À la une de la presse, ce lundi 8 janvier, la poursuite de la guerre à Gaza, où le conflit entre dans son quatrième mois. Les spéculations des quotidiens français sur un possible remaniement. Une année 2024 qui s’annonce historique en termes d’élections. Et l’histoire d’une souris et d’un homme.
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À la une de la presse, la poursuite de la guerre à Gaza, où le conflit entre dans son quatrième mois.
Comme chaque matin, les destructions massives provoquées par l’armée israélienne font la une d’Al Araby Al Jadeed, qui alerte sur la famine qui menace les Gazaouis, empêchés d’accéder à l’aide alimentaire nécessaire pour leur survie. Le panarabe de Londres, proche du Qatar, revient également ce matin sur la plainte pour "génocide" déposée contre Israël par l’Afrique du Sud – à voir avec le dessin d’Emad Hajjaj, qui exprime son espoir de voir l’État hébreu condamné par la Cour internationale de justice, à la demande du Cap de Bonne-Espérance.
Les premières audiences publiques sont prévues en fin de semaine à La Haye, où Israël sera représenté par Aharon Barak, un ancien président de la Cour suprême, d’après le Jerusalem Post, qui précise que ce rescapé de la Shoah est perçu comme l’un des principaux opposants au projet de réforme judiciaire du gouvernement. Si aucune décision ne devrait intervenir avant plusieurs années, la plainte déposée contre Israël est présentée par Haaretz comme la seule option pour stopper la guerre à Gaza, puisque la CIJ doit aussi se prononcer sur la demande de Pretoria de "mesures conservatoires", pour l’arrêt immédiat des combats dans l’enclave palestinienne. Le journal de gauche israélien affirme pour sa part qu’il ne fait "aucun doute" qu’"Israël n’est pas entré en guerre pour commettre un génocide", mais que l’État hébreu se rend coupable de génocide "dans les faits, même sans le vouloir", comme en attestent les centaines de morts provoquées chaque jour par les bombardements à Gaza.
En France, la presse spécule sur un possible remaniement. L’Opinion évoque "un remaniement qui n’en finit pas d’être commenté avant d’avoir eu lieu", en faisant état des "hésitations" d’Emmanuel Macron pour remplacer Élisabeth Borne. La Première ministre était dimanche soir à l’Élysée, officiellement pour parler des inondations dans le nord de la France et de la vague de froid prévue cette semaine. Un rendez-vous décrypté par Le Figaro comme un signe indiquant qu’Emmanuel Macron "opte pour le statu quo", du moins pour le moment. "Et si la série la plus attendue de 2024 n’était pas "Plus Belle la vie", (la série à succès) qui fait son retour ce lundi ? Pour trouver le feuilleton le plus haletant de ce début d’année, il fallait chercher dans les colonnes de la presse nationale", ironise L’Humanité. Le journal communiste balaie la question d’un revers de main, en expliquant que chaque crise politique, et tout particulièrement la dernière en date, avec la loi immigration, charrie "ses rumeurs de remaniement". "Comme si le problème venait du casting".
L’Humanité publie également la tribune de 201 personnalités de tous bords appelant à une marche contre la loi sur l’immigration, le 21 janvier prochain. Les signataires fustigent un texte "rédigé sous la dictée des marchands de haine qui rêvent d’imposer à la France leur projet de "préférence nationale", et se disent "soucieux de rassemblement et de solidarité plutôt que de division sans fin". Ils demandent à Emmanuel Macron "de ne pas promulguer cette loi". Le texte a été adopté grâce aux voix des Républicains et du Rassemblement national, dont "la proximité grandissante" inquiète Libération. Le journal assure que les discours de la droite et de l’extrême-droite sont désormais "interchangeables". Convergence des luttes, "convergences des brutes", "glissement tactique ou réel virage idéologique ?", s’interroge le journal. Libé rappelle que Marine Le Pen, pour le RN et Éric Ciotti, pour LR, ont tous deux les élections européennes de 2024 "en ligne de mire".
L’année 2024 s’annonce comme une année record en matière électorale. Plus de la moitié de la population mondiale en âge de voter appelée aux urnes cette année : c’est historique, mais Le Figaro souligne que beaucoup de scrutins ne seront ni libres ni équitables, comme en Russie et en Algérie, où Vladimir Poutine et Abdelmajid Tebboune, qui n’est pas encore candidat officiellement, devraient être réélus "sans suspense", selon Le Figaro, tandis que d’autres scrutins sont porteurs de très lourdes incertitudes, comme aux États-Unis, où "personne ne veut" d’un nouveau duel Trump/Biden, pourtant perçu comme inéluctable, ou encore au Sénégal, avec une présidentielle, le mois prochain présentée comme "l’une des plus ouvertes de l’histoire du pays", malgré le rejet de la candidature du principal opposant, Ousmane Sonko, vendredi, par le Conseil constitutionnel.
On ne se quitte pas là-dessus. Parce que vous le valez bien, j’ai un petit cadeau pour vous, une jolie histoire racontée par The Guardian, le quotidien britannique, et qui rappelle le dessin animé Ratatouille. Le photographe animalier Rodney Holbrook a fini par remarquer un jour que les objets qu'il laissait épars sur son établi, étaient régulièrement remis à leur place pendant la nuit. Un mystère qui l’a conduit à installer une caméra avec vision nocturne chez lui. Les images montrent une petite souris très consciencieuse rassemblant dans un plateau des pinces à linge, des bouchons, des écrous ou encore des boulons. L’histoire ne dit pas, en revanche, si c’est la même petite souris, qui vient chercher les quenottes pendant la nuit.
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https://www.france24.com/fr/%C3%A9missions/dans-la-presse/20240108-plainte-contre-isra%C3%ABl-pour-g%C3%A9nocide-l-etat-h%C3%A9breu-est-coupable-dans-les-faits
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