Tafilelt. En arrivant, nous nous arrêtons à un point de vue sur le ksar de Beni Isguen et la ville nouvelle de Melika.
• Nous entrons à la “ville écologique” de Tafilelt. C’est une ville récente issue d’un projet datant des années 1990. Elle a été inaugurée en 2004. La ville est construite selon les principes de l’architecture ksourienne, et adaptée à la proximité du désert, de ses chaleurs et de son sable. Elle répond aussi à une problématique de crise du logement qui touche la région. Une palmeraie et des potagers sont aussi prévus dans le projet.
• Nous visitons l’éco-parc de Tafilelt qui consiste en un petit musée expliquant le projet dont est issu la ville et un petit parc animalier avec des animaux d’Afrique du Nord (fennec, macaque de Barbarie, etc) et de ferme (moutons et chèvres nord africains, dromadaire, cheval, etc). C’est plutôt à destination des enfants mais le parc est sympa et bien entretenu. Les enclos sont tout de même un peu petits.
• La visite de l’éco-parc de Tafilelt inclue également la visite d’une maison témoin de la ville. Les maisons sont toutes construites selon le même modèle. C’était très intéressant de voir comment des principes anciens permettant de conserver la fraicheur ont été réutilisés dans des constructions modernes. Nous montons ensuite en haut d’une des tours de la ville pour observer les environs.
• Nous nous rendons ensuite à Beni Isguen pour visiter son ksar. Beni Isguen, ou At isdjen en berbère, a été fondée en 1051. C’est la ville sainte du M’Zab. Nous sommes rattachés à un groupe de touristes algériens. Le guide parle en arabe, mon conjoint me fait la traduction. Les explications se recoupent avec celles des deux précédentes visites.
• Nous arrivons au sommet du ksar, à la tour de Boulila. Elle est située à côté du cimetière du ksar.
• Nous redescendons jusqu’au marché Lalla Achou. Des brocantes sous forme de ventes aux enchères s’y déroulent le matin après la prière, sauf le vendredi.
• A la fin de la visite, nous retournons à l’entrée du ksar. La visite a duré environ 1 heure. C’est la fin du programme prévu par l’agence, et notre chauffeur nous demande si nous voulions voir autre chose. J’ai effectivement une requête, celle d’aller au mausolée de Cheikh Sidi Aïssa, donc j’avais brièvement entendu parler sur Internet. Direction donc le mausolée, situé dans le ksar de Melika. En se garant, nous observons la vue sur le ksar de Ghardaïa et l’oued (=rivière) M’Zab complètement asséché ; il ne se remplit d’eau que très rarement. Nous marchons jusqu’au mausolée qui abrite les tombes de Sidi Aïssa et de sa famille. Celle de Sidi Aïssa est reconnaissable par l’iduden à 5 doigts, caractéristique des saints reconnus dans toute la pentapole.
• Le soleil se couche, c’est la fin de la journée, et la fin de notre séjour à Ghardaïa. Nous rentrons à l’hôtel et mangeons. La nuit est courte, car nous avons notre avion pour Alger à 04h05 du matin. Notre chauffeur vient nous chercher vers 2h du matin.
► 31 décembre 2023 :
→ Vol Ghardaïa > Alger le 31 décembre 2023, départ d’Alger à 04h05, arrivée à Alger à 05h10.
ALGER
• Nous arrivons à Alger tôt le matin. Nous prenons un taxi pour 2000 DZD (aucune négociation possible) jusqu’à notre hôtel. Nous avons repris le même hôtel qu’au début du voyage (Afric Hotel Casbah) juste pour finir la nuit et ne pas être trop fatigués. C’était pratique parce que nous leur avions laissé une valise pour ne pas l’emporter pour rien à Ghardaïa. Puis nous nous levons vers 10 h pour terminer nos visites prévues à Alger jusqu’à notre départ dans l’après-midi pour la wilaya de Bouïra en Kabylie, chez les parents de mon conjoint. Oui c’est un peu décousu comme voyage.
• Direction donc la basilique Notre-Dame d’Afrique en Yassir pour 400 DZD.
• Nous redescendons à Alger-Centre en Yassir pour 400 DZD, mangeons à Restaurant Traditionnel Mezgha à côté du Musée Ali La Pointe, puis c’est l’heure du départ pour la Kabylie. Quelques dernières photos d’Alger…
BOUÏRA / KABYLIE
• Je ne vais pas avoir grand chose à expliquer sur la partie de voyage en Kabylie puisque j’étais seulement quelques jours avec ma belle-famille. En arrivant dans la wilaya de Bouïra, on aperçoit le massif du Djurdjura. Des cigognes font leur nid sur de nombreux minarets. Puis le soleil se couche et donne de très belles couleurs rosées aux montagnes.
► 01 janvier 2024 :
• Pour ce premier jour de 2024, petite virée en voiture dans le parc national du Djurdjura. Direction le Thaletat, aussi appelé Main des Juifs. C’est un pic assez escarpé du massif du Djurdjura. En bas, on observe des guirlandes de villages sur les crètes. Nous arrivons ensuite à la station de ski de Tikjda où beaucoup de touristes viennent s’amuser avec la neige.
• Les vues sont jolies, mais il ne fait pas très beau. Les photos ne rendent pas bien avec la brume. En dépassant la station de Tikjda, on aperçoit le barrage Tilesdit et les deux pics de Lalla Mlaoua. Puis nous rentrons au village.
► 02 janvier 2024 :
• C’est le jour du départ. Le vol est à 16h30 depuis Alger. Nous partons en voiture du village vers 10h pour retourner sur Alger. Il y a environ 2h de route, mais nous prenons de l’avance pour faire un crochet à Boumerdès et pour prévoir les bouchons. Voici les dernières photos de Kabylie : Selloum, un village perché sur une colline et le mont Lalla Khedidja, le point culminant du Djurdjura et de la Kabylie (2308 m).
Rédigé le 08/01/2024 à 15:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
À la une de la presse, ce lundi 8 janvier, la poursuite de la guerre à Gaza, où le conflit entre dans son quatrième mois. Les spéculations des quotidiens français sur un possible remaniement. Une année 2024 qui s’annonce historique en termes d’élections. Et l’histoire d’une souris et d’un homme.
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À la une de la presse, la poursuite de la guerre à Gaza, où le conflit entre dans son quatrième mois.
Comme chaque matin, les destructions massives provoquées par l’armée israélienne font la une d’Al Araby Al Jadeed, qui alerte sur la famine qui menace les Gazaouis, empêchés d’accéder à l’aide alimentaire nécessaire pour leur survie. Le panarabe de Londres, proche du Qatar, revient également ce matin sur la plainte pour "génocide" déposée contre Israël par l’Afrique du Sud – à voir avec le dessin d’Emad Hajjaj, qui exprime son espoir de voir l’État hébreu condamné par la Cour internationale de justice, à la demande du Cap de Bonne-Espérance.
Les premières audiences publiques sont prévues en fin de semaine à La Haye, où Israël sera représenté par Aharon Barak, un ancien président de la Cour suprême, d’après le Jerusalem Post, qui précise que ce rescapé de la Shoah est perçu comme l’un des principaux opposants au projet de réforme judiciaire du gouvernement. Si aucune décision ne devrait intervenir avant plusieurs années, la plainte déposée contre Israël est présentée par Haaretz comme la seule option pour stopper la guerre à Gaza, puisque la CIJ doit aussi se prononcer sur la demande de Pretoria de "mesures conservatoires", pour l’arrêt immédiat des combats dans l’enclave palestinienne. Le journal de gauche israélien affirme pour sa part qu’il ne fait "aucun doute" qu’"Israël n’est pas entré en guerre pour commettre un génocide", mais que l’État hébreu se rend coupable de génocide "dans les faits, même sans le vouloir", comme en attestent les centaines de morts provoquées chaque jour par les bombardements à Gaza.
En France, la presse spécule sur un possible remaniement. L’Opinion évoque "un remaniement qui n’en finit pas d’être commenté avant d’avoir eu lieu", en faisant état des "hésitations" d’Emmanuel Macron pour remplacer Élisabeth Borne. La Première ministre était dimanche soir à l’Élysée, officiellement pour parler des inondations dans le nord de la France et de la vague de froid prévue cette semaine. Un rendez-vous décrypté par Le Figaro comme un signe indiquant qu’Emmanuel Macron "opte pour le statu quo", du moins pour le moment. "Et si la série la plus attendue de 2024 n’était pas "Plus Belle la vie", (la série à succès) qui fait son retour ce lundi ? Pour trouver le feuilleton le plus haletant de ce début d’année, il fallait chercher dans les colonnes de la presse nationale", ironise L’Humanité. Le journal communiste balaie la question d’un revers de main, en expliquant que chaque crise politique, et tout particulièrement la dernière en date, avec la loi immigration, charrie "ses rumeurs de remaniement". "Comme si le problème venait du casting".
L’Humanité publie également la tribune de 201 personnalités de tous bords appelant à une marche contre la loi sur l’immigration, le 21 janvier prochain. Les signataires fustigent un texte "rédigé sous la dictée des marchands de haine qui rêvent d’imposer à la France leur projet de "préférence nationale", et se disent "soucieux de rassemblement et de solidarité plutôt que de division sans fin". Ils demandent à Emmanuel Macron "de ne pas promulguer cette loi". Le texte a été adopté grâce aux voix des Républicains et du Rassemblement national, dont "la proximité grandissante" inquiète Libération. Le journal assure que les discours de la droite et de l’extrême-droite sont désormais "interchangeables". Convergence des luttes, "convergences des brutes", "glissement tactique ou réel virage idéologique ?", s’interroge le journal. Libé rappelle que Marine Le Pen, pour le RN et Éric Ciotti, pour LR, ont tous deux les élections européennes de 2024 "en ligne de mire".
L’année 2024 s’annonce comme une année record en matière électorale. Plus de la moitié de la population mondiale en âge de voter appelée aux urnes cette année : c’est historique, mais Le Figaro souligne que beaucoup de scrutins ne seront ni libres ni équitables, comme en Russie et en Algérie, où Vladimir Poutine et Abdelmajid Tebboune, qui n’est pas encore candidat officiellement, devraient être réélus "sans suspense", selon Le Figaro, tandis que d’autres scrutins sont porteurs de très lourdes incertitudes, comme aux États-Unis, où "personne ne veut" d’un nouveau duel Trump/Biden, pourtant perçu comme inéluctable, ou encore au Sénégal, avec une présidentielle, le mois prochain présentée comme "l’une des plus ouvertes de l’histoire du pays", malgré le rejet de la candidature du principal opposant, Ousmane Sonko, vendredi, par le Conseil constitutionnel.
On ne se quitte pas là-dessus. Parce que vous le valez bien, j’ai un petit cadeau pour vous, une jolie histoire racontée par The Guardian, le quotidien britannique, et qui rappelle le dessin animé Ratatouille. Le photographe animalier Rodney Holbrook a fini par remarquer un jour que les objets qu'il laissait épars sur son établi, étaient régulièrement remis à leur place pendant la nuit. Un mystère qui l’a conduit à installer une caméra avec vision nocturne chez lui. Les images montrent une petite souris très consciencieuse rassemblant dans un plateau des pinces à linge, des bouchons, des écrous ou encore des boulons. L’histoire ne dit pas, en revanche, si c’est la même petite souris, qui vient chercher les quenottes pendant la nuit.
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https://www.france24.com/fr/%C3%A9missions/dans-la-presse/20240108-plainte-contre-isra%C3%ABl-pour-g%C3%A9nocide-l-etat-h%C3%A9breu-est-coupable-dans-les-faits
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Rédigé le 08/01/2024 à 09:50 dans Israël, Palestine, Paléstine | Lien permanent | Commentaires (0)
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